Par ailleurs, ce timbre a été oblitéré d'un cachet de la poste d'Ussac Pays de Brive, d'où avait déjà été expédiée l'enveloppe de l'épisode 4. La Corrèze serait-elle donc au centre du Mystère ? Cela en est un, de mystère ! Pour le reste, quelle qu'en soit la raison, on notera que l'adresse ne fait plus mention d'Otto Naumme mais simplement de mon nom (même pas mon prénom !), et que l'écriture est celle, je persiste à penser déguisée, qui a servi à la plupart des écrits intérieurs des précédents envois.
A l'intérieur de l'enveloppe, une preuve que le Mystérieux Expéditeur est doué de ses mains : un amusant carton plié en deux, percé de rubans violet, orange et bleu, les deux premiers formant d'attendrissants petits nœuds, bordé d'une dentelle façon "grand-mère" ! Pour couronner le tout, quelques graines de provenance inconnue (non, ni anthrax ni tabac qui fait rire…) et des "plumes" ressemblant à celles des fleurs de pissenlit.
Dans ce petit carton, une carte postale, visiblement faire "maison", sur une imprimante personnelle (de bonne qualité). Au recto, une photo délicieusement vintage tout autant que bondage, une charmante jeune femme brune en gaine, bas, porte-jarretelles et talons aiguille terminant de fixer sur une comparse habillée de manière similaire (et aux mains liées) un objet destiné à obturer la bouche de la "victime" (les aficionados du bondage et du BDSM connaissent sans doute la dénomination exacte de cet objet, mais mes connaissances en la matière sont des plus réduites, je dois le confesser. Je mérite peut-être une fessée pour cela, non ?). Les spécialistes le confirmeront, mais il me semble bien que la "victime" de la photo n'est autre que la célèbre pin-up Betty Page, qui fit fureur dans les années 50 par ses photos en petite tenue et dans des postures plus ou moins fétichistes. De toutes les manières, une bien agréable illustration que cette carte !
A son verso, notre Mystérieux Expéditeur, toujours aussi facétieux, y a été de son habituel message sybillin : "Avec les vœux pieux des Éditions Les Pieds de Mouches de Gueullette ! An X du siècle 2000". Après avoir transmis au Mystérieux Expéditeur (ainsi qu'à tous les lecteurs de ce blog) nos propres vœux, on notera avec amusement cette amusante tournure de phrase du "siècle 2000", utilisée, je le présume pour éviter une répétition ("An X des années 2000" par exemple).
Quant aux " Éditions" sus-nommées, quel clin d'œil ! Les plus bibliophiles ici présents connaissent sans doute déjà l'énigme des "Pieds de mouches, ou nouvelles Noces de Rabelais (Paris, 1732, 6 vol. in-8)", que serait censé avoir écrit le dénommé Gueullette. Or, un passionnant article de l'excellent blog Le Bibliofil, signé d'un certain Paul Lacroix, lève le voile sur ce mystère : cet ouvrage n'a en fait jamais existé ! Après avoir mené son enquête en questionnant libraires et bibliophiles et en ayant parcouru maints ouvrages dont La France Littéraire de Quérard, Paul Lacroix a trouvé la clé : Jamet l'Aîné, sensé avoir participé avec Gueullette à l'écriture de l'ouvrage mystérieux, a, en fait "eu part avec Gueullette aux pieds de mouches et aux Nouvelles notes sur Rabelais" – en rappelant que les "pieds de mouches" sont, en jargon typographique, des notes de bas de page en caractères minuscules ! En fait, conclut Paul Lacroix, Gueullette et son acolyte auraient travaillé aux notes de bas de page des Essais de Montaigne ainsi qu'à celles des Nouvelles notes sur Rabelais, dans l'édition de 1732, en 6 volumes in-8... Une savoureuse enquête, n'est-ce pas ?
