Mystère, le retour !

Je ne sais pas pour vous, mais je ne l'attendais plus ! Les habitués du blogs et du mystère qui règne autour de ces envois seront peut être heureux de retrouver la succession des articles sur le sujet en cliquant sur le tag "Envois Mystérieux", en pied de ce billet, dispensant ainsi de recueillir ces dits billets en archives, le Tenancier ayant moins de temps qu'avant...
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Bon, ça m'aura pris du temps (déménagement, boulot, bazar, flemme…), mais m'y voici quand même…
Or donc, j'ai reçu, il y a maintenant un petit moment (entre 15 jours et un mois, je n'ai jamais eu de mémoire temporelle, je ne saurais être plus précis…), un nouvel envoi de la part du Mystérieux Expéditeur.
Si je dis "de la part du Mystérieux Expéditeur", c'est parce qu'en fait, ce n'est pas lui qui a pratiqué l'envoi mais bien l'éditeur de l'ouvrage reçu. Un éditeur quelque peu connu en ces lieux puisqu'il s'agit de Deleatur !
J'ai donc reçu, dans la collection La nouvelle postale, une nouvelle intitulée Le Voyageur attardé de, je vous le donne en mille, Jacques Abeille ! Pour ceux qui ne connaîtraient pas cette collection, sachez que chaque opus tient sur une simple feuille A4 pliée en trois. A l'intérieur, un billet manuscrit m'informait que cette nouvelle postale m'était envoyée "de la part du 'Mystérieux expéditeur', cordialement". J'imagine que l'expéditeur de chez Deleatur a du bien s'amuser en faisant l'envoi. Et il sait qui est le Mystérieux Expéditeur, lui. Coquin ! J'irai bien jusqu'à Angers pour lui tirer les vers du nez, moi…


Bref, parlons un peu de Le Voyageur attardé. Ce voyageur y évoque l'hôtel où il revient pour un nouveau séjour, sa description plongeant le lecteur dans une atmosphère très étrange, entre érotisme moite suggéré et angoisse "frôlée" : "Les femmes de chambre (…) s'étendent sur les couches désertées, se roulent en criant dans l'odeur des disparus" ; "Dans les couloirs, on croise des machines sauvages, des soldats qui martèlent le sol ou une théorie de religieuses qui glissent comme des fantômes sous le vol fade de leurs cornettes, menant la mort de porte en porte". Dans ce cadre, il rencontre de manière fugace une petite fille boudeuse ("Vous n'êtes jamais là au bon moment, homme inculte !") et des femmes de chambre "mutines", qui n'hésitent pas à ôter les draps sous lesquels il dormait, le laissant nu et amer : "je sais déjà que la journée est gâchée". Et l'on sait, pour finir, que le voyageur attendra jour après jour le retour de la petite fille, sans espoir : "je ne t'attends plus, mais je reste".
Une nouvelle "short short" de qualité, que l'on prend grand plaisir à lire et relire (d'autant que cela ne prend que quelques minutes). Reste à savoir ce que le Mystérieux Expéditeur a voulu évoquer par ce biais, quel indice il a voulu transmettre. Et là…
Bien sûr, le "voyageur" alors que je viens de déménager, voilà qui semble approprié. Mais "attardé", pourquoi ? A moins que la phrase de la petite fille soit la clé ? Je veux bien assumer "l'homme inculte", mais quid du "bon moment" ? J'avoue me perdre en conjectures…
Mais je suis bien aise de cet envoi, cette nouvelle étant bien agréable et ne déparant pas dans la collection des "Envois Mystérieux" !
Et je suis sûr que le Mystérieux Expéditeur saura se débrouiller pour trouver ma nouvelle adresse pour son prochain envoi. D'ici là, qu'il soit remercié une nouvelle fois pour ces énigmes épistolaires (dont j'aimerais bien, un jour, trouver la solution, quand même !).

Otto Naumme

53 commentaires:

  1. Attardé... j'y vois un sens, mon cher Otto, qui me fait penser que le Mystérieux Expéditeur a pris le goût de vous chambrer un tantinet. Mais je me trompe peut être lourdement.
    A part cela, on revient aux sources, c'est à dire à Jacques Abeille.

