La dame avec sa tenue griffée et sa bague « mon revenu annuel » passe 20 minutes à me détailler les défauts du livre ancien qui l’intéresse. Ah la la quel dommage, le relieur va me coûter plus cher que le livre. Et oui madame. Je reste ferme, avec le sourire. Ses 15€ elle me les a réglés avec son reste de monnaie, en comptant à voix haute, il me manque un euro, pièces jaunes, il me manque 20 cents. Pas de cadeau, et mon plus beau sourire. Je suis de bonne humeur. |
Une historiette de Béatrice - III
10 commentaires:
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Tout se négocie, très chère Béatrice. La preuve, cette dame, l'élégance, elle l'a certainement eue au rabais.
RépondreSupprimerOtto Naumme
Bien dit, Otto !
RépondreSupprimerPlus qu'une historiette, un fait de société : plus i z'en ont, moins le v'lont en dounner...
RépondreSupprimerAh, mais dans la librairie dans laquelle je travaillais dans le XVIe, il n'était pas rare de voir des types qui arrivaient de chez Weston pas très loin et qui voulaient négocier le prix des originales (dans une librairie qui était réputée pour ne pas les vendre chères en plus !) A ce moment j'avais toujours un regard appuyé sur leurs targettes avant de dire "non"...
RépondreSupprimerLes voleurs que j'ai pu voir au centre commercial de Parly II (banlieue très bourgeoise de Paris) lorsque j'y travaillais n'étaient pas exactement des personnes socialement défavorisées, au contraire. Le produit de leurs rapines atterrissait dans la Jag', merde, quoi ! (pas toujours bien sûr, mais souvent, très souvent...)
RépondreSupprimerOtto Naumme
Je n'en rajouterai pas sur le fond et personne n'est étonné de ce qu'il dévoile :)
RépondreSupprimerJe dirai juste que j'apprécie beaucoup le talent de Béatrice à nous conter ces historiettes. L'écriture comme je l'aime :)
Merci Béatrice.
Et oui messieurs Otto et Yves, les réductions et les cadeaux j'en fais beaucoup, mais pas à n'importe qui...
RépondreSupprimerMerci à vous Michèle, merci beaucoup. Très touchée.
Béatrice
Des radins de ce genre, j'en viens assez vite à leur demander s'ils discutent le prix du rôti, chez le boucher.
RépondreSupprimerOn sent une sorte d'hostilité latente.
Je sais que je ne les reverrai plus, et c'est tant mieux.
Par les temps qui galopent, George, je préfère ne pas éloigner le moindre client!
RépondreSupprimerBéatrice
Moi non plus, bien sûr, mais il y a des limites (le pire d'ailleurs, c'est que souvent ils reviennent quand même, toujours aussi rapiats).
RépondreSupprimerIl m'est arrivé à plusieurs reprises que des "clients" choisissent une brassée de bouquins puis me "demandent" d'autorité : « Vous me feriez le tout à tant ? » (un prix dérisoire, disons 10 € au lieu des 50 que représente le total…)
Évidemment je réponds qu'il n'en est pas question, mais toujours ils insistent : « Mais voyons, je suis un client régulier [je ne les avais jamais vus auparavant], et je reviendrai souvent… »
Ce à quoi je rétorque : « Je préfère que vous ne reveniez plus du tout, parce qu'avec des "clients" comme vous je mets la clé sous la porte illico ! »