Où l'on s'amuse d'une pétition

Les caractères optimistes trouvent toujours matière à se distraire en contemplant l’indignation d’autrui et encore plus si elle véhémente. Ainsi donc, un éditeur virtuel - François Bon – se voit menacer de poursuites par Gallimard au sujet d’une traduction du Vieil homme et la mer que ce Bon aurait livré au public sans l’assentiment du propriétaire des droits du vieil Hem’ (comme l’appelait affectueusement Bukowski). Les thuriféraires de François Bon ont décidé de lancer une pétition.
Nous en rions d'aise.
Et puis, à vrai dire, rien ne nous consterne dans cette annonce :
— Un véritable éditeur sait sur quelle période courent les droits d’un livre qu’il vise. Au besoin, il se renseigne à ce sujet. On en en conclut ici que François Bon est simplement un baltringue dans le métier, car on peut penser que même un simple metteur à part dans une maison d’édition aurait l’idée de faire cette démarche.
— François Bon semble méconnaître la législation sur les droits d’auteur. C’est fâcheux pour une entreprise — n’oublions pas que Publie.net est une SARL, malgré son aura « militante » — qui est censée rémunérer ses auteurs. Cette désinvolture n’incite guère à la confiance.
— En n’affichant qu’une vingtaine de téléchargements pour cette traduction, ce même personnage joue sur du velours. Gallimard ne peut prétendre décemment à un dédommagement pour un tel préjudice et Bon peut jouer les victimes avec un risque on ne peut plus relatif.
— Vingt téléchargements, vraiment ? On reste interloqué sur ce que recèle cette révélation. Cette maison d’édition ne serait donc qu’une coquille vide ?
— La menace de fermer Publie.net est encore plus risible, alors que son PDG vient de conclure des accords d’édition « papier » avec Amazon. Tout à coup, il nous semble bien que cette histoire de droits autour du Vieil homme et la mer, sente la manœuvre pour remettre en question la gestion des droits d’auteur pour le numérique au profit des groupes de distribution.
— Cette même menace de fermeture nous rappelle fort quelques rodomontades auxquelles le régime politique actuel nous a familiarisé : sentimentalisme, idées simples, discours émotionnel… cette entreprise nous semble du coup fort dans l’air du temps et apparaît en décalage par rapport aux opinions affichées de son PDG mais également peu en phase avec la gestion responsable qu’on serait en droit d’attendre. En effet, se tromper d’une telle manière dans l’administration des droits d’une œuvre est pardonnable pour un fanzine, tout au plus. On rappelle que la législation actuelle en la matière date de 1995(*)…Notre époque s’habitue à tout, y compris à l’oubli et aux effets de manches. On constate également qu’elle est toujours aussi réceptive aux vieilles ficelles de la manipulation médiatique.
— Sans préjuger de la qualité ou de la pertinence d’une telle loi à cet endroit, on s’amuse de voir une maison d’édition clamant vouloir défendre les auteurs et ne respecter que des dispositions qui l’arrangent. On espère que les ayants droit vivants ont un relevé régulier de leur compte. On espère aussi que François Bon ne soit pas pillé par un autre éditeur. On ne sait jamais. Cela dit, nous serions attentifs à ses réactions dans ce cas.
— Enfin, puisqu’il faut mettre quelques bornes à notre amusement et en laisser aux copains — on se dit que la contestation de Monsieur Bon qui consiste à jeter 156 volumes de la Pléiade à la benne est bien dérisoire par rapport à ce qu’il entreprend au travers de sa société.
On espère, et on souhaite, que la plupart des éditeurs électroniques sauront vite adopter une certaine déontologie et des rapports pacifiés avec les autres éditeurs et les ayants droit, tant il est vrai que ce débat doit être ouvert sans cet activisme au petit pied, quelque peu ridicule. Ces soixante-dix ans de droits sont aberrants, c’est sûr. Cela doit se régler autrement que par des foucades médiatiques. La littérature et la culture méritent mieux que cela. Du reste, elle n’a pas vraiment besoin d’un François Bon.
Inutile de vous dire que le Tenancier refuse catégoriquement de pétitionner en faveur d’une telle mascarade.
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(*) — Un commentaire expédié par Otto — le quatrième sur la liste — corrige un peu mon propos sur la pérennité du droit d'auteur de l'ouvrage d'Hemingway. Je le remercie de cette précision, songeant que, de toute façon, cela n'altère en aucun cas mon point de vue.

