Le Mystère de l'Abeille, épisode 3

Vous ne l'attendiez pas ? Vous n'y croyiez pas ? Vous ne l'espériez même plus ? Et pourtant, il continue à sévir !
Qui ? Le Mystère de l'Abeille, voyons !
Pour ceux qui n'auraient pas tout suivi, nous nous garderons de faire un résumé de l'histoire en les renvoyant d'abord ici puis , qu'ils découvrent les tenants et aboutissants de cette histoire qui passionne la France entière… euh, non, tout le grand Sud… Un département ? Un chef-lieu de canton ? Non, juste les habitués de ce blog ainsi que les impétrants qui passent par ces pages au hasard des développements de ce mystère et de leur éventuelle implication (nous avons ainsi eu le plaisir de lire ici Otto Ganz, que nous saluons du reste s'il revient lire cette suite, ou de contacter le "vrai" RCW, qui a nié être à l'origine du commentaire signé de son nom sur le précédent post…).
Bref, ne faisons pas languir plus longtemps cette auguste assemblée : il vient d'y avoir récidive ! En ce matin d'un lundi pluvieux de novembre (phrase qui me fait comprendre pourquoi Elmore Leonard insiste sur le fait qu'il ne faut jamais commencer un roman en parlant de météo…), ma facteuse habituelle m'a donnée en mains propres une enveloppe qui n'a pas manqué de me surprendre. Comme vous pouvez le constater, pas moins de six timbres l'ornent ! Et pas n'importe lesquels ! De haut en bas, on trouve deux timbres français de 1977 et 1979 – avec des prix en francs (on remarque du reste à quel point le prix du timbre a augmenté en 30 ans…) – représentant l'un une cigale rouge, l'autre – comme c'est curieux ! – une abeille… En dessous, un timbre norvégien (!) de 1979 illustré d'un tableau que j'avoue ne pas connaître. Plus bas encore, un timbre allemand daté de 1975 et parlant apparamment de drogues (je ne comprends pas l'allemand mais si quelqu'un ici peut traduire "Kampf dem Drogen-mißbrauch", je suis preneur…). Pour finir, deux timbres français actuels dont l'un illustré par le capitaine Haddock. Et tous ces timbres frénétiquement tamponnés (on dénombre pas moins de cinq coups de tampon sur l'enveloppe !) d'un cachet indiquant "La Poste 42296A" sans autre mention, de ville ou de lieu (des timbres de 1977 avec un cachet de 2009, cela intéresse peut-être un philatéliste, de même qu'un timbre norvégien avec un cachet français…). A noter également, dans le coin supérieur gauche de l'enveloppe, le sybillin intitulé "Sans Comptes de Retour" en caractères d'imprimerie. Une sorte de rébus passionnant, peut-on présumer…






Et dans l'enveloppe, me demanderez-vous ? Eh bien, dans l'enveloppe, une protection Renz Wire Pack "résolument écologique" (ce dont nous félicitons l'expéditeur) protégeait une carte de format A5 éditée par les Editions Robert & Lydie Dutrou (des éditeurs-imprimeurs spécialisés dans les ouvrages d'art et réalisant apparamment de très belles choses, voir ici et intitulée "L'image entre les lignes". Au verso, de la même écriture que la précédente carte reçue (celle des "cent mots"), le texte "Du Grand Hôtel des Valises, un rebondissement d'expériences indivises" et la signature "πemporpag octobre." (lire la lettre grecque pi en premier caractère). Quelqu'un(e) qui doit bien s'amuser. En effet, le seul "pemporpag" que l'on peut trouver sur Internet est un personnage de World of Warcraft, de race "undead" (mort-vivant, quoi !) et appartenant à la guilde des Gladiators. Ce qui ressemble furieusement à un clin d'œil au premier commentaire du précédent article consacré à ce Mystère, commentaire où l'estimé Georges WF Weaver soupçonnait "Quelqu'un qui connaît Jimmy Gladiator, à mon avis."





Un nouvel envoi, donc, qui, on peut le dire, ne nous fait pas avancer vers une résolution de notre énigme. L'on sait simplement que l'impétrant suit le Mystère sur les Feuilles d'automne de notre ami Tenancier et qu'il connaît une belle liste de maîtres-artisans de l'imprimerie et de l'édition (et qu'il doit bien rigoler…). A défaut d'avoir démasqué l'auteur de cette amusante mystification, il faut avouer que la découverte de tous ces éditeurs et auteurs est un réel plaisir. En plus, quelque part, cela me manquait. J'en étais à me dire "tiens, quand vais-je de nouveau recevoir un courrier mystère ?". J'ai été comblé. Mais fichtre, je me sens bien en peine de démêler cet écheveau et de trouver la solution du Mystère de l'Abeille. Si quelqu'un a une idée, il est le bienvenu…

Otto Naumme

142 commentaires:

  1. Le mystère s'épaissit au point qu'on se croirait errer dans la rue du Château-des-Brouillards…
    Le timbre allemand illustre une campagne de lutte contre l'abus de stupéfiants, mais je ne crois pas qu'il faille y voir autre chose que malice (de même que pour l'apparition du capitaine Haddock, qui lui aussi cherche) : ce qui importe plutôt, me semble-t-il, c'est la nationalité d'origine des différents timbres, et leur disposition. En effet, celle-ci semble désigner quelque chose en creux :
    France-France-Norvège-Allemagne-France-France, voilà un dispositif géographique qui enserre trois pays, le Danemark, la Belgique et la Hollande, dont ont sait que les capitales respectives (COpenhague, BRuxelles, Amsterdam) ont servi à baptiser le mouvement CoBrA).
    Or il se trouve que le texte au verso de la carte fait allusion au titre d'un livre de Christian Dotremont, qui ne fut pas le moindre des instigateurs de ce mouvement.

    Ainsi passe-t-on de l'abeille au cobra : nous allons bientôt toucher le fond… le fonds Dutrou, bien entendu, car je ne vois fichtre pas à quoi cela nous avance.

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  2. Pour boucler la débâcle, on notera que certains auteurs CoBrA (Alechinsky, Pol Bury) se retrouvent au catalogue des éditions R.L.D., qui sont sises dans l'Yonne, non loin de la Fabuloserie — d'où provient la carte postale signée Ramona (cf. épisode 2).
    J'ai oublié le nom de cette pathologie qui consiste à interpréter tout fait comme signe : elle est illustrée à merveille dans le dernier roman de Gombrowicz, Cosmos, ainsi que dans une excellente BD de Boilet et Peeters, Demi-tour (Dupuis, coll. "Aire libre").

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  3. Dites-donc George, vous avez l'Œil, dommage que vous ne vous appeliez pas Georgs Bernier, ainsi le brouillard ne serait plus qu'un voile !

    Je pensais que nous avions affaire à un nostalgique des Seventies au fait de l'actualité déprimante sur Moulinsart & Bob Garcia !

    Mais l'hypothèse de George est troublante quand la carte est une reproduction d'Alechinsky. J'y adjoins un détail de taille : Bill, un Anglais de la Bande avait à Paris un atelier d'imprimerie, l'Atelier 17, assez versé dans un attrait pour la calligraphie cursive.

    ... Or, le premier épisode du Mystère Abeille fait référence à l'Atelier in-18.

    ArD

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  4. Et voilà de nouveaux indices, qui nous plongent plus encore dans le brouillard, et un brouillard cosmopolite. Car, à la piste COBRA, s'ajoute celle-ci, parfaitement russe : le pemporpag semble en effet s'y rattacher, le "pi" dès lors étant le P de l'alphabet cyrillique, et le reste du mot une transcription phonétique dudit vocable. Qu'on trouve, par ailleurs, dans un poème d'un certain Melomedov ici : http://litsovet.ru/index.php/material.read?material_id=136907. Le mois d'octobre faisant alors sens tout à fait révolutionnaire. Malheureusement, j'ignore ce que signifie pemporpag en russe. Y a-t-il un russophone dans l'assistance ?
    En outre, après recherche d'"expressions indivises" sur google, on tombe sur un bouquin publié en 1975, publié par l'Age d'Homme, intitulé SEXE ET CARACTERE, où l'on lit : "La question de savoir s'il existe réellement des expériences indivises de ce
    genre, par quoi le dualisme serait vaincu dans cette vie même, comme cela est attesté tant par Plotin que par les mahatmas de l'Inde, ou s'il ne s'agit là que d'expériences portées à un très haut degré d'intensité, mais qui ne sont pas, essentiellement d'une nature différente des autres ne doit pas nous préoccuper ici...". Et le bouquin est signé d'un Allemand (cf. timbres) : Otto Weininger ! On goûtera l'obstinée récurrence du prénom de notre Otto dans cette étrange affaire. Et voilà des (fausses) pistes qui nous égarent plus encore. Mais elles ont l'avantage de nous dépayser, isn't it ?

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  5. Diantre ! nous plongeons dans un trou blanc très troublant, en effet (mais ce n'est pas encore chou-blanc, heureusement).
    Je ne comprends pas votre première phrase, chère ArD : si j'y suppute une coquille, je ne vois pas ce que le Pr Choron (Georges Bernier) vient faire dans cette histoire de brouillard et de voile…

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  6. Oui Geroge, Georges bien sûr ! Georges Bernier, n'at-il pas fondé la revue l'Œil ?
    --
    Cher SPiRiTus, nous avons ici affaire à Petrograd, l'ancien Leningrad, le nouveau St-Petersbourg.

    Qu'a donc donné votre visite aux ateliers In-18 ce week-end à Pau ?

    ArD

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  7. J'avoue naviguer entre incrédulité et hilarité à lire vos réactions, chers tous. Non que je me moquasse de vous, loin de moi cette pensée !
    Mais je ne sais plus si j'ai affaire à une gigantesque plaisanterie ou si mon mystérieux expéditeur se montrerait bien meilleur contorsionniste que Dan Brown (bien meilleur écrivain, la question ne se pose même pas !).
    Entre le Cobra, l'atelier 17, Otto Weininger... Si tout cela n'est que le fait du hasard, c'est qu'il fait réellement bien les choses. Si c'est délibéré, inclinons-nous bien bas devant la complexité (et l'ironie) de la pensée d'icelui !

    Et quand je vois qu'à côté de cette citation sur le dualisme, le bon docteur Faustroll propose le jour même les oeuvres complètes des Third Bardo (consultez l'actu des blogs...), je me dis que le psychédélisme a encore de beaux jours devant lui...
    Aciiiidddeeee !!!

    Otto Naumme (qui craque peut-être un peu...)

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  8. Chère ArD,

    J'ai oublié de répondre à un précédent commentaire vôtre suite à un commentaire mien qui vous versait sans autre procès dans ma liste de suspect(e)s. Cette attitude quelque peu cavalière, que j'empruntai, n'avait d'autre but que de susciter quelques confidences de vous sur vous, of course. Puis vous vous en êtes fort habilement dégagée de cette liste...

    J'ai effectivement enquêté du côté d'in-8 ce week-end, mais sans succès : j'ai appris à Olivier ***, le boss de cette maison, qu'il existait en ces lieux un buzz autour de son Jacques Abeille... ce qu'il ignorait, donc.

