Nos 10/18 (5e partie)
67 commentaires:
Les propos et opinions demeurent la propriété des personnes ayant rédigé les commentaires ainsi que les billets. Le Tenancier de ce blog ne saurait les réutiliser sans la permission de ces dites personnes. Les commentaires sont modérés a posteriori, cela signifie que le Tenancier se réserve la possibilité de supprimer des propos qui seraient hors des sujets de ce blog, ou ayant un contenu contraire à l'éthique ou à la "netiquette". Enfin, le Tenancier, après toutes ces raisons, ne peut que se montrer solidaire des propos qu'il a publiés. C'est bien fait pour lui.
Ah oui, au fait... Le Tenancier ne répondra plus aux commentaires anonymes. Prenez au moins un pseudo.
Donc, pensez à signer vos commentaires, merci !
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.
Quel bavard, ce SPiRitus !
RépondreSupprimerMais un bavardage largement compensé par le fait de n'avoir choisi que neuf 10/18, quand vous m'autorisiez un maximum de dix. Vous voyez, cher Tenancier, je suis vos conseils : je dépouille, je dépouille...
RépondreSupprimerSi c'est SPiRitus qui a choisi l'ordre des couvertures, alors tout est dit, tant la progression est... parlante.
RépondreSupprimerArD
Le choix est intéressant, mais son ordre n'est dû qu'à la succession des numéros dans la collection. Pour cela, il n'y a rien de déterminé, semble-t-il. Le classement numérique donne toujours quelques télescopages amusants. Bien évidemment, il est rare désormais de voir ce type de classement en librairie qui dans le temps était toujours accompagné du fameux carton/catalogue, lequel permettait au lecteur de s'orienter. Maintenant on préfère "l'interclassement" (poche et livres courants mélangés) dans un ordre alphabétique sans surprise et qui ne permet nul cheminement allusif, tout au plus à du prosaïque formaté, prédigéré, chiant. Du reste, le Tenancier trouve la librairie de neuf contemporaine généralement emmerdante. Il regrette les catalogues montés sur des plaques en carton, les bon de commande autocopiants jaunes/bleus/rose (tripli, le manifold, coco !)et le vendeur égaré dans les rayons entre deux errements internes. Les cadors du ratio CA/Surface l'altèrent. Il a déjà eu affaire à des Ouineurs de ce calibre lorsqu'il cherchait un emploi dans certaines librairies de neuf...
RépondreSupprimerBon, voici que le tenancier s'énerve. De toute façon, vous voilà prévenus, ce sera l'ordre numérique ou rien.
C'est encore le Tenancier qui tient ce bouclard, ou bien ?
Ah, Tenancier, j'aime bien votre bouclardise, car j'ignorais tout de ce classement nouvelle tendance.
RépondreSupprimerArD
Juste une précision en passant à toute vitesse (pardonnez-moi de ne pouvoir m'attarder davantage — même si je le suis déjà suffisamment comme cela, cher Otto), qui me revient à l'instant : la gravure qui illustre Le voleur est un détail agrandi du portrait en pied qui ornait la couverture du catalogue Pauvert dans les années soixante.
RépondreSupprimerFélicitations pour votre choix, cher SPiRitus, et notamment pour avoir fait ressortir le Ribemont-Dessaignes : que des merveilles (excepté pour moi le Trotsky, à part sa couverture)…
@ George : Merci pour vos félicitations... le Trotsky est surtout là pour sa couverture ; je dois préciser que c'est le seul que je n'ai pas choisi/acheté, mais récupéré : le CDI de l'établissement dans lequel je bosse allait le mettre au pilon, avec d'autres bouquins rouges et noirs...
RépondreSupprimerPrécisons à la suite de George que cette même gravure fut reprise d'un catalogue ou d'une publicité de mode de l'époque. Ma référence est vague car lue il y a fort longtemps.