42 commentaires:

  1. Monsieur Bon nous annonçait la semaine dernière la création d'une extension de sa coopérative solitaire sous le nom de Publie.Papier, aujourd'hui, c'est l'auto-promotion de la nouvelle extension soliloque Publie.Traduction.

    On ne me fera pas croire qu'un homme de cette envergure a pu se mettre le doigt dans l'œil au point d'ignorer cette bizarrerie selon laquelle il faut attendre 70 ans pour que les droits d'auteur tombent dans le domaine public.

    Monsieur Bon a pour habitude de s'asseoir sur les droits d'auteur d'une manière générale. La coopérative en SARL décide du jour au lendemain de diviser le prix de vente des publications numériques par deux (janvier 2011). La coopérative ne paie pas les droits d'auteur à tous les auteurs (cf. cas de l'auteur Redonnet pour une double publication).

    À tous les coups, on a affaire à un coup de billard à trois bandes.
    1. Je traduis et mets en vente sans les droits
    2. Je suis malheureux, tout le monde est contre moi, — euh, contre la création —
    3. Je ferme Publie.net et j'expliquerai à mes auteurs que j'externalise complètement la diffusion ET la distribution. On sait faire, on a déjà commencé à leur vendre notre peau de militant coopératif.

    Vous dites «baltringue» ? Je dis «carotteur».
    __
    ArD

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  2. Ma chère ArD, vous partez à l'endroit où j'ai décidé de m'arrêter, c'est à dire aux conjectures.Il est vrai que nombre d'entre elles mènent à votre développement. Cependant, je ne saurais trop vous inciter à la prudence dans vos propos. Après tout, nous ne connaissons que peu cette personne et elle pourrait être animée d'un esprit procédurier.

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  3. Ce qui est clair, c'est qu'il est dans l'air du temps. Tous les "indignés professionnels", les "défenseurs de la liberté contre ces méchantes grandes maisons d'édition qui n'en veulent qu'à leurs sous" ont foncé tête baissée sur un article d'un blog quelque peu amateur nommé Numérama où l'on pratique un peu de la même manière : on publie une info qui va dans notre sens ("le gentil Bon contre le méchant Gallimard") en émettant des vibratos émouvants sur la libereté d'éditer bafouée par ces méchantes grandes boîtes qui ne pensent qu'au fric, on finit quand même par aller vérifier ce que dit Bon, on s'aperçoit que "ah ben non, c'est pas tout à fait ça", alors, on publie un rectificatif "excusez, on s'est trompés".
    Tout cela est vraiment dans l'air du temps : on balance n'importe quoi, de toutes manières, ça "indignera" tous les "professionnels" de la chose (j'estime beaucoup Hessel, mais il a, involontairement, engendré une progéniture qui lui échappe complètement, sorte de monstre médiatique qui attire les moutons de Panurge comme un aimant, les poussant à bêler en choeur et, surtout, à la commande, comme d'autres appuient sur un bouton à Questions pour un champion...). Quant à ce qui est de réfléchir, de vérifier les informations, quoi ? Pourquoi faire ? Puisqu'on vous dit que ce n'est pas bien, enfin !
    J'avoue que plus ça va, plus je méprise ce genre de comportements. Non pas qu'il faille tomber dans le cynisme ou l'indifférence, se foutre de tout et laisser les saloperies se faire sans rien dire. Mais rien n'empêche de conserver sa lucidité, de réfléchir, de prendre du recul sur les flux continuels d'informations (et parfois, trop souvent, "d'informations"), de faire le tri, de vérifier par soi-même ces-dites informations - avec Internet, on dispose justement d'un formidable moyen d'information, de vérification.
    Encore faut-il vouloir le faire. Mais il est tellement plus simple de hurler avec la meute, de "s'indigner tous ensemble" pour des sujets qui n'en valent même pas la peine . Ils ont raison, ils se font pendant ce temps enfiler sur des sujets bien plus graves mais sur lesquels leurs "médias" préférés ne leur ont pas dit d'aller s'indigner.
    Bref, j'exagère probablement un peu, et je m'énerve peut-être outrancièrement, mais j'avoue que j'ai beaucoup de mal avec ce type de comportement. Plus il y a de moyens d'information, moins il y a de réflexion. C'est triste.