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  2. Cher Tenancier, c'est un peu ce que je pensais également. Il y a un soupçon de moquerie, gentille bien évidemment.
    Mais je navigue toujours en plein brouillard, je n'ai toujours pas la moindre idée de qui le Mystérieux Expéditeur peut bien être !
    Va quand même pas falloir que j'aille avec brodequins et poucettes à Angers pour avoir le fin mot de l'histoire, hein ?

    Otto Naumme

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  3. Ne maltraitez pas Pierre Laurendeau, je vous prie. D'ailleurs, vous le retrouverez bientôt ici même pour clore la bibliographie des Minilivres...

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  4. La diversité des expéditeurs va finir par nous remémorer l'art épistolier des Lettres Persanes, et, tels Usbek et Rica, les lecteurs d'ici ne cesseront de s'étonner de ce que vous leur donnez à lire, cher Otto.

    --
    Quant à vous, Tenancier, je vous félicite pour votre Tag-initiative qui semble entériner une liberté orthographique concernant le pseudo de votre cher et ... ami.

    ArD

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  5. Tiens, c'est vrai, chère ArD, je n'avais point prêté attention à ce fait, mais l'abomifreux Tenancier a osé estropier mon auguste pseudonyme !
    Il sera châtié !

    Otto NauMMe (non mais !)

    Pour le reste, chère ArD, ce n'est pas moi, ou de manière indirecte seulement, qui donne à lire, c'est le Mystérieux Expéditeur qui est à louer de son eclectisme et de son goût si sûr.

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  6. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  7. Ne disposant pas de la reproduction du texte, contrairement aux précédents billets consacrés à ces envois, il me semble difficile de pouvoir échafauder des hypothèses — même pour le plus inconditionnel des amateurs de briquets à essence — sur la seule teneur des extraits distillés par Otto.
    À part l'éternel retour de Jacques Abeille, nous avons :
    1) Une illustration, dont je vois que l'auteur se prénomme Alain, mais je ne parviens pas à lire son patronyme.
    2) Un titre, que je propose pour l'instant de lire ainsi : Le Voyageur@ArD, puisque c'est sur le Ouèbe que nous tentons d'élucider ce ténébreux Mystère…

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  8. Ce blog devient de plus en plus lacanien.

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  9. Votre translittération, George, s'en tiendrait-elle à la forme graphique seulement ? ferait-elle fi du sens ?

    ArD

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  10. Bien sûr que non, chère ArD — et il me semble que vous seriez bien placée, ainsi qu'Otto, pour nous éclairer sur ce sens éventuel…

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  11. Avec Otto, pas de lézArD !

    ArD

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  12. Tant mieux : ce serait un crime de lèse-ArD !
    Sinon, j'ai remarqué l'habituel lien, cher à Clovis Trouille, entre religieuses et quasi-lupanar…

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  13. Oui, cher George, il y a comme toujours lien entre bêtes à corne(tte) et cuisse leste, comme si elles avaient levé le voile...
    En tous cas, j'ai goûté avec délice aux joutes entre ArD et vous.
    Le nom de l'illustrateur est Alain Royer ; la nouvelle date de 1981 ; elle est précédée par cette intéressante citation de Thérèse d'Avila (eh oui, encore une !) : "la vie n'est qu'une nuit à passer dans une mauvaise auberge".

    Pour le reste, chère ArD, j'ai comme l'impression que ce bon George vous soupçonne d'être la Mystérieuse Expéditrice (j'en viens de mon côté de plus en plus souvent à me demander si, effectivement, l'impétrant n'est pas du beau sexe, et donc une impétrante - ou quarante aurait ajouté Bobby Lapointe).
    Bref, chère ArD, serait-ce donc vous ?

    Otto Naumme

    PS : Tenancier, pouvez-vous accéder au souhait de George et scanner tout ou partie du texte, puisque vous disposez d'un exemplaire de cette nouvelle ?

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  14. Au fait, les abeilles ont-elles un DaR ?