RépondreSupprimerGlorifions les CDI et leur pilon qui permettent de suivre l'évolution des lectures. En effet, il m'est arrivé d'en voir passer qui avaient encore leur fiche de prêt et ainsi de pouvoir suivre le plus ou moins lent diminuendo des fréquentations. Nul doute que la vulgate marxiste subit quelques désaffections au milieu des années 80, sans doute ringardisés par Bernard Tapie et ses carpettes. Le renouveau actuel de ces idées ne profite d'ailleurs pas à ces anciennes éditions et, ainsi, les œuvres complètes de Lénine servent encore à caler quelque pan de maçonnerie, sans doute... Cela constaté, il faut bien se dire que les écrits politiques se raréfient. La ringardisation peut parfois provoquer la pénurie. Rares désormais sont ces volumes dans les rayons des bouquineries et on est parfois tout étonné de retrouver des Petite Collection Maspéro et même des 10/18 comme celui mentionné par SPiRitus. C'est qu'en fin de compte, les tirages n'avaient pas dû être énormes.
Alors que dans l'énorme jonchement des cadavres des livres, Le Mal Français de Peyrefitte se ramasse à la pelleteuse, de même que les divers écrits des ministres et grossiums de la Ve toutes tendances confondues dans la myopie politique, conjecturale, voire romanesque.
Deux poids deux mesures, donc. On nous a fait peur avec le "péril gauchiste" (ça continue ici et là dans les commentaires de la presse en ligne) alors que c'est bel et bien la médiocrité de ces gens qui se sentent obligés d'écrire pour exister qui nous menacent. Alors qu'il n'ont rien à dire sinon peut être que répéter avec un langage actualisé la substance de La Trahison des Clercs de Benda dans le meilleur des cas.
Trotsky n'est pas la marque préférée du Tenancier. Mais il accueille très favorablement sa présence ici comme un témoignage très particulier de plusieurs époques : la leur et la nôtre, sans postuler pour autant laquelle est la plus présente, la plus pertinente...
Oui, louons les CDI et les rayonnages trop courts ! Le lot mis au pilon ce jour-là était fort politisé, puisque j'y récupérai, en plus du Trotsky, la Révolution permanente du même (Idées/Gallimard), le Manifeste de Marx/Engels, Où va le travail humain ? de G. Friedmann (Idées/Gallimard), l'anarchisme de Daniel Guérin (Idées/Gallimard) et l'anthologie de l'anarchisme en 4 volumes du même dans la justement rappelée "petite collection maspero".
RépondreSupprimerNous recommandons fortement la lecture de Guérin à l'éventuel béjaune qui s'aventurerait sur les sentiers de l'anarchisme. Il est un fait que L'Anarchisme date quelque peu pour sa dernière partie, mais son anthologie chez Maspéro demeure intéressante. Les purs et durs nous vanteraient autres choses, c'est sûr. Mais ils nous fatiguent, les purs et durs...
RépondreSupprimerToujours à toute blinde : cette gravure ne date pas des années 50, Tenancier, mais de l'époque 1900. Voyez les mémoires de Pauvert, p. 230. Et l'Anonyme grâce à qui, en fin de compte, cette série a surgi ici, me précise par ailleurs que cette illustration qui devint l'emblème de Pauvert dans les années 60 servit au départ (enfin, le portrait en pied dont on n'aperçoit ici que le visage) pour la couverture de la première réédition du Voleur, en 1955.
RépondreSupprimerToujours trop à toute blinde, George... Où avez-vous lu que je disais que c'était des années 50 ? J'ai dit "à l'époque", ce qui pouvait tout aussi bien être celle de Darien, ce qui est tout de même plus plausible étant donné le style... Votre remarque me consterne un peu. Elle me fait penser à CLS ou Otto lorsqu'ils soulignent de trois traits rouges verbaux une chose allant de soi, comme si nous étions de vulgaire péquenauds ignares ! Faites gaffe, il y a eu des duels pour moins que ça. (Je choisis le 75,c'est littéraire, vous savez pourquoi...)
RépondreSupprimerJ'ai précisément la première du Voleur chez Pauvert, me manque l'édition à couv. blanche avec la préface de Breton.
@ Spiritus : Ribemont-Dessaignes me manque... quant au Pierre Louÿs, facilement accessible, sa couverture est de toute beauté !