Quant à savoir ce que sa mention signifie dans notre Mystère… En dehors du fait que cela confirme que le Mystérieux Expéditeur est des plus lettrés, je ne vois guère… A moins qu'il s'agisse de signifier que, dans nos recherches, nous confondons contenant et contenu. Si quelqu'un a une idée sur le sujet…
En tous cas, le Mystère est toujours passionnant, du moins pour moi. Et je continue à prendre plaisir à recevoir ces Envois. Puissent-il continuer longtemps – même si j'ai hâte de savoir qui peut bien être ce Facétieux Expéditeur !
J'ouvre le bal !
RépondreSupprimerCe ne peut être qu'un coup du clan Chirac, Otto. Vous voici démasqué, vous recevez des messages en crypto-corrézien... Quel numéro du Parti avez-vous ?
Pour les pollens de pissenlit, puisque cela y ressemble, je songe - et nous en avions conversé en privé - qu'il s'agit d'une allusion au slogan de la Maison Larousse : "Je sème à tous vents".
Enfin, pour la gorgeous photographie, le hasard fait que, au moment ou je rédige ce commentaire, la colonne de droite affiche le dernier billet du blog "Au carrefour étrange" dans lequel il est question du dessinateur Eneg (que quelques lecteurs de Métal Hurlant on croisé en leur temps) et où il est question de Betty Page et d'un photographe dénommé Irving Klaw. Serait-ce une photo de lui ? En tout cas, le modèle ressemble beaucoup à Betty Page... Voici une coïncidence que le Mystérieux Expéditeur n'avait pas dû prévoir...
Pour aller y voir de plus près : http://aucarrefouretrange.blogspot.com/?zx=3d2b6bd678fa8ebb
(Pour adultes, seulement)
Rappelons également que Paul Lacroix, mentionné dans le blog cité par Otto est bien le Bibliophile Jacob, un des grands érudits en matière de bibliophilie au XIXe siècle. Il était ce que l'on appelait à l'époque un "antiquaire", terme qui ne recouvre pas tout à fait le sens que nous connaissons actuellement.
RépondreSupprimerQuand on voit les photos de Klaw, il n'est pas rare d'en avoir les mâchoires qui se décrochent, c'est vrai.
RépondreSupprimerOtto Naumme
Fidèle à ces rendez-vous informulés, mon cher Otto. On vous y attendais, vous y êtes.
RépondreSupprimerouane mort shoot ?
RépondreSupprimer( pardonnez moi de ne point être anonyme )
La solution est peut-être dans les jambes (et les nœuds). Encore faudrait-il croiser les indices.
RépondreSupprimerDom A. Tout à fait d'accord. Je pense que votre pseudonyme vous pose en spécialiste !
RépondreSupprimerEn tout cas, je m'interroge sur l'omniprésence de Betty Page dans certains envois reçus par Otto. Nos commentateurs habituels sont bien muets.
C'est que vous n'êtes pas le seul à être fort pris ailleurs, cher Tenancier.
RépondreSupprimerCe qui m'intrigue en premier lieu, dans ce nouvel envoi, c'est la disposition du texte au verso de la carte, puisque "Pieds de mouches" est écrit sur une seule ligne, contrairement aux autres mots. Cela fait penser à un acrostiche, mais en ce cas la solution en serait El P.D.G., ce qui ne nous avance guère…
Désolé, pas le temps de m'étendre plus pour l'instant.
Reconnaissons à ce Mystérieux Facétieux Expéditeur un goût sûr pour les tampons dont il semble posséder sinon une collection, au moins une panoplie, des originales* qui sait ?. Aurez-vous remarqué, cher Otto, que le tampon est, par déduction logique, apposé chiffre par chiffre et que l'encre semble bien épaisse ou bien grasse. Notre homme a le sens du détail !
