Les "offices"
(3e round)


Plus on avance dans cette exploration de l’office en librairie plus on s’aperçoit que les choses ne sont pas aussi claires qu’elles devraient l’être. Expliquons nous un brin : Nous avons vu que ce système fut suscité par les libraires dans l’après guerre et était destiné à faire face à l’abondance des nouveautés auxquelles le professionnel ne pouvait faire face. On pourrait penser que ce que nous avons décrit ne concernait que l’éditeur et le libraire. On ne s’est pas même privé de vous le faire accroire dans ces colonnes. Or c’est faux – du moins n’est-ce pas aussi tranché. Deux autres acteurs interviennent également, lesquels ont une importance dans ce processus commercial.
Il s’agit du distributeur et du diffuseur.
Déjà faisons un distinguo net : diffuseurs et distributeurs ne se confondent pas, comme on le fait dans la presse. En effet MLP ou NMPP (où ce qui en tient lieu maintenant) distribuent les journaux dans les kiosques et chez les marchands de journaux. Ils sont appelés des diffuseurs. Or ce n’est pas le même métier dans l’édition.
Un diffuseur, dans ce cas, est chargé d’aborder toute la partie contractuelle et commerciale du livre, l’éditeur quant à lui se restreignant à la partie purement éditoriale. Que fait donc un diffuseur ? Tout benoîtement, il organise l’arrivée des livres dans la librairie, il travaille en liaison avec l’éditeur pour établir le programme des parutions (et il peut avoir son mot à dire sur le sujet) et il envoie une équipe de représentants auprès des libraires. En effet, la plupart du temps, les fameux représentants en librairie ne travaillent pas avec un éditeur mais avec un diffuseur. Il est chargé de présenter les nouveautés, les promotions, de prendre les commandes et également d’ajuster les grilles d’office, de négocier les remises faites aux libraires en fonction de cette dite grille, voire d’appliquer des surremises qualitatives ou quantitatives pour certaines parutions. Le travail d’un représentant est de vendre. On s’excuse pour cette tautologie, mais il est bon parfois de rappeler qu’aucun de nous dans la chaîne du livre ne fait ce travail pour la peau. Représentant est un métier de chien. On est souvent mal reçu par les libraires et on subit la pression de la hiérarchie pour faire du chiffre. Le métier est souvent assuré par d’anciens libraires… Mais revenons à une des prérogatives du diffuseur, qui est l’établissement de la grille d’office. Ces grilles sont des documents dans lesquels sont stipulées différentes informations : votre taux de remise de base, le type et la quantité d’ouvrages que vous allez recevoir à chaque office et par ailleurs votre taux de retour ou votre pourcentage de ventes dans chaque secteur (par exemple, vous avez vendu plus de romans que de sciences humaines cette dernière année, la grille peu subir alors quelques ajustements…) On le voit, le travail du diffuseur est de se substituer aux services commerciaux d’un éditeur dans sa relation avec les libraires. On le constate également dans quelques cas, les envoyés de ces diffuseurs s’apparentent plus à des inspecteurs de ventes qu’à des représentants. Cette dérive est naturellement due au fait que la fonction du diffuseur est devenue distincte du métier d’éditeur, la plupart du temps. Ainsi, si nous voyons à un bout de la chaîne l’auteur mis de plus en plus à contribution dans la promotion de son livre (à un point que l’on peut se demander à quoi sert un attaché de presse…), on constate symétriquement la même chose du côté des services commerciaux, devenues des entités propres pouvant même poursuivre ses propres objectifs. En définitive, séparé du métier d’éditeur, les impératifs de rentabilité se trouvent quelque peu détachés de la raison même de leur existence. On devient plus fasciné par les courbes de vente sans s’apercevoir que ces courbes représentent un matériau réel. (J’ai connu cela personnellement avec un branleur du marketing qui m’expliquait dans son sabir - alors que, mettez vous ça bien dans la tête, j’ai déjà beaucoup de mal avec le français du certif ! - comment vendre du livre ancien, ce qui me faisait l’effet d’un puceau expliquant la position du missionnaire à un vieux souteneur… Pardon de cet aparté, mais, vous savez, il y a des saveurs qui vous reviennent parfois…)
Passons à la description du distributeur. La chose est plus carrée et plus nette. Le distributeur assure le stockage et la distribution effective de la production éditoriale. C'est tout ce qui concerne la logistique. C’est souvent également une entité séparée de l’éditeur et à plus forte raison du diffuseur. Pardon de vous exposer cela à la hache. Ce même distributeur prend en charge les retours de librairie et en communique le résultat au diffuseur et à l’éditeur.
Nous ne nous risquerons pas à évoquer les diverses évolutions de ces deux intermédiaires, cela remonte avant la guerre et cela n’a pas fini d’évoluer. Constatons brièvement plusieurs structurations entre l’éditeur, le diffuseur et le distributeur.
- Tout y est intégré, comme pour le groupe Hachette : Éditeur Hachette, marques appartenant à