RépondreSupprimerVotre choix - je parle aussi du Trotsky, du Sade, des Bataille, des Darien, du Swift... - illustre à merveille un "amateur (très) éclairé" !
Oui, cher Dominique, Ribemont-Dessaignes... on aurait bien besoin d'une bonne ruade de dada en l'actuel ennui. Mais est-elle possible, encore ?
RépondreSupprimerJ'ai bien peur que non. Il n'y a plus que des voix éperdues dans le désert où siffle l'accouphène géant.
C'est vrai qu'on s'emmerde, mon bon SPiRitus !
RépondreSupprimerNous restent quelques amours, quelques lectures, quelques amis, quelques plaisirs... Va simplement nous falloir reconquérir le temps. Simplement.
RépondreSupprimerNon,pas le temps, SPiRitus, mais la durée...
RépondreSupprimerArD
Le temps me semble moins incertain que la durée, chère ArD.
RépondreSupprimerReste à savoir combien de temps ça va durer...
RépondreSupprimerOtto Naumme
C'est avec une certaine appréhension que nous guettons, babines ballantes, la publication de la liste Otto…
RépondreSupprimer(juste pour corriger la signature distraite du commentaire précédent)
RépondreSupprimerQuand on aime les macarons, la durée, cher Otto, on lui dit : "Va t'en !"
Cher George, je me doutais bien que vous vous cachiez (pas très bien, au demeurant) derrière ce nouveau pseudo à rallonge...
RépondreSupprimerMa liste, elle viendra dès que j'aurai réussi à faire en sorte que mon *ù$^-!§;£ de scanner daigne fonctionner normalement. Et que j'aurai retrouvé quelques 10/18 qui semblent avoir profité de mon déménagement pour se faire la paire (faut dire qu'ils sont deux à manquer à l'appel).
Pour le reste, cher George, j'avoue ne pas saisir tout le sel de cette histoire de macaron qui s'en va. Vous m'auriez parlé d'un macaron qui ne veut pas avouer, j'aurai ri de la finesse de la sortie, mais là...
Otto Naumme
Grumpf, désolé du doublon, Blogger a fait des siennes...
RépondreSupprimerSi le Tenancier peut zapper cette inutile redondance (et ce commentaire-ci, qui en deviendrait tout aussi inutile...), il en sera remercié.
Otto Naumme
Votre vœu est exaucé, Otto, j'ai viré le doublon. Le macarons de la maison Ladurée, sont assez réputés. Nous sommes étonnés que vous ne connaissiez pas, sans doute parce que c'est également à l'index sur votre liste...
RépondreSupprimerAh, merci, Tenancier ! Je me suis effectivement fourré le doigt dans l'oeil avec cette histoire de macaron (de cuir, forcément). J'avais effectivement un poil oublié les Ladurée. Honte sur moi...
RépondreSupprimerOtto Naumme
Pas grave, cher Otto. Et quant à votre paire de 10/18 qui manquent à l'appel, vous pouvez aussi bien les remplacer par des feuilles mortes : ce lieu-ci me paraît d'ailleurs tout indiqué.
RépondreSupprimerQuant au duel proposé, cher Tenancier, vous me permettrez de m'y soustraire en invoquant la précipitation annoncée avec laquelle j'avais survolé les commentaires précédents (et puis le 75, je trouve ça plus parisien que littéraire…). Mais vous m'étonnez, avec cette histoire d'édition à couverture blanche du Voleur : la préface de Breton ne figure-t-elle pas dans la rouge de 1955 ?
Non
RépondreSupprimerOK : j'ai eu en main cette édition rouge, mais il y a longtemps. J'ai sans doute confondu avec le Melmoth préfacé par Breton que Pauvert avait édité deux ans auparavant. Il y a aussi le fait que Breton a été le premier à saluer cette réédition en pleine page dans Arts, dès le 11 mai 1955. N'est-ce d'ailleurs pas cet article, "Darien le maudit", qui fournit la matière de ladite préface ? tonnerre, je n'ai même pas le 10/18 sous la main pour vérifier ! Bref, à trop surchauffer le capot, on finit par se mélanger les pinceaux…
RépondreSupprimerEn tout cas, merci pour la précision.
