Du Grand Hôtel des valises, un rebondissement d’expériences indivises.
Éd. Robert & Lydie Dutrou
Voir : Le Mystère de l'abeille, épisode 3
Le 7 novembre, Otto capitalise le m de « mystère ». Dorénavant, ce sera le Mystère : presque m’en trouverais-je flattée s’il n’était que quelques heures plus tard le Tenancier ternît mon image et parle de canular. George le valeureux me tire d’affaire en ripostant qu’il ne s’agit pas de « canular », mais d’une « énigme ludique ».
Otto, malgré lui, nous confie que si l’on venait à trouver l’auteur de ce Mystère, on en aura fini de rigoler. Il n’empêche, la tentation le ronge et dans les jours qui s’ensuivront, le Mystère connaîtra son premier péril, puisque Otto contactera les deux éditeurs que j’avais chargés de lui expédier un livre de façon anonyme. C’était ignorer qu’un bon mystérieux expéditeur travaille en amont. Pis, il va même jusqu’à téléphoner à son ami Roland Wagner dont le Tenancier a emprunté les initiales pour signer un commentaire ! Heureusement que Roland Wagner et moi… ne nous connaissions pas. Notons que cet homme n’avait encore jamais signé un seul commentaire sur Feuilles d’automne, mais c’est vrai qu’un bon ami du bon vieux temps, ma foi, ça peut débarquer de façon mystérieuse. On apprend au passage des détails succulents qui pourraient laisser penser qu’il s’agit de digressions. Ainsi sait-on que Otto, lorsqu’il a rencontré Roland Wagner pour la première fois, portait un costume vert et un chapeau pas vert. J’avais eu quelques détails par le Tenancier sur les goûts vestimentaires d’Otto ; il m’a donc suffit de commenter dans ce sens, et Otto m’a confirmé qu’il aimait le vert. Il fallait bien que je vérifie un peu si le Tenancier ne me contait pas des sornettes. Mettez-vous à ma place : s’il en trompait un, il pouvait bien en tromper deux, hein !
Enfin, SPiRitus me laisse souffler, admettant que je me suis fort habilement dégagée de sa liste de suspects dans laquelle il me versait «sans autre procès» et tente de recentrer Otto sur un suspect de son environnement proche.
Pourtant, SPiRitus, si vous saviez comme vous disiez vrai lorsque vous écriviez ceci : « À l'évidence, nous devons attendre le fin mot de l'histoire de son auteur lui-même, qui s’ingénie à brouiller les pistes en les multipliant, et à faire porter le chapeau, trop visible, à d'autres, fort nombreux. »
Les commentateurs franchissent une belle étape : au soixantième commentaire, ils conviennent d’un commun accord que le Mystérieux Expéditeur est un lecteur régulier de Feuilles d’automne. Enfin!
Je profite de l’allusion du Tenancier à Molyneux pour risquer le dévoilement d’un détail qui me concerne. Ce détail, ce sera Lurs. Car au fond, tout ce Mystère n’est-il pas serti de perles destinées à mettre les commentateurs sur la piste du coupable ?
Dans ce sens, une commentatrice nouvelle (Oulipo Terre) procède à une analyse graphologique de mes quelques mots manuscrits : en quatre points. Si le premier point est erroné (mon écriture ne serait pas naturelle, ah mais non, pas du tout !), les autres, ma foi, recèlent de la vérité, aussi ténue soit-elle : l’écriture serait féminine, l’outil employé laisse penser plutôt à une artiste qu’à une plasticienne (« connais-toi toi-même! », ce vieil adage qui m’avait échappé), et, et… les expériences indivises seraient une piste importante. Eh bien, oui, sans le voir, elle voyait juste, sauf qu’elle ne voyait pas la piste. Otto confirme : l’écriture, puisqu’elle présente des tracés un peu arrondis, de par sa finesse et sa rigueur, il la déclare comme provenant d’une femme. Rappelons que je suis alors à peu près le seul commentateur féminin régulier de ce blog, notamment sur le Mystère et qu'avec ce diagnostic graphologique, je vois l'étau se resserrer sur moi. Je n'en mène pas large.
