Voici donc les éléments graphiques correspondant à l'envoi mystérieux :
— la (délicieuse) carte, recto et verso,
— la couvrante et la quatrième du roman d'André Hardellet, dont je parie sans risque qu'il me plaira,
— le marque-page (sans aucun doute l'élément qui me fait le plus cogiter, à tort ou à raison),
— la reproduction des deux pages entre lesquelles je crois que ledit marque-page était glissé (sur ce dernier point, je ne suis pas catégorique : m'étant jeté sur l'image assez goulûment - ça ne vous surprendra pas -, je n'ai pas forcément prêté suffisamment d'attention à l'endroit précis où on l'avait glissée ; ce n'est sans doute pas ma seule gaffe dans cette histoire, je le crains).
J'espère que vous voudrez bien placer tout ceci bien en vue, à la disposition des limiers mobilisés de longue date, pour qu'ils progressent vers la Lumière.
Ah, un dernier point : la carte visible le plus largement sur le recto du paquet était le pape - mais ça ne vous surprendra pas non plus.
Amitiés,
Pop9
Le Tenancier avait l'air fin...
Il n'empêche, on aurait vu d'un œil comblé ce Mystère se balader de blog en blog, essaimer, est-ce aimer, et s'aimer, comme pourrait dire George, l'un de nos permanents.
Puisque Pop9 nous envoie ses amitiés, il est en somme tout à fait normal que le Tenancier vous expédie les siennes, comme par un coup de ricochet bien senti.
C'est bien fait pour vous
Amitiés, donc.
Le Tenancier
Hé, M'sieu Pop ! il manque quelques éléments graphiques : l'enveloppe, les timbres (dont l'importance semble soulignée au verso de la carte), et peut-être le verso du marque-pages…
RépondreSupprimerMerci de votre bénévolence, Tenancier.
Et votre intuition tombe juste puisque ces homophonies-là, je les avais casées dans un texticule voici 25 ans…
Mais George, l'amitié que je vous porte est le moteur de mon intuition...
RépondreSupprimerVous me faites rougir, Tenancier : c'est trop d'honneur !
RépondreSupprimerBon, en attendant que le MEbis ait l'obligeance de nous préciser si la double page présentée par l'ami Pop9 est bien celle qui était marquée, quelques éléments en vrac après un rapide examen des deux faces de la carte postale :
# Dans la phrase collée au recto, peut-être faut-il entendre "Suisses" à la place de "cuisses"; auquel cas on obtient une sorte de paraphrase du montage photo, signifiant en substance : "Les Suisses se prenaient de grandes claques". Mais quel rapport avec le présent Mystère ?
# Le verso fourmille d'éléments, mais on ne peut dire que cela nous fasse avancer à grands pas…
Ça commence par un rappel du thème du château, éminemment présent dans les précédents envois et à quoi nous ramène encore la photo de la Tour Saint-Jacques, à laquelle André Breton était autant attaché qu'à d'autres châteaux de la subversion (voir dans L'amour fou, par exemple, et naturellement le livre d'Annie Le Brun).
# On trouve aussi, dans la colonne de gauche, une évocation de certains membres de la CDCQTLF (ie les "compagnons de la mystérieuse équipée" et peut-être aussi les zaporogues — évocation des zamdatala ?) : Otto, tout d'abord, et puis me semble-t-il le Tenancier ("… leur chef […] un fichu caractère !), ainsi qu'ArD (la Marseillaise) et mézigue (Wilhelm).
Pour l'histoire du timbre et la réplique de Jouvet, je ne trouve rien.
# "Le troisième rayon m'évoque ceci, mais aussi n'importe quelle littérature considérée comme mineure, voire les petites revues (donc SPiRitus, œuf corse).