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  9. Cher SPiRitus,

    Vous me voyez bien aise de vous voir (enfin) signer mon « voucher » de votre liste de suspects. Cela ne vous exonère pas pour autant de votre commentaire en date du 24 octobre qui avait pour objectif celui de leurrer Otto.

    Le 24 octobre...Petrograd..., en 1917. Hum !

    ArD

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  10. L'auteur est invisible, mais bien réel...

    TEM

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  11. Hum... L'auteur est un petit malin, à ce que je vois, se réclamant de Tem après l'avoir fait de RCW (je vais finir par être obligé de dire qui se cache derrière ces initiales - que connaissent déjà un certain nombre de personnes, n'est-ce pas, cher Tenancier ?)

    Cher SPiRitus, votre ami Olivier *** (pour une fois, ce n'est pas un Otto, c'est presque troublant...) ne pourrait-il voir qui lui a commandé cet exemplaire de "Stéphanie la kimboiseuse" et demandé de me l'expédier ? Nous tiendrions là une belle piste, n'est-il pas ? (mais si on trouve qui est l'auteur, on aura fini de rigoler ? Finalement...)

    Mais bon, la phrase de "Tem" me laisse penser que notre taquin auteur souhaite que nous recentrions nos recherches. Sur l'invisibilité et le réel, donc. Certes. Mais où et comment ?

    Otto Naumme

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  12. Il m'a fallu un peu de temps pour réaliser qui était TEM et faire le rapprochement avec RCW. Vous devriez donner son nom et une explication, cher Otto, afin que les autres sachent et que cela ne finisse pas par ressembler à un cours de codage du Manuel des Castors Juniors...
    J'en profite pour dire mon admiration envers le machiavélisme de celui qui organise ces envois et la puissance de déduction de nos commentateurs. Pour ma part, COBRA, je ne l'aurais jamais trouvé !
    Compliments.

    Le Tenancier.

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  13. Bien, je me plie à vos injonctions, cher Tenancier, je pense que l'impétrant ne m'en voudra pas.
    Or donc, RCW sont les initiales de Roland C. Wagner, ci-devant romancier spécialisé dans la science-fiction, domaine qu'il aborde le plus souvent avec humour, notamment dans sa série "Les nouveaux mystères de Paris" (disponible aux éditions L'Atalante ou chez J'ai Lu). Le héros de cette série a été nommée par notre talentueux ami (ben oui, c'est un ami, Roland...) Temple de l'Aube Radieuse, que les autres personnages de la série (ainsi que l'auteur, par flemme, je suppose...) ont réduit au diminutif de Tem. Précisons, pour établir un rapport avec la phrase "l'auteur est invisible", que Tem est un détective privé d'un proche avenir qui a la particularité d'être victime d'une mutation qui le rend... transparent ! Les gens ne s'apercoivent pas de sa présence ou, dans le meilleur des cas, oublient l'avoir vu dans les minutes qui suivent son départ (je vous dis pas les problèmes pour traverser une rue...), son compte en banque disparaît régulièrement, aucune base de données ne sait retenir des infos le concernant... Il est donc obligé de se promener coiffé d'un borsalino vert pour se faire remarquer, lorsqu'il veut interroger un témoin, par exemple.
    Cela dit, comme Roland nie toute responsabilité dans ces deux commentaires signés RCW et Tem ainsi que, bien sûr, dans notre affaire, cela ne nous avance pas beaucoup.
    Mais j'en profite pour m'associer aux compliments émis par le Tenancier. Ils sont forts, nos organisateur de mystères et nos fins limiers !

    Otto Naumme

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  14. «... son compte en banque disparaît. »
    Otto, j'espère que vous avez un chapeau vert !
    --
    « L'image entre les lignes »... ce texte qui figure sur la carte : voilà de quoi recentrer le débat sur l'invisibilité et le réel, effectivement.

    ArD

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  15. La culture de notre auteur de canulard est assez éclectique. Otto, avez-vous envisagé que vous pourriez être l'auteur de tout cela ? Un peu schizophrène ? Voyez-y un avantage, vous pouvez réclamer un deuxième appéritif pour votre double.

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  16. Oui, certes, même si je n'aurai toujours qu'un seul foie...
    Mais non, il y a dans cette histoire bien des choses qui dépassent mes modestes connaissances culturelles... Et je n'ai pas non plus l'imagination de son auteur.
    Mais, cela dit, ce canular (le terme n'est peut-être pas parfaitement approprié) mériterait d'être plus connu, il est quand même des plus amusants.

    Otto Naumme

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  17. Chère ArD, non, aucun de mes chapeaux (je dois en avoir six ou sept, il faudrait que je compte) n'est vert.
    Mais j'avais un chapeau et un costume vert le jour où j'ai rencontré Roland pour la première fois...

    Otto Naumme

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  18. A l'évidence, nous devons attendre le fin mot de l'histoire de son auteur lui-même, qui s'ingénie à brouiller les pistes en les multipliant, et à faire porter le chapeau, trop visible, à d'autres, fort nombreux. L'emballage écologique même, arborant un bel arbre qui n'est pas sans rappeler le logo de ces lieux, tendrait à désigner encore notre Tenancier comme le canularman. On persiste à croire, cher Otto, que la solution n'est guère éloignée de vous, puisque le fourbe-Ulysse-à-la-réplique-polyphémique, qui prend malin plaisir à nous mener en bateau dans une mer u-chronique et u-topique, vous connaît plus que bien. Jetez donc un oeil suspicieux autour de vous... il dort, peut-être, tapi dans votre ombre !

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  19. Certes, cher Otto, vous n'avez qu'un seul foie, mais vous avez deux reins. Donc.
    --
    Je m'incline devant le doute sur l'emploi de « canular » par notre Tenancier. Je préfèrerais « canular surréaliste » qui conserverait la notion de plaisanterie tout en ôtant la notion de brimade de « victime ». Sachez que si vous en avez assez, je veux bien prendre la relève !

    --
    N'en jetez plus Otto, vous confortez la piste du Tenancier avec votre costume et votre chapeau vert : La canule... Vous ?!

    ArD

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  20. Arrêtez cette histoire de chapeau vert, ou il va falloir s'orienter du côté de Germaine Acremant !

    Concernant la sagacité des limiers, cela me fait penser à la grenouille de la fable, cherchant à se faire aussi puissants que le bœuf — l'Expéditeur — en souhaitant qu'Otto en emporte le veau.

    Enfin, chère ArD, c'est Mords-y l'œil !, l'éphémère revue graphique dont Choron fut responsable. L'Œil était une revue d'art mensuelle fondée par… (une seconde, je regarde l'ours du n° 345 d'avril 1984)… tonnerre ! G. et R. Bernier, toutes mes excuses (mais aucun rapport avec Choron) !

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  21. Tenancier de 13 h 26, votre hypothèse rejoint celle que je formulais dans le passage christien de l'épisode précédent, en opposant Roger Ackroyd aux tenants (sciés) de Dix petits nègres.
    Quant à la remarque de TEM de 00 h 25, outre qu'elle renvoie directement à Roland Wagner (merci, cher Otto, d'avoir secouru nos pauvres caboches sur ce point), ne présente-t-elle pas aussi un côté borgésien ?
    Plutôt qu'un canular ou une mystification, il me semble qu'il s'agit tout simplement ici d'une énigme ludique — un jeu intéressant, dirait Perec.

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  22. … mais certes pas un jeu de rôles, puisqu'il arrive à Otto d'être anti-rôlien.

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  23. Oui, plutôt un rébus, alors.
    Notons que je connais également Roland C. Wagner, même si les liens sont plus relâchés qu'avec Otto. Je pense que le mystérieux inconnu s'ingénie à brouiller les pistes en mouillant tantôt l'un tantôt l'autre dans ses manoeuvres. L'évocation de RCW ici même ne me semble pas pour ma part innocente, me concernant. Mais qui impliquera-t-il par la suite ? George. WF Weaver, SPiRitus encore une fois, ArD ou alors Phil et Christophe Borhen ou bien encore tout habitué du blog ?
    Pour ma part, je ne suis pas pressé que cela se résolve. Je trouve ça follement amusant.

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  24. SPiRitus, dites donc vous n'y allez pas de main morte : vous corrélez carrément le farceur au brouilleur de pistes. En voilà une hypothèse audacieuse ! Car, dans ce ludorum, limiers et brouilleurs semblent s'otto-associer.

    Au fond, il suffit de déclarer « C'est pas moi !» pour être blanchi apparemment. Ou de se taire. Et puis, si l'un d'entre nous faisait aboutir la piste, il mettrait un terme à l'affaire, hein ! Et si Otto ne relayait plus ces épisodes, le farceur serait bien attristé de ne plus voir les commentateurs s'échiner à secourir notre Otto.

    Alors... qu'est-ce qui provoquera le fin mot de l'histoire finalement ?

    ArD

    SPiRitus (encore) : votre hypothèse sur l'arbre est digne de celle d'un fin renard.

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  25. Moi itou, Tenancier, bien que ne craignant guère d'être mouillé puisque je ne fréquente ces lieux que depuis fort peu.
    Il faudrait peut-être relancer Wagner…

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  26. Pardon, ArD, je répondais au commentaire précédent.
    Mais l'hypothèse audacieuse, c'est plutôt la vôtre : si l'Expéditeur et le(s) brouilleur(s) de piste ne font pas qu'un, le nœud devient gordien.
    Qu'importe, au reste : qui pourrait donc vouloir que les histoires s'achèvent ?

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  27. George, le farceur... un limier ou un brouilleur dans ce cas ?!
    --
    En tout cas, nous avons bien avancé : il nous aura fallu une bonne soixantaine de commentaires pour conclure que l'auteur est forcément un lecteur de blog.

    On pourrait se pencher sur le sexe de l'auteur enfin, le genre sexué) par exemple ou tout autre considérant.

    ArD

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  28. Si nous nageons dans un brouillard à couper au couteau, peut-être est-ce parce qu'une célèbre marque de ces ustensiles utilise comme motif d'arrêt de la lame… l'abeille.

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  29. Concernant le sexe de l'auteur, vous me rappelez que nous n'avons guère poursuivi la très intéressante piste dénichée hier soir par SPiRitus : le livre d'Otto Weininger.
    Mais il suffirait peut-être d'un coup de braguette magique.

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  30. Je suis certain que quelqu'un fait son miel de toute cette enquête…
    À moins qu'il/elle n'en ait rien à cirer.

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  31. George WF Weaver, ne trouvez-vous pas qu'un vermotiseur c'est déjà pas mal pour un modeste blog comme celui-ci ?

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  32. Hum, désolé, un penchant irrésistible, voyez-vous… (je vous rappelle néanmoins que vous encensiez naguère les mémoires de Losfeld…) Bon d'accord, j'essaierai dorénavant de me réfréner (comme Célestin).

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  33. Meuh nan, allez-y ! Je ne veux pas que les commentaires de ce blog ressemblent à ceux de chez Assouline, par exemple. Manquerait plus que ça ! Et puis cela rendra heureux notre cher Otto et pas mal d'autres lecteurs - dont moi.

