A l'occasion de la parution du billet de George Weaver, j'avais suggéré la chose suivante dans les commentaires : "Il ne me reste donc plus qu'à faire un appel vibrant aux lecteurs de ce blog pour les convier à un petit jeu : Rassemblez tous vos 10/18, sélectionnez-en (pas plus de 10) et expédiez-m'en les scans de couverture, histoire de faire une sorte de panégyrique de la collection ! [...] "
Vous êtes toujours aussi alertes pour demander ou proposer des nouvelles couvertures pour cette rubrique. C'est d'ailleurs au point ou le Tenancier s'est demandé s'il n'aurait pas dû créer un blog spécifique. Outre qu'il en délaisse deux en ce moment et qu'il en culpabilise, il se dit également qu'à force de tout dissocier, la substance de Feuilles d'automne (bonsoir, quel blog !) risque fort de se déliter. Tout compte fait en gardant cette rubrique à l'intérieur de notre blog c'est donner quelques lettres de noblesse à un objet qui n'était pas supposé en avoir à l'origine : le livre au format poche.
On donne ici, aujourd'hui, libre cours à un homme d'images, le tenancier du blog Pop9 lequel nous permet de nous pourlécher de quelques pulpeuses représentations, mais pas que, si l'on peut s'exprimer ainsi. Baste, plutôt que de discourir, incitons-vous à y aller voir de plus près ici !
Laissons-lui également la parole, brièvement :
Bonjour. Votre idée de présenter les 10/18 des uns et des autres me plaît. Je me permets de vous envoyer dix couvertures correspondant à de bons souvenirs de lecteur. J'ai essayé de ne pas doublonner avec le contenu des précédentes séries. Bonne continuation ! Pop9
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Richard Brautigan : La vengeance de la pelouse n°1893, tirage d'août 1992.
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Dee Brown : Enterre mon coeur à Wounded Knee n°2576, janvier 1995.
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E. L. Doctorow : Billy Bathgate n°2366, mars 1993.
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Jim Harrison : Un bon jour pour mourir n°1988, janvier 1994.
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Chester Himes : Faut être nègre pour faire ça n°1956, janvier 1991.
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Colin Dexter : Mort d'une garce n°2557, mars 1995.
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Robert Littell : Le Cercle Octobre n°1727, septembre 1985.
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Giorgio Scerbanenco : Les Milanais tuent le samedi n°1645, août 1984.
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Tom Sharpe : Wilt I n°1912, septembre 1991.
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Boris Vian : En avant la zizique 1979.
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Ces volumes sont récents par rapport aux précédentes sommes. On s'avance peut être à dire que se situe également ici un clivage entre quelques générations. Le jeu consisterait certainement à deviner l'âge des différents possesseurs de ces 10/18...
Pour ceux qui désirent m'envoyer de ces couvertures, donc, il vous suffit de vous reporter au bas de ce blog, à gauche et de cliquer sur "contact"...
Sympa, pour le moins, le site du monsieur (ou de la dame, va savoir).
RépondreSupprimerDu goût.
Otto Naumme
Vous faites bien de ne pas dissocier ces couvertures de Feuilles d'automne, cette action en ôterait toute la subjectivité qui les relie et lie vos lecteurs entre eux.
RépondreSupprimerOn est très contente.
ArD
Nous sommes heureux de votre contentement.
RépondreSupprimer@ Le Tenancier : belle nouvelle série (bravo à l'expéditeur), j'aime particulièrement la couverture de Colin Dexter, à ne pas confondre avec un autre grand du polar américain, Pete Dexter.
RépondreSupprimerMais surprise de découvrir l'un des Robert Littell que je vous ai envoyés il y a déjà quelque temps (approche "thématique") et dont je finis par douter qu'il vous soit parvenu à bon port (de l'angoisse)...
Mon cher Dominique, je n'ai rien reçu du tout ! Je commençais également à me dire que vous aviez du m'envoyer quelque chose, et...
RépondreSupprimerJ'attends donc.
Brautigan illustré par Hopper... Miam.