# "Ivan Ivanovitch" évoque Gogol, Tchekhov, Nâzim Hikmet et même Le secret de la Licorne (où le personnage qui porte ce nom est lui aussi à la recherche de la solution d'un mystère…), mais peut-être faut-il plutôt le rapprocher des zaporogues ou y voir une allusion à ArD, dont on connaît la science du cyrillique…
# "Alors c'est moi — quel piège que ce mot !…" : comment ne pas lire ici une énième évocation de "Je est un autre" ? (ainsi peut-être qu'un rappel de la phrase qui clôt la préface de Gombrowicz à Cosmos : "Il y a dans la conscience quelque chose qui en fait un piège pour elle-même.")
# Concernant Lovelace, j'y lis soit une évocation de la fille de Byron, Ada Lovelace (et donc un retour au thème du feu et de l'ardeur, via Nabokov); soit, de manière plus tordue, une allusion à Linda Lovelace, de qui on saute (hem) à sa rivale de l'époque, Marylin Chambers, qui joua dans Derrière la porte verte.
On se demande frénétiquement ce qu'il y a derrière cette porte, tout comme dans ce jardin au seuil duquel on demeure, tout comme on cherche à percer les arcanes du présent Mystère…
Et le (la ?) MEbis semble bien clore son message en nous disant que cette deuxième saison s'achève et que nous avons désormais tous les éléments en main, qu'il suffit maintenant de trouver ce nom qu'on a sur le bout de la langue…
Bon, le Tenancier a des choses à dire, mais comme il est un peu patraque ce soir, il reporte, voilà !
RépondreSupprimerReposez-vous bien, cher Tenancier, de manière à nous faire profiter au plus vite de saillantes réflexions !
RépondreSupprimerIncidemment, je note que la phrase "Alors c'est moi — quel piège que ce mot !…" rappelle également l'antienne "C'est pas moi !" qui fourmillait dans les commentaires du Mystère de l'Abeille.
Comme George - et pour ne pas le laisser seul commenter ce billet joliment illustré -, voici en vrac, quelques réflexions :
RépondreSupprimer1. Le destinataire : Pop9. Que vient-il donc faire dans cette histoire - que M. Pop pardonne l'abruptitude de ma question - alors que je ne me souviens pas qu'il soit déjà intervenu dans la série des Mystères ? Jusqu'ici le MEbis n'avait gratifié d'un envoi que des protagonistes - même discrets - de la précédente énigme (Otto, le Tenancier, Adrià, Mouton à lunettes, George) et de ceste-ci (Grégory). Il y a là comme une infraction à la règle qu'il semblait s'être fixé. La logique aurait voulu qu'ArD, Moons ou moi-même soyons dans le carnet d'adresse du MEbis et un de ses petits cadeaux dans nos boîtes à lettres. Autre question liée : Qui peut donc bien connaître l'adresse et l'identité de M. Pop9 ? Le Tenancier, probablement - puisqu'il connaît tout sur tout le monde -, George - qui l'a écrit quelque part -, et M. Pop9 himself.
2. "il s'appliquait sur les cuisses de grandes claques" : cette phrase peut aussi bien concerner le MEbis lui-même, riant de son canular et nous prenant pour des patates. On remarquera toutefois l'usage de l'imparfait, reléguant ce rire dans le passé.
3. Je vois, dans la mystérieuse équipée, comme George, des désignations assez claires du Tenancier, d'ArD, de George lui-même, sans oublier que ce petit monde s'ébat en "pays d'Otto". Dans la disposition des éléments, le MEbis semble avoir eu le souci de ménager deux parties possédant chacune leur terminus, avec "le rideau se leva" (une révélation ?) et le "fin" suivi de la dernière injonction. Pour ma part, je gloserais volontiers le "Elle frappa sur un timbre" comme une référence au premier Mystère, le "Elle" désignant ArD qui montra un goût certain pour frapper (comme on frappe une monnaie) des timbres fantaisistes...