RépondreSupprimerCes observations étant énoncées, permettez-moi, Otto, de considérer que vous évincez un peu rapidement cet indice en plus du fait que —bizarrement— vous le rapportiez à votre sujet. Il ne semble pas, jusqu'ici, que l'Expéditeur n'ait réellement consacré des indices à votre parcours pré ou post-natal...
Je croiserais volontiers l'observation fort pertinente du Tenancier avec cet apparent indice. Quand certain suggère de croiser les nœuds et les jambes, je suggère que Betty Page & 2005 pourrait être une piste. Je cherche.
ArD
--
* Pour toute question sur ce terme féminin, je renvoie le lecteur au passionnant billet du Tenancier (il suffit de chercher le mot dans «Recherche»).
Cher George, bien vu ! Je dois avouer que l'hypothèse de l'acrostiche m'avait complètement échappé. Cela dit, comme vous, je ne vois guère d'indice probant dans "El P.D.G.", même si l'on en arrive à quelque chose comme "El P.D.G. des Editions Les Pieds de Mouche de Gueullette". Comme ces éditions n'existent pas, en savoir le boss n'est pas d'un intérêt capital (à moins que quelque chose m'ait échappé, une nouvelle fois, dans l'histoire...).
RépondreSupprimerChère ArD, vous avez tout à fait raison, notre Mystérieux autant que Facétieux et néanmoins Méticuleux Expediteur (MFME, si l'on peut acronymiser...) possède apparamment une belle collection de tampons (dont bien sûr personne ne peut dire qu'il s'en moque). Comme je l'évoquais plus haut, plus encore que de l'encre, j'ai l'impression que ces tampons ont été "brûlés" sur le papier de l'enveloppe, même si cela semble bizarre avec les 0 en blanc... Mais même à l'examen proche du rabat, je ne saurai réellement dire, si ce n'est qu'il est peut-être bien possible que ce soit plutôt de l'encre (nous voilà bien avancés avec cela, n'est-ce pas ?).
Quant à l'évincer, loin de moi cette idée ! Simplement, je ne vois pas à quoi rattacher cet indice. En dehors du 1955 qui ornait l'une des précédentes enveloppes, bien sûr.
Cela dit, je m'inscris quelque peu en faux sur un point : il ne me semble pas bizarre de rapporter cet indice à mon humble personne. En dehors du fait que je suis l'heureux destinataire de tous ces étonnants envois, il y eut préalablement quelques clins d'oeil qui démontraient que, visiblement, notre Expéditeur me connaît bien, qu'il s'agisse des timbres et tampons otto-mobiles du Mystère 4 (si je ne me trompe) ou du Larzac lors du précédent envoi.
Il est quand même vrai que la voiture a tenu, directement ou non, une place importante dans ma vie, et que j'ai à une certaine époque eu quelques rapports avec le Larzac, ses moutons, Goldorak et divers gonocoques... (l'inoubliable "Goldorak Lou Larzem" des non moins inoubliables Los Gonococcos).
Quant à l'omniprésence de Betty Page, je ne vois guère de quoi il retourne. Certes, l'envoi "1955" était quelque peu saucissonné, tout comme miss Page dans ce dernier opus. Mais, pour le reste, je n'ai guère souvenance d'avoir tant que ça été "envahi" par la belle Betty.
Pour ce qui concerne la dame et 2005 (elle avait 82 ans à l'époque...), on peut noter le film "The notorious Bettie Page", sorti cette année-là. Mais une fois cela croisé, il n'en sort pas grand-chose de plus (pour changer).
Sinon, notre ami Tenancier doit certainement avoir raison au sujet des pollens de pissenlit et de la Semeuse de Larousse.
Bref. Récapitulons sur cet Envoi :
- un timbre de Sempé, mettant en scène le Petit Nicolas.
- un 2005 tamponné en bicolore.
- Betty Page dans une séance bondage.
- un film de cette dernière sorti l'année du tampon.
- une fort intéressante enquête sur un livre sans existence, menée par le Bibliophile Jacob.