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  34. Tenancier : tyrolien, êtes-vous bien sûr de vous-même ? Nan ! C'était un beau costume vert ! D'à l'époque où j'étais jeune, mince et beau (c'est fini pour au moins les deux premiers critères, aujourd'hui...).

    SPiRitus : il est clair que notre amusant mystificateur me connaît bien, de même qu'il connaît le Tenancier et également nos liens avec Roland Wagner. Ce qui réduit le champ des recherches, mais me laisse malgré tout coi : je ne vois pas du tout de qui il peut bien s'agir !

    Georges : sachez tout d'abord que, contrairement au Tenancier, je ne jalouse pas vos prouesses vermotiennes. Du reste, en parlant de la Germaine Acremant, il faut avouer que c'était une sainte, non ? Quant aux jeux de rôle, je les laisse à ma fille, elle apprécie, elle, même sans chapeau...

    ArD : très chère, je pense moi aussi que notre "énigmateur" intervient régulièrement en ces commentaires sous divers pseudos farfelus pour semer encore un peu plus le trouble tout en riant sous cape.

    Laguiole enfariné : finement observé ! Une remarque pointue, si j'osais...

    En tous cas, comme beaucoup ici, je ne suis pas forcément pressé de trouver la solution de cette bien plaisante énigme. J'attends du reste avec impatience le prochain envoi (pas la semaine prochaine, hein, faut que je m'absente de chez moi...).
    Et je ne peux que remercier l'impétrant de son imagination et de son humour.

    Otto Naumme

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  35. Georges, ne vous laissez pas impressionner par les airs bourrus du Tenancier. Sous sa mine renfrognée de breton souffrant d'un caillou planté dans son pied calleux au fond de son sabot, il sait faire preuve de sensibilité. Et même s'il s'en défend, le calembour fait partie de ces sucreries qu'il adore (après le financier de sa môman, bien sûr, mais là, nous touchons au sacré).

    Otto Naumme

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  36. Bien cher Otto, sauf votre respect - et Dieu sait si le respect que je nourris à votre endroit va grandissant, allez savoir pourquoi... -, acceptez que je vous pose la question incongrue que voici - c'est pour les besoins de mon enquête : vous est-il déjà arrivé, dans un passé lointain ou récent, de vous adresser des lettres, des colis, histoire d'être sûr de vous faire plaisir ?

    (En ce qui me concerne, je le confesse, j'ai déjà administré un tel traitement de faveur à ma boîte aux lettres, lequel traitement m'aura permis, entre autres, de lire de précieux livres.)

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  37. Otto... en Amazone. En voilà une bien jolie hypothèse, cher Chr. B ! Vous ne reculez devant rien.

    ArD

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  38. Ah... je crois que pour Otto c'est l'heure de ses mimosas, à l'instar d'Irwin Molyneux. Il ne pourra peut être pas vous répondre, cher Christophe. Mais figurez-vous que j'ai eu la même idée que vous. Otto s'en est montré offusqué. Du reste, si tous les faits peuvent faire converger vers cette conclusion, la teneur des envois me laisse un peu dubitatif sur l'éventuelle duplicité d'Otto. En effet, le contenu en est extrêmement pointu et ce ne serait certainement pas déprécier notre ami que de dire qu'il ignorait jusqu'à maintenant nombre d'auteurs, de mouvements ou de livres cités ici. Je peux d'autant le dire que, pour ma part, j'en découvre énormément. Par ailleurs, Otto est un ami de longue date et nos différentes conversation m'ont permis d'apprécier sa culture étendue, certes, mais qui ne va pas forcément dans cette direction. Je me suis donc rendu à ses dénégations sans trop rechigner.
    Le mystère reste donc entier.

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  39. À propos de "toucher au sacré", cher Otto, (bien qu'il s'agisse plutôt de "toucher au sucré", dans votre propos), si Germaine Acrement était une sainte, elle fut forcément administrée — comme nous tous, hélas. Or ce que j'aurais envie de lui administrer, pour ma part, c'est plutôt une bonne correction, pour avoir énoncé un jugement aussi inepte sur l'un des fleurons de l'édition d'après-guerre (« C'est d'un moche, un Pauvert ! »).

    Tenancier, si Otto joue ici les Molyneux (pardon), j'espère qu'il n'en profite pas pour nous faire gober des mouches, malgré ses dénégations…

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  40. Vous savez ce que c'est George, Otto est un ami de trente ans... ou presque.

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  41. Alors, brisons là sur ce point.
    Bon sang, comment se fait-il que ce soit sur ce sujet-ci que l'on patine autant dans la choucroute, alors que ce devrait bien plutôt être à propos du billet précédent ?!

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  42. Parce que la choucroute précédente est faite avec de la Strasbourg véritable. Je verrais bien une apothéose à ce mystère de l'Abeille sur la fameuse place Gutenberg. Affrétons un train spécial !
    A l'issu du banquet, le mystérieux démiurge se dévoilerait... à moins qu'il ne soit aucun de nous.
    Merdalors !
    Resterait l'enchantement de nous retrouver ensemble et sans doutes quelques restes à partager sur le blog. Je propose une série de déplacements au cours de l'année pour aller à la recherche de l'Abeille : chez Henri Lhéritier, chez Otto, chez ArD et l'on commanecerait bien sûr chez Christophe Borhen...

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  43. Excellente idée, mais m'est avis qu'elle s'envolera toujours dare-dare de ces fleurs-là avant qu'on ne l'attrape.
    En attendant, et pour filer la métaphore entomologique (je viens de lire votre joli billet du 12 octobre), le mystère est de plus en plus épair.

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  44. Ma foi, j'ai fait une petite recherche suite à la lecture de cette abracadabrantesque histoire, si je puis me permettre, je ne sais si quelqu'un s'en est donné la peine...

    Le Grand Hôtel des Valises est un roman de Lambert Jean-Clarence. Devinez quoi ?... Il appartenait au fameux mouvement Cobra...


    Ruth Naumme
    (Les Ottos se reproduisent.)

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  45. J'espère que vous m'otto-risez à rectifier, chère Mlle Naumme : Jean-Clarence Lambert n'est que le préfacier dudit livre, qui est bel et bien de Dotremont.
    Cliquez sur le lien inclus dans mon premier commentaire, vous verrez.

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  46. En effet, je ne l'avais pas remarqué ! Mille excuses Monsieur Weaver.

    Mlle Naumme

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  47. Tenancier, en citant Irwin Molyneux, on arrive tout droit à Lurs,forcément, là où depuis plus de cinquante ans se déroule la session annuelle des Rencontres internationales de Lure la dernière semaine d'août quoi qu'il arrive, dans une ancienne maison dont Maximilien Vox a fait don aux Rencontres.

    Un certain Michel Olyff, belge de confession et de nationalité, fréquente ces Rencontres depuis des lustres. Or,il est un ancien membre de Cobra.

    Molineux--Lurs--Cobra.
    Voyez-vous où je veux en venir ?

    ArD

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  48. Moi je ne vois rien, et hélas surtout pas le lien entre le personnage joué par Michel Simon et Lurs (Lure ?).
    Mais Borgès avait décidément raison : l'univers est un labyrinthe ou une bibliothèque.
    Il y avait déjà beaucoup de Belges, dans cette histoire : Otto Ganz, Dotremont, Haddock (ou son créateur)…

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  49. L'importance pataphysique de la lettre elle-même semble avoir été occultée par votre recherche de l'auteur. Mais celui-ci ne doit pas cacher l'œuvre, qui peut ici nous donner quelques indices.

    1. Grâce à la graphologie, nous pouvons déjà éliminer Monsieur Naume ainsi que sa délicieuse Ruth, bien que l'écriture ne soit pas naturelle et ait visiblement été soignée pour pouvoir être reproduite à l'écran.

    2. La graphologie trouve cette écriture plutôt féminine, énergique, avec beaucoup d'aspirations intellectuelles mais aussi un goût épicurien pour la vie, il y aurait beaucoup à dire mais surtout regardez le "b" qui n'est pas ordinaire. Si vous avez des exemplaires de lettres de vos amis, c'est le moment de les consulter. Evidemment, à notre époque où le mail règne en roi, c'est plus difficile...

    3. La lettre est-elle écrite au crayon ? On dirait presque du fusain. Le support employé fait penser à une artiste plutôt plasticienne.

    4. Dans le texte, vous avez surtout retenu l'hôtel, mais les "expériences indivises" sont aussi une piste importante.

    Oulipo Terre

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  50. Pas le temps, là, de m'engager sur les pistes de vos très intéressantes remarques, mais par pitié, dites-moi que je me trompe en soupçonnant que votre signature évoque un valeureux jeune sorcier ! Serait-ce à cause de sa baguette magique ?

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  51. Le Tenancier ne faisait allusion qu'à Irwin Molyneux et rien d'autre. Ce n'est pas si mal que cela.

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  52. Bon, je vais essayer de ne pas me laisser dépasser par le flux des idées, même si la présence de ma Ruthie unique et préférée ne peut qu'ajouter à mon trouble (remarquez, je l'ai bien cherché, c'est moi qui lui ai montré notre abracadabrantesque histoire de Mystère - oui, il mérite un M majuscule, non Mais !).
    Donc, pour reprendre...

    Cher Christophe, dont l'estime me touche plus encore que vous ne pouvez imaginer, non, je ne me suis jamais otto-envoyé de courriers (à une exception près, pour des raisons juridiques qui n'ont guère de rapport avec notre Mystère...)

    Très chère ArD, merci de me voir en Amazone mais, outre que j'ai quelque allergie pour certains boutiquiers de ce patronyme, je tiens par ailleurs à mon intégrité mammaire (qu'est-ce qu'elle a, mammaire, oui, je sais...).

    Quant à vous, ami Tenancier, merci d'accorder foi à mes assertions, d'autant que vous étayez l'argument de belle manière. Effectivement, ma culture (merci de la qualifier d'étendue, cela vaut mieux qu'étalée...) n'est guère familière des rivages ici abordés. Mais je ne sais si c'est là le Molyneux de l'histoire...

    Pour le reste, cher Georges, non, je le réitère, je ne cherche à faire gober de mouches à personne. Je serai très fier d'avoir imaginé un tel Mystère, mais je n'y suis pour rien.

    Pour en revenir à vous, Tenancier, j'agrée tout à fait à l'idée de ces délicieux déplacements, que le Mystère soit résolu ou non. voilà du reste un beau nom : la Consoeurie du Mystère. Qu'en pensez-vous ?

    Ma fille, je suis fort aise de vous voir en ces lieux, la seule chose qui me fasse plus plaisir que de vous lire étant de vous voir !

    Intrigant Oulipo Terre, vos pataphysiciennes remarques sont pleines de bon sens ! Nous sommes bien d'accord que cette écriture est "masquée" (et que ce n'est ni la mienne, impossible à imiter, même par moi-même, c'est dire, ni celle de ma descendance). En outre, c'est effectivement au crayon - avec des mots gommés puis réécrits - qu'a été produit ce texte (et celui des précédentes cartes). Quant au B, je ne saurais en donner une explication, mes connaissances en graphologie étant bien minces. Mais je pense que nous oublions tous, dans notre recherche, le "Sans compte de retour" figurant sur l'enveloppe, dont la présence ne doit rien au hasard, ce me semble. De là à pouvoir l'expliquer... Mais les "expériences indivises" méritent effectivement notre attention, de même que la très possible féminité de l'auteur de ces missives. Ce qui, il faut le dire, ne nous avance guère sur la voie d'une solution. Mais vous-même, cher (chère ?) Oulipo Terre, d'où provenez-vous ?