4. Pour le "Alors, c'est moi ! / quel piège...", je pense comme George en son dernier commentaire.
5. "Je dois ouvrir ici une parenthèse / Tu as entre les mains le secret / Tout cela c'est du rafistolage" m'intrigue. Le "Je" apparaissant ici paraît prendre en charge la parole du narrateur, soit celle du MEbis ; qui peut bien être ce "Tu" dans ce cas-là ? La carte ayant été adressée à Pop9 ; je ne vois guère que lui comme possible destinataire de cette parenthèse ouverte. Mais alors, quel serait "le secret" que Pop9 a entre les mains ? Est-ce la clé du Mystère ? M. Pop9 est appelé au parloir !
6. La Tour Saint-Jacques : qu'ajouter de plus à ce qu'a dit George ? sinon le nom de Nicolas Flamel et l'évocation de l'alchimie (quelque lien avec le tarot ?).
7. Le Seuil du Jardin : excellent livre. j'en conseille la lecture à tous ceux qui l'ignoreraient. Les pages marquées par la Tour relatent un souvenir du personnage (Masson), souvenir qu'il tente de fixer sur la toile. En vain, jusqu'à ce que Swaine et sa machine à rêver lui permettent de revivre l'expérience de l'enfance et de peindre son "Seuil du Jardin". Si mes propres souvenirs sont bons...
8. "Ivan Ivanovitch" : cela n'évoquerait-il pas aussi quelqu'un de notre connaissance, cher George ?
9. les zaporogues : je pense plutôt à Apollinaire ou aux éditions du zaporogue.
10. Où sont les vers et les miroirs, reflets, narcisses, etc. ?
Merci pour ces pertinentes réflexions, cher SPiRitus, auxquelles j'opine surabondamment.
RépondreSupprimerEn vitesse, car je dois filer de ma boutique et de ces lieux virtuels :
# J'ai été moi aussi très étonné que l'ami Pop9, qui jusque là ne suivait l'affaire que de loin, ait été choisi par le MEbis, plutôt que vous-même ou ArD (à qui je m'en suis d'ailleurs ouvert en privé la semaine passée).
Maintenant, peut-être que cette bizarrerie fait elle-même sens, d'autant que comme vous le relevez on peut lire au dos de la carte : "Tu as entre les mains le secret".
N'oublions pas que Pop9 est passionné de photographie, souvent ancienne : faut-il chercher par là, plutôt que dans le livre qu'il a reçu (que je suis moi-même en train de lire, grâce à Adria, mais je n'en suis qu'aux prémices de l'amitié entre Masson et Swaine), même si celui-ci décrit bien l'attente d'une révélation ?
# Concernant "Tout cela c'est du rafistolage", il me semble qu'il faut entendre par-là que cette deuxième saison du Mystère est construite de bric et de broc à partir de la première (enfin, du moins est-ce ce que le MEbis veut nous faire accroire…)
Mais pour l'histoire de la parenthèse, je ne vois pas, à moins que l'on ne nous signifie par là que les envois vont s'interrompre momentanément (le mot "FIN" ne s'appliquant alors qu'au présent épisode). Il serait en effet surprenant, je le répète, que vous-même et ArD ne bénéficiez pas des attentions du MEbis (mais comme je l'écrivais à ArD, on n'a pas encore vu, jusqu'à preuve du contraire, un ME s'expédier des envois à lui-même…)
# Sinon, concernant "Ivan Ivanovitch", je ne vois pas du tout à qui vous pensez.
# Enfin, pour les alexandrins, les miroirs et les Narcisses, je crois en effet que c'est la première fois qu'ils sont absents de cette série d'envois. Au verso du marque-pages, à l'encre invisible ?
Moi aussi, je suis patraque.
RépondreSupprimerArD
Mais si, Georges, Ivan Ivanovitch, il y a dans ce nom comme un bégaiement primo-syllabique qui devrait vous rappeler quelqu'un que nous connaissons. "Un fichu caractère !"