- un texte empli de multiples clins d'oeil.
- une (très) probable acrostiche "El P.D.G.".
- un Envoi effectué depuis Ussac, en Corrèze.
Ce dernier point me faisant me demander s'il n'y a pas là un jeu de mots tendant à évoquer un cul-de-sac (U de sac...). Ce qui nous avancerait bien...
Otto Naumme
Otto, vous êtes un synthétiseur hors pair ! Je me permets de rafraîchir votre souvenir éteint : on voit dans Archives du blog (en haut à droite) > Sommaire > chapitre 3 qu'une éditrice belge vous avait gâté d'une Betty Page déjà...
RépondreSupprimerBetty Page et 2005 : j'ai trouvé, Otto ! Mais je ne voudrais pas vous voler la vedette. Je vous rappelle que votre M.F.E.M. semble souffler dans une direction apicole. Jacques Abeille,le point de départ de ce Mystère : vous vous souvenez?
ArD
Eh oui, chère ArD, dans mes années marinières, on m'appelait le Moog (jeu de mot navrant piqué aux sublimes Los Gonococcos).
RépondreSupprimerPour le reste, vous avez totalement raison, j'avais oublié cette Betty Page d'outre-Quiévrain.
Sinon, vous pouvez me "voler la vedette" (si tant est que je sois une vedette) sans aucun souci, n'hésitez pas dévoiler les informations intéressantes que vous avez pu trouver.
Pour Jacques Abeille, vous avez là encore entièrement raison. A force d'indices partant dans de multiples directions, j'en avais fini par oublier la base du Mystère.
A votre avis, faudrait-il se plonger dans la bibliographie de cet écrivain pour trouver la clé ?
En tous cas, votre intervention me semble très constructive !
Otto Naumme
Ouiiiiiiiii, Otto, un petit effort, allez !
RépondreSupprimerUnissons nos forces et voyons si votre flair se rallie au mien.
ArD
Alors là, je suis complètement largué par vos derniers échanges, chers Otto et ArD !
RépondreSupprimerUne hypothèse, pour El P.D.G. : ce sont justement les initiales de Pierre de Gondol, le bouquiniste-enquêteur créé par Pouy pour la série collective éponyme dont il espérait un succès semblable à celui du Poulpe qui ne vint évidemment pas (la plupart ne cassent pas des briques, malgré le coup de génie de l'idée de départ — enquêter sur des énigmes fictives liées à l'histoire de la littérature — mais il faut tout de même signaler le remarquable opus de Roland Brasseur, Le 54ème jour, qui s'ingénie à démontrer que le père spirituel de Perec ne fut autre que… Pierre Benoît !).
La série s'est arrêtée chez Baleine au bout d'une dizaine de titres, mais il se trouve qu'un manuscrit demeurait alors en attente de publication, qui est finalement paru voici un an aux éditions des Cendres. Il s'agit de Entre les poires et les faux mages, du malicieux Belge André Stas…
Ce nom vous dit-il quelque chose, cher Otto ?
J'avoue que je suis également largué...
RépondreSupprimerJe vais donc me contenter de compter les points jusqu'à demain soir.
Ben, dodo.
RépondreSupprimerQue sont les "pieds de mouche" d'un billet de blog ? Les commentaires. C'est donc là que nous trouverons Gueullette, qui dut y laisser quelques empreintes.
RépondreSupprimerTrès finement observé SPiRitus (normal, d'ailleurs, à propos de pieds de mouche) ! mais hélas, nous savions déjà que le MFME vient souvent relever son courrier par ici, et qu'il laisse parfois un bref commentaire, sous divers pseudonymes relatifs à Roland Wagner, par exemple…
RépondreSupprimerGeorge largué ? Pas possible ! Molinier, George, Molinier, ça saute aux yeux, non ?