Je livre un autre détail en volant au secours de Mademoiselle Naumme qui, bien qu’apprenant le russe, ne distingue pas Petrograd : j’envisage quelques caractères cyrilliques d’imprimerie lui sont plus familiers que l’écriture cursive. Otto est intrigué, constate que ArD aurait des caractères cyrilliques sur son clavier, pourtant, mais ne va pas au-delà. Il tenait une piste pourtant, aussi minime fût-elle. Si ArD écrivait en cyrillique sur son clavier, éclaircissait des horizons obscurs à sa fille sur l’écriture russe, il aurait pu pousser un peu plus avant…
« L’épair du Mystère est censé s'affiner par élimination des suspects numéros 1, plutôt que par ciblage ? », signé Rouletabille. George, je vous confesse que ce commentaire qui éveilla vos soupçons, était de moi. Et vous frôlâtes la reine de la ruche, lorsque vous écriviez : « Si cette phrase recèle vraiment des indices (en admettant que Rouletabille soit cet Expéditeur qui nous roule dans la farine et nous prend pour des billes) (…) Il faudrait alors procéder par illumination, plutôt que par ciblage (et d’ailleurs, que peut signifier ce dernier terme ? Comment cibler ?)… ». Oui, comment cibler ? Eh bien en se renseignant un peu plus à fond sur les idiosyncrasies des commentateurs réguliers de ce blog, pardi ! Auprès du Tenancier, par exemple : il m’en a bien confié à moi des détails sur les chapeaux d’Otto. Quand le Tenancier a commenté que IrwIn Molyneux avait un passe-temps, il vous livrait un détail. Que ne l’avez-vous exploité, hein ?
Laguiole enfariné et Laguiole affûté commentent. Je ne saurai jamais de qui il s’agit. Qu’ils se dévoilent, ah mais !
(Illustration de Sabine Allard)
C'est pas moi (même que c'est vrai !)
RépondreSupprimerComme cet effeuillage du Mystère de l'Abeille est plaisant, chère ArD. Les voiles tombent un à un et la vérité apparaît nue de plus en plus. Et dire qu'à plusieurs reprises elle s'offrit presque à nous qui, probablement, pris au jeu de l'investigation, refusâmes de, si tôt, la découvrir. Je m'aperçois que nos commentaires ont contribué à épaissir le Mystère, à chaudement l'habiller. Voilà qui me fait espérer qu'il existât quelque photographie témoignant de la première rencontre entre Roland Wagner et notre cher Otto...
RépondreSupprimerC'est Laguiole finale, aujourd'hui et demain...!
RépondreSupprimerTiens, le mystérieux (encore un !) Laguiole repointe le bout de sa lame, dirait-on...
RépondreSupprimerQuant à Oulipo Terre, pour très bien connaître cette personne concrètement, je ne m'étonne guère qu'elle ait réussi à faire en partie mouche en matière de graphologie, c'est là un domaine qu'elle connaît plutôt bien (sans être une professionnelle de la chose - étant donné ce que j'ai pu voir de tels "pros", ce n'est sans doute pas plus mal...).
Mais c'est vrai que, rétrospectivement, les faisceaux d'indices qui menaient vers vous, chère ArD, ne manquaient quand même pas de clarté ! Cela étant, j'étais persuadé qu'il ne pouvait s'agir que de quelqu'un me connaissant personnellement, ce qui n'était pas votre cas (un manque qu'il faudra que nous comblions, un de ces jours, du reste). Cela me faisait rejeter votre "candidature" un peu rapidement, on ne peut que s'en rendre compte aujourd'hui...
Pour le reste, cher SPiRitus, non, il n'existe à ma connaissance aucune photographie de cette rencontre entre Roland et moi. Et les quelques clichés que j'ai encore de cette époque, comment dire, ils sont très bien dans la boîte dans laquelle ils vieillissent (j'allais dire "jaunir", mais je ne suis pas sûr que la dominante verte de ces photos d'époque tournent au jaune en passant...).
Otto Naumme
Tout résidait dans l'idée de vous laisser des indices et parfois de vous mettre sur la voie sans toutefois insister. On voit incidemment la fragilité des déductions, les pistes secondaires soudainement magnifiées, les égarements dus à l'affect.
RépondreSupprimerDécidément, nous préférons demeurer du côté obscur de la Force...
