Bibi (à). Expression équivalente à celle-ci : À Charenton ! Bibi est ici l'abréviation de Bicêtre, asile d'aliénés pour les fous qui ne peuvent payer de pension. On envoie à Bibi ceux dont les pallas sont ou paraissent insensés. |
Eugène Boutmy - Dictionnaire de l'argot des typographes, 1883 |
Cette expression m'éclaire d'une façon grinçante et quelque peu horrifique sur la signification d'un titre presque contemporain de l'ouvrage de Boutmy. Il s'agit de La Muse à Bibi d'André Gill, caricaturiste, hydropathe, membre du Chat Noir, illustrateur etc. et qui finit sa vie traversé par des crises de folie qui l'amèneront à Charenton. J'ai eu parfois l'ouvrage entre les mains sans en avoir eu l'occasion de le lire (il était dans un catalogue que nous préparions à l'époque...) Je ne connais de Gill que ses caricatures et que la correspondance (et mémoires)parue en 2006 et qui est un témoignage intéressant sur l'époque et ses milieux littéraires.
RépondreSupprimerOn recommande, de toute façon...
Petite précision : le pallas est un ancien mot d'argot désignant des propos assommant ou des discours...
RépondreSupprimerLe politicien dit depuis : laissez venir à Bibi les petits pallas :-)
RépondreSupprimerEt Bibi qui fréquentait les pallas sans se douter de rien…
RépondreSupprimerCeci expliquerait-il la genèse du nom "Chéri-Bibi" ?
Et ces pallas, c'est par leur faute que Bibi fricotait ?
RépondreSupprimerOtto Naumme
Bonjour,
RépondreSupprimerJe viens de faire - grâce vous soit rendue - un petit voyage dans les Origines. Car mon blog que je vous invite à aller voir ( tous à BiBi !) se nomme "Pensez BiBi".
Je croyais qu'il n'y avait que deux sens à Pensez BiBi :
1. le contresens de croire que c'est de penser comme BiBi
2. de croire - plutôt à juste titre - qu'il faut penser bibi ( donc singulièrement)
Et là, troisième sens : avoir des folles pensées nées de Bicêtre !
J'espère que mes pallas ne vous auront pas assomées ! A bibientôt.
Ça dépote chez Bibi, pfff.
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Ça se dit «penser Bibi» ? En Province, on ne l'entend guère (!)Il me manque sûrement une grosse référence littéraire, je le sens.
ArD