De Jacques Sternberg on ne voudra rien dire de plus que sa volubilité intarissable, son agitation permanente qui nous fit faire des prouesses dans l’enregistrement d’une émission de radio consacrée à l’une de ses parutions. D’autres que moi sauront mieux raconter qui il fut. Pourtant, je pense être l’un des rares à conserver ce vestige venu des lointains : Le Petit Silence Illustré, embryon d’une autre revue publiée 20 ans après et qui devait s’appeler Le Mépris. Celle-ci ne dépassa pas trois numéros, d’après nous. Mais aurait-il eu la patience d’aller plus loin ?
Le Petit Silence Illustré eut de nombreux collaborateurs, outre Sternberg :
Pierre Bettencourt
Jacques Bergier
Jean Frapat
Albert Bilder
Pierre Versins
Philippe Curval
Valérie Schmidt
René de Obaldia
Marcel Béalu
Folon
Etc.
Les habitués de ces colonnes savent à quel point je suis un nostalgique. Cette revue continue encore à être le support d’une certaine rêverie, de la recherche d’une saveur lointaine, à la limite des papilles, au coin du regard. Le Petit Silence Illustré fait encore rire le Tenancier.
Nombre de ces collaborateurs se retrouveront par la suite dans le petit monde de la SF et fréquenteront le fameux Déjeuner du Lundi qui continue d’exister encore à l’heure actuelle… D’autres iront vers les sentiers de la poésie du théâtre ou de la littérature.
La revue consistait en une série de feuillets, à l'ancien format 21 X 27 cm, imprimés sur offset de bureau pliés dans le sens de la hauteur. Excepté le n° 1, les feuillets étaient de plusieurs couleurs : rose, jaune, vert, bleu et – toujours à l’exception du n° 1 – étaient revêtus d’une couverture imprimée d’un photomontage de Philippe Curval.
Alors voilà, il me manque le n° 6 ! Soyez vigilants. Le Tenancier vous en est déjà reconnaissant !
Pour en savoir plus :
alors Lacan si lacune ; pour lagune c'eût été plus compliqué !
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