RépondreSupprimerArD
Pierre, oui, bien sûr, dès qu'il est question de bondage. Mais j'ignorais que Jacques Abeille lui avait consacré une étude. C'est "outre-Quiévrain" qui m'a complètement égaré.
RépondreSupprimerC'est drôle, j'en parlais justement la semaine dernière avec un camarade plus âgé qui m'a appris qu'adolescent, il habitait dans les années soixante à Bordeaux dans un appartement faisant face à celui de Pierre Molinier. Celui-ci, qui avait alors la soixantaine, le recevait volontiers et était fort mal vu dans le quartier à cause de la grande jeunesse de sa partenaire de jeux…
Pour être tout à fait honnête, je précise que je n'ai pas non plu compris les calembours d'Otto relatifs à Klaw et au Moog. Je dois être un peu ramolli, en ce moment…
RépondreSupprimerBon alors résumons l'affaire : Quelqu'un sait qu'Otto aime bien Betty Page, puisque c'est la seconde fois qu'il reçoit sa photo. Dans ce dernier épisode, la photo est répertoriée apparemment : on peut donc envisager d'avoir affaire à un collectionneur de photographies. On sait aussi qu'il collectionne les tampons anciens, bref il collectionne !
RépondreSupprimerBondage, donc une photo insérée dans un carton avec des noeuds et une dentelle, ça colle. Pierre Molinier, Présence de l'exil, 2005, par Jacques Abeille, ça colle aussi.
Les Pieds de mouches de Gueullette, une maison d'édition inexistante qui avance masquée dans le Mystère, ça colle aussi.
ArD
Oui, tout cela colle, chère ArD, félicitations pour votre perspicacité, mais l'assemblage ainsi formé ne nous avance guère… ou du moins, je ne vois pas vers où.
RépondreSupprimerUne précision, au sujet de la photo : celles de Betty Page ayant connu de nombreuses reproductions, celle-ci n'est pas forcément ancienne, malgré la référence. J'ai moi-même, dans un carton sur lequel je suis incapable de mettre la main, un portfolio comprenant une douzaine de photographies de la belle Betty, édité voici une quinzaine d'années par Vertige Graphic, et il me semble bien qu'elles sont également "référencées" (désolé, je ne connais pas le terme approprié).
Je ne vois pas bien où nous pourrions avancer que sur la piste qui aboutirait à un portrait robot. Un ancien fumeur frustré, peut-être libraire et probablement collectionneur, disposant d'indices sur Otto, un peu méticuleux, voire obessionnel,...
RépondreSupprimerArD
Chère ArD, vous venez de dresser un portrait-robot que je trouve excellent (même s'il est peut-être un peu méchant pour notre MFME). Mais le pire est que je ne connais qu'une seule personne correspondant de près ou de loin à ce portrait-robot. Et vous savez de qui il s'agit, il viendra du reste lui-même nier une nouvelle fois sur ces pages qui sont siennes cette relation. Et je continue à le croire....
RépondreSupprimerCher George et ArD, l'idée de Molinier ne m'avait pas traversée l'esprit, mais bien vu, effectivement ! Mais, George, une chose m'intrigue : vous parlez de SA partenaire de jeux ???
Pour les calembours malheureux (puisqu'incompris) : Claw (ou mâchoire en anglais) et Tex Avery (la-dite mâchoire qui tombe...) ; le Moog est le premier synthétiseur (à ma connaissance). Bien cuisiné, on en a donc fait le Moog marinière. Et, c'est bien connu, synthétiseur, docteur Schweitzer...
Otto Naumme
Je laisse au Tenancier le soin d'apprécier la juste valeur du portrait que vous semblez lui affecter. Toutefois, j'émets quelque réserve à son endroit : je n'imagine pas bien notre Libraire se consacrant à apposer de la dentelle et enrubanner, voire saucissonner !, ses envois qu'il s'amuserait à faire transiter par la Corrèze après avoir recruté un scripte afin de masquer son écriture.