S’ingénier à brouiller les pistes en les multipliant, c'est presque de la politique, ça, non ?
RépondreSupprimerC'est bien grâce à cette erreur selon laquelle chacun pensait qu'il ne pouvait s'agir que de quelqu'un qui vous connaissait, Otto, que j'ai survécu à cette embrouille mystérieuse.
Nous parlions de cassoulet à l'époque... reste plus qu'à en fixer la date !
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ArD
C'est de la politique de politicien, c'est assez éloigné de ce que la plupart des lecteurs de ce blogs conçoivent, je pense, ArD, à commencer par vous, je pense. Et si ce n'est pas le cas vous me peineriez.
RépondreSupprimerPour le cassoulet, j'en suis !
Il y a fort longtemps que je ne me suis pas cassoulé. Je me joins donc à la table, encore mais provisoirement seulement virtuelle.
RépondreSupprimerOn peut vous envoyer un "Tupperware"...
RépondreSupprimerDu cassoulet dans du plastique, belle philosophie !
RépondreSupprimerPour le cassoulet, je suis bien évidemment partant !
RépondreSupprimerReste, plus encore que la date, à trouver le lieu commun. Entre parisiens, marseillais, palois et toulousains, voilà qui ne facilite guère les choses.
Mais je suis prêt à recevoir tout notre petit monde !
Nous pourrons ainsi tranquillement deviser devant tous les Mystérieux Envois en attendant que le cassoulet ait fini de mijoter...
Otto Naumme
Je veux bien faire le dessert.
RépondreSupprimer(Allons allons, SPiRitus, de quoi me croyez-vous capable !?)
Tenancier, mais c'est pas moi, c'est SPiRitus qui fait de la politique sans en avoir l'air, ah mais ! (Je ne fais que le citer, et le voici qui parle de plastique maintenant !).
RépondreSupprimerCher Otto, j'abonde dans votre sens, et ce d'autant plus que vous seul et moi connaissons l'intégralité physique du Mystère; les commentateurs auraient bien droit à un cassoulet de visu... Et j'ose vous le confesser, je n'en ai jamais mangé de véritable, cuisiné maison.
Toulouse ? Pas de pb. j'ai un direct par jour.
ArD
Mais, ArD, j'ai vu les ouvrages, hé hé !
RépondreSupprimerMais si vous ne voulez pas de mon dessert, j'irai le partager avec SPiRitus.
C'est à dire que du riz au lait après un cassoulet, euh... Car voilà bien votre spécialité, cher Tenancier, non ?
RépondreSupprimerArD
Non, je m'apprêtais à faire une salade d'oranges.
RépondreSupprimerTant pis pour vous.
Ah une salade d'oranges au miel et à l'huile d'olives, non, non pas tant pis pour moi, j'arrive... avec le Côtes de Provence.
RépondreSupprimerArD
Comment ça, je politique ? je croyais simplement gastronomiser... Salade d'oranges, côtes de Provence, ça sent l'été, les températures trentenaires... une bonne saison pour un cassoulet.
RépondreSupprimerIl n'y a pas de saison, pour ça...
RépondreSupprimerArD, ne me dictez pas ce que je dois mettre dans ma salade d'oranges, voulez-vous ?
Commençons par dissiper un faux mystère qu'il était pourtant facile de lever, tout simplement en cliquant sur les deux pseudonymes en "Laguiole", comme ici-même : Otto l'a d'ailleurs rapidement compris et en outre je signai aussitôt de mon véritable pseudonyme une précision relative au propos de "Lagiole enfariné".
RépondreSupprimerMais ce qui me turlupine, chère ArD, c'est que puisqu'à part votre complice qui nous héberge ici nul parmi les commentateurs ne vous connaît, comment aurions-nous pu établir une connexion entre Molyneux (celui de Drôle de drame pour le Tenancier et moi-même, mais plutôt celui de l'affaire Dominici selon vous), les rencontres de Lurs et le mouvement Cobra ?
Pour ce qui regarde votre passe-temps, voulez-vous dire que vous cultivez des mimosas ou des plantes carnivores ?