RépondreSupprimerSur la mise entre parenthèses du Mystère, la dernière phrase "Fous le camp maintenant, je t'ai assez vue !" redouble un peu violemment le mot "FIN". Plutôt que mise entre parenthèses, c'est là une éjection brutale. Par contre, je viens de me rendre compte que le participe passé est féminin : "je t'ai assez vue", ce qui pourrait indiquer que le MEbis, à condition que l'injonction s'adresse à lui, est "elle".
De l'encre sympathique ! Pressez un peu vos citrons M. Pop9 et permettez que je me joigne à George pour réclamer les petits suppléments iconographiques absents de votre billet.
ArD, le Tenancier, c'est une explosion de patraques (en robes de chambre) dans la lice mystérieuse ! Qu'on se soigne !
En tout cas, le MEbis est un être qui n'hésite pas à découper dans L'Oublié, de Pierre Benoît (Albin Michel, 1922) et dans Non !, de Victor Margueritte (E. Flammarion, 1933)
RépondreSupprimerhttp://youtu.be/8lP7D8C_7sM
RépondreSupprimerSans Timbre.
Tout à fait Grégory ! Et en plus cet indélicat n'a pas été jusqu'au bout de l'idée qu'il eût pu associer à son cut-up ! J'ai tenté de dissocier, en les deux lectures (celle sur fond jaune de celle sur fond orangé) pour voir .. Mais en vain !
RépondreSupprimerCher SPiRitus, comme vous y allez fort sur les éjections brutales ! Ce participe passé pourrait pertinemment s'accorder avec la « mystérieuse équipée ».
Nous déplorons le silence de Pop9, car en son absence, nous nous égarons en projections et ignorons en quoi il est visé par cette affaire.
ArD
Grand merci, Gregory, pour cette précision : je n'avais pas songé pour ma part à effectuer une recherche sur Gougueule Bouxes.
RépondreSupprimerLes passages sur fond jaune sont donc de Benoît, et ceux sur fond orange de Margueritte (deux patronymes qui sont aussi des prénoms, soit dit en passant) et le "NON !" en corps supérieur a été découpé dans la page de titre.
Curieusement, on retombe par la bande sur André Gide (déjà évoqué à propos de l'envoi reçu par Adrià, me semble-t-il) avec ce passage de Pierre Benoît :
« … prendre dans la bibliothèque, à gauche, sur le troisième rayon, ce petit volume à dos vert; là, entre L'Immoraliste, de M. André Gide, et Sous le bélier de Mars, de M. Louis de Gonzague-Frick… »
Rien à voir, mais je relève une faute grossière dans le roman de Margueritte, juste avant « Ils sont de mèche » :
« M. Ellangé prit sa femme à témoins ».
Cher SPiRitus, je vois maintenant clair comme le jour qui vous évoquiez, d'autant qu'y vend, Yves, à nos vices (plutôt qu'à novices, si l'on songe au titre de Larbaud : Ce vice impuni, la lecture)…
De retour dans ma grotte après une parenthèse professionnelle et chiante. Je redémarre mon scan en bois à grands coups de manivelle et j'envoie à mister T. quatre images complémentaires : recto de l'enveloppe, verso de l'enveloppe, verso du marque-page et timbres. Ce soir sans faute.
RépondreSupprimerHourrah !
RépondreSupprimerMerci, M'sieu Pop !
J'en profite pour demander s'il ne faut pas lire dans "je t'ai assez vue" un rappel de Rimbaud, si présent dans les envois précédents :
DÉPART
Assez vu. La vision s'est rencontrée à tous les airs.
Assez eu. Rumeurs des villes, le soir, et au soleil, et toujours.
Assez connu. Les arrêts de la vie. — Ô Rumeurs et Visions !
Départ dans l'affection et le bruit neufs !
(in Les Illuminations)
J'évoquais hier la phrase de Gombrowicz qui clôt la préface de Cosmos : "Il y a dans la conscience quelque chose qui en fait un piège pour elle-même", et je note aujourd'hui que le roman de Victor Margueritte est sous-titré roman d'une conscience : quelle belle fausse piste !