    Sinon, cher Otto, permettez que je devance notre George : en effet, il ne m'étonnerait guère que le ME, d'Angers si je vous ai bien lu, réponde au patronyme de Legrand.

    Sinon, d'Abeille - découvert ici, je le rappelle, alors une nouvelle fois mille mercis ! -, je signale le remarquable "Belle humeur en la demeure", au Mercure de France je crois (au passage, impossible de remettre la main dessus).

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  15. Rien à voir, mais je signale que l'on rend hommage aux dispositions du Tenancier sur le blog bydyfy (lien ci-contre).
    Et ce n'est que justice.

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  16. Sachez, Otto, qu'en 1986, on me demandait dans le bus si j'étais Catherine Mouchet en personne (à cause du regard et des sourcils, si j'ai bien compris !). Bon, d'accord, c'était à Moûtiers... Mais quand même, se sentir une star à Moûtiers, c'est pas mal.

    ArD

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  17. Le grand danger, en effet, cher Otto, de me croire ainsi soupçonner l'impossible ArD ! Que nenni ! mais puisqu'il a lu nos commentaires, il n'est pas démentiel de penser que le ME lance ainsi une œillade à notre amie de Marseille (qui rime avec Abeille, comme chacun sait)…
    Félicitations, cher Christophe, pour ce DaR peut-être pas si anodin !
    Enfin, Alain Royer : inconnu au bataillon. Et la "citation" de Th. d'A. sent le soufre… je dirais plutôt mifixcitation, d'ailleurs !

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  18. Mieux vaut se sentir star à Moûtiers que Tzara qu'à demi…

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  19. Et naturellement, ArD, ça ne vous paraissait pas trop cavalier, cette méprise.

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  20. Je ne vous cache pas que je préférais que l'on me prît pour C. Mouchet que pour Sainte Thérèse elle-même... je craignais l'amalgame entre l'actrice et son personnage, voyez-vous !

    ArD

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  21. Amalgame over, désormais, j'imagine…
    [suivait ici un calembour tellement minable que je me suis-autocensuré]

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  22. pardon : suis auto-censuré

    Bon, si on revenait à nos Abeilles (en voie de disparition, d'ailleurs, à ce qu'il paraît) ?

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  23. On murmure que la Bonne Mère a veillé sur Cavalier lui priant de retirer (la) Sainte de son titre. Ce qui fut fait.

    À part ça, comme dit le Vénitien de l'Ile de Ré, "aujourd'hui, on ne noie plus le poisson ; on le grille".

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  24. Je vous rappelle, Borhen, que l'architecte de la Bonne Mère s'appelait Espérandieu, ça ne s'invente pas ! Ajoutez à cela qu'elle sert d'amer aux voyageurs maritimes et je vous laisse refermer la boucle.

    ArD

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  25. "je vous rappelle, Borhen [...]". Ouh là ! Christophe vous venez de recevoir un bref coup de sifflet de l'arbitre. Moi, quand on m'appelait par mon nom c'était pour prendre la porte. Rectifiez la tenue, mon vieux !

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  26. Je dois être bouché à l'émeri, car je ne comprends rien aux derniers commentaires de Christophe et d'ArD ! Pourquoi "(la)", et qu'est-ce que c'est que cette histoire de Vénitien de l'île de Ré et de Bonne Mère ?
    Mais je remercie ArD de m'apprendre un sens jusque là inaperçu du mot "amer", qui du coup se répercute sur le titre de certaine revue finiséculaire…

    Sinon, Otto, m'est avis que ce n'est pas la peine d'essayer de tire les vers du nez à Pierre Laurendeau : sûr que le ME a utilisé un intermédiaire, voire plusieurs.

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  27. Bouché et Bavard... Avec cela, nous voilà bien !

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  28. Une syllabe de plus, et on se retrouvait presque chez Flaubert…

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  29. George, vous avez des bons moments.

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  30. Tttt… une bonne maman, tout au plus (quand d'autres ont de Bonnes Mères).

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  31. Cher B&B, le film dont on cause, s'appelle Thérèse et pas Sainte Thérèse ; la Bonne Mère, on lui fait porter n'importe quel chapeau, voire n'importe quelle robe-grillée sur cavalier... cela vous aura donc échappé que l'ami B. suppose que je noie le poisson ? Rrrhôôoo......