    Au fait, très chère ArD, parliez-vous de l'homme qui a vu Lurs ?

    Quant à vous, Georges, n'avez-vous point honte de faire référence à ce jeune magicien, Harry Podfer c'est bien cela ?

    Bref, pas sûr que nous ayons ici bien avancé. Mais je me délecte toujours autant à cette quête. Une nouvelle fois merci à son instigateur(trice), quel plaisir nous lui devons !

    Otto Naumme

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  53. Que les choses soient bien claires, Otto. Si je vous dédouane momentanément de tout machiavélisme c'est uniquement en partant du postulat que vous avez été sincère avec moi. Or, l'irruption de certaines autres données me rend un peu circonspect. Je trouve du reste votre insistance - relayée ici par quelques commentateurs - sur l'aspect féminin de l'écriture comme le résultat d'un simple intuition et non d'une déduction. Vous m'avez, mon cher, par le passé, donné plus de preuves de vos capacités investigatrices. Je vous incite à faire preuve d'un peu plus de rigueur ici, d'autant que vous êtes le seul à détenir les preuves. Du reste, bien que votre façon de présenter ces artefacts soit très convaincante, n'êtes-vous pas sûr de passer à côté de certains éléments ? Et, après tout, n'est-ce pas voulu de votre part ? Qui sait, après tout, si vous ne faites point de la rétention sur ces éléments-là ? Même les reproductions photographiques ne sont que des allusions à la réalité matérielle des envois. Nous en sommes donc qu'à des conjectures et soumis à quelques réticences plus ou moins obscures - voulues ou non - de votre part. Pour l'instant, votre parole tient lieu de viatique à nos conjectures. Mais qu'adviendrait-il si vous faussiez le jeu ?

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  54. Au fait, cher Georges, à la décharge de ma belle Ruth, le fait que le premier résultat donné par googueule (un lien vers une page Price Minister - que je ne peux copier, les zones de commentaire n'acceptant pas les couper-coller...) affiche Jean-Clarence Lambert comme auteur de l'ouvrage. Bon, c'est Price Minister, quoi (site que j'ai quelques bonnes raisons de ne pas tenir en haute estime, mais passons...).
    En tous cas, chère entre tous Ruthie, j'espère bien vous voir encore souvent en ces pages, si celles-ci continuent à vous amuser autant que nous !

    Otto Naumme

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  55. Quant à vous, Tenancier, je ne sais même pas si vos viles accusations méritent la moindre réponse. On mettra votre dernier commentaire et ses accusations calomniatrices sur le compte d'un abus de chouchen, typique des samedis soirs bretons.
    Mais n'y revenez pas.

    Otto Naumme

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  56. En effet, google qui fut jadis mon ami m'a dupée.

    Ceci étant Messire Tenancier, je sais de source sûre que les élucubrations graphologiques d'Oulipo Terre sont sérieuses. Il est vrai que cette écriture, de par sa finesse, sa rigueur, ses tracés un peu arrondis sont plutôt ceux d'une femme. Toute intuition féminine gardée.

    Quant à la mention "sans compte de retour", elle a des relents d'opérations banquaires. Je ne saurais que trop vous conseiller la piste d'une métaphore pécuniaire Messire Otto, puisque mon esprit trop jeune et trop innocent encore des choses de la vie pécuniaire ne s'y entend guère.

    Mlle Naumme,
    Toujours aussi amusée évidemment !

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  57. Otto, votre réponse tend à accréditer mes doutes. "Lorsque l'on veut tue son chien...", vous connaissez la suite pour bien la pratiquer ici à mon propos. Écoutez, mon vieux, votre réponse est rien moins que sérieuse et tend simplement à renforcer les doutes émis par Christophe Borhen. Resaisissez-vous, bon sang. Respectez vos lecteurs en écrivant une réponse digne et non celle d'un quelconque député sur la sellette.

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  58. Excusez moi, Moiselle Naume, mais partant du paradigme selon lequel votre père serait donc le démiurge en question, que vaudrait alors votre témoignage ?
    Par ailleurs, nous avons mémoire que la graphologie n'a pas toujours été triomphante et ne peut donc pas être un élément significatif, bien que, pour ma part, j'attache beaucoup de prix à l'analyse matérielle - déformation professionnelle oblige.

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  59. En effet, partant de ce paradigme, il se pourrait que mon témoignage n'ait aucune valeur. Ceci étant, admettons que mon père soit le démiurge, quelle raison aurait-il de m'inclure dans sa machination ? ...

    Mlle Naumme

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  60. Ma chère Ruth, il y a effectivement peut-être bien là matière à exploration. Mais je me demande également si cette énigmatique phrase n'aurait pas un certain sens épistolaire - qui m'est malheureusement bien caché (et le traitre goutgueule ne voit que cette page avec ces mots...).

    Quant à vous, Tenancier, faites si cela vous semble bon de la provocation de bas étage, pour vous parodier dans l'usage illimité des sentences à tout faire, je vous répondrai simplement par "la caravane passe...".
    Cela étant, je tiens à votre disposition et à tous ceux qui voudraient les consulter tous les éléments que j'ai reçus de ce Mystère, libre à vous de venir vérifier leur existence.
    Pour le reste, je ne vois en quoi je fausserais le jeu ? Que pensez-vous que je retienne comme information ?
    La seule démarche que je n'aie entreprise et qui aurait peut-être un intérêt dans notre affaire serait de contacter les éditeurs qui m'ont envoyé le Jacques Abeille et le Otto Ganz (amical salut à lui s'il passe par ici, du reste) afin de leur demander qui les a commandés. Mais, à mon avis, soit nous aurons une surprise, soit nous ne serons pas avancés. Mais bon, je vais peut-être finir par le faire, si vous insistez de la sorte.

    Otto Naumme

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  61. Je crois qu'en effet vous eussiez dû le faire, Monsieur mon Père, car tout indice est bon à prendre et je crois que votre mystérieux expéditeur vous offre un jeu de piste. Il désire que vous le retrouviez, entrez donc dans son jeu, ce serait une erreur de ne pas tenter.

    Mais enfin, errare naummanum est, comme on dit.

    Mlle Naumme

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  62. Fort cher Otto, permettez-moi d'accréditer l'hypothèse du Tenancier en votre faveur, dans ce sens que nous n'avons pas eu droit à voir le plat inférieur de l'enveloppe bleue, ce qui à mon goût manque de transparence. Cette cachoterie est-elle le fait d'une omission ou d'une « rétention » pour reprendre le terme du Tenancier ?
    --
    Vous me demandiez, cette nuit, si je parlais de « l'homme qui a vu Lurs » ?

    Non, cher Otto, j'attirais juste votre attention sur l'aspect interlope de l'intervention du Tenancier qui vous comparait à Irwin Molyneux en tentant de nous faire croire, que, sécateur en main, vous étiez parti couper vos mimosas. En citant Molyneux, le Tenancier nous convie à considérer Lurs, c'est évident. Lurs, qui, comme chacun sait est le haut lieu de l'affaire criminelle Dominici, mais aussi le lieu de rencontres internationales annuelles orientées sur l'art typographique et ses déviances.

    À l'époque où j'habitais Bruxelles, je m'intéressais au logotype de l'Unicef et j'aboutissais donc sur Michel Olyff, son dessinateur de renommée. Michel Olyff est ancien membre de Cobra ; Alechinsky et Olyff étaient anciens camarades d'atelier à La Cambre. Or, Olyff, dans ses écrits, mentionne Lurs.

    Avouez que l'allusion du Tenancier à Lurs via Molyneux, peut laisser dubitatif puisque cette allusion ramène à Cobra, de facto ! Le Tenancier fait ici montre d'une culture, ni étendue, ni étalée, mais bien étayée !

    ArD

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  63. Moiselle Naume,
    Simple et évident : un tiers est toujours intéressant pour authentifier une telle manipulation ! Et à plus forte raison quand ce tiers est de bonne foi. Je pense que vous l'êtes.
    Mais, encore une fois, je ne suis pas certain que tout cela soit dû à Otto. Et je pense que ce mystérieux manipulateur doit bien s'amuser à nous voir nous entr'accuser au lieu de tenter de le découvrir.

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  64. Vous me prêtez beaucoup, ArD. Si je fais allusion à Irwin Molyneux, c'est pour évoquer son autre passe-temps - en dehors des mimosas - inspiré par sa nièce, elle-même inspiré par le laitier et tout cela sous un autre nom. On s'y déguise beaucoup, dans cette histoire, également.
    Beaucoup de quiproquos...

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  65. Mademoiselle ma chère fille, je vois que vos études de latin vous ont été d'une grande utilité, je m'en félicite... Et je vais sans doute accéder à cette demande - questionner nos éditeurs. Mais, quelque part, je doute d'obtenir une réponse satisfaisante, d'une part, et peut-être encore plus de me voir dévoilé le nom de l'instigateur de ce Mystère.

    Quant à vous, chère ArD, je n'ai effectivement pas photographié le plat inférieur de l'enveloppe bleue, qui ne revêtait pas d'intérêt particulier, à ma connaissance. A moins que vous n'ayez des raisons de faire preuve d'une telle insistance à son sujet ?
    Pour ce qui concerne la phrase, j'aurai en fait dû écrire "l'homme qu'a vu l'homme qu'a vu Lurs" pour que le jeu de mot tombe moins à plat. Parce que, pour le reste, je connais un peu Molyneux, vaguement l'affaire Dominici, pas du tout les rencontres typo de Lurs (il faudrait que je m'y intéresse, d'ailleurs...) pas plus que le sieur Olyff. Et j'ai découvert Cobra par le biais de vos investigations à tous ! Mais que ce soit le Tenancier qui ait oeuvré à établir tous ces liens ne m'étonne guère, il a la culture des braves hommes.
    Et il n'a pas tort, le sieur Letort (désolé de l'avoir faite, celle-là, mais je n'ai pas pu résister...), notre énigmatique "corbeau" (quelle notion péjorative pour quelqu'un qui est un tel générateur de distractions !) doit bien s'amuser.

    Otto Naumme

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  66. @ Mamzelle Naume : "Ceci étant, admettons que mon père soit le démiurge, quelle raison aurait-il de m'inclure dans sa machination ? ..." On a déjà vu quelque bon Père de sainte famille, tout à fait démiurge (après théorie de murges), impliquer dans une machination duomillénaire dont on n'est pas encore sorti, son amour de fils, qui fit, pour lui, la basse besogne... Allons, mamzelle Naume, vous ne vous en tirerez pas aussi facilement.

    @ ArD : Je ne suis pas du genre à envoyer fantômatiquement des textes imprimés. Rayez-moi de votre liste. J'en ferai autant pour vous.