    Otto Naumme

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  4. En ce qui concerne l'aspect "Bon", notons deux choses :

    - en fait, ce ne sont pas les 70 ans de protection en France qui sont en cause, c'est le fait que les oeuvres d'Hemingway sont toujours sous copyright aux USA (droit d'auteur étendu à 95 ans dernièrement) qui, par voie de conséquence, fait que Gallimard possède toujours les droits sur ces oeuvres.
    - suis-je seul à trouver que, si les informations de cette chère ArD de la création prochaine de "déclinaisons" de Publie.net sont vraies, ce dont je ne doute pas (mais que j'ai la flemme d'aller vérifier, ça fera ricaner ceux qui sont visés dans mon précédent commentaire...), "l'esclandre" dont il est question ici tombe, comment dire, à point ?

    Otto Naumme

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  5. Otto, je ne crois pas que la corrélation que vous établissez entre les droits de Gallimard et le copyright américain soit tout à fait complète.

    La chose n'est pas très compliquée et F. Bon, en tant qu'éditeur, avait le devoir de s'en inquiéter avant de procéder à son action commerciale.
    Le Vieil Homme et la mer publié en 1952 bénéficiait d'un copyright de 28 ans à partir de sa publication. Au bout de 28 ans, les ayants droit ont la possibilité de renouveler le copyright pour les 67 années qui suivent. Mary Hemingway a prorogé les droits qui courent donc jusqu'en 2047 aux États unis d'Amérique.
    En France, l'œuvre tombe dans le domaine public 70 ans après la mort de l'auteur, ou plus tôt si la durée de protection est moindre dans le pays d'origine. Si Mary Hemingway n'avait pas renouvelé les droits en 1980, l'œuvre d'Hemingway serait dans le domaine public depuis 1980.
    Par ce jeu de durées de couverture, l'œuvre d'Hemingway sera libre de droits en France, 15 ans plus tôt qu'aux États-Unis, en 2032 contre 2047.
    L'œuvre est libre de droits au Canada depuis cette année (durée de protection : 50 ans). François Bon aura confondu la France et le Québec ?

    J'ajoute qui va dans votre sens, cher Otto, ma surprise devant l'amalgame constaté qui veut que l'on remette en question la traduction existante de du Vieil Homme et la mer en décrétant que la traduction faite et commercialisée par Bon est forcément meilleure, avant même que quiconque ne l'ait lue. Mais comme François Bon lui-même l'affirme, ça ne se discute pas (!)
    Tout s'arrange, l'epub a été cracké et vogue aujourd'hui sur la mer (sans le Vieil Homme).

    Et... F. Bon nous livre une hypothèse : comme il ne fait réellement son beurre que de la commercialisation des œuvres tombées dans le domaine public, Gallimard en l'empêchant de commercialiser sa traduction, porte un coup d'atteinte au financement de Publie.net, et ce serait le but non affiché de Gallimard.

    ArD

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  6. Ouf ! Cela fait du bien de vous lire !
    (Je le pense souvent mais aujourd'hui, j'ose l'écrire...)

    Quelques précisions de Gallimard via son compte Twitter : "La maison Gallimard aurait été heureuse de prendre connaissance de la traduction de FBon pour lui proposer une publication..." ".. et précise qu'elle n'a jamais demandé de dédommagement à FBon !" "Gallimard n'a rien contre Publie.net et ne demande pas de dédommagements à FBon."

    En attendant le boutiquier Bon se fait une publicité monstresse pour ses futures activités de libraire papier capitaliste mais gentil et laisse accroire qu'il a signé un chef d’œuvre de traduction (alors que le señorito satisfait écrit mieux le vendéen que le français).