    ArD

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  32. Tonnerre, me voilà affublé d'un sobriquet d'aubergiste anglais !
    Quant aux Alain, autant je craque pour les Cavalier (surtout période Le plein de super, mais pas que : Mise à sac est une excellente adaptation de Stark), autant je me morfonds d'ennui devant les RG.
    Et je persiste à ne rien entraver. Qui veut noyer son poisson prétend qu'il a… quoi, déjà ?

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  33. "Qui veut noyer son poisson jette La Pompadour dans le bassin de Latone". Mais il ne prétend rien, contrairement à ce que vous voulez faire accroire.

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  34. Au temps pour moi. Prétendre est d'ailleurs une activité propre à Hippolyte Taine (« Je me suis vu reprocher de courir là », prétend Taine — par exemple).

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  35. C'est mon oncle qui emmena mon père faire étudier Taine (celui de la bibliothèque de ma mère) lors d'un pique nique avec du poisson, ce qui me permit de déclarer à ma maman que "Papa était parti avec Tonton, Ton Taine et ton thon !"
    Bien fait pour vous, George.

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  36. (J'ajoute que celle-ci a été trouvée dans San Antonio)

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  37. Très joli !
    Mais saviez-vous que Hugo croyait que c'était un okapi, Taine ?
    (Vous remarquerez que je m'efforce de relever le niveau littéraire de ces commentaires…)

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  38. La connaissance de Taine n'a pas de frontière, de classe ou de lieu d'élection. Tenez en Afrique, on sait que le tripot lit Taine.

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  39. Et puisque je vois que vous avez de la suite dans les idées, pourriez-vous me dire s'il l'a noyé, ce thon, votre tonton ?
    Ou peut-être ce Taine? auquel cas on ne serait pas loin de Chevillard : Détruire Nisard et Noyer Taine, c'est kif-kif.

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  40. Tenancier, vous vous prenez pour Otto ou quoi ?

    Je me permets de préciser un détail biographique assez peu connu : paresseux comme un koala (et non un okapi, qui qu'en pensât Hugo), le père Hippolyte passait son temps au plumard.
    « Mais trop au lit, Taine ! », s'exclamait toujours sa gouvernante, une serre-Taine France.

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  41. Et maintenant le Tenancier cite DARD sans prendre la peine de composer au clavier son patronyme... Du grand ART !
    (Parenthèse : je ne sais toujours pas si les abeilles sont pourvues d'un bazooka.)

    Rassurez-moi chère ArD, vous ne m'avez quand même pas "mouché" ?

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  42. Rassurez-vous, cher Borhen, je ne mouche pas le nez des enfants d'chœur.

    ArD

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  43. Hum… c'était précisément le calembour que j'avais auto-censuré…

    Mais pour rétablir un peu de sérieux sur ce blogue, je rappelle que la Thérèse de Cavalier, c'est la délicieuse de Lisieux, pas la vile d'Avila (qui n'a aucun rapport avec le valeureux Pancho, soit dit en passant). Donc ça fait un moment qu'on débagoule à tout-va.

    Sinon, Christophe, puisqu'on est en plein ouesterne, je ris aux bravos que suscite légitimement votre sagacité relative à la famille d'ArD : je n'y avais pas pensé. Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire d'abeilles à bazooka ?

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  44. ...ça vole, on tire..

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  45. J'espère qu'Otto suit le schmilblick : grâce à Chr. B., via Dard (par effet de rebond sur sa seconde épouse), on revient au Fleuve Noir !

