J’avais le désir de clore provisoirement l’exercice de ce blog par la parution de la deuxième partie du colloque mené récemment en compagnie d’Otto Naume. Quelques aléas vont reporter cette suite dans une dizaine de jours.Vous ne perdez rien pour attendre.
Mes yeux ont traîné un peu à droite et à gauche. Je suis tombé sur le blog de Pierre Assouline que beaucoup de mes visiteurs connaissent bien. Donc, inutile de faire les présentations. Du reste, que dire, sinon qu’une nouvelle fois – et sur le sujet de Joseph Conrad - le critique émettait une énormité à peine relevée par les commentateurs qui n’ont, du reste, que la préoccupation d’évacuer au plus vite le sujet du jour pour exposer leurs états d’âme (parfois dans une sorte de volapük plutôt décourageant) ou sur leur façon d’uriner accroupi dans le désert, par exemple - commentaire authentique émis il y a quelques temps !
Voici la citation d’Assouline :
« Des textes courts que l’éditeur a bien raison de ne pas négliger puisque Conrad fut avant tout un écrivain de nouvelles plus ou moins étirées en romans. »
Ainsi, La Folie Almayer, Un Paria des Iles, Le Nègre du Narcisse, Lord Jim, Nostromo, L’Agent Secret, Fortune, Victoire, etc. ne seraient que des « nouvelles plus ou moins étirées en romans » ?
On se demande si, ici, le critique a vraiment tenu en main les ouvrages de Joseph Conrad. On se pose la question encore de la pertinence de cet article qui, présentant une énième traduction du Cœur des Ténèbres ne fait même pas état du fait que toutes les traductions françaises du vivant de l’auteur furent supervisées par lui-même, aval qui vaut tout de même référence… Ce constat n’a peut être qu’une valeur accessoire aux yeux de ce journaliste, plus habile à exprimer des formules hasardeuses que de se risquer à une exploration plus rigoureuse des fortunes littéraires et des traductions de Joseph Conrad.
Parlera-t-on d’abus de position dominante ? D’abus à personnes en position de faiblesse ? Après tout, le lecteur lambda se satisfera peut être que Conrad fut un auteur de nouvelles « platonisé », notion essentielle, on s’en doute, notion aventureuse, à nos yeux, expédiée par une citation et sanctifiée par la vulgate des commentateurs assouliniens sans que nous sachions de quoi réellement il retournait. Le copier/collé a ici valeur d’explication. Seulement, nous avons la sensation désormais de ne pas avoir lu la même chose, pas le même romancier et pour tout dire d’évoluer dans un autre univers, celui où l’on ouvre les pages d’un livre pour le lire.
Pour bien faire, en réparation, on reportera le lecteur – et cela fait longtemps que je ne l’ai fait – au blog d’Henri Lhéritier qui commente de temps en temps les textes de Conrad, de sa propre voix et honnêtement.
Quant au blog de Pierre Assouline, nous avons depuis longtemps fait notre siège à son propos. Les raisons de sa fréquentation nous posent à peine plus de questions que les raisons de la popularité des certains écrivaillons ou de chaînes de télévision nazes.
Et j'oubliais : bonnes vacances !
RépondreSupprimerOtto
Je ne puis qu'être d'accord avec vous, cher Tenancier. Mais, et je vous l'ai déjà dit, qu'allez-vous perdre votre temps sur le blog de ce personnage tout aussi imbu de lui-même que la plupart des commentateurs que l'on y trouve, à la recherche désespérée d'un peu de "gloire" du "maître". Laissez le vide là où il est, au fond à droite.
RépondreSupprimerOtto Naumme
Anonyme , je tente une réponse : c'est imboire qu'il nous faut , c'est pour ça !
RépondreSupprimerSissi , non ?
Là, j'avoue que je ne suis pas...
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