    Fabrice Pic

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  7. Eh bien, moi je trouve que la littérature se porte mieux d'un François, de ses bios des Stones, de Dylan, et de Led zep notamment, et de son catalogue, que d'un Richard Millet entre autres chez Gallimard. Et je fuirais un libraire qui porte ce jugement de valeur.

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    1. Sauf le respect que j'vous dois, vous êtes un peu court, jeune homme...

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    2. Des bios des Stones, de Dylan ou de Led Zep, que voilà effectivement des oeuvres de grande portée littéraire !
      Pour le reste, encore un amalgame vaseux : il n'est pas ici question des qualités d'écrivain supposées ou réelles de François Bon, mais du comportement du patron de Publie.net, ce qui n'est pas la même chose.

      Chère ArD, de ce que j'ai lu, les USA viennent, il y a quelque temps, de porter le droit de copyright à 95 ans. Donc, au minimum jusqu'en 2047. Si j'ai bien compris...

      Otto Naumme

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    3. Valdo aurait répondu "Deawoo" au lieu des titres qu'il indique j'aurais un peu plus compris, malgré le hors sujet que vous pointez, Otto. Cela n'aurait pour autant pas validé son propos.

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    4. Otto, 2047 au minimum, nous sommes d'accord, mais aux U.S.
      En france : date de décès + 70 ans après le 1er janvier qui suit la date de décès. Au Canada, c'est libre de droits cette année, parce que la durée est de 50 ans.

      ArD

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    5. Oui, très chère ArD. Mais, si j'ai bien compris, tant qu'il y a copyright aux USA, il est aussi valable pour les pays qui font des traductions. Mais c'est vrai que l'on lit tellement tout et n'importe quoi sur le sujet que je ne sais pas vraiment, en fait.
      Mais bref, de toutes manières, les droits courent toujours...

      Otto Naumme

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  8. Tiens, j'ai dit à peu près la même chose en commentaire sur FB et je me suis fait traiter de flagorneur de Gallimard. Et de protecteur des grands groupes. Bon est dans le milieu de l'édition depuis belle lurette... il sait ce qu'il fait ce monsieur.

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    1. C'est l'avantage d'avoir raison contre tout le monde, on se fait plein "d'amis". Ca permet de faire le tri...

      Otto Naumme

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    2. Francesco, je n'y ai pas eu droit de mon côté, mais je m'y attends.

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  9. Ça doit être grisant d'être celui qui ose taper sur le petit contre le grand. Mais attention, le grand n'est pas reconnaissant. Gallimard est dans son droit, mais Gallimard nous impose une vieille traduction d'Hemingway, rédigée par un mondain insupportable, et n'a même pas proposé de négocier les conditions d'existence d'une nouvelle traduction. Drôle de combat en tout cas : on s'écharpe pour un des écrivains les plus surévalués de l'histoire littéraire américaine.

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    1. Je ne réponds qu'aux commentaires signés.

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    2. Cher Anonyme (bien que cela soit difficile de pouvoir se montrer cordial avec quelqu'un qui ne se nomme pas), vous mettez vous-même le doigt sur la réalité de la chose : Gallimard est dans son droit.
      Il n'y a pas de "petit contre le grand". Il n'y a qu'un fait : Gallimard est dans son droit. Jouer aux victimes quand on fait une boulette, voilà qui tient quand même de la malhonnêteté intellectuelle.
      Et l'argument "la mauvaise trad de ce bouquin d'un mauvais écrivain" ne légitime rien : aucune loi ne permet de dégrader ou voler quelque chose sous prétexte qu'on ne l'apprécie pas. Et c'est heureux.