Il vous en prie, il voit que vous devenez plus prudent...
RépondreSupprimerIl semble cependant que la première édition du texte de Breton en préface à Darien ait été publiée tout d'abord en Julliard (1964) - La fameuse collection Littérature en format poche... - et ensuite seulement dans l'édition Pauvert à couv. blanche (1972). Entretemps, il y avait eu l'édition 10/18 (a triple numérotation), toujours avec la préface. La réédition a numérotation simple a gardé la préface, au constat de l'indication de SPiRitus ci-dessus. Bien que je n'ai pas de source formelle de mon côté, il semble bien que la préface soit bien une reprise de l'Article de la revue Arts que vous citez. Le livre de Valia Gréau reste sibyllin sur le sujet. Enfin, bref, l'amateur d'édition originale n'a plus qu'a trouver l'édition Julliard pour trouver une originale de Breton à bon marché.
Je précise que je possède l'édition Julliard (avec des rousseurs, snif !) et que la couverture reprend également la couverture de la Pauvert 54 en la multipliant, sur fond blanc, cette fois-ci.
RépondreSupprimerEt moi j'ai eu cette édition Julliard, état neuf, voici pas si longtemps, sans même gaffer que la préface était inédite, persuadé qu'elle était déjà chez Pauvert ! J'ai dû vendre ça 3 ou 4 €…
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup cette collection rouge et blanche, qui réédita en deux tomes la Vie de Benvenuto Cellini, entre autres. Pas tant de titres que ça, d'ailleurs : 30, 40 ?
Hé, hé… nouvelle liste en vue, peut-être…
Pourquoi pas ? Cette collection était intéressante, en nous soumettant quelques titres peu communs, ma foi. Mais à part le voleur je ne dois pas en avoir dans ma bibliothèque. Il faut dire que la probabilité d'avoir de ces volumes est moindre étant donné le peu de titres publiés.
RépondreSupprimerEn tout cas, soyez vigilant pour Darien, je suis toujours content d'améliorer mes exemplaires et même de très probables nouvelles acquisitions (je n'ai pas l'exemplaire de SPiRitus à numérotation simple !)Vous aurez alors des chances d'avoir un nouveau client !
Eh bien George, vous avez la soustraction facile... 75 était une belle année pourtant : s'éteignait l'empereur des Han.
RépondreSupprimerBref.
ArD
C'est vrai, ça. A force de chinoiser, il va finir par recevoir des coups de semonce.
RépondreSupprimerMieux vaut ça que des monts de secousses ou des mousses de ce con. N'empêche, à propos de coups et de canons, je ne vois toujours pas ce que le 75 a de littéraire. 93, j'aurais dit Hugo; 70, Jünger, mais là, je pédale dans la choucroute…
RépondreSupprimerUne provocation en duel, je crois envers Allais qui, offensé, choisit le '75.
RépondreSupprimerHum... si le Tenancier la joue à la Allais, il n'y aura pas eu plus de 75 que de beurre. George, à votre place, j'arrêterais de pédaler.
RépondreSupprimerArD
George pensait sûrement à Jünger pour le pédalage dans la choucroute.
RépondreSupprimerAllez, allez, c'est fait, chère ArD. Mais tonnerre, c'est exact ! et je bats ma coulpe de ne pas m'en être souvenu. Il me semble que c'est Claude Gagnière qui raconte cela (après Caradec, sans doute), dans cet indispensable monument qu'est Pour tout l'or des mots (Bouquins-Laffont).
RépondreSupprimerJe m'aperçois par ailleurs que le directeur de la collection "Littérature" chez Julliard n'était autre que Jean-François Revel…
N'en jetez plus, la coulpe est pleine...
RépondreSupprimerN'empêche que j'étais tellement à l'aise avec Allais que je vous l'ai faite à la Fénéon.
RépondreSupprimerEn Fénéon fainéant, alors : une ligne, au lieu de trois !
RépondreSupprimerDésolé, c'était bien en trois lignes au départ. Mais c'est de la faute à Blogger (ArD pourra vous expliquer)
RépondreSupprimerAllô, ici l'Automne à Pékin.