    @ux Hercule Poirot : "Sans compte de retour" est une expression "juridique" appliquée à la remise de lettre de change et signifiant, à peu près (car comprends pô grand chôse à ce volapuk là), que le porteur et le destinataire sont exempts des frais afférents. Kèkchôz komsa.

    @ l'instigateur de cette Histoire : Vous seriez bien avisé d'adresser, comme prochain "cadeau", à notre Otto Naume, quelque plaquette ou bouquin de Saint-Pol-Roux. J'y gagnerai un billet de votre victime sur les "féeries intérieures", quelque peu en jachères ces temps derniers, car le Tenancier me le prêtera bien un peu (n'est-ce pas ?), quand vous, vous y gagneriez de voir la suspiscion peser plus dangereusement sur ma tête et se volatiliser de dessus la vôtre, et la joie de contaminer, de votre apicole farce, lentement mais sûrement, la toile... Avouez, sinon votre culpabilité, que l'idée est merveilleuse !

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  67. Il est vrai ! Ceci étant je ne change pas l'eau en vin (hélas), je crois donc que la comparaison a ses limites. De toute manière vu mes talents d'oenologue, ce serait un mauvais vin.

    En tous cas je nie toute culpabilité ou complicité dans l'affaire, comme je l'expliquais à Monsieur Naumme il y a peu, je n'ai ni le temps, ni l'argent, ni la nature assez philatéliste pour m'adonner à pareils jeux. Quant à en être la complice, j'en serais peinée : il est bien plus amusant de chercher le coupable sans connaître son identité.

    Ceci étant, je reviens aux timbres, qui ôtent encore un peu la suspicion sur Monsieur Naumme : même si quelque adjectif en rapport avec la philatélie pourrait parfois le qualifier, je ne le crois pas détenteur de timbres aussi particuliers que ceux de notre génial "corbeau".

    Mlle Naumme

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  68. SPiRitus, en tous cas, contrairement au Père dont vous parlez, il ne serait pas question que l'on puisse tresser des couronnes d'épines à ma progéniture sans que je m'élevasse fort vigoureusement contre cet état de fait. Non mais !
    Pour le reste, votre information sur le "sans comptes de retour" est intéressante, elle tendrait à démontrer que notre Auteur a quelques connaissances juridiques (voire un tampon comportant ce texte). Mais je n'avais pas eu l'impression de recevoir une lettre de change !

    Otto Naumme

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  69. Mam'zelle Naumme, que vous cherchiez à me disculper est tout à votre honneur, que vous glosiez oiseusement sur ce qui pourrait me qualifier un peu moins, non mais ! Y'a plus de respect !

    Otto Naumme

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  70. En tout cas, la relève est assurée, quelque part...

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  71. Damoiselle Naumme,

    Je crois bien qu'avant de définir un paradigme, il nous faudrait définir une hypothèse heuristique, afin de mettre un peu d'ordre et ainsi proportionner l'artillerie à la dimension du problème.

    En soutenant auprès du Père que notre mystérieux expéditeur désire qu'on le piste, vous sous-tendez qu'il est un stratège ; ce faisant, vous éliminez tout de go l'hypothèse selon laquelle notre expéditeur pût avoir l'imagination débridée, ou être atteint du syndrome de mendacité.Tout simplement.

    ArD

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  72. Vos passionnants échanges que je prends un grand plaisir à lire omettent encore un élément de cette lettre - je m'attaquerai un jour peut-être à l'enveloppe mais j'ai hélas un esprit psycho-rigide et méthodique qui me vient évidemment de mon signe astrologique.

    Personne n'a en effet évoqué, à moins que je n'aie pas suivi l'intégralité de vos conversations, l'étrange signature de cette lettre, sauf pour expliquer que la première lettre était un Pi grec.

    Qu'est-ce qui nous prouve, tout d'abord, qu'il s'agit bien d'un Pi grec et non d'un Tav hébraïque dont la forme pourrait tout aussi bien coller au graphisme crayonné du paraphe ? A moins qu'il s'agisse d'un rébus et que ce soit un double T ou un T à deux barres ou... ou... ou...

    Supposons qu'il s'agisse d'un rébus, comment pourrait-on le déchiffrer ? TEM a déjà été évoqué et nous renvoie une fois encore à des arcanes quelque peu ésotériques. Nous avons ensuite poz puis pag. TEM pose page ? Sans doute saurez vous mieux que moi poursuivre dans cette voie.

    Oulipo Terre (sans choixpeau)

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  73. C'est aujourd'hui le jour anniversaire de la fondation du mouvement Cobra, mouvement artistique contestataire et expérimental.

    La mention russe fut évoquée au début des échanges sur ce billet, le Pi grec fut vite mis hors circuit et il fut arrêté qu'il s'agissait de Petrograd écrit en russe.

    Les Papous dans l'estomac.

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  74. Excusez-moi mais, lisant le cyrillique, je ne reconnais nullement l'écriture de Petrograd...

    Après je peux peut-être me tromper.

    Mlle Naumme

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  75. Vous devez effectivement faire erreur Damoiselle Naumme. Peut-être que les caractères cyrilliques d'imprimerie vous sont plus familiers que l'écriture cursive.

    Ainsi, en caractères d'imprimerie : ПЕТРОГРАД donne bien PETROGRAD.

    ArD

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  76. Oui, nous dirons que c'est ma connaissance de l'écriture manuscrite qui est faussée.

    Mlle Naumme

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  77. Hum... Quant à pemporpag, on en trouve trace sur une page Ouaibe russe, à cette adresse : litsovet.ru/index.php/material.read?material_id=136907, à la fin de ce qui semble être une chanson ou un poème (je ne lis pas le russe...)

    Pour le reste, chère ArD, pourquoi fin stratège serait-il antinomique d'imagination débridée ? Il me semble même que l'un s'accomode fort bien de l'autre.

    Pour le reste, chère Oulipo (eh oui, j'ai su depuis qui était cette Terre...), c'est moi qui ai pensé que cette graphie devait être un Pi (ce qui, me connaissant, ne vous étonnera guère de ma part). Même s'il s'agissait d'un Tav ou de toute autre lettre, la combinaison résultante ne donne guère de résultats lorsque l'on fait des recherches, seul "pemporpag" amenant à ce mort-vivant de la guilde des Gladlators (avec un L à la place du i...). Cela dit, l'hypothèse du rébus avec un TEM (qui est du reste intervenu dans la discussion) pourrait ne pas être insensée. Reste qu'on se demande bien où cela nous mènera...

    Chers Papous dans l'estomac (???), nous nous joignons à vous pour célébrer l'anniversaire du mouvement Cobra, que votre définition ne peut que m'amener à apprécier.

    Pour ce qui est de Petrograd, la seule écriture cyrillique que j'en ai trouvé, sur Wikipédia (page Saint Petersbourg) n'est pas éloignée de pemporpag mais pas exactement identique, MetporpaA (sans caractères cyrilliques, ça le fait moins...) étant ce qui semble apparaître. Mais bon, n'étant pas vraiment russophone...

    Otto Naumme

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  78. Ah, j'arrive après l'intervention de cette chère ArD (vous avez du cyrillique sur votre ordinateur, bravo !). Donc, le T cyrillique est un m, et la dernière lettre, un d ou un g selon les cas. Je me perds quelque peu dans cet alphabet...

    Otto Naumme

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  79. Otto.

    La stratégie est motivée par une fin en soi que la tactique est supposée atteindre.

    Supposer que notre mystérieux expéditeur vous fournit des indices en vue d'être dépisté, comme l'écrivait Mlle Naumme, revient donc à prétendre qu'il a un objectif. Or,je prétends, moi, que rien ne permet d'affirmer que notre farceur a un objectif.

    --
    Quant au cyrillique, je me rends sur le site de mon voisin Lexilogos et j'y trouve tout, même de quoi causer avec les Broutons.
    Oui, le T d'imprimerie équivaut à un « m » manuscrit et le « g » manuscrit équivaut à un « d » d'imprimerie : Д.

    ArD
    d'imprimerie

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  80. N'empêche que ça patauge, ça patauge !
    J'ai hâte de lire la reaction de George (sans "s" à la fin, Otto !) WF Weaver qui me semble très affuté et qui aura sans doute quelques lueurs, sans doutes aussi aveuglantes que la vérité à propos de tout cela.
    Khon se résume... le mystérieux inconnu est balaise en cyrillique, connaît les mouvements d'avant-garde et les petits éditeurs de création...
    Est philatéliste ? Mouais.
    Est une femme ? Mouais encore (le propre d'un envoi anonyme est de dissimuler son écriture, le mystérieux inconnu aurait alors pu faire appel à une main complice sans que l'on puisse préjuger du genre de l'auteur).
    Je regrette de signaler que ce sont encore les déductions de SPiRitus et George (Sans "s", Otto...) WF Weaver qui me semblent les plus élégantes et les plus abouties. Qui se chargera ici de dresser un profil type d'après les éléments que nous possédons ?
    Dans l'ordre suivant :
    - Les preuves
    - Les déductions
    - Les conjectures
    - Les contradictions
    - Les analyses
    Je pense qu'induire un peu de "système" ne ferait pas de mal pour cerner l'aimable tourmenteur de notre ami Otto...

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  81. Une chose encore (et puis je vais me coucher, il est fort tard) : même s'il s'avère que la graphologie ait raison, elle ne fait pas progresser pour autant l'enquête. En effet, je mets en garde les personnes fascinées par un concept tel que celui-ci et qui leur ferait perdre de vue le simple élément auquel j'ai fait allusion plus haut, à savoir le recours à une autre personne pour rédiger le message. On aimerait que dans cette investigation, les indices soient manipulées avec scepticisme et rigueur et non mues par la manipulation univoque et trop enthousiaste d'un savoir, lequel est utile certes, mais encombrant s'il est utilisé d'une façon monolithique.
    Ainsi donc, retenons l'idée : le texte a pu être écrit par une femme. Cela ne préjuge en aucun cas que cette femme soit l'instigatrice de cette histoire. Cela n'indique même pas que cette femme ait conscience d'avoir participé à quoi que ce soit. On croit simplement qu'elle l'a fait, sous l'éclairage d'une analyse graphologique, analyse qui comporte tout de même une part d'incertitude.
    Avouons que l'élément est mince.
    C'est déjà ça...
    Mais c'est mince.

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  82. Dites Otto, et si tout cela n'était de votre part qu'une entreprise très sophistiquée - j'en conviens - pour ne point avoir à nous parler de l'oeuvre du grand Jacques Abeille, étreint que vous devez être par l'émotion (je devine en vous un homme sensible) ?

    (Abeille qu'au passage j'ai découvert récemment grâce à votre ami de trente ans...)

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  83. C'est vrai ça... tout ce déploiement d'artifices pour ne pas avoir à parler de Jacques Abeille !