      Otto Naumme

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    3. Encore faut-il que ce soit une « boulette », cher Otto. Nous attendons le prochain épisode du feuilleton avec impatience.
      Transgresser la loi ne devrait pas donner à F. Bon, le sentiment d'être une victime, mais celui d'être le plus fort. Il y a comme quelque chose d'incohérent... Une incohérence provisoire ?
      __
      ArD

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    4. Je vais tout de même ajouter quelque chose malgré le fait que j'avais indiqué que je ne répondais pas au commentaires anonymes (c'est affiché en permanence sur le blog). Je ne répondrais pas sur le fond car mon billet ne portait pas sur la nature de la traduction et toutes ces sortes de choses. Du reste, Otto et ArD ont écrit nettement sur le sujet. Reste cette forme qui consiste à user d'insinuation : "Mais attention, le grand n'est pas reconnaissant", comme si j'étais en position de recevoir une quelconque prébende d'un éditeur dont je me moque bien. Ajouté au fait que ce commentaire ne comporte aucune signature, on voit que l'auteur de ces lignes ne recule guère devant cette sorte de déshonneur que constituent l'insinuation, la dénonciation calomnieuse et l'anonymat. Peut être fait-elle bien, cette personne, de rester à couvert...

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  10. Tiens, un Anonyme qui parle valeur...

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    1. Bah, c'est à la mode, l'Anonymat. Ca permet de débiter n'importe quelle ânerie et de la faire admirer sous prétexte qu'on est "le peuple", qu'on "n'oublie rien", qu'on ne "pardonne rien". Des zorros (et zozos) au petit pied qui se prennent pour de grands justiciers masqués.
      Risibles pantins.

      Otto Naumme

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  11. Cher Tenancier, merci pour ce texte et aussi aux commentateurs avisés. On sent là un vent qui souffle à rebrousse laine de tous les moutons de soutien.
    Que Bon soit procédurier, on s'en fout. En ce qui me concerne, j'assume totalement mon discours qui repose sur une expérience que je peux prouver à n'importe quel chat fourré qui voudrait mettre ses moustaches dans mes affaires : Bon ment sur le nombre des téléchargements ( pour un de mes titres j'ai recensé 20 téléchargements là où il m'en annonçait 4). Il ment sur tout et basta !
    Les gens qui le soutiennent se font les complices d'une malversation. En premier lieu ses auteurs. Moi, il ne m'a jamais payé...ET quand il annonce 22 téléchargements, soyez quasi certain qu'il triche encore.
    Pour le reste, comme j'ai dit par ailleurs : ce sont là des loups qui se dévorent entre eux, un jeune loup et un vieux loup pour la conquête d'un bout de territoire.
    Qu'ils aillent se...

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    1. Moi, j'avais parlé de "requins", par ailleurs. Notre conclusion est grosso modo la même à ceci près que les critiques formulées à l'égard du gros requins apparaissent comme fort mal documentées, certains assimilant le travail d'un éditeur à du service public. Postulat qui fait que Bon joue sur du velours à propos de sa traduction.
      Certains d'entre nous attendent votre entrée en mêlée avec quelque jubilation... enfin, si vous y consentez !

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    2. Bien sûr, Cher tenancier, que j'y consens.
      J'ai déjà commencé ici, alors que mon initiative d'offrir mes textes était antérieure à cette misérable affaire. Je n'ai, ce matin, que rajouté le texte :
      http://lexildesmots.hautetfort.com/archive/2012/02/17/deux-textes-en-telechargement-gratuit.html

      Le coup des Pléiades, je suis mort de rire. Ce mec est un fou et tous ces gens -là, Tenancier, ceux qui soutiennent aveuglément le pauvre Monsieur Bon victime du gros méchant Gallimard, sont les mêmes qui votent Mélanchon et Hollande, des sociaux démocrates à la gomme, des hallucinés du spectacle, des qui sont contre la richesse, non pas parce qu'elle est immorale et discriminatoire, mais parce qu'elle ne leur sourit pas encore.
      Il n'y a pas plus salaud qu'un gars qui se verrait bien dans la peau d'un salaud sans en avoir encore les moyens !
      Je ne digresse pas : Que Gallimard soit sectaire dans cette affaire, peut-être.On s'en fout. Mais pour qui connaît et a vu en pratique le sectarisme dégueulasse de Bon et de ses disciples bêlants, notamment sur le "livre numérique", hé ben vous savez quoi ? Des baffes qui se perdent. Des grosses baffes.