RépondreSupprimerArD
Ça, une explication ?! On dirait qu'il y a du trouble dans les Andains…
RépondreSupprimer@ Le Tenancier : oui, une "chasse" à Julliard, la rouge et blanche, serait bienvenue (chez Lini) !
RépondreSupprimer@ George WF Weaver : Melmoth (au fait : "Le Moine apostat", en 10 x 18, je l'ai retrouvé par hasard hier !), Breton... il faut créer un cercle (avec Le Tenancier et quelques-uns de ses alcooliques) des poètes disparus, "prends ton culte et nous joue une ballade" !
La chasse aux Julliard... Comme je le disais, ce sera plus difficile car la collection a été un peu courte. Nous allons y réfléchir.
RépondreSupprimerContent, Dominique, que vous ayez trouvé le texte de Shafton. J'espère que vous vous en régalerez comme moi. Pour le cercle, j'ai rien contre, mais il le faudrait itinérant...
Cher Dominique, pourriez-vous m'indiquer le numéro de ce Moine apostat (de M.-G. Lewis, j'imagine) ? Je ne le retrouve pas dans mes listes. Soit il est postérieur à l'année 1985, soit c'est l'un de ceux qui me manquent.
RépondreSupprimerRrrrhhhhaaaaa ! Toujours fébrile, toujours pressé, Jorge Ouiveur ! C'est le numéro 1434 et il date de 1981. Ce n'est pas Le Moine de Lewis mais Le Moine apostat de Shafton.
RépondreSupprimerJe vais vous mettre à l'amende, mon vieux, parce qu'il était DANS MA LISTE, ce qui prouve que vous n'êtes pas attentif...
Oups, désolé. Je crois que ce Shafton est le seul de votre liste que je ne connaissais pas, et vous en reparliez d'ailleurs en commentaire.
RépondreSupprimerC'est la formulation de Dominique qui a induit en erreur le sac de nœuds qui me tient lieu d'intellect : « Melmoth (au fait : "Le Moine apostat", en 10 x 18…) » N'ayant plus en tête votre Shafton, et parce que Pauvert a publié aussi bien Maturin que Lewis, j'ai cru qu'il s'agissait d'un retitrage en 10/18 du Lewis et que Dominique le confondait avec Maturin.
Je sais, c'est tordu, mais tel fut le cheminement de ma réflexion — de mon emberlificotage, plutôt.
Mes excuses à vous deux.
La seule solution pour vous en sortir - parce que faut avouer que vous les cumulez ! - c'est de payer votre canon à l'assistance (Dominique, moi, d'autres habitués du blog) au petit bar qui se situe à côté de la librairie rue Blomet.
RépondreSupprimerAh mais !
Comme le bar ne s'appelle pas La Paillote, je peux même vous dire, "Et que ça saute !"
C'est malheureusement impossible, mon cher : mon emploi du temps ne me laisse guère le loisir de me transporter ainsi à l'autre bout du monde — pour l'instant du moins. Vous êtes en revanche les bienvenus dans mon antre, où je serre toujours une bouteille au frais. Mais je crois que j'ai trouvé un moyen plus expéditif de me faire pardonner…
RépondreSupprimerNous allons venir en force vider votre bouteille !
RépondreSupprimerEt ou qué t'y votre antre, George, avant que nos gorges soient asséchées, hum ?
RépondreSupprimerOui, mais là, mon Tenancier, si nous venons en force pour vider une bouteille, je crains.
RépondreSupprimerTout dépend de la bouteille, CW, car il en est du format d'icelles comme de celui des papiers et des livres. Mais il est vrai que mon petit frigo ne saurait contenir un mathusalem (6,4 l.), hélas !
RépondreSupprimerPour l'antre en question, demandez donc au Tenancier, qui se fera un plaisir de jouer pour une fois au factotum. Ou alors reportez-vous à mon premier commentaire ici-même, quand j'étais encore nubile et rougissant…
Dites, ArD, je tombe à l'instant sur ce passage du Roi des Aulnes de Michel Tournier :
RépondreSupprimer« 4 avril 1938. Le Völkischer Beobachter, organe officiel du parti gouvernemental allemand, lance la formule : plutôt des canons que du beurre. » (folio n°656, p. 105)
Est-ce à cette formule-là que faisait allusion votre commentaire du 15 juin à 18h03 ?
