Le mystère de l'Abeille

Tout dernièrement, il y a une dizaine de jours pour être – presque – précis, j'ai reçu par la poste Séraphine la kimboiseuse, de Jacques Abeille. Un petit ouvrage d'une trentaine de pages (vous apprécierez au passage mon amour de l'exactitude…) édité par l'Atelier In8, sis à Serres Morlaas (dans les Pyrénées Atlantiques). Envoi qui m'a ravi car, les lecteurs assidus de ce blog le savent (les autres, de toutes les manières, s'en foutent, et à raison), je n'avais jusqu'alors jamais lu les écrits de ce monsieur et projetait de le faire, suite à tout ce que j'avais pu en lire sur les articles à lui consacré par notre cher Tenancier (que je remercie au passage de m'ouvrir ses pages).
Et j'ai réellement apprécié cette découverte. Certes, cette Séraphine n'est pas un immense monument de la littérature, mais l'équivalent d'un bibelot ciselé avec un goût infini par un artiste dit "mineur" (on se demande bien quel critique "majeur" peut se permettre ce genre de considération…). Ou d'une confiserie mélangeant habilement quelques douceurs et des saveurs plus épicées, gingembre ou muscade. Bref, une petite perle d'histoire doucement érotique et fort joliment troussée. De quoi donner envie d'aller plus avant dans la découverte d'un écrivain qui mérite ce nom.


Le seul "souci", si je puis employer ce terme, c'est que je n'ai pas la moindre idée de qui m'a envoyé cet ouvrage ! Le livre n'était accompagné d'aucun mot ou indication d'expéditeur. Le seul endroit où j'ai jamais parlé de ma curiosité à l'égard de Jacques Abeille, ce sont les pages de ce blog. Et, à ma connaissance, seul notre Tenancier connaît le patronyme qui se cache derrière le pseudonyme d'Otto Naumme. Et, bien que passé à la Question (la vraie, la dure, l'authentique, la seule reconnue par l'Eg…, euh, pardon, je dérape…), ce cher Tenancier maintient envers et contre tout qu'il n'est pas à l'origine de cet envoi.
Et donc de m'intriguer (j'ai failli dire "tourmenter" mais le mot est quand même trop fort) : qui peut bien être à l'origine de cet envoi ? S'il lit ces lignes, que le coupable se dénonce. Il sera remercié de son initiative ! Ah mais.

Otto Naumme

19 commentaires:

  1. C'est pas moi.

    Juan Ramon Mirador

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  2. Merci de cette précision, cher Juan Ramon.

    Mais cela ne m'empêche pas de vous garder à l'oeil, ah mais !

    Otto Naumme

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  3. Il n'est pas de meilleur aveu que celui qui ne veut pas en tendre !

    Au royaume des aveux, les borgnes sont responsables mais pas coupat-bles. Le Tenancier est-il borgne, voilà la vraie Question !

    Savoparole

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  4. Cher Otto, permettez-moi de procéder maïeutiquement : enfilez-vous donc des perles à ce point pour qu'un individu ait une bonne raison de vous expédier une petite perle érotique ?

    ArD

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  5. Savoparole, vous fourrez le doigt dans l'oeil !

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  6. Chère ArD, votre démarche est sans doute la bonne (d'autant que s'agissant d'Abeille, il semble logique de faire appel à une technique inspirée de Maïa - on a les références qu'on peut...).
    Mais, à votre question, je ne peux répondre que par la négative. Aucune perle n'a jamais eu à se plaindre de mon comportement. Parce que je ne suis pas très collier monté. Et ce même si je n'ai jamais caché un attrait certain pour les perles érotiques.

    Quant à vous, cher Savoparole, il me semble que vous subliminez - en plus de joliement calembouriser. Mais je vous rassure, le Tenancier a les yeux de velours, tchic a tchic...

    Otto Naumme

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  7. Il semble que l'expéditeur mystérieux tienne à son anonymat. Otto, est-il courant que des admirateurs vous fassent parvenir des opuscules érotiques ?
    On peut même dire que j'ai les yeux langoureux.

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  8. Maïatiquement parlant, prenons la question dans un autre sens, cher Otto :
    quelqu'un eût-il pu choisir de vous envoyer une perle érotique pour un autre motif que celui d'une plainte éventuelle ?

    Rappelon qu'on sait seulement que vous n'aviez jamais lu Abeille (vous l'aviez spécifié).

    ArD

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  9. Chère ArD, je vous l'accorde, il n'y a que Maïa qui m'aille (oui, ça devient navrant...).
    Quant à votre question, je serais bien en peine d'y répondre dans un sens ou dans l'autre. Mais je reste ouvert à toute manière moins sybilline d'exprimer une plainte, et je me ferai un devoir d'y apporter la meilleure réponse qui puisse se concevoir, je n'ai pas l'habitude de classer les plaintes sans suite.