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  12. Ah ah, "je ne réponds qu'aux commentaires signés". Prénom Le, nom de famille Tenancier.
    (sera ma seule remarque, car secouée d'apprendre que je suis complice, larbin et mouton de panurge. Gangster aussi. Et exploitée. Et je mange la bouche ouverte. C'est pas le tout, mais faut que je retourne au turbin, c'est un métier bien sale, mais que voulez-vous)
    PS : je n'ai pas l'intention de revenir "lire" quoi que ce soit ici, vous pouvez donc m'abominationner et me vilipender à volonté, je ne me défendrai pas, jolie meute)

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    1. Il ya même mon nom et mon adresse, si vous cherchez bien, sur le blog. Encore faut-il savoir lire, ma chère.
      Et à part ça, rien à répondre sur le fond ?
      Ah ah ah !

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    2. C'est fou comme ça confirme ce que je disais plus haut...

      Otto Naumme

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  13. Oauh ! Oau! Oauh ! Mieux vaut encore être un chien d'une meute de camarades qu'un caniche de salon à la solde d'un gourou !

    J'ai relevé des choses intéressantes dans ces commentaires.
    ArD :

    À tous les coups, on a affaire à un coup de billard à trois bandes.
    1. Je traduis et mets en vente sans les droits
    2. Je suis malheureux, tout le monde est contre moi, — euh, contre la création —
    3. Je ferme Publie.net et j'expliquerai à mes auteurs que j'externalise complètement la diffusion ET la distribution. On sait faire, on a déjà commencé à leur vendre notre peau de militant coopératif.

    Et Lepic

    En attendant le boutiquier Bon se fait une publicité monstresse pour ses futures activités de libraire papier capitaliste mais gentil et laisse accroire qu'il a signé un chef d’œuvre de traduction (alors que le señorito satisfait écrit mieux le vendéen que le français).

    Bien d'autres aussi...Otto dit aussi des choses qui me plaisent bien.

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  14. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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  15. Commentaire ci-dessus supprimé par le Tenancier. A partir de maintenant, plus aucun commentaire anonyme ne sera accepté. Prenez au minimum un pseudonyme que l'on puisse vous identifier.
    Merci.

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    1. (C'est vrai, quoi, quand vous insultez, signez, ça paraîtra plus courageux, déjà)

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  16. Oh zut, j'ai raté les insultes anonymes. Dommage...

    Otto Naumme

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  17. Oui, eh bien, maintenant, y'a plus d'averto, c'est sortie du terrain direct !

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  18. Ah, moi ausi, j'aurais bien voulu voir les insultes de ce courageux corvidé !

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  19. Oh, je crois que les invectives qui tournent autour de ce sujet ne manquent pas sur d'autre sites aussi. Apparemment, les signataires de ce type de message n'ont pas l'air de connaître l'usage du pseudo qui permettrait "d'individuer" un peu les propos. Cela constitue presque un aveu de ce que constituent les masses anonymes.
    Entre autre, le courageux anonyme nous conseillait d'aller nous faire soigner et visiblement l'auteur n'avait pas l'air d'un adepte de l'antipsychiatrie.
    En tout cas, si jamais je ne dégaine pas assez vite pour envoyer paître ces fâcheux, merci de ne pas leur prêter attention.

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  20. Ne vous en faites pas, cher Tenancier, nous serons d'une discrétion de rosière, d'une tempérance liguienne, d'une retenue assouanesque...

    Otto Naumme

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  21. Tiens, tiens...J'ai déjà lu ça quelque part, cher Tenancier... Le p'tit oiseau cacochyme que le gros renard Gallimard vient de menacer de ses babines retroussées, me conseillait d'aller me faire soigner, parce que, n'étant pas d'accord avec lui et dénonçant publiquement ces entourloupettes de stalinien à peine repenti, il prétendait que j'étais en déprime...Ils sont comme ça, ces gars-là : si on s'oppose à z'eux, c'est qu'on est fou...Ouais, la caque sent toujours le hareng, et c'était une des philosophies de l'ex URSS, ça. Les dissidents, à l'HP !

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  22. Bon... bin... Bon...

    Chais plus ce que je voulais dire...

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  23. On patiente, cela va peut être vous revenir...

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Ah oui, au fait... Le Tenancier ne répondra plus aux commentaires anonymes. Prenez au moins un pseudo.

Donc, pensez à signer vos commentaires, merci !

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