    ArD

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  46. ... et quel rapport, ArD ? Tout ceci me paraît quelque peu capillotracté. (Cela dit, nous voyons un rapport entre Abeille et Dard, mais à un niveau insoupçonnable pour la plupart des gens... hormis CLS. Que l'on permette de garder ce cheminement pour moi, bien que cela renforce mes soupçons)
    Mais il est vrai qu'il serait peut être bon de revenir au Mystère, boudiou !
    Pourquoi donc le ME s'est-il donc résolu à revenir au élémentaires, c'est à dire à la source de l'histoire : l'ignorance d'Otto - désormais largement comblée - autour de Jacques Abeille. Est-ce la fin d'un cycle ? En effet, il est assez probable que le ME ne possède pas la nouvelle adresse de sa victime. Ce dernier envoi serait alors une façon de terminer le Mystère tout en ne voulant pas se révéler. J'aimerais que cette conjecture soit fausse. Du reste, nous avons vu que le ME a de la ressource et des relations.
    Ubquiste, tout puissant... Je ne sais pas pour vous mais moi je pense à...

    "- Fantômas !
    - Vous dites ?
    - Je dis... Fantômas.
    - Cela signifie quoi ?
    - Rien... et tout !
    - Pourtant, qu'est-ce que c'est ?
    - Personne... mais cependant quelqu'un !
    - Enfin, que fait-il ce quelqu'un ?
    - Il fait peur !!!"

    Mon siège est fait.

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  47. Le prix du capillo-tractorisme dialectique vient d'être décerné au camarade Mikhaïl Mikhaïlovitch Onfrayovitch, Tenancier.
    Avec le Fleuve Noir, je rejoignais l'un de vos anciens cheminements en matière de suspects.

    ArD

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  48. Piste délaissée à bon droit... Otto - dont je fréquente le Salon - a fait justice de cette suspicion.

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  49. J'ai été frappé tout à trac par l'évidence fulgurante d'une autre piste, qui ne semble pas avoir été envisagée jusqu'ici.
    Ce que nous cherchons, dans ce Mystère de l'Abeille, c'est l'identité du ME, son instigateur, autrement dit son architecte. L'abeille et l'architecte, cela ne vous dit rien ?
    C'est la titre d'un essai publié en 1978 par un certain François Mitterrand, qui trois ans auparavant avait commis un précédent ouvrage : La paille et le grain. Or, outre que ce dernier titre m'évoque toujours irrésistiblement sa contrepèterie directe (la graille et le pain, à l'attention d'Otto), il est évident que l'on ne peut parler de paille sans songer à la poutre : nous sommes là à chercher une aiguille dans une meule de foin, dans une meute de paille, alors que la solution est devant nous, grosse comme une maison — il suffit de regarder la poutre qui est dans l'œil de notre voisin !
    Mais surtout, il se trouve que ce titre est odieusement pompé sur celui d'un autre livre, publié en 1948 par un auteur un peu plus sérieux, Jean Paulhan : De la paille et du grain.
    Et que lit-on dans la Lettre aux directeurs de la Résistance, que Paulhan publie quatre ans plus tard, en 1952 ?
    « Tu peux serrer une abeille dans ta main jusqu'à ce qu'elle étouffe, elle n'étouffera pas sans t'avoir piqué, c'est peu de chose, mais si elle ne te piquait pas, il y a longtemps qu'il n'y aurait plus d'abeilles. »

    Il me semble qu'il ne reste plus qu'à tirer les conclusions qui s'imposent…

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  50. C'est de la faute à Napoléon.
    Mais ce n'est pas moi.

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  51. Merci, N, pour cette aimable contribution : nous savons tous que c'est vous le ME, l'architecte,l'abominable réincarnation de Jean Paulhan en mânes de Mitterrand.
    Mais voudriez-vous bien bien nous dénouer quelques nœuds du Mystère, vous qui d'évidence avez été frappé de la maudite fléchette empoisonnée au radjaïdjah, le poison qui rend fou ?
    Rappelez-vous : ici, c'est fromage ou disert…

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  52. Maintenant, je signale à l'assistance visiblement endormie (et moi-même, je flanche un peu, à cette heure), que l'ami "N" semble vouloir diriger nos regards vers François Valorbe…
    On Paris ?

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  53. Bon sûr, mais c'est bien sang ! Mitterrand !
    Il est fort, quand même...
    Pour le reste, fort matinal George, je ne vois pas bien Valorbe là-dedans. Déjà que Napoléon, ça me laisse un tantinet dans le potage, mais là...


    Otto Naumme

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