Il est un type de publication qui a sans doute complètement disparu, désormais. En effet, l’apparition des médias électronique et notamment Internet a fait s’éteindre le fanzine, comme une espèce obsolète, vaporisée par le météore des blogs et des sites personnels. Rappelons-nous de ces feuillets photocopiés ou bien reproduits au duplicateur à alcool, à l’offset de bureau ou bien d’autres techniques diablement primitives. Ces publications d’amateurs avaient pour objet d’exposer la passion de son rédacteur en chef pour la SF, le polar ou encore tout sujet propre à mobiliser les adolescents dont certains, du reste, se prolongèrent jusqu’à la trentaine et même au-delà. Parfois, la césure n’était pas nette entre la revue professionnelle, semi professionnelle ou la publication amateur. Même la vérification de l’orthographe ne pouvait être véritablement le juge de paix en la matière. Le nombre de collaborateurs non plus. On a connu des revues dont le sommaire n’était dû qu’à une seule personne sous divers pseudonymes tandis que la rédaction de certains fanzines ressemblait fort à une armée mexicaine. En vérité, le fanzine est un état d’esprit qui ne s’est que très partiellement transmis aux blogs. On ne peut que conseiller à l’amateur, au curieux et au nostalgique de fouiller ça et là dans les vieux papiers ou encore dans la bibliothèque d’un ex-fanzineux, devenu depuis éditeur, auteur, enfin quelqu’un qui a accompli son rêve à l’époque où il était coincé entre sa machine à écrire Japy ou Remington (L’IBM à boule était pour les rupins !), son agrafeuse et ses ramettes de vilain papier. Il saura, alors.
Exemplaire du fanzine de Roland C. Wagner justifié par le rédacteur en chef. On y trouve des textes de Michel Jeury, Pierre Ziegelmeyer, Christian Oster et... de votre serviteur.
Rien que le mot "fanzine" était annonciateur de l'entrée dans une petite secte éphémère et que l'on choisissait sans plus se tournebouler la tête...
RépondreSupprimerLes blogs jouent sans doute un peu ce rôle, le mystère en moins ?
Oui, effectivement, le mystère en moins...
RépondreSupprimerLe Tenancier a donc encore des exemplaires de "Jarivengar" (fine plaisanterie millésimée...) ??? N'a t'il pas honte de ne pas me les avoir montrés ?
RépondreSupprimerIl va me dire qu'il a également des Vopaliec, des Yellow Submarine et des Lard Frit (ça, on sait déjà...) ???
Et dire que sous d'autres patronymes, j'ai du collaborer à l'une ou à l'autre de ces petites revues... C'était l'bon temps, moi j'vous dis !
Otto Naumme