A l'occasion de la parution du
billet de George Weaver, j'avais suggéré la chose suivante dans les commentaires : "Il ne me reste donc plus qu'à faire un appel vibrant aux lecteurs de ce blog pour les convier à un petit jeu : Rassemblez tous vos 10/18, sélectionnez-en (pas plus de 10) et expédiez-m'en les scans de couverture, histoire de faire une sorte de panégyrique de la collection ! [...] "
A notre petit jeu, il nous faut également associer le spectaculaire labeur d'Adria Cheno au sujet de cette collection sur son site. Allez donc vous en rendre compte
ici.
Nous avons reçu ce mot de SPiRitus, nous le reproduisons tel quel :
Mon cher Tenancier,
Faut-il donc que je vous aime pour continuer de vous adresser des billets (et des doux, hein !) que votre cruelle indifférence persiste à ignorer ! Car, voici la quatrième sélection de 10/18 que je vous envoie, alors même que vous ne publiâtes que la première, il y a déjà fort longtemps, à cette époque où je ne désespérais pas de vous séduire, et où, manquant de finesse, j’employais pour cela les gros moyens : Sade, Trotsky, Louÿs, Bataille. Ah, comme elle me fit plaisir l’apparition de cette inaugurale liste emmi vos feuilles d’automne – n’était-ce pas comme passer discrètement la main dans votre pipero-saline chevelure ? – et comme elle me fut un encouragement à poursuivre en cette voie ! Je m’attachai, depuis lors, à affiner mes goûts dans le seul but de vous proposer des listes, toujours plus pertinentes, toujours plus susceptibles de vous plaire. Je croyais naïvement et sincèrement y être parvenu. Lorsque vint la trahison. Une trahison répétée et multiple. Avec Eva, avec Dominique, avec Francis, avec Adria. Combien d’autres ? Tous, vous les couchâtes sur votre blog, me laissant seul à son pied, mouillant de mes larmes intarissables le monticule de mes chers 10/18. Ah, mais n’allez pas croire à des reproches ! Je vous sais trop d’une santé généreuse et insatiable pour ne pas comprendre que vous ne puissiez vous satisfaire d’une même nourriture, toujours. Je ne vous en veux pas, allez ! En voulez-vous la preuve ? Jetez donc un œil ci-dessous : une liste, encore, mais qui manqua de peu de cadrer. |
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N° 453 Noël ARNAUD LES VIES PARALLELES DE BORIS VIAN 1970-1976 [couverture : de Pierre Bernard]
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N° 768 ARRABAL LE PANIQUE 1973 [couverture : de Pierre Bernard]
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N° 797 Georges DARIEN L’EPAULETTE 1973 [couverture : de Pierre Bernard]
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N° 974 Joris-Karl HUYSMANS EN MENAGE Préface d’Hubert Juin Série « Fins de Siècles » dirigée par Hubert Juin 1975 [couverture : Les gaillardes d’arrière (détail) par Félicien Rops]
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N° 1148 Gustave LE ROUGE LA CONSPIRATION DES MILLIARDAIRES 1 Préface et répertoire des personnages par Francis Lacassin Série « L’aventure insensée » dirigée par Francis Lacassin 1977 [couverture : de Pierre Bernard]
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N° 1172 R.-L. STEVENSON LE CREUX DE LA VAGUE Traduit par Théo Varlet Suivi de documents réunis par Francis Lacassin et traduits par Jacques Parsons Série « L’aventure insensée » dirigée par Francis Lacassin 1977 [couverture : de Pierre Bernard]
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N° 1262 LAURE ECRITS, FRAGMENTS, LETTRES Texte établi par J. Peignot et le Collectif Change 1978 [couverture : de Pierre Bernard]
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N° 1724 Jules RENARD SOURIRES PINCES Introduction par Hubert Juin Série « Fins de Siècles » dirigée par Hubert Juin 1985 [couverture : Le pont d’Argenteuil (détail) par Caillebotte]
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N° 1807 Maurice BARRES LE CULTE DU MOI Préface d’Hubert Juin Série « Fins de Siècles » dirigée par Hubert Juin 1986 [couverture : Enterrement du comte d’Orgaz (détail) par le Greco]