(et je m'aperçois ici d'un autre de mes calamiteux jeux de mots, lorsque j'écrivais "si Otto joue ici les Molyneux" pour évoquer certaine commune de la banlieue parisienne…)
Ah que me voilà gâtée de découvrir cette part de mystère qui m'était faite et que j'ai tout à fait inconsciemment laissée dormir. Merci, George.
RépondreSupprimerC'est moi-même qui avais écrit en commentaire que Molyneux mentionné par le Tenancier nous amenait à Lurs et j'avais fait une pirouette avec un Olyf, ancien de CoBrA et lursien à la fois. C'était quand même drôlement tiré par les cheveux. Passons. Vous auriez pu poser quelques questions sur mon compte au tenancier, comme moi, je l'ai fait pour Otto. Peut-être vous aurait-il répondu, allez savoir !, et vous auriez su que la question typographique, les rencontres de Lurs, tout ça, ne me laissent pas indifférente. Ou alors, m'interroger en direct, en commentaire, par exemple. je peux vous dire que je trouillais...
ArD
Je suis tout prêt à vous recevoir pour le cassoulet maison. Et à laisser ce cher Tenancier réaliser sa salade d'oranges, il est bien meilleur que moi dans ce domaine. Et à l'époque qui vous conviendra, bien sûr !
RépondreSupprimerQuant à Molyneux et CoBrA, il faut avouer que c'était un peu l'appeau de Lurs (oui, il est également calamiteux, je sais...).
Pour le reste, chère ArD, questionner le Tenancier n'aurait guère servi, il était d'une discrétion tombale dès que le sujet abordait le Mystère... Cela étant, je vous savais déjà férue, pour le moins, de typographie. Mais j'étais encore clairement en train de réfléchir à une autre (fausse) piste...
Otto Naumme
Argh, vous aggravez votre cas alors Otto si vous saviez cela. Mon explication à Mademoiselle Naumme sur le russe me mettait en danger aussi, car elle montrait une connaissance de la langue et avec le « « Cent mots rivaliseront sans fleurs ce jour-là » (analogiquement : « Que cent écoles rivalisent et cent fleurs s'épanouiront », je laissais entrevoir de mon vécu. mais ça, ce sera pour le cassoulet, il faut bien que j'en garde un peu du Mystère.
RépondreSupprimerCe genre d'allusions constituaient des risques en ce sens qu'ils m'obligeaient à me prémunir dans des commentaires sur d'autres billets du tenancier, pour ne pas mettre la puce à l'oreille de certains qui auraient aussitôt croisé les informations. bref, je fus sur mes gardes pendant deux années, mine de rien !
ArD
ArD
C'est précisément votre premier commentaire à propos de cette huile d'Ollyf (pour rebondir sur la salade d'oranges) que j'évoquais tout à l'heure, ArD : c'est dans celui-ci que vous suggériez à l'assemblée l'intérêt de remonter la piste issue de la connexion Molyneux-Lure-Cobra, avec une certaine autorité qui aurait en effet dû diriger les soupçons vers vous, d'autant que vous êtes à coup sûr (et nous le savions déjà, à l'époque) la plus ferrée d'entre nous en matière de typographie.
RépondreSupprimerMais personne n'a relevé, ce me semble, et puis vous aviez lancé déjà tant d'hypothèses aporétiques…
Et surtout, comme le relève judicieusement SPiRitus ci-dessus, « probablement, pris au jeu de l'investigation, [nous] refusâmes de, si tôt, […] découvrir » la vérité…
Mais vos craintes d'être démasquée, à cette époque, n'avaient guère lieu d'être fondées puisqu'on ne vous soupçonnait plus : vous seule (et le Tenancier, bien entendu) aperceviez l'évidence du faisceau qui vous désignait…
Et dites, cher Otto, cette Oulipo Terre, peut-on maintenant savoir qui c'est ?
Mais c'est bien ce que je dis George, j'ai moi-même indiqué de vraies pistes, en préparation de l'atterrissage ! Mais je sais que les trucs les plus gros sont ceux qui passent le mieux quand on veut réussir sa farce : c'est la seule façon de passer pour un innocent que de donner à tirer de grosses ficelles, car l'interlocuteur attend des ficelles plus fines.
RépondreSupprimerBien sûr que si, vous m'auriez démasquée, si par la suite et par distraction, dans un commentaire sur un billet autre que le Mystère, j'avais parlé de la langue russe.