RépondreSupprimerLa bonne heuristique aurait voulu que l'on se posât la question de savoir ce qui peut bien animer le Mystérieux expéditeur pour qu'il se donne autant de peine.
Et enfin, qu'est-ce qui vous permet d'affirmer que vous connaissez cet Expéditeur ? Cette hypothèse est très réductrice en effet.
ArD
Frustré et obsessionnel, c'est le portrait de la quasi-totalité des libraires. Ce n'est pas très distinctif ni très original. Quant à poser de la dentelle, ArD, je pourrais me laisser aller à quelques penchant fétichistes, ma foi.
RépondreSupprimerComme il devient lassant de nier, je vais laisser dire en attendant que l'Expéditeur se désigne.
Cher Tenancier, nul besoin de nier, j'ai bien expliqué que je savais bien que vous n'étiez pas le MFME. Mais, dans sa grande Facétie, il semble que l'Expéditeur se délecte justement à faire tendre tous les indices vers votre personne.
RépondreSupprimerPour ce qui concerne l'hypothèse que l'Expéditeur et moi nous connaissons, chère ArD, elle se base sur le fait que, en cas contraire, je ne vois pas bien sa motivation. En outre, il faut bien qu'il me connaisse un minimum pour avoir fait le rapprochement entre Otto Naumme et mon nom, puis avec mon adresse...
Cela dit, oui, la question mérite d'être posée : quelle est la motivation de l'Expéditeur, en plus de bien s'amuser ?
Pour ce qui est de vos préjugés concernant le Tenancier, sachez que je l'ai déjà vu faire des choses bien plus audacieuses que de jouer aux dentelllières. Je resterai discret à ce sujet, afin de ne point trop dévoiler l'intimité du Tenancier (déjà qu'il montre ses sourcils...). Mais croyez-moi, une fine dentelle et quelques rubans ne sont pas pour l'arrêter !
Otto Naumme
Pardon d'intervenir sans très bien savoir si je ne vais pas embrouiller le toutim, mais si on additionnait la phrase de Michaux, "Mes jambes, si vous saviez, quelle fumée", devenue titre d'une pièce bâtie sur l'oeuvre de Molinier et mise en scène par Bruno Geslin (également adaptateur de l'oeuvre de Copi et du "Crash" de Ballard), est-ce que cela donnerait quelques pistes ?
RépondreSupprimerSophie K.
(Si j'ai écrit une bêtise, mille excuses, je n'ai pas votre érudition.)
Cher Otto, merci pour la mansuétude de vos éclaircissements relatifs aux calembours. Mais si j'entends bien le titre du bouquin de Cesbron, je ne comprends toujours pas pourquoi vous fûtes affublé de ce sobriquet, à moins que sa sonorité n'évoque votre véritable patronyme.
RépondreSupprimerJe crois avoir deviné dans quelle branche vous exercez, mais j'ignore si vous avez une spécialité (les sports, la littérature, que sais-je…). Ne serait-il pas possible que vous vous soyez entretenu, dans une optique professionnelle, avec quelqu'un qui aurait pu de ce fait prendre connaissance de vos coordonnées et, tombant un jour sur ce blogue, deviner qui se cache derrière votre pseudonyme ? Cela fait beaucoup de coïncidences, je vous l'accorde, mais cependant moins que dans les romans de Paul Auster…
Vraiment, le nom d'André Stas ne vous dit rien ? Belge, érotomane facétieux, grand amateur de calembours, de jeux de toutes sortes et de fous littéraires, il collait pourtant à merveille…
À propos de jeux, j'ai moi-même été fort surpris, connaissant ses penchants en matière de libido, d'apprendre que Molinier fréquentait une jeune femme, qui était son modèle principal à l'époque. Mais je ne puis mettre en doute la parole de l'ami qui m'a rapporté le fait — et qui ferait bien d'écrire ses mémoires, soit dit en passant, vilipendé qu'il est dans la correspondance de Debord.