RépondreSupprimer@ Le Tenancier : j'ai vérifié, tout cela vous a bien été envoyé le 16/12/2010, mais je pense que vous avez dû changer d'adresse e-mail.
RépondreSupprimerUn nouvel envoi est effectué à l'instant à votre adresse indiquée ce matin lors d'un commentaire que vous m'avez adressé concernant une affaire quelque peu médiatisée par un ministre en mal de positionnement idéologique.
Très belle sélection, m'sieu Pop : la qualité de ceux que je connais m'incite à désormais guetter les deux auteurs que je ne connais pas : Dexter et Doctorow. Grmbll ! Encore des fournées supplémentaires d'heures en apesanteur en perspective !
RépondreSupprimerTenancier, vous faites erreur, concernant la question des générations : celle de m'sieu Pop est aussi la mienne (encore une chose en commun, avec le prénom), presque la vôtre.
Pas sûr que Colin Dexter vous emballe, m'sieur George, même s'il a écrit une douzaine de bouquins honnêtes racontant des enquêtes dignes des détectives british d'autrefois (la BBC en a ensuite fait une série à succès). Le Billy Bathgate de Doctorow est plus consistant et mérite sans doute davantage d'attention.
RépondreSupprimerSinon, c'est vrai que ces 10/18 sont relativement récents, mais d'une part je n'en ai guère de plus anciens et, d'autre part, j'avais essayé d'en sortir dix qui m'aient beaucoup plu et n'aient pas déjà été montrés ici, ce qui limitait la marge de manoeuvre. Je n'ai pas prêté attention aux dates de parution, juste aux bons souvenirs.
M'sieur le Tenancier, merci d'avoir donné suite - je sais que vous êtes un peu occupé par ailleurs.
Message reçu, ms'ieu Pop.
RépondreSupprimerTout ce que vous dites, faites, montrez ou ne serait-ce que prétendez est tout à votre honneur et vous rehausse constamment dans notre estime — qu'il me soit permis de le dire ici sans nulle flagornerie, évidemment (qui d'ailleurs servirait à quoi, je vous le demande ?) ! — ceci bien sûr pour le petit plaisir d'accoler un point d'interrogation à une parenthèse et à un point d'exclamation ; sur quoi j'attends l'avis de l'amie ArD.
Vos justifications ne sont pas de mise : nous avions tous(ses — dites "33" !) compris(es)
Et tonnerre ! Brautigan, Harrison, Himes, Littell, Vian, bien sûr qu'il faut les lire et les relire, les apprendre par cœur, les sussurrer à nos amours, sans cesse, toujours !
ArD est plus mitigée sur le sort que vous réservez à Pop9 que vous flagorneriez sans le vouloir, apparemment. Il était tard et les «sans» chauds sont exigeants.
RépondreSupprimerPour le reste, M'sieur George, l'objet de votre consultation est débouté. En effet, ôtez donc ce point interrogatif qui n'a rien à y faire : vous précisez «je vous le demande», inutile de surbaliser avec un point d'interrogation. Et voilà.
ArD
Permettez-moi de persister, chère amie, et d'en appeler par exemple à Cocteau, dans La difficulté d'être :
RépondreSupprimer« Qu'est-ce que la France, je vous le demande ? Un coq sur un fumier. Otez le fumier, le coq meurt.»
Bon, bon, je suggérais cette éviction du point interrogatif par simplification, mais c'était sans compter sur votre persistance.
RépondreSupprimerAlors, changeons de niveau : ça ne colle pas vos deux ponctuations séparées par une parenthèse. Il faut appliquer la règle de la ponctuation finale absorbante. Ce serait bien d'opter pour l'un ou l'autre, ou pour les deux à l'intérieur de la parenthèse.
—
Et le "sans nulle flagornerie", aurez-vous noté qu'il s'agit d'une double négation qui tend à laisser entendre que vous flagornez.
—
Affaire à suivre...
ArD
J'en étais sûr qu'il flagornait un tantinet, le bougre. Tss...