Je vous rappelle aussi que SPiRitus m'a laissé très très peu de répit, nous y reviendrons. Et que vous-même vous seriez fait une joie de croiser des informations si je m'étais laissé aller, car... on ne peut vous enlever une qualité : votre mémoire !
ArD
J'aime bien ce rôle du flic un peu lourdingue et obsessionnel que vous me fîtes incarner - contre ma nature, bien entendu - chère ArD.
RépondreSupprimerBon, alors il s'agit en réalité de Michel OLYFF et des rencontres de LURE. Ah, mais !
RépondreSupprimerLourdingue, SPiRitus ?
RépondreSupprimerAllons, vous étiez captivants, avec George. Vous vous relayiez à qui ferait le Bad Cop !
Faut dire que le client était bougrement coriace !
RépondreSupprimerC'est un chleuasme de la part de SPiRitus, Tenancier : nous savons tous qu'il s'est avéré un détective hors-pair, et je dois avouer que j'envie sa finesse, moi qui étais bardé d'œillères…
RépondreSupprimerMais je viens de chercher des liens entre Molyneux et l'affaire Dominici (qui eut bien lieu à LurS) : je n'en trouve aucun. Je me demande si ArD ne confondait pas Molyneux avec un autre patronyme, genre de distraction qui lui est assez coutumière ici et qui précisément me faisait radicalement exclure (contre l'évidence !) qu'elle fût notre perfectionniste ME…
Rhôôoo, George, le lien que j'établissais entre Molyneux, Olyff et Dominicci, c'était Lurs. Vous prenez l'affaire à l'envers.
RépondreSupprimerCela m'a beaucoup servi que vous me preniez un peu pour une cruche, enfin, cela a servi le Mystère.
ArD confond ce qui l'arrange quand ça l'arrange, na ! Et le Tenancier fera sa salade d'oranges parce que... au fait, SPiRitus, pour faire un bon flic, il faut savoir que l'orange est un fruit d'hiver et pas d'été, hein bon !
ArD
Sur l'orange, je n'ai pas osé contredire notre estimé amis.
RépondreSupprimerMerci pour la leçon, chère ArD, mais la saison ne m'avait pas échappé - j'ai lu mon J.-P. Coffe ! - ; je vous ferai simplement remarquer que la salade d'oranges est un dessert qu'on rencontre plutôt dans la cuisine du Maghreb et du Moyen-Orient où les hivers ne sont pas si rudes qu'au nord de la Méditerranée. Je vous conseille d'ailleurs la maltaise, orange tunisienne assez extraordinaire.
RépondreSupprimerLe mystère de l'orange maltaise me fait déjà rêver cher SPiRitus, merci pour cette information. J'apprécie hautement votre faculté à rebondir et à étayer vos rebondissements. Pensez-vous que l'oca du Pérou fera l'affaire pour le cassoulet printanier ?
RépondreSupprimerArD
Je doute, chère ArD, de la pertinence de l'oca du Pérou dans un cassoulet...
RépondreSupprimerJe change de conversation (de toute façon, cette salade je la réserve pour mon voyage de noces avec Otto). Avez-vous remarqué les définitions de Boutmy qui précèdent ce billet ?
RépondreSupprimerOu du détournement du Boutmy pour réaliser un autoportrait ?
RépondreSupprimerOh !
RépondreSupprimerCoïncidence féconde, voilà tout... Ces définitions devaient arriver à ce moment, de toute façon.
Oui, hé bien moi je suis un mutiné du Boutmy !
RépondreSupprimerFaudrait tout de même pas oublier qu'on a un Mystère à résoudre, bande de sybarites (attention, Otto : je ne parle pas de Syd Barett) !
-- Hein, quoi ? c'est déjà fait, me dit-on ! Qui ça ?
-- Ah... bon, va savoir, té !
Bigre, quelle flamme chez tous nos commentateurs ! Je regrette d'avoir été absent et de n'avoir pu participer "en direct" à cette discussion...
RépondreSupprimerCher George, je vous dirai par voie privée qui est Oulipo Terre (cela n'a guère d'importance en ce lieu).
Pour les oranges, j'ai découvert une variété poussant au Portugal qui est un vrai délice.
