Mystérieux Expéditeur (7) : honte sur moi…

Eh oui, je l'avoue, je le confesse, j'ai très sérieusement bricolé, cafouillé, procrastiné, en un mot, déconné. Honte à moi, donc, car franchement, là, j'ai traîné…
De quoi parlé-je ? Du Mystérieux Expéditeur. Si vous ne savez pas encore de quoi il retourne, allez voir ici.
Pour les autres, je vous épargnerai le résumé, mais je ne demande pas votre pardon. Parce que le dernier envoi du Mystérieux Expéditeur m'est quand même parvenu début août. Et je ne vous en fait part que maintenant. Honte sur moi. Parce que, certes, j'ai eu du travail et toutes sortes de contingences (et notamment le courrier qui ne m'est pas parvenu pendant un bon mois…), mais j'aurai sans aucun doute pu trouver le temps de vous compter ce nouvel épisode depuis belle lurette si je m'y étais décidé.
Pourquoi ne l'ai-je pas fait ? Là aussi, il y a mystère. Je ne sais pas, tout bêtement. Une lassitude ? Peut-être, mais inconsciente, alors. Et toute autre hypothèse reste une énigme pour moi…
Bref, désolé pour vous, chers lecteurs, de cette plus qu'exagérée nonchalance.
Et encore plus pardon au Mystérieux Expéditeur. C'est quand même lui qui se décarcasse à trouver régulièrement des envois tous plus ingénieux, amusants, intriguants, malicieux. Et moi qui ne trouve rien de mieux à faire que de ne pas en faire part. On comprendrait à moins qu'il se lasse. Mais qu'il ne m'en veuille pas, je me fustige bien assez tout seul…


Cela étant dit, venons-en à cet envoi, daté du 17 juillet, mais arrivé bien plus tard chez moi, réexpédition du courrier aidant (j'ai déménagé en avril, le service fonctionne pendant un an…) et courrier "égaré" par le facteur "freinant" (j'ai découvert cet envoi toute fin août, en fait…). De quoi s'agit-il cette fois-ci ? D'une superbe carte postale. Au recto, une illustration dans un style faussement naïf avec un phare chapeauté par une immense hélice, le tout sur une île minuscule. Et une légende : L'anticyclone des Açores, à l'arrêt. Saillie aussi amusante que surréaliste, au sens premier du terme. Pour tout dire, j'adore ! D'autant plus que les Açores forment un archipel d'îles superbes, que j'ai visitées à deux reprises avec un immense bonheur (et, du reste, l'écriture du ME ressemble énormément à celle d'une des personnes avec qui j'ai été en ces lieux, où figure notamment une "zone du mystère" qui porte bien son nom : la route qui la traverse semble être en descente – et pourtant, si vous mettez votre voiture au point mort, elle va reculer !).
Au verso, diverses indications sur le créateur de cette carte postale. On apprend ainsi qu'elle fait partie de la série "Les petits matins après-midi" éditée par Plonk & Replonk (nom qui m'évoque quelque chose, d'une autre personne avec qui j'ai voyagé…), maison sise à La Chaux de Fonds. Sans oublier ce très amusant "Imprimé en France à 800 mètres d'altitude chez Monsieur Bobillier" quelque peu dissimulé sous l'étiquette de réexpédition.
Autre élément notable, le timbre, célébrant le 150e anniversaire du rattachement de Nice à la France (un événement auquel je ne vois aucun lien avec moi, je n'ai pas d'attache particulière avec Nice…).
Et les inscriptions manuscrites (au crayon à papier) suivantes : 17.7.X pour la date et "C'est presque moi !" comme seul texte, en dehors de mes nom et adresse, écrits eux au feutre (ou stylo à encre, je ne sais) violet.
Bien. Nous savons donc que "c'est presque moi" le Mystérieux Expéditeur. Le seul souci étant que nous ne savons pas qui est "moi"… Et que je suis sûr que ce n'est pas moi (le moi moi, pas le "moi" lui – ou elle…) qui me lève la nuit et me livre à ces étranges activités. Je serais tout à fait incapable d'écrire ainsi.
Alors, quels indices apporte cette carte postale ? Comme je l'ai dit, les Açores m'évoquent des voyages fort agréables en ces lieux. Avec des personnes très proches. Le Mystérieux Expéditeur serait-il (ou plutôt elle, dans ce cas) l'une de ces proches ? L'écriture de l'une d'elles est effectivement assez proche de celle de cette carte et des précédents envois. Mais je serais assez surpris, pour d'autres raisons, que ce soit le cas. Quant à l'autre, je n'y crois pas une seconde, pour diverses raisons personnelles…
Donc, les Açores. Et Nice. Et Plonk & Replonk, de La Chaux de Fonds. Plonk étant, comme je le suggérais plus haut, un nom qui m'évoque une énorme crise de rire avec quelqu'un qui m'est très cher. Et proche également de la personne qui pourrait être soupçonnée via les Açores. Mais, tout cela est bien tiré par les cheveux et ne me convainc guère.
Quant au "C'est presque moi !", cet "aveu" est à mon avis encore plus perturbateur qu'une dénégation ! Aussi déroutant que le "Je peux mentir" de Fred Brown !
Bref, ne me voilà guère plus avancé. Si l'un de vous a une quelconque idée…


Quant à vous, très cher (ou chère) Mystérieux Expéditeur, j'espère que ma lenteur à évoquer votre envoi ne vous aura pas découragé. Je vous promets, en tous cas, que si nouvel envoi il doit y avoir, je me ferai un plaisir de raconter son contenu au plus vite à nos amis du blog du Tenancier.

Otto Naumme

6 commentaires:

  1. Otto, vous ne vous êtes pas livré à une enquête minutieuse, en tout cas pas autant que nous l'attendions de votre part. Vous n'avez pas recherché l'origine de l'envoi de cette carte. Le code imprimé à l'affranchissement aurait dû vous renseigner et donc nous renseigner également.
    C'est pas du boulot, ça...

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  2. Même si cela est dit de façon bien critique, vous avez raison, cher Tenancier, je n'avais pas cherché. Alors que cela ne prend pourtant guère plus de deux minutes de savoir que ce code postal correspond à La Rochelle.
    Ce qui ne nous avance guère, je ne connais personne en ce lieu...

    Otto Naumme

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  3. Oh, loin de moi l'envie d'être critique, Otto. Mais j'étais étonné que vous ne mentionniez pas cet élément. La Rochelle ne me dit rien non plus. Peut-être cela fait-il parti d'un itinéraire, avec les autres envois ? Ce serait à creuser.

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  4. Merci Otto pour ce joli compte-rendu ! Il est toujours plaisant de lire les perles de vos évocations. À vus lire, je me demande bien pourquoi vous vous sentiriez incapable de vous lever la nuit pour écrire trois mots, laors que vous en écrivez une page !

    Jacques Abeille habitant Bordeaux, il aura peut-être passé quelques jours de villégiature à la Rochelle...

    Raffiné votre expéditeur (voire expéditrice, si je vous suis bien ici) : Le rattachement de Nice à la France a donc eu lieu en 1860 (d'après le timbre), et c'est durant cette décennie que le Portugal imprime ses premiers timbres Açores.

    Voilà ma bien maigre contribution.

    ArD

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  5. Chère ArD, merci de vos bien trop gentils mots. En matière d'écriture, ce n'est guère ces dits mots qui me manquent, plutôt la matière. Je sais qu'il est courant, de nos jours, d'écrire des tomes entiers pour ne rien dire, mais je ne sais pas faire. Une tournure dûe certainement à ma déformation journalistique. Toujours est-il que j'attends encore l'idée qui me donnera l'envie de m'épancher ailleurs que professionellement ou pour mon plaisir sur ce blog ou ailleurs.
    Quant à votre rapprochement entre Nice et les Açores, je salue bien bas ce numéro d'équilibrisme de très haute volée, mais je ne suis pas bien sûr qu'il nous mène plus près de la vérité, j'en suis bien désolé.
    Quant à Jacques Abeille passant à La Rochelle, l'hypothèse n'est pas impossible, mais comment en être sûr ? Et je ne le vois pas être lui-même le Mystérieux Expéditeur (tout simplement parce qu'il ne me connaît pas !).

    Pour le reste, cher Tenancier, effectivement, il faudra que je me repenche sur les précédents envois et leur lieu d'expédition. Pour les calquer sur les pérégrinations de Jacques Abeille ? Ou le sujet de certains de ses livres ? Je ne sais, cela me semble bien alambiqué...

    Otto Naumme

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  6. Otto, déformation d'amateur verniste qui ne rêve que d'itinéraires à travers Les Voyages Extraordinaires. Du reste, les cartes de Plonk & Replonk nous y replongent et font penser également à Karel Zeman, qui fit les meilleures adaptations de Verne. Je me demande si nous n'avons pas négligé un apport important de ces envois : la part de la rêverie...

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