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  84. Chère ArD, je conçois bien vos arguments, même si, quelque part, ils me font me demander quel degré d'intimité vous entretenez avec l'instigateur de notre Mystère pour en savoir tant sur ses intentions ;-)

    Cher Tenancier, certes oui, cela patauge. Mais ne décourageons pas les bonnes volontés qui, si elles s'expriment peut-être de manière dispersée et, diront certains, sans une totale rigueur scientifique, n'en sont pas moins là pour apporter leur pierre à notre édifice. Ensuite, le bertillonnage est un art difficile, vous n'êtes sans le savoir. Quant à la graphologie, si elle ne fait pas forcément progresser l'enquête, elle a le mérite, dans le cas qui nous occupe, de pouvoir assurer que ni Mam'zelle Naumme ni moi-même n'avons écrit ces envois (Oulipo Terre connaissant bien nos écritures respectives...).
    Après, l'hypothèse que le mystificateur ait fait appel à une sienne amie pour écrire les envois n'est effectivement pas à négliger. Cela dit, que cette personne n'ait pas conscience d'avoir participé à quoi que ce soit me paraîtrait étonnant. Vous voyez-vous écrire à la demande de quelqu'un une phrase sur les "expériences indivises" sans demander à celui-ci de quoi il retourne ? A défaut d'être moins curieux qu'une moule de bouchot, cela me semble peu probable...
    Mais bon, cela étant, et toutes choses égales par ailleurs, on n'est pas plus avancés pour autant.

    Pour contribuer à l'esquisse de ce portrait-robot, que savons-nous de notre mystérieux expéditeur ?
    Qu'il me connaît, date d'anniversaire comprise. Qu'il connaît le Tenancier (bien sûr, tout vient d'ici !), mes liens avec lui ainsi qu'avec Roland C. Wagner. Ce qui ne fait déjà plus des brouettes de monde.
    En outre, il connaît le cyrillique (mais ArD le montre bien, via Internet, ce n'est pas si difficile de trouver des correspondances cyrillique-latin...), a des connaissances certaines (ou les a dégotées via le Ouaibe) de petits éditeurs de création intéressants à découvrir, dispose de timbres pas banals à défaut d'être forcément rares (ou les a trouvés je ne sais où pour les besoins du Mystère), s'ingénie à brouiller les pistes avec des références plus ou moins voilées (et volontaires ? la question reste posée...) à des mouvements d'avant-garde, à la révolution d'octobre, etc. Tout cela, croisé avec les postulats précédents, m'amène bêtement à ce constat : je ne connais personne, a priori, qui corresponde à ce profil !
    Nous voilà une fois de plus bien avancés...

    Otto Naumme

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  85. Cher Chr. Bohren, que je lis juste après avoir écrit mon précédent commentaire, j'aimerai que la solution soit si simple !
    Quant à ne pas vouloir parler de Jacques Abeille, c'est tout bête (si j'ose dire) : en dehors de Séraphine la kimboiseuse, première pierre de notre Mystère, je n'ai pas encore eu le temps de lire une autre oeuvre de cet auteur. Et les 25 pages de cette nouvelle sont bien insuffisantes pour en dire quelque chose de censé, si ce n'est que j'ai envie d'en lire plus (alors que pour nombre d'écriveurs, bien moins de 25 pages suffisent pour savoir qu'on n'a aucune envie d'en lire plus...). Donc, dès que j'aurai eu l'occasion d'approfondir mes connaissances dans l'oeuvre de Jacques Abeille, je vous promets de vous faire profiter de mes réflexions à ce sujet (si tant est qu'elles aient le moindre intérêt).

    Otto Naumme

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  86. Oui, Otto, votre mystérieux expéditeur doit être bien déçu, et nous avec. Il s'était montré bienveillant en vous envoyant le livre d'un auteur que vous aviez déclaré vous être inconnu. Cet envoi devait être... incitatif, je présume. Vous nous aviez fait miroiter enfiler votre beau costume pour aller à la ville et dans une librairie,...
    --
    En parcourant les archives du blog, je tombe sur un indice de taille : les voeux du Tenancier pour le nouvel an 2008, rédigés le 31 décembre et intitulés « Une étude en rouge ».

    Je vos laisse procéder au rapprochement avec votre carte d'anniversaire, cher Otto.

    ArD

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  87. Chère ArD, je dois faire un mea culpa, je n'ai effectivement pas acheté de livre de Jacques Abeille depuis le début du Mystère, tout bêtement parce que j'ai déjà tant de livres en retard à lire que je culpabilisais d'en acheter de nouveaux. Mais bon, je vais me rattraper au plus vite.
    Cela dit, je trouve votre façon d'exprimer votre déception bien importante. Vous sentiriez-vous, comme instigatrice par exemple, concernée ?

    Pour ce qui est des voeux du Tenancier, ses "Que mille fleurs s'épanouissent sous vos pas pour la nouvelle année", c'est vrai que l'on pourrait y voir un rapport avec "Cent mots rivaliseront sans fleurs, ce jour-là". Mais pensez-vous réellement que cela refocalise la recherche vers notre cher Tenancier ?

    Otto Naumme

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  88. Concernant la questions de la vérité ou non des dénégations, il me semble que nous pouvons être assurés d'une chose : notre démiurge expéditeur est peut-être un blagueur, mais certes pas un menteur. La haute qualité de sa conception du jeu (attestée par les éléments qu'il a fournis) s'en trouverait trop amoindrie. Nous devons donc tenir pour véraces les protestations d'innocence du Tenancier et de son ami de trente ans (les autres, celles de SPiRitus et ArD, étaient inutiles, puisque ceux-là ne connaissent pas suffisamment de détails sur Otto). En revanche, le propos de Juan Ramon Mirador (premier commentaire de l'épisode 2), j'y reviens, relève peut-être plus de l'antiphrase blagueuse que du mensonge — mais je n'ai pas pris le temps de lire ses commentaires antérieurs, signalés jadis par notre Otto. Tout comme les dénégations de Burt Lancaster et Rex Harrison (épisode 2).
    Ce que je cherche ici, c'est sous quel pseudonyme se cache l'Expéditeur, car il me semble aller de soi qu'il ne laisserait pas passer le plaisir d'intervenir dans ces commentaires…
    Jean-Clarence Lambert ayant fait parti du Collège de Pataphysique, j'ai un instant soupçonné Oulipo Terre (désolé, Tenancier, ce n'est pas moi qui ai inventé ce pseudonyme, mais bien elle), vu sa référence à icelle vendredi soir et l'aspect "indiciel" du commentaire, et donc aussitôt "Papous dans l'estomac" puisque l'on connaît les accointances des Papous qui participent le dimanche midi à l'émission de Françoise Treussard avec l'Oulipo et la 'pataphysique. Mais puisque Otto nous dit connaître l'identité d'Oulipo Terre, l'implication de cette dernière semble exclue (tiens, pourquoi, au fait ?). Par ailleurs, "Papous dans l'estomac" est quelqu'un d'autre, puisqu'il contredit expressément le deuxième commentaire d'O. Terre (= Auteur, si l'on prononce à la JK Rowling…).

    Je ne suis pas russophone et ne connais rien à la graphologie (je ne vois pas ce qu'a de spécial ce "b", et remarque seulement le tracé différent du "s" à la fin de "expériences". Le Tenancier a de toutes façons raison sur l'impossibilité d'affirmer l'identité entre l'Expéditeur et le/la Scripte, mais en plus un dénouement par la graphologie ne serait pas à la hauteur du défi initial), mais il serait bon que l'on sache à quoi s'en tenir sur la signature : outre le problème de l'intiale (T ? P ? M ?), O. Terre nous a fait remarquer que ce qu'Otto a lu comme "r" pourrait aussi bien être un "z"…
    Quoi d'autre ? Ah oui, le tampon : là aussi, piste à ne pas négliger, contrairement à moi qui pensais jusqu'ici qu'il s'agissait d'une formule mystérieuse de la Poste, relative à la collection de timbres obsolètes.
    Bon, je ne vois rien d'autre pour l'instant.

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  89. … sous quel pseudonyme se cache l'Expéditeur, en dehors de TEM et RCW, bien entendu.

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  90. Très cher Otto, vous me voyez flattée de penser que je puisse être l'expéditrice de cette palanquée d'enveloppes au contenu bien enviable.

    M'en défendre reviendrait à m'asseoir sur le banc des « coupables », n'est-ce pas ?
    Ce qui, dit en passant, impliquerait que j'aie un bon motif pour me fendre de pareilles gâteries. En voyez-vous un ?

    ArD

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  91. Oui, cher Laguiole (qui avez un certain rapport avec George (sans s, excuses, excuses...) WF Weaver, si je ne m'abuse ???), voilà une bonne question, quel est le (ou les) pseudos utilisé(s) par l'Expéditeur ?
    J'écarte Juan Ramon Mirador, Rex et Burt, je sais de qui il s'agit et que ce n'est pas lui. Quant à O. Terre (j'aime bien cette interprétation de ce pseudo), elle est écartée tout bêtement parce qu'elle n'a découvert le Mystère que juste avant d'écrire son premier commentaire.
    Papous dans l'estomac, en revanche, tout comme Savoparole qui passe de temps à autres, pourraient être des pseudos utilisés par notre Expéditeur, tout comme les RCW et TEM que relève si à propos notre ami George (sans s, oui, j'ai compris !).
    Mais bon, nous tenons peut-être là son pseudo. Ce qui ne nous avance guère sur sa réelle identité. Le Mystère demeure...

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  92. Chère ArD, je ne sais ! Mon humour raffiné, ma naturelle bienséance, ma chaleureuse convivialité, tout cela pourrait être un motif, qu'en pensez-vous ?
    En fait, je ne voulais que taquiner.
    Mais si vous tenez réellement à m'envoyer de telles gâteries, j'en serai fort aise !

    Otto Naumme

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  93. Le mystère est aussi épais que la couche de Bolgenstein.

    Dragon Rouge

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  94. Bolgenstein : ce point est résolu. Mais pourquoi Thomas Harris ou Hannibal Lecter ? Serait-ce parce que l'agneau-expéditeur se tait ?

    C'est vrai, cher Otto, je ne fais qu'un avec les Laguiole. Mais n'y voyez là nulle cachotterie : il suffit de cliquer sur ces pseudos pour accéder à mon profil.
    Quant à la recherche du tampon ardu, il me semble qu'on peut s'en tamponner, finalement. Son signifié ne dit pas autre chose que ceci : l'Expéditeur ne compte pas que vous lui rendiez la pareille, c'est-à-dire que lui seul, à son sens, est apte à vous faire connaître son identité. Si cela est vrai, nous sommes mal barrés.

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  95. George (moi, je sais, Otto : je ne mets pas de "s"), cela fait encore référence à RCW et à un de ses romans. Euh, Otto le confirmera, je crois que c'est "Les derniers jours de mai"...
    L'Expéditeur continue de nous lire, donc et se fout de notre fiole en plus. Je sais que RCW est également l'auteur du "Serpent d'angoisse". Encore une allusion à COBRA ?
    Un peu capillotracté, tout ça, tout de même.
    A moins que quelqu'un d'autre ait décidé d'en remettre une couche - de Bolgenstein, ici, bien sûr - sur la confusion.

