Il y a quelques temps, je m’étais en quelque sorte engagé à parler du disque qu’avait sorti Bertrand Redonnet dont vous trouverez les références sur son blog. Hélas, il s’est vite avéré que, si je ne détestais point son opus, je me trouvais incapable d’en dire quoi que ce soit. Cela arrive. On ne peut être féru en tout. Je ne le suis pas pour la chanson française et, du reste je serais bien incapable de chroniquer quoi que ce soit en matière musicale, étant capable tout au plus de manifester le contentement de mes trompes d’Eustache par quelques onomatopées ou à la rigueur de monosyllabes (quand il s’agit de jazz, par exemple). J’avais donc fait un drôle de choix. Il me fallait quand même dire quelque chose, mais la crainte de ne pas rendre justice à notre petit camarade me faisait reculer sans cesse cette opération douloureuse pour mes facultés. C’est ainsi que la première chronique musicale de
Feuilles d’automne se trouva reportée aux calandres de Theologlou (qui est une marque d’automobiles grecques, comme chacun sait, uh uh uh...)
La chance de me rattraper se présente enfin sous la forme d’une nouvelle publication du même Redonnet. Entendons-nous, lorsque j’évoque une « nouvelle publication », il s’agit plus exactement de la parution d’un texte sous forme de livre. Car ce récit fut déjà soumis au public
de son blog sous le titre de
Guste Bertin
Le titre en est désormais
Le Diable et le berger, nouvelle se déroulant dans une contrée sourde et violente et qui contrevient allègrement aux mièvreries campagnardes appointées par les grandes maisons d’édition. Le pastoral y est rude. Guste, s’il est un personnage intéressant pour les idées qu’il véhicule, se révèle comme un salopard de la plus belle eau, donc digne de notre intérêt.
Que faut-il ajouter sans trop en dire ? Arrêtons-là. Recommandons.
Cependant, faisons part de notre mécontentement. Je veux bien qu’un petit éditeur cherche des solutions pour produire des ouvrages au moindre coût et sous la forme la plus élégante possible. Le choix d’un brochage à la chinoise se discute pour ce qui concerne la manipulation lors de la lecture mais il permet de se dispenser du recours à l’imposition (Procédé que nous avons déjà évoqué ici, cherchez un peu que diable !). Nous sommes ici pour l’artisanat et même la modestie des mœurs pourvu qu’elles soient honnêtes, et que cela ne s’applique pas à nous. Non, ce qui met en pétard votre Tenancier chéri c’est que l’imprimeur n’ait pas pensé à payer des lunettes neuves à celui qui collait la vignette sur la couverture. Parce que je l’ai un peu saumâtre de me payer un bouquin plaisant saboté par un collage à la con. Alors, soyez sympa, le
Petit Véhicule (c’est l’éditeur), faites un peu suer votre imprimeur pour qu’il vous rende un boulot correct, à l'avenir.
Merci.
Bertrand Redonnet
Le Diable et le berger
Éditions du Petit Véhicule, 2014
15 €
Et n'hésitez pas à réclamer un exemplaire avec un vignette collée droit, nom de dieu...
Normal, non, un brochage à la chinoise, pour une maison d'édition affublée de pareil nom ?
RépondreSupprimerMais vous vous laissez décidément envahie par le maoïsme, cher Tenancier : non seulement dans l'imagerie mais aussi maintenant dans l'expression ! (cela dit, il me semble que « le petit véhicule » désigne aussi une position du Kama-Sutra…)
Sans doute le Kama-Sutra, c'est évident, puisqu'on est transporté.
RépondreSupprimerEt le petit V., y 'cule ?
RépondreSupprimerNon, je ne crois pas... En revanche, il t'encule, oui, ça j'en suis sûr !
RépondreSupprimerEuh… pardon, cher Bertrand ?
RépondreSupprimerBen alors, Bertrand ???
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