RépondreSupprimerSinon, pour ceux qui voudraient dévorer ce chef d'œuvre impérissable qu'est L'Oublié, c'est ici.
Bien noté, George.
RépondreSupprimerJ'ajoute que « Tout cela c'est du rafistolage éhonté » est prononcé à propos d'un château (de la Martellerie) dont on dit au narrateur qu'il est « une horreur » :
« Ici le travail des vandales apparaît comme le nez au milieu de la figure. Au moment où la moitié des châteaux du département — authentiques ceux-là! — tombent en ruine, voilà, n'est-ce pas, une mesure dont l'utilité se faisait sentir ! »
Dans la même page, le narrateur dit qu'il a retenu une chambre « à Saint-Germain-les-Roses, à l'hôtel de la Comète »...
Le « petit volume à dos vert; là, entre L'Immoraliste, de M. André Gide, et Sous le bélier de Mars, de M. Louis de Gonzague-Frick… » est bien décevant : c'est un Règlement sur le service intérieur de la cavalerie.
Enfin, je note, puisque ça n'a pas été précisé, que le lien entre les Zaporogues et Apollinaire peut d'autant plus être fait que l'expression est proche de « Wilhelm »
Et permettez-moi de réciter un poème, de circonstance :
« LE TESTAMENT DE PARMENTIER
Pomme de terre qu'as-tu fait de ta mère
Ma mère était une putain
Qui n'avait pas de robe de chambre
Pomme de terre qu'as tu fait de ton père
Mon père était un ivrogne
Qui m'écrasait sur son nez
Pomme de terre tu vas mourir
et ta peau drapera plus d'un fantôme
égaré dans de noirs escaliers
mais avant regarde-toi dans ton miroir
et dis-moi s'il va pleuvoir.
Benjamin Péret
Bon, je continue de soliloquer (proche du nom du blogue de Grégory) puisque tout le monde est parti à la pêche.
RépondreSupprimer"Je dois ouvrir ici une parenthèse" : cette phrase souligne peut-être que le présent envoi a précisément été reçu par un commentateur moins assidu que d'autres au Mystère et à son actuelle suite : l'ami Pop9, représenté en "Pape neuf" au recto de son enveloppe.
Et n'oublions pas que le chiffre 9 est particulièrement bienvenu pour compléter le nombre que nous étions jusqu'ici, nous, les membres de la CDCQTLF (où Grégory a remplacé Moons, dirait-on)…
Mais pourquoi est-ce un devoir, d'ouvrir cette parenthèse (qu'il ne faut pas oublier de refermer avant de partir, rappelait Allais) ? Par rapport à quel développement ultérieur ?
Désolé, Grégory : je n'avais pas vu votre intéressant commentaire avant de publier le mien.
RépondreSupprimerFélicitations pour votre insistance sur le thème des châteaux, ainsi que sur le lien entre les Zaporogues et Apollinaire : je n'avais pas songé au prénom du poète. On peut lire son poème ici.
Et merci pour le magnifique poème de Péret, tout à fait de circonstance en effet, sinon à se taper sur les cuisses…
À ce propos, je rappelle à tout hasard que le regretté Charlie Schlingo s'était auto-proclamé Président des pommes de terre…
Le poème de Péret est d'autant plus de circonstance qu'on y lit : "regarde-toi dans ton miroir"…
RépondreSupprimerBien sûr, et même « dis-moi s'il va pleuvoir », autre mystère pour tous les patraques !
RépondreSupprimerLe poème d'Apo, on peut aussi l'écouter chanté par Ferré.
RépondreSupprimerCertaines coupures semblent avoir été extraites aussi de Cavalier 6 de Pierre Benoit. N'y a-t-il pas un cavalier sur la carte de l'envoi précédent ainsi numéroté ?
RépondreSupprimerVous avez tout à fait raison, cher SPiRitus : une partie des coupures provient de Cavalier 6. Certainement prises dans le volume Cavalier 6, suivi de L'Oublié.