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N° 1814 Edmond de GONCOURT OUTAMARO HOKOUSAÏ Préface d’Hubert Juin Série « Fins de Siècles » dirigée par Hubert Juin 1986 [couverture : Kobaki Kokye soulevant la moustiquaire sous laquelle dort son meurtrier (détail) estampe d’Hokousaï]
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N°1992 *** LE XIXe EN 10/18 – Tome II (1855-1900) Textes littéraires français choix établi par Jacques et Colette Beaufort, Jacques et Brigitte Cazeaux, Jean-François Dècle, Jean-Noël Pascal, Jacques Spiess 1989 [couverture : Autoportrait de Baudelaire] |
Rhââââ ! J'vous jure ! J'ai beau dire qu'il y a du monde dans la file d'attente et voici qu'on me fait de la relance sur les reproches ! Il arrivent même que l'on m'adresse des réclamations alors que je n'ai rien reçu du tout. Alors, rappelons avec patience que vous pouvez m'envoyer vos fichiers à l'adresse qui se situe en bas à gauche de ce présent blog, mais qu'il faut savoir attendre ! Prenez en de la graine pour la présentation ci-dessus. SPiRitus m'a demandé de bouleverser l'ordre de parution de ses 10/18, le dernier billet envoyé se trouvant ci-dessus. Je suis obéissant, je m'exécute. Et comme je suis faible, je fais une dérogation exceptionnelle à la règle qui veut que l'on ne mette que dix couvertures (les différents tomes pouvant compter pour un). Non que je me sente fautif, notez bien, mais il est vrai qu'un quiproquo avait retardé la publication de l'un des billets. Ça va pour cette fois, mais n'y revenez pas, hein !
Au fait, pour qui ne connait pas le magnifique travail de SPiRitus, c'est
ici.
SPiRitus est parfait.
RépondreSupprimer"En ménage" déjà paru dans la 10e partie de Bruno Leclercq.
RépondreSupprimer"Le creux de la vague" dans la 24e, Eva Truffaut
RépondreSupprimerAh, cher Tenancier, merci ! mais j'ai bien peur que mes deux listes précédentes (les 2 & 3, donc) déçoivent aussi votre intransigeance comptable.
RépondreSupprimerQuand SPiRitus cherche à séduire le Tenancier, c'est tout simplement délicieux. (Je ferais bien d'en faire autant, tenez !)
RépondreSupprimerAh, ce Laure...
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ArD
Le passage où il est raconté à quoi la contraignait son premier mari (médecin de son état, si mes souvenirs sont bons) est particulièrement répugnant…
RépondreSupprimerÇa c'est du teasing, Djodge !
RépondreSupprimerHé bien, disons qu'on n'est pas loin de l'allusion aux feuilles de l'automne qui conclut la préface du Dr H. von G. aux Mémoires d'une chanteuse allemande (rééd. 10/18, n°2691, janvier 1996, pp. 9-10), mais qu'en plus il est question de dégustation de sandwiches…
RépondreSupprimerComme vous dites…
RépondreSupprimerAdria, L'épaulette figurait déjà dans la sélection du Tenancier, ce me semble, et je crois bien avoir déjà vu passer ici Le Panique, aussi…
George, ne confondriez-vous pas avec l'abbé machinchouette ? (Oui, bon, pas médecin évidemment.)
RépondreSupprimerArD
Souvenir de lecture de voici une vingtaine d'années, ArD, donc assez incertain — et je n'ai pas l'ouvrage sous la main pour vérifier.
RépondreSupprimerMais pas d'abbé dans ma mémoire. Il me semble bien que c'était un médecin allemand.
Ma lecture est plus récente... et le médecin allemand ne me rappelle rien. Par contre, il y a bel et bien un "Monsieur l'abbé" qui était "d'une gourmandise répugnante".
RépondreSupprimer@ George : des preuves ?
RépondreSupprimerL'abbé Pératé (non, ce n'est pas un contrepet !) au regard lubrique qui abusa Madeleine (la sœur) et dont Colette (Laure) se défendit des attouchements. Le tout hébergé par la cruelle naïveté de la mère qui préférait croire l'abbé.
RépondreSupprimerLe médecin suisse, plutôt qu'allemand, c'est le Dr Vogel, qui soigna Madeleine pour une dépression pendant trois ans.
ArD