Chère ArD, désolé de ne pas vous avoir répondu hier soir : j'avais déserté les lieux. Vous avez raison, quant à la tentative de dresser un portrait-robot (encore bien flou pour le moment, surtout cette hypothèse SPiRitusienne d'ancien fumeur à laquelle je ne crois pas trop pour ma part) et aussi quant à l'intérêt de deviner les motifs du MFME, encore que ceux-ci ne relèvent peut-être tout bonnement que de l'excitation ludique.
Frustrés et obsessionnels, les libraires : je confirme des deux mains.
Tonnerre ! je lis à l'instant le commentaire de Sophie K. Je ne connaissais ni cette phrase de Michaux, ni l'existence de cette pièce ! Alors, en matière d'érudition, je me pose un peu là…
«Le matin, quand on est abeille, pas d'histoire, faut aller butiner.» (Face aux verrous, H. Michaux).
RépondreSupprimerArD
Pour ceux qui ne connaissent pas Molinier (dont je me dois de préciser que son principal modèle était d'abord lui-même), un exemple de sa production.
RépondreSupprimerCher George, je n'ai en fait jamais été ainsi appelé, c'était uniquement pour en arriver au jeu de mot...
RépondreSupprimerPour le reste, vous avez bien deviné, je pense - et il y a une spécialité (plusieurs même, monsieur aime varier les plaisirs...). Mais les domaines où je "sévis" sont quelque peu éloignés des sujets ici traités. Et je ne vois personne dans mes connaissances professionnelles, même amicales, qui puisse se dire, à la lecture des écrits d'Otto Naumme, "tiens, c'est certainement machin" (Machin n'étant pas mon nom, est-il besoin de le préciser ?).
Pour ce qui est d'André Stas, désolé de ne pas avoir rebondi sur cette hypothèse plus tôt. Effectivement, le portrait que vous en dressez est intéressant. Maintenant, je ne connais pas ce monsieur et je pense que l'inverse est vrai (ou alors je ne sais à quel sujet) et j'ai fort peu de liens avec la Belgique. J'ai donc du mal à concevoir comment il pourrait y avoir lien entre ce monsieur Stas et le MFME...
Sinon, donc, Molinier fréquentait aussi la gent féminine ? Après tout, vu l'excentricité du personnage, pourquoi pas ?
Quant à Sophie K. et ArD qui nous citent Michaux (que je ne connaissais pas, je n'ai guère d'érudition, mais cela me laisse mi-froid), grand bravo pour leurs trouvailles ! Cela étant, je n'ai toujours pas percé le voile, eu l'éclair de génie façon commissaire Bourrel, "bonsangmaiscestbiensurisé", quoi...
Ca viendra. Ou pas.
Otto Naumme
Une hypothèse : le Mystérieux Expéditeur tente d'orienter notre Otto vers les sphères poétiques, surréalisantes, histoire de la faire voyager plus loin et plus sûrement qu'un vulgaire forfait touristique à Cancun, par exemple...
RépondreSupprimerAccessoirement, le Tenancier se félicite chaudement de la tenue et de la hauteur des commentateurs, même s'il n'y est pour rien.
Ah, Tenancier, vous avez un commentatorat qui ne fait pas dans la dentelle, c'est un plaisir.
RépondreSupprimerCher George, je crois que vous comprendriez mieux le jeu de mots d'Otto si Otto vous avait précisé que le nom de la marque du synthétiseur est cité parce que je l'avais félicité pour être «un synthétiseur hors pair».
ArD
Oui, je m'en suis aperçu peu après mon commentaire de 13h35. J'ai de ces déconnexions synaptiques, en ce moment…
RépondreSupprimerSinon, même sans faire dans la dentelle, nous sommes quand même quelques uns à broder autour du pot, en ignorant toujours qui tire les ficelles…