RépondreSupprimerMais il n'y a pas de cavalier sur la carte que j'ai reçue : les képis sont ceux de l'infanterie suisse...
Un fantassin peut se faire cavalier : pour cela il lui suffit de chevaucher...
RépondreSupprimerAaaaah, la chaise mystérieuse !
RépondreSupprimerJ'ignore s'il faut entendre vos propos de façon cavalière, cher SPiRitus, mais je note que vous employez au sujet de ces extraits le terme coupure, qui est aussi le titre d'une revue surréaliste de la dernière période…
RépondreSupprimerEffet nard six :
RépondreSupprimerJe me souviens d'un autre cavalier n°6
(et je pense que Mc Goohan rime richement avec...)
Merci pour le lien, cher Grégory, car pour ma part je n'ai rien lu de Pierre Benoît.
RépondreSupprimerCe Cavalier 6 (chiffre qui est aussi le numéro du Prisonnier, complètement dérouté par l'univers qu'on lui impose — tout comme nous ici-même…) fait donc partie des Cosaques zaporogues, tandis que "Ivan Ivanovitch" provient de la dernière nouvelle du recueil, Une Commission Rogatoire.
Je rappelle que Roland Brasseur, dans son roman Le 54ème jour, s'efforce de "démontrer" avec malice que Pierre Benoît est le père spirituel que s'était choisi Georges Perec, membre de l'Oulipo et déjà évoqué au fil de cette deuxième saison du Mystère.
J'avais d'ailleurs mentionné ce roman ludique lors de la première saison, au cours de l'épisode 6…
Désolé pour le chevauchement, Grégory (mon navigateur plantait depuis une demi-heure) : je parlais naturellement du précédent lien que vous avez fourni.
RépondreSupprimerEt je vois que nous avons eu tous deux la même idée…
Mais quel rapport avec Les Registres de l'Hypnopompe, à quoi vous renvoyez ?
Je vais essayer d'être aussi précis dans mes liens que vous l'êtes dans les vôtres, George !
RépondreSupprimerAh, les beaux registres, et le beau chiffre... Voilà que me prend la nostalgie des belles productions de cynthia3000.
RépondreSupprimerMerci, SPiRitus. Un jour, peut-être...
RépondreSupprimerJe pense soudainement que Monsieur le 6, c'est le surnom de Sade incarcéré au donjon de Vincennes... où il se faisait alors expert en signaux chiffrés. Voir notamment la "Note sur les signaux" de Gilbert Lély, dans le 10-18 n°443.
Et les édition du Zaporogue, alors, bien connues de notre cher SPiRitus ?
RépondreSupprimerPas bien, en vérité.
RépondreSupprimerIl n'empêche qu'il vous arrive de dialoguer avec lui.
RépondreSupprimerPour les autres, j'ai le regret de vous dire que j'ai été un peu dérangé par le fait que l'on me prêtais un caractère que d'aucun pourrait prendre pour fâcheux. On est tout de même loin de le vérifier à ma fréquentation en "direct-live", comme on dit. En revanche, si on le remarque plus au travers de ce blog, c'est surtout dû au tour parfois passionnel de sujets ou bien parce que nous parlons d'un connard. Et en cela j'ai tort : on ne devrait jamais se mettre en colère contre un connard. Quant aux inimitiés, qu'elle soient réelles ou induites par votre Tenancier, elles relèvent souvent d'un quiproquo : on prend mon affabilité pour une disposition naturelle à être poire. Cela se conclue souvent par une certaine désillusion, d'ailleurs. Je ne suis pas cool du tout et mon apparente passivité n'est souvent que de la patience et de la politesse. Cela dit, aucun des commentateurs fréquentant ce blog n'a a craindre mon courroux (je vous aime, les gens !) mais cela explique pourquoi certaines personnes ont disparu. Elles ont un peu trop brenné sur mes parterres. Bon débarras. On a gardé le meilleur pour notre faim.