RépondreSupprimerJ'ai connu des oflags ornés d'esprits pas toujours serviles…
RépondreSupprimerCette histoire de ponctuation finale absorbante me laisse perplexe : le point d'exclamation s'applique à qu'il me soit permis de le dire ici sans nulle flagornerie, évidemment, non au segment contenu dans la parenthèse.
Et pour la double négation : pourquoi "sans nul" en serait-il une, alors que "sans aucun" ne l'est pas ?
... et des Oflags ornés pas très civils.
RépondreSupprimerParce que vous n'êtes pas nul et que la mauvaise foi déplace des montagnes. Il y a tant de gens qui ont raison que j'aime avoir tort.
Pour la ponctuation absorbante. Vous la connaissez et la maîtrisez bien avec les guillemets, eh bien c'est pareil. On écrit : Il m'a dit «va-t-en!» si l'on considère que le point exclamatif appartient au dialogue. En nul cas, on écrira : cet enfoiré m'a dit «va-t-en!»!
Mais on pourra écrire : Cet enfoiré m'a dit «va-t-en»!si l'on considère que l'exclamatif englobe le tout.
Étiemble : «Par le créateur, laissez tomber parenthèses et guillemets ! Pour les incises, il y a un excellent signe de ponctuation, le double tiret (—le mot que vous voudrez—.)»
ArD
Chère ArD, j'adore votre pirouette finale !
RépondreSupprimerOtto Naumme
la mauvaise foi déplace des montagnes : très joli ! quoique je préfère peut-être : « la mauvaise foi déplace les vallées »…
RépondreSupprimerEntièrement d'accord avec les exemples que vous fournissez, chère ArD, mais ils ne me paraissent pas pertinents au regard de la question précise qui nous occupe. Il me semble en effet qu'on écrirait ainsi l'interrogation : Te rends-tu compte que cet enfoiré m'a dit « va-t-en ! » ?
Concernant la citation d'Étiemble, la place du point final me laisse perplexe (de même que l'absence de majuscule à « créateur »)…
Ah, et j'ai bien compris que vous me soupçonniez l'autre soir de grenouiller ! Mais c'est en effet parce qu'il était tard…
RépondreSupprimerTonnerre, ArD ! J'apprends par le cher Lacroux que votre citation n'est même pas d'Étiemble, mais de Tchékhov (cité dans L'art d'écrire, il est vrai) !
RépondreSupprimerPour en revenir au propos du billet, quelque chose m'a toujours étonné au sujet du n°1988, Un bon jour pour mourir (quel titre !) : j'ai adoré ce bouquin, mais il n'a plu à aucune des amies à qui je l'ai offert, qui pourtant partageaient sans faille le reste de mes goûts littéraires.
Ah, eh bien dites donc, il faut vous titiller pour que vous alliez à la source. On vous connaît, et on savait.
RépondreSupprimerVous comprenez donc maintenant pourquoi le point final est à l'intérieur de la parenthèse, puisqu' Étiemble cite Tchekov. (Je l'écris sans ce deuxième h dont je réfute la transcription.)
ArD
Mais non : avant le guillemet fermant, d'accord, puisqu'il fait partie de la citation, mais après la parenthèse. C'est d'ailleurs ainsi que le transcrit Lacroux lui-même.
RépondreSupprimer(Bon, je comprends maintenant l'étymologie concrète du terme « pointilleux ».)
Pour Tché/ek(h)ov, à votre guise : je ne connais pas le russe ni le cyrillique. J'ai employé la graphie utilisée par Gallimard dans l'édition Pléiade.
ah fichtre le plaisir de vous lire tous
RépondreSupprimersans ponctuation aucune histoire de ne pas me faire tirer les bretelles ni remonter les oreilles
Votre côté Prévert, Eva, sans doute…
RépondreSupprimer… à cause de votre homonyme horticole, peut-être ?
RépondreSupprimer(et concernant les bretelles — et non pas les bretzels, comme je viens de fourcher sur mon clavier — on n'en voit plus guère que sur les autoroutes).