    Cela dit, si le (ou la) mystérieux(se) expéditeur(trice) veut continuer ses envois "abeillesques", qu'il (elle) sache que je lui en sais gré d'avance ! (ce qui ne va pas m'empêcher d'aller de moi-même acheter quelques opus du sieur Abeille dès que je monte à la ville)

    Otto Naumme

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  10. J'espère que, cher Otto, vous aurez pris soin de vous laver les pieds et de bien vous coiffer (la raie au milieu vous va bien) en allant à la ville. Il ne faut négliger nulle occasion de paraître à votre avantage.

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  11. Oui, il faudra vous garder de prendre le moindre risque d'avoir maille à tiquer avec le Liraire, Otto!

    Je note au passage que vous feriez volontiers miel du mystère de l'Abeille ; les ruches ne paraissent pas vous effrayer... tenez-nous au courant.

    ArD

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  12. Chère ArD, ni ruches ni bûches ne pourraient m'effrayer. Il n'y a guère que la reine-mère qui pourrait me faire reculer. Et encore.

    Et il faudra effectivement que je pense à me faire beau pour aller à la ville. Je ne voudrais point faire tiquer le libraire... Je mettrai donc mon bel habit jaune et noir !

    Par ailleurs, cher Tenancier, il m'est arrivé un événement (pour moi) surprenant : ma librairie préférée m'a indiqué ne point pouvoir prendre une commande (un livre d'une assez obscure maison d'édition) parce que les frais de port seraient trop importants et la remise trop faible. Peut-être avez-vous quelques explications supplémentaires à me donner sur ce fait (qui ne m'empêchera pas de continuer à fréquenter cette librairie si sympathique...) ?

    Otto Naumme

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  13. Certaines maisons d'édition ne vendent par correspondance, d'autres ne peuvent s'assurer les services d'un distributeur (c'est à dire, d'une société qui achemine les livres, du stock à la librairie, en très gros). Il faut donc que le libraire le commande directement à l'éditeur avec les frais que cela suppose. En revanche, le libraire a la possibilité de reporter ces frais d'expédition sur le prix de vente du livre. Je ne suis toutefois pas certain de cette disposition et il faudra se renseigner sur ce sujet. Si, cher Otto, vous avez le nom de cette maison d'édition, il vous sera sûrement plus facile de leur demander l'ouvrage directement. La distribution est l'un des casses-tête de la petite édition...

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  14. Eh oui, j'en suis bien conscient...
    J'ai finalement trouvé mon bonheur via Internet, ce que je fais rarement, mais vu que même la Fnac de la ville où je me suis rendu n'avait pas trace de l'ouvrage (je l'avais pourtant repéré dans une Fnac parisienne, comme quoi la province...), j'ai franchi le pas...
    Merci en tout cas pour vos explications. J'ai cela dit quand même un doute sur ce que vous dites sur le prix de vente. J'imagine un libraire me dire "ça fait 25 euros" pour un ouvrage dont le prix indiqué est de 20 euros et me précisant que c'est pour le report des frais d'expédition, j'aurai tendance à lui dire que c'est son problème, pas le mien et, surtout, qu'il ne lui est pas permis de vendre à un prix supérieur à celui indiqué sur le livre lui-même.
    Je pense que le libraire doit pouvoir s'y retrouver si l'éditeur accorde en contrepartie une remise suffisante au libraire, de sorte qu'il puisse malgré tout réaliser une marge. Et cette remise "trop faible" mise en avant par la librairie citée précédemment s'expliquerait alors d'elle-même. Je comprends qu'un libraire n'ait pas envie de commander un ouvrage qui lui coûterait de l'argent, même si je suis un bon client.
    Quant aux petits éditeurs, leur "salut" ne passerait-il pas par une sorte de coopérative de présentation et de vente (chic, c'est le concept d'une boutique !) sur Internet ?

    Otto Naumme

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  15. Les libraires facturent des frais de port très variables qui font jouer la concurrence à mon humble avis; pour un même livre, cela peut varier du simple au double comme par exemple entre Decitre et Ombres blanches; curieusement, les frais de port facturés par un petit éditeur sont, selon mon expérience, toujours inférieurs à ceux facturés par des librairies quand ceux-ci ne sont pas offerts (par l'éditeur).

    Accessoirement,pour un livre commandé avec frais de port à un petit éditeur, on arrive parfois à un prix inférieur à celui facturé en librairie.

    ArD

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  16. Je me propose, chère ArD d'en faire l'objet d'un colloque. On parlera un peu de librairie de neuf.

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  17. Ah ben oui, nous n'aurons qu'à aborder les ateliers in-8 au passage, afin qu'Otto puisse alimenter le colloque...

    ArD

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  18. Au fait, Otto, et votre donateur mystérieux ?
    Toujours rien ?

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  19. Eh non, cher Tenancier, le mystère reste entier...

    Pour le reste, chère ArD, vous avez certainement raison sur les frais de port. Mais, d'une part, je ne me souvenais plus du nom de l'éditeur (ce que j'aurai pu chercher facilement si j'avais été moins feignant, je l'accorde), et d'autre part en achetant en librairie (même via une commande), ça fait vivre et l'éditeur et le libraire, finalement, je trouve ça mieux. Surtout que le libraire, je vais chez lui, j'y discute, ça a un intérêt, quoi !

    Otto Naumme

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