Meuh non, George, ich bin eine aristokratische Beobachterin... Bref, mon allusion qui vous travaille, renvoyait au fait qu'Alphonse (Allais), avec ses Parapluies de l'escouade (ou l'inverse) avait l'art de titrer des livres dont le récit n'avait strictement rien à voir avec le titre (un peu comme l'Automne à Pékin).
RépondreSupprimerArD
Euh… pas le commentaire de 19h10, ArD : celui de 18h03, avec les canons et le beurre. Et attention à la lanterne…
RépondreSupprimerL'un des textes d'Allais que je préfère s'intitule De l'utilité du bottin des départements, en parfaite adéquation avec le fond de l'histoire. Mais il est vrai qu'Allais s'amusait ainsi, avant Vian; et avant Valorbe et son Napoléon et Paris.
Je répondis bien sur le 18 h 03 et anticipais sur le 19 h 10 (vous n'avez rien contre les deux coups d'un seul ?). Ne comprenant pas plus que vous dans quelle cage le Tenancier nous renvoyait envoyait avec son 75, j'échafaudais l'hypothèse qu'il put avoir écrit 75 sans rapport avec le duel qu'il proposait. Comme vous embrayez facilement sur les amphigouris, c'était plausible... Mais on s'égare dans le hors cahier des charges (inexistant).
RépondreSupprimerArD
… des charges de '75, évidemment !
RépondreSupprimerMerci pour l'explication, mais je suis surpris par la coïncidence, quoique à la réflexion la comparaison beurre et canons me semble avoir été souvent employée.
Sinon, c'est bien au sens moderne que vous employez amphigouri : production intellectuelle confuse et incompréhensible ?
... Mais je ne vous chargeais aucunement, cher George, n'est-ce pas ? J'entends amphigouri dans l'acception qui le rapproche de sa racine grecque et le limite à l'expression plutôt qu'à la production. Donc, expression ambiguë. En tenant un propos amhigourique, j'avais des chances que vous embrayiez, voilà tout.
RépondreSupprimerArD
Comment savez-vous donc que j'emploie une pédale de gauche, comme disait l'autre ?
RépondreSupprimerPour ramener la discussion à son centre, voici un petit lien : http://www.remydegourmont.org/sur_rg/rub3/traces/magazinelitteraire02.jpg
RépondreSupprimerEt moi cela fait deux jours que je cherche dans la bio de Caradec cette satanée anecdote sur le '75, après avoir fait chou-blanc dans le Gagnière ! Grmmbll ! En plus, c'est sans douta Allais lui-même qui raconte cela quelque part, plutôt qu'un propos rapporté…
RépondreSupprimerENCORE DES BICYCLETTES
RépondreSupprimerM. le préfet de police, au lieu de pourchasser les bookmakers et les innocentes petites marchandes de fleurs, ferait beaucoup mieux de songer à réglementer les bicyclettes qui, par ces temps de chaleur, constituent un véritable danger public.
Encore, hier matin, une bicyclette s'est échappée de son hangar et a parcouru à toute vitesse la rue Vivienne, bousculant tout et semant la terreur sur son passage.
Elle était arrivée au coin du boulevard Montparnasse et de la rue Lepic, quand un brave agent l'abattit d'une balle dans la pédale gauche.
L'autopsie a démontré qu'elle était atteinte de rage.
Une voiture à bras qu'elle avait mordue a été immédiatement conduite à l'Institut Pasteur.
http://www.bmlisieux.com/litterature/allais/fedivers.htm
On comprendra clair comme le jour, à la lecture de ce fait divers jarryesque aimablement communiqué par Adria, que tout honnête homme (ou femme) se doit de se précipiter, toutes affaires cessantes, sur les œuvres anthumes et posthumes d'Alphonse Allais.
RépondreSupprimer