RépondreSupprimerIci ce termine l'incise du Tenancier
Mais il me semble, cher ami, que cette pique ne désignait précisément que la figure du Tenancier, et non un certain Yves dont le caractère n'a à mon sens effectivement rien d'ombrageux…
RépondreSupprimerSinon, vous évoquiez naguère des choses à dire au sujet de cet envoi : ne s'agissait-il que de cela ?
Si j'ai bien compris, Grégory, le dévolu de SPiRitus se porte sur les exemplaires de tête numérotés 6 ou 9, et cette fois c'était le 6…
Merci de l'information, pour Sade : j'ignorais ce détail.
Non, pas que cela, cher George. Mais, pour différentes raisons, je crains que mon argumentaire se soit réduit comme une peau de chagrin !
RépondreSupprimerIl est tout de même une chose mineure sur la quelle je reviendrai pour l'instant, c'est à propos de "lovelace", j'ai utilisé le mot dans une annonce du seul numéro d'un périodique publié par mes soins assez récemment. Certes le lien est fortement capillotracté, mais il me laisse quelque espoir dans le sens où les récipiendaires de cet opus n'étaient point nombreux.
Mon cher Tenancier, m'est avis que vous ne devez pas attacher plus d'importance que cela à ce "fichu caractère" que le MEbis semble vous prêter. N'avez-vous pas écrit, dans l'un des billets que vous consacrâtes à votre envoi, que cet expéditeur-là devait bien mal vous connaître ? C'en est une preuve nouvelle, voilà tout.
RépondreSupprimerMonsieur Pop9 ne vous a-t-il pas encore envoyé les compléments iconographiques promis ? C'est qu'il se fait désirer... Puis, on aimerait bien avoir un peu son sentiment sur cette affaire : pourquoi lui ? quels sont les habitués de ces lieux qui connaissent son nom et son adresse ? quels sont ses rapports avec ce blog, avec certains de ses billets ? etc., etc.
Je ne fus pas destinataire de ce numéro collector de revue lovelacienne, et je le regrette. Mais nous ne nous connaissions pas alors.
Je profite de cette intervention dominicale pour souhaiter un joyeux anniversaire à notre cher Otto parti chiner au pays du lotus bleu.
Notons que SPiRitus a très bonne mémoire. Voir ici.
RépondreSupprimerC'est exact, cher Tenancier, je confirme que vous expédiâtes votre gazette n° 1 à Moons et à moi le 9 avril dernier.
__
ArD
Non, m'sieur Spiritus, Pop9 ne se fait pas désirer, pas plus d'ailleurs que le maître de céans qui vient de publier les compléments iconographiques en question.
RépondreSupprimerPour le reste, il sera difficile de tirer le moindre enseignement des réponses aux questions fort logiques et tout aussi légitimes que vous posez :
- Pourquoi Pop9 ? Mystère. Il affectionne les énigmes mais n'a rien d'un Sherlock, avec sa vue basse et ses limites intellectuelles évidentes.
- Quels sont les habitués de ces lieux qui connaissent son vrai nom (l'adresse postale étant fastoche à dénicher) ? Indubitablement le grand GWFW, connu dans certains milieux interlopes, cosmopolites et décadents en tant que Georgie Boy. Mais d'autres aussi, sans doute. Allez savoir. Pop9 est convaincu qu'une dame fréquentant Feuilles d'automne l'a percé à jour de longue date...
- Quels sont ses rapports avec ce blog ? Une fréquentation ancienne et assidue, quelques échanges aimables avec mister T. au fil des mois, une contribution ponctuelle sur la série des 10/18... et les apartés multiples développés ici et là avec les multiples êtres qui zonent par ici.
Autant dire qu'on est dans le brouillard et qu'il fera chaud avant qu'on en sorte, avant que la Lumière ne pointe à l'horizon, avant qu'on puisse collectivement lancer "Bon sang, mais c'est bien sûr !"
Comme vous y allez, M'sieu Pop !