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  96. J'ai oublié de préciser qu'il me semble important de se concentrer sur les acquis que vous avez résumés ce matin à 09 h 42. Et que la méthode scientifique proposée par le Tenancier quelques heures plus tôt, à 00 h 55, paraît la plus raisonnable — mais qui se souciera de la mettre en œuvre, parmi les dilettantes qui constituent cet aréopage ?
    Enfin, ne faudrait-il pas s'interroger sur la bizarrerie du palimpseste ? Pourquoi l'Expéditeur a-t-il pris soin de gommer ses premières phrases pour réécrire par-dessus celles que vous nous mettez sous les yeux ? Qu'est-ce que cela peut bien signifier ?

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  97. Ma foi je ne crois qu'il n'y a aucun rapport avec Hannibal Lecter dans la signature "Dragon Rouge" : en effet, lisez le résumé ; on y évoque une drogue appelée justement Dragon Rouge.

    Mlle Naumme

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  98. Chers lokolmes, voici peut-être une piste nouvelle, que je tire et file d'un indice donné par Otto et que nous n'avons guère pris le temps jusqu'ici d'exploiter. Il s'agit de ce "42296A" relevé dans l'oblitération du dernier courrier. Il y a dans l'effacement du lieu de départ de la lettre, lieu qu'on trouvait encore assez récemment sur le tampon de nos chers postiers, un adjuvant au mystère. Or, on sait bien que rien ne disparaît jamais... tout se dissimule sous le masque du codage. Cette série de chiffres suivie d'un A, qui remplace nos bonnes vieilles villes, est appelé code ROC (pour Référentiel d'Organisation du Courrier) et permet d'identifier une plateforme de traitement du courrier. Et "42296A" recouvre une zone géographique bien précise : L'Hospitalet-Pays de Cahors (soit la communauté de communes au sud de l'agglomération cadurcienne).Et nous voici dans le Lot, point trop loin de la Haute-Garonne, et point trop loin, conséquemment, de notre propitiatoire victime. L'étau se resserre-t-il, cher Otto ? A vous de nous le dire...

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  99. Ah SPiRitus, notre Sherlock...
    La carte signée par Ramona est compostée du code ROC 03930A qui référence Dijon.

    Otto, dans votre entourage, un amateur de moutarde et de Cahors ?

    ArD

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  100. Moutarde et Cahors... De quoi imaginer un bon boeuf en daube... L'intrigue serait donc cadurco-bourguignonne. Voilà qui nous avance tout autant qu'un Expéditeur se payant notre physionomie en citant l'ami Roland (qui, apprenant que l'impétrant signe Dragon Rouge, a eu semblé quelque peu abasourdi). Bref...
    Pour ce qui est de Bolgenstein, oui, le seul que je connaisse figure dans les oeuvres Wagnériennes (Roland C., pas l'autre).
    Cher George (que j'écris sans s, contrairement à ce que le Tenancier voudrait faire accroire...), je ne vois de ce fait pas ce que viennent faire ici Thomas Harris ou Hannibal Lecteur, le premier (qui a également créé le personnage du second) ayant cela dit écrit un ouvrage nommé Dragon Rouge (merci Wikipédia...). Cela dit, je pense que l'Expéditeur faisait ici plus référence à la drogue (et à l'avatar qu'elle génère) nommée Dragon Rouge (et effectivement citée dans "Les derniers jours de mai" de Roland) qu'à l'oeuvre du sieur Harris.

    Quant à vous, cher SPiRitus, je vous félicite d'une part pour votre première locution fort distrayante, d'autre part pour vos recherches sur ces codes postaux. Qui pouvaient induire en erreur : sans savoir à quoi ces codes correspondaient, je pensais Allier et Haute-Loire. Mais, visiblement, à la Poste aussi, on se demande pourquoi faire simple lorsque l'on peut faire compliqué...
    En tous cas, l'Expéditeur semble disposer d'une belle équipe de complices situés un peu partout en France pour monter ce Mystère !
    J'attends le jour où l'on pourra tous se réunir autour d'une table, Expéditeur, complices, Tenancier, commentateurs de ce blog, moi, pour discuter et rire de tout cela en bonne compagnie culinaire. Dans ce domaine, Cahors et moutarde ne me posent aucun problème, bien au contraire !

    Otto Naumme

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  101. Et j'oubliais éditeurs et auteurs pour venir également partager ce bon moment... Ca va faire du monde...

    Otto Naumme

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  102. N'oubliez pas Otto que nous avons Christophe Borhen qui nous attend à Strasbourg ! Ma suggestion d'un train spécial n'est point si sotte, après tout. La place Gutenberg est un bon endroit pour conclure l'histoire - si jamais elle se conclue un jour.

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  103. Effectivement, Strasbourg semble un point de chute raisonnable, même si quelque peu décentré. Mais la ville est belle, la chère y est ma foi fort agréable, le Riesling gouleyant. Il n'y a guère que le froid, en cette période, qui me ferait reculer. Mais l'on ne festoyera pas en terrasse, c'est tout.

    Otto Naumme

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  104. Cédant à la pression populaire, j'ai donc écrit aux éditeurs des ouvrages que j'ai reçus de la part de mon mystérieux Expéditeur afin de découvrir son nom. Et j'ai reçu cette très sympathique réponse de l'Atelier In8, que je reproduis ici avec son autorisation.

    "Votre démarche est émouvante, et l'aventure, rocambolesque ! Quel talent mis en oeuvre par cet expéditeur inoffensif (c'est à la mode) et
    mystérieux, qui fait montre de son intelligence avant même que de se révéler..
    Mais votre requête nous plonge dans des affres terribles...
    1/ sommes-nous en mesure, quand bien même nous le voudrions, de vous renseigner ? Il va falloir déclencher une enquête en interne...
    2/ éthiquement, devrions-nous révéler l'identité de cet expéditeur, qui fut donc pour nous un client ? qui fut, en sus, et gracieusement, le défenseur, le promoteur de notre travail d'éditeur ?
    3/ éthiquement toujours, est-ce à nous de décider du terme de ce mystère, alors que peut-être, dans l'ombre, le facétieux prépare quelque nouveau rebondissement ?
    4/ les autres éditeurs ne sont-ils eux-mêmes solidaires de cette cause obscure, en ne vous ayant, pas plus que nous, déjà renseigné ? Ne
    trahirions-nous pas le silence tacite qui nous lie ?

    Josée Guellil
    Atelier In8"


    Otto Naumme

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  105. Mon cher Père, je me permets d'accroitre votre culture, Dragon Rouge est effectivement un livre de Thomas Harris concernant le Dr Lecter ainsi qu'un film avec Edward Norton, Ralph Fiennes et bien sûr, Anthony Hopkins. Si d'aventure il vous intéressait, (j'ignore si les déviances psychologiques du Dr Lecter vous captivent autant que moi) il se trouve dans ma dvdthèque.

    Mlle Naumme

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  106. Chère Mlle Ruth, c'est à moi de vous présenter mes excuses : je n'avais pas hier pris le temps de lire le résumé du roman de RCW, d'où mon interrogation sur la présence ici du Dr Lecter.
    C'est un peu tardif, mais bizarrement, il m'a été impossible de me reconnecter jusqu'ici sur cette page (et seulement sur celle-ci) pour expédier un commentaire, car mon navigateur se bloquait systématiquement aussitôt (déjà qu'il était devenu impossible de copier ou de coller…). Serait-ce un effet collatéral du Dragon rouge ?
    Quant aux investigations postales, je pense qu'il faut saluer bien haut l'ingéniosité de SPiRitus (j'ignorais tout de ce code ROC !), ainsi que celle de l'Expéditeur qui lui permet de faire tomber dans l'eau ce coup de Jarnac.
    La réponse de l'Atelier in-8 est délicieuse de tact et de finesse.

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  107. « ... le silence tacite qui nous lie » : quelle percée magnifique !
    L'atelier In-8 aura succombé au charme du prénom d'Otto pour se donner une telle peine ? (Parce que Otto et In-8, faut le faire !)

    ArD

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  108. Petite note technique du Tenancier : il semble que blogger ait quelques bugs... En effet, il devient impossible de s'adonner aux joies du couper/coller dans les commentaires. Je présume - dans la meilleure des hypothèses - que ce doit être une sécurité qui se met en place au bout d'un certain nombre d'interventions afin de contrer de possibles spams. Sachez, en tout cas, George, que ce n'est pas de mon fait.
    Belle réponse de cet atelier, en effet. Je dois dire que je ne m'ennuie pas un seul instant à vous lire !

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  109. Ma chère fille, il faudra que je vois pour ce DVD, en effet. Pour le livre, j'avais bien vu...

    Chère ArD, je n'avais pas fait le rapprochement entre ces deux termes, il est aussi ingénieux qu'amusant (mon Expéditeur aurait-il lui aussi fait cette liaison ?)

    Pour le reste, dans la zone des commentaires, le couper-coller est effectivement HS mais je pense que cela n'a rien à voir avec une quelconque sécurité. Je pencherais plus pour un bug. D'autant que, chez moi du moins, les touches de direction(genre haut, bas, arrière, avant) ne fonctionnent pas non plus. Et je ne vois pas bien en quoi une quelconque sécurité amènerait à les désactiver. Un effet de Dragon Rouge ? George a peut-être raison, finalement...

    Otto Naumme

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  110. Cher Tenancier, un éditeur-imprimeur que nous connaissons tous deux est passé me prendre hier La négresse blonde et m'a incidemment laissé entendre qu'il connaissait le fin mot de ce mystère…

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  111. Cher George (toujours sans s, les périodes de disette se prolongent ?), par croisement, avec mon bon ami Tenancier, nous commençions à avoir quelques soupçons sur, effectivement, un éditeur-imprimeur connu de nous deux (trois dorénavant). Serait-ce donc lui ?
    Ne répondez pas tout de suite, faisons encore durer le suspense...
    Ah, par ailleurs, j'ai également reçu une réponse de l'Ane qui butine, sensiblement similaire sur le fond à celle de l'Atelier In8 (j'attends d'avoir leur autorisation pour vous la reporter mot à mot...). En bref, cela se résume par "on vous le dira pas". Eux également prennent plaisir au Mystère et n'ont guère envie de le voir résolu. J'abonde dans ce sens...

    Otto Naumme

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  112. Permettez-moi de vous décevoir et de vous rassurer : je ne crois pas du tout que notre ami commun soit responsable de ce mystère bourdonnant (l'eussé-je un seul instant soupçonné, je n'aurais pas attiré l'attention sur lui). Je souligne, accessoirement, que le cher homme est leaucoup trop occupé ces temps-ci pour s'adonner à ce genre de facéties, voire même lire nos échanges.

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  113. Pourquoi ne pas citer son nom, il n' y a rien de déshonorant dans la nature de ce soupçon et cela éclairera les autres. Nous pensions à cls, dont l'esprit très facétieux a eu déjà par ailleurs l'occasion de s'exprimer. Le fait qu'il déclare être occupé - et c'est vrai - ne le dédouane pas d'ailleurs de ces intentions. On le sait capable de mener à bien plusieurs choses débordantes en même temps. Quant à la résolution du mystère, s'il ne prend pas le temps de nous lire, je ne vois pas en quoi il serait plus avancé que nous s'il n'en n'était l'instigateur...
    Mais il est vrai que notre cls est une fine mouche et qu'il sait sans doute des choses que nous ne savons pas.
    Et que vous le lui auriez dites, mon cher George ?
    Rassurez-vous, on ne vous accuse pas de harceler notre pauvre Otto.
    Du moins, pas encore...