Pour le reste, chère ArD, il est clair que vous avez dû faire preuve de grands talents de contorsionnisme et d'esquive pour tout à la fois suggérer des pistes, éloigner les soupçons, emberlificoter nos réflexions, saupoudrer le pot-au-noir dans lequel nous nagions d'indices à la fois éloquents et perturbateurs. L'on pourrait presque vous soupçonner de perversité !
Mais vous avez raison, les évidences étaient rejetées - inconsciemment ou non, je ne saurais le dire. Toujours est-il que la typographie ou les éléments de russe relevés par ma tendre et chère rejetonne ne m'ont pas fait "tilter".
Et il est tout aussi vrai que nous avions tous, dans un coin de notre tête, cette pensée que de découvrir le Mystérieux Expéditeur mettrait un terme à cette si amusante énigme. Ce dont nous n'avions pas forcément envie...
Quant aux définitions de Boutmy, bien sûr que nous les remarquons. Et que nous les savourons à chaque nouvelle apparition...
Ah, cher George, Syd Barrett... Grand créateur parti trop vite vers des horizons sans retour...
Otto Naumme
Le Mystère est un mensonge piau en somme.
RépondreSupprimerArD
(Le piau : Histoire invraisemblable inventée pour amuser ou pour mystifier quelqu'un.)
On se sent bien bête, à vous lire, de n'avoir pas trouvé la solution d'office. Mais il faut bien admettre que c'eût été moins drôle et que parfois, l'ignorance est un plaisir qu'il faut savoir cultiver. Ce Mystère était d'une finesse et d'une intelligence remarquables, je suis tout à fait ravie d'avoir été une part du jeu - quoique infime et hélas ternie par ma méconnaissance du cyrillique manuscrit.
RépondreSupprimerQuant à cette salade d'orange, j'en veux bien un peu, dans un tupperware, pour penser à l'été.
Mlle Naumme
Merci du compliment, Mademoiselle Naumme, qui n'a d'égal que le caractère précieux de vos rares interventions qui pimentèrent la tentative de dénouement, qui, naturellement s'il avait été trop précoce aurait été ressenti comme une farce avortée, et... frustrante.
RépondreSupprimerJ'étais du bon côté, puisque je n'avais qu'à stimuler l'imaginaire de mes lecteurs, et nom d'un mimosa, ils n'ont pas été radins !
(Le cyrillique manuscrit, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie jamais, alors que ces maudites déclinaisons du russe s'oublient.)
ArD
Nous songerons au Tupperware, Mademoiselle Naumme.
RépondreSupprimerJe pense que nous devrions trouver encore mieux qu'une vulgaire boîte en plastique pour cette chère (très chère pour moi, en l'occurrence) Mam'zelle Naumme.
RépondreSupprimerEt rassurez-vous, très chère, nous avons tous fait preuve de méconnaissances en un domaine ou en l'autre, à l'occasion de ce Mystère. N'a-t-il du reste pas démarré sur mon ignorance au sujet de Jacques Abeille ? Et CoBrA ? Et Lurs ? Et j'en oublie ! Bref, il m'aura fallu apprendre tant et tant, pendant ce Mystère... Nous en avons tous été plus ou moins là, je pense, à un moment ou à un autre.
Mais vous et cette chère ArD avez tout à fait raison, quel bonheur que nous ayons mis tant de temps à trouver la solution de ce Mystère !
M'sieur Papa Naumme
Le Tenancier peut se déplacer pour faire la salade et d'autres petites choses, il l'a prouvé par le passé.
RépondreSupprimerBien sûr ! De toutes manières, le Tenancier ne viendra pas uniquement pour une journée, nous aurons donc l'occasion d'agaper à plusieurs reprises...
RépondreSupprimerOtto Naumme
Bon si le Tenancier peut se déplacer, il ne reste plus qu'à rallier George à notre cassoulet de principe, avant de passer aux agapes mystérieuses.
RépondreSupprimerArD
Et Adria, ne l'oublions pas, sans compter Moons et Mouton à lunettes, aussi…
RépondreSupprimerD'autres participants se sont mis hors-jeu, au cours de l'histoire, donc ils n'en seront pas.
C'est évidemment très volontiers que je me joindrais à ces ἀγάπη mystérieuses, et il se trouve justement que je compte aller passer quelques jours dans les Pyrénées-Orientales fin mai : je pourrais faire un crochet par Toulouse au retour…
Et pour l'entrée, je propose une salade de poulpes, naturellement.
Effectivement, la salade de poulpes s'impose !
RépondreSupprimerDe même, bien sûr, que Moons et Mouton à lunettes.
Et il faudra voir à trouver les autres convives potentiels - pour Mlle Naumme, ce ne sera pas bien compliqué, elle habite quand même assez prêt de chez son père...
Otto Naumme
Au jour dit, nous serons tous prêts, cher Otto…
RépondreSupprimerOui, nous serons fin prêts : il ne nous aura guère fallu que trois années...
RépondreSupprimerMais au fait,il n'y a guère que moi qui ne connaît pas les postulants aux agapes.
ArD
Ce qui aurait d'ailleurs dû vous désigner d'entrée de jeu comme l'instigatrice du Mystère !
RépondreSupprimerMais vous connaissez tout de même Mouton à lunettes, si je ne m'abuse — qui est d'ailleurs avec vous-même la seule personne de notre otto-assemblée que je n'ai jamais rencontrée.
Concernant la tenue vestimentaire, je propose que nous revêtions chacun une blouse (Otto aura le privilège de se couvrir le chef d'un chapeau vert, il va de soi).
RépondreSupprimerComme ça, on pourra parler plus tard à nos petits-enfants de ces mémorables Agapes aux blouses…
Eh oui, George, le fait de ne connaître aucun des trois grands protagonistes des commentaires était un atout, et comment !
RépondreSupprimerVous voyez que vous arrivez à tout déboulonner finalement (!)
ArD
Mais il y a loin, des boules au nez : je ne dirais pas que j'ai eu les boules, mais je n'ai certes pas eu le nez !
RépondreSupprimerJe me rappelle maintenant que je me suis toujours refusé à croire, contre toute évidence, que le ME fût l'un d'entre nous…
Cher George, il faut plus fréquenter les farces & agapes à l'avenir...
RépondreSupprimerArD
Et cette chère Adria ! Je suis impardonnable, j'avais oublié cette chère Adria lors de mon précédent commentaire !
RépondreSupprimerBref, la table est ouverte pour le Cassoulet du Mystère (et sa salade d'oranges) !
Otto Naumme
Privé de riz au lait !
RépondreSupprimerOh non, quand même pas ! Siouplaît, m'sieur le Tenancier...
RépondreSupprimerOtto Naumme
Consolez-vous, Otto, je vous en préparerai un à ma façon. Je ne prétends certes pas à la virtuosité culinaire de notre estimé Tenancier, mais il se trouve que c'est la première recette que j'ai apprise, de ma grand-mère, voici quelques décennies (je remuais le riz à feu doux durant une bonne heure tandis que nous jouions au Scrabble, assis à côté de la gazinière — un vrai supplice), et elle tient la route (la recette, pas feue ma grand-mère)…
RépondreSupprimerVous avez raison, ArD : c'est sans doute parce que je ne suis pas Boulonnais que je n'ai pas songé aux boules puantes, auxquelles le nez est désagréablement sensible !
Puisque c'est ainsi j'apporterai des nèfles !
RépondreSupprimerAdria, puisque ces chichiteux du Tupperware font des ronds de jambe, je vous propose d'aller nous siffler un canon de prolétaires, un p'tit rouquin léger dans un seau d'eau fraîche mais pas trop avé un peu de charcuterie si possible pour tenir en l'air, quoi.
RépondreSupprimerÇa vaut au moins ça pour espérer le printemps.
Les autres me dépriment, avec leur miel et leurs machin dans ma salade d'orange et son riz au lait, à l'autre George, là, pfff...
Il y en a qui ont arrêté leur blog pour moins que ça.
Si j'osais, je dirais que le Tenancier, dasn l'art de faire des manières, ne se connaît pas de maître...
RépondreSupprimerEt si le temps le permet, nous pourrons faire une escapade rouquin - sifflard dans les jolies forêts du coin, ou près de la petite rivière, on trouvera bien un accordéon pour guincher.
Otto Naumme