RépondreSupprimerMerci pour [ces compliments] ces compléments, en tout cas, même si je ne vois en effet guère quoi en tirer.
Et je me demande bien de quelle dame vous parlez... Adrià, ArD, Moons ?...
Adrià m'a généreusement offert une autre réédition de cette merveille qu'est Le seuil du jardin : en "Livre de Poche", n°4999.
RépondreSupprimerÀ la page 93, on lit ceci (seul passage qui m'ait semblé avoir peu ou prou trait à notre Mystère, hormis le thème général du récit) :
« Dans les coulisses où nos désirs contrariés, ajournés, préparent leur revanche, se trame une tapisserie dont le dessin se révèle parfois en pleine clarté. Pour certains, l'unique joie réside en la rencontre du mythe avec son incarnation fortuite. La surprise nous ravit à une longue pénitence. »
J'en vois au moins deux autres, cher George. Regardez dans l'édition reçue par Pop9 les p. 53 (3e paragraphe, en comptant celui qui s'achève en haut de page) et 105 (3 dernières lignes)-106 (4 premières lignes). Avez-vous remarqué que le thème récurrent choisi par le MEbis pour les envois précédents est absent des "écrits" destinés à Pop9 ? C'est peut-être qu'il était ailleurs...
RépondreSupprimerIl était ailleurs, tout comme "Je est un autre", évidemment !
RépondreSupprimerVous m'avez l'air fort renseigné, cher SPiRitus — mais en attendant de vous démasquer je vais tâcher d'établir la concordance de mon exemplaire avec les pages que vous désignez.
Page 53 (3e paragraphe, en comptant celui qui s'achève en haut de page) :
RépondreSupprimer"Le fond de la pièce était occupé par un assemblage de disques, de cylindres et de panneaux mobiles reproduisant, en noir sur blanc, des figures géométriques : cercles concentriques, triangles, damiers, torsades, barres horizontales ou verticales ; certaines, combinant plusieurs de ces éléments, offraient une assez grande complication. Quatre glaces, disposées convenablement, permettaient d'étendre à l'infini le reflet de ces images qui semblaient fuir au-delà des murs. Un moteur électrique - le fameux moteur - se reliait par des courroies à deux tours destinées à mettre l'ensemble en mouvement ; derrière les motifs peints, Masson découvrit tout un mécanisme comparable aux rouages internes des automates. Sur un tableau noir Swaine avait inscrit à la craie des formules d'algèbre qu'il ne put déchiffrer".
Pages 105 (trois dernières lignes) et 106 (quatre premières lignes) :
"Mes premières tentatives échouèrent : rien ne se produisait, je ne m'endormais même pas. Et puis, un jour, je décidai de renforcer l'action des disques par des miroirs placés face à face : je regardais leurs reflets multipliés à l'infini dans cette étendue sans épaisseur formée par la réflexion des images".
Bon. Ne cédons pas à l'accablement. Reprenons depuis une des étapes précédentes. Nous avons dû rater un détail, un embranchement. Tout va bien, en fait.
Grand merci, M'sieu Pop !
RépondreSupprimerJ'ai décidément de sacrées œillères, dans cette affaire, puisque je n'avais pas prêté attention aux motifs évidents qui relient le récit de Hardellet aux envois précédents :
les miroirs, les disques qui tournent (évoquant la spirale jarryesque), et bien sûr l'hypnose…
Votre sagacité m'épate, cher SPiRitus…
On en déduirait volontiers que j'ai quelque responsabilité dans cette affaire...
RépondreSupprimerJe dois avouer que cette hypothèse m'effleure un tantinet l'esprit…
RépondreSupprimerOn sait bien que la clé de ce mystère n'est pas entre mes mains. Je laisse à d'autres l'honneur de la tourner.
RépondreSupprimer… la tourner jusqu'à l'hypnose, sans doute ?
RépondreSupprimerTout ce que je sais, en tout cas, c'est que je ne sais rien…