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  114. Mais je ne lui ai rien dit (comment aurais-je pu, ne sachant rien ?) : je lui ai juste fait part de mon intérêt pour cette énigme…
    Quant à son nom, je ne cherchais pas à le dissimuler : il est présent phonétiquement à deux reprises dans la dernière phrase de mon commentaire.
    Enfin, peut-être était-ce malice de sa part, pour embrouiller encore plus la ruche (d'ailleurs, on ne prête qu'aux ruches), car moi non plus je ne vois pas du tout comment il pourrait savoir qui tire les ficelles…

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  115. L'épair du Mystère est censé s'affiner par élimination des suspects numéros 1, plutôt que par ciblage ?

    Rouletabille

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  116. Cher George, grâce à Vous, on sait ce qu'achète CLS, en voilà une ficelle pas très éthique (!)

    ArD

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  117. Détrompez-vous, chère ArD : d'une part ce n'était pas un achat puisque je le lui ai offert, et d'autre part, c'était pour l'offrir à son tour. Cela fait bien longtemps que la bibliothèque de cls peut s'enorgueillir du délicieux recueil de Fourest, dans l'édition Corti.

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  118. Ah voilà, George, vous offrez donc des bouquins qui eux-même sont offerts... L'enquête avance ;-)

    ArD

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  119. Rouletabille... On en vient à Gaston Leroux à présent ? Nous faudra-t-il relire Le Mystère de la Chambre Jaune pour comprendre celui de l'Abeille ?

    Eliminer les suspects n°1, donc. A savoir qui ils sont !

    Mlle Naumme

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  120. Je rappelle à l'assistance publique que nous sommes passés à un autre billet, certes moins mystérieux, mais qui mériterait au moins l'aumône d'un commentaire aimable. Comme je n'en suis pas l'auteur, je suis d'autant plus aise de faire ce rappel.

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  121. Vous avez bien raison, cher Tenancier. Mais c'est vrai que le Mystère continue à nous tenir en haleine, que voulez-vous. Surtout quand des Rouletabille viennent nous taquiner sur notre manière d'essayer de résoudre l'énigme. Procéder par élimination ? Par ciblage ?
    Pas si simple...
    On remarquera simplement que, en supposant qu'il s'agisse toujours d'une seule et même personne, l'intervenant qui auparavant endossait le patronyme d'un écrivain (RCW) prend dorénavant celui d'un plumitif. Et pas de n'importe lequel, du plus célèbre des plumitifs-enquêteurs du siècle dernier. Qu'en déduire ???

    Otto Naumme

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  122. Donc selon vous, Otto, notre Expéditeur masqué délivrerait d'hermétiques indices sous le couvert de 3 pseudonymes :
    — RCW
    — TEM (il me semble qu'à ces deux premiers on peut adjoindre "Dragon Rouge", dans la même veine)
    — Rouletabille
    en ce cas, pourquoi être passé à Gaston Leroux ? Ne serait-ce pas pour nous inciter à prêter attention à la proximité phonétique des pseudos de ces deux univers : ROLAND [C. Wagner], ROULEtabille, LEROUx, qui évoquerait peut-être le patronyme du marionnettiste en question ?
    Il faudrait alors procéder par illumination, plutôt que par ciblage (et d'ailleurs, que peut signifier ce dernier terme ? Comment cibler ?)…

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  123. Oups, oublié de signer

    Otto Naumme

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  124. Cher George, je soupçonne effectivement notre Expéditeur de s'amuser à nous délivrer quelques bribes d'indices et de directions sous divers pseudos, dont ceux que vous citez et quelques autres que je n'ai plus en tête (pas Rex Harrison ou Burt Lancaster, je sais de qui il s'agit, ce n'est pas lui !).
    Pour la transition entre Wagner et Leroux, plusieurs choses. Premier élément de ressemblance, la littérature populaire dont Leroux et Roland ont été d'habiles promoteurs. Deuxio, les détectives, l'un de profession, Tem, l'autre par déformation professionnelle pourrait-on dire. Toujours dans le même ordre d'idées, Leroux est réputé pour ses romans policiers teintés de fantastique, ceux de Roland mêlent polar et science-fiction (et l'on s'épargnera le débat sur la différence entre fantastique et SF, n'est-ce pas ?).
    Quant au terme "ciblage", je présume qu'il s'agit en quelque sorte de "profilage", de procéder par addition (ça plus ça plus ça, ça ne peut donc être que XXX) plutôt que par soustraction. N'en reste pas moins que le Mystère est toujours aussi épais...

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  125. Si mes souvenirs sont bons, il y a un homme en vert dans Le Mystère de la chambre jaune... Vous nous avez informés être habillé en vert, de pied en cape, Otto, lorsque vous rencontrâtes Roland Wagner, n'est-ce pas ?

    ArD

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  126. Cher Otto, votre résumé des points communs entre RCW et Leroux (chic, au reste) est tout à fait pertinent, mais je me demande toujours quelle est la raison pour laquelle Il (ou Elle, ne l'oublions pas) est passé de l'un à l'autre.
    Je suis en train de m'occuper d'un carton de 300 Que sais-je ?, et je tombe à l'instant sur un titre fort alléchant de Marcel Bernasconi de 1964, Histoire des énigmes
    [grmbll ! j'ai de plus en plus de mal à poster des commentaires sur cette page, dont l'affichage se bloque presque chaque fois. En revanche, je viens de réussir à coller ce qui précède, après avoir rechargé la page.]

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  127. Longtemps que j'ai lu Le mystère de la chambre jaune. Faudra que je m'y remette un jour...
    Oui, chère ArD, j'étais bien habillé d'un magnifique costume vert, d'un borsalino (noir dans mes souvenirs, je l'ai perdu depuis belle lurette, celui-là...) et d'un immense fume-cigarette (j'avais cette regrettable manie de fumer à l'époque ; je l'ai échangée aujourd'hui contre une vingtaine de kilos : au poids, j'ai gagné au change...). Mais cela me semble aller chercher bien loin un rapport qui, au fond, ne nous avance pas à grand-chose.
    Bref... Au fond, peut-être qu'un nouvel envoi mystère pourrait nous faire avancer sur la voie de la résolution de l'énigme. Qu'en pense notre Expéditeur ?

    Otto Naumme

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  128. Vous voyez quand vous voulez, George ? Fréquenter ce blog va finir par vous assouplir le caractère. Vous allez même finir par y trouver du charme, vous allez voir...

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  129. Ne vous formalisez pas, George, l'humour du Tenancier est parfois si subtil qu'il en devient difficile à saisir. Mais reste effectivement la question, pourquoi passer de Wagner à Leroux, ce n'est pas la même musique ! (et je ne parle pas ici de Richard, l'ami Roland commettant également des opus musicaux, provoquant des réactions variées. Moi, j'adore, mais ce n'est pas forcément le cas de tout le monde.)
    Ah les Que sais-je ? Un mien ami très cher a travaillé aux PUF. Grands moments, me disait-il... (me fait penser qu'il pourrait avoir le profil de l'Expéditeur, ce grand dépendeur d'andouilles...)

    Otto Naumme

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  130. Et... ça vous arrive de parler autrement que précieusement, ou bien c'est votre parlé usuel ?

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  131. La plupart des commentateurs parlent en français. Cela leur coûte. Mais ils font des efforts pour leur Tenancier, qui leur en est extrêmement reconnaissant.

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  132. Lazy, ouais, on peut jacter autrement, on peut même dévider le jars, si besoin.
    Mais ce "précieux", comme vous dites, ben ça nous amuse. Or donc, j'espère que cela ne vous fâchera pas.
    A noter cependant que certains ici parlent au naturel de même qu'ils écrivent. Mais je ne les dénoncerai pas,je suis contre toute forme de délation.

    Quant à vous, cher Tenancier, il appert que l'humour mien est encore plus subtil que le vôtre, ce qui n'est pas peu dire. Et je le dis. Na !

    Otto Naumme

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  133. Ben vrai, j'entrave que pouic à la sortie du Tenancier : c'est-y que j'dois avoir les portugaises ensablées…
    Sinon, je reviens à la teneur du propos de Rouletabille, le 11/11 à 20 h 11 : on remarquera la défaillance de la syntaxe, et le renvoi à l'épair (sur quoi Yves a naguère attiré notre attention), homonyme d'épeire, sans oublier qu'une toile d'araignée ressemble à une cible…
    Si cette phrase recèle vraiment des indices (en admettant que Rouletabille soit cet Expéditeur qui nous roule dans la farine et nous prend pour des billes), il faudrait donc chercher du côté des arachnides… Pour l'instant, c'est plutôt arachides : peanuts !

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  134. Le pic du pouic George, c'est que le Tenancier a peu de goût pour la râlerie dès lors que celle-ci le met en cause. Vous aviez commis quelques éructations légères il y a peu, sur un type de colle que vous posait son blog ; maintenant que vous dites avoir trouvé un enduit réparateur partiel, il vous moque un tantinet. Défendez-vous, vous en avez la carrure !

    J'aime beaucoup votre esprit doublement descendant et ascendant, déductif et inductif en quelque sorte. Votre extraordinaire capacité à déchiffrer des indices est entretenue par la profession, je suppose...

    ArD

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  135. Moi ?
    J'adore râler !
    Otto peut en témoigner.

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  136. Arrêtez, ArD, vous me faites rougir ! Vous me comparez à la double hélice de l'ADN, en quelque sorte (et non pas de l'ARN, mais on n'est pas loin d'ArD)… J'ai d'ailleurs peine à croire que ce soit à moi que vous vous adressiez : comme détective, je me sens aussi doué qu'Antoine Doinel dans Baisers volés
    Brisons là sur cette autre énigme : je ne me collerai pas à résoudre le mystère de la râlerie du Tenancier. Que je sache, les défaillances techniques ne sont pas plus sa faute que la mienne, et il ne me semble pas lui en avoir tenu rigueur !
    Quant au Paresseux, s'il veut être servi question préciosité, il devrait aller faire un tour chez Patrick Mandon

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  137. Moi, témoigner ? Cher Tenancier, comme je l'ai déjà dit par ailleurs, je ne dénonce jamais. Quoique, dans ce cas précis, on puisse sans fausse pudeur asséner que, en dehors de ma pétardière personne, vous êtes l'un des plus beaux râleurs que je connaisse.
    Mais s'il existait un mètre-étalon du râleur, c'est l'Otto qui serait à Sèvres, pas vous...

    Otto Naumme

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  138. Cher George, après rapide visite du blog du sieur Mandon, je crois que je vois ce que vous voulez dire... Cela dit, apprécions son choix musical, il est plutôt de bon goût (au mien, naturellement). Pour le reste...

    Otto Naumme

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  139. Erreur, Otto, le plus grand râleur de la création est cls.

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  140. Je me permets de préciser, pour éviter toute confusion, que lorsqu'on mentionne cls, ici, il ne s'agit pas de Claude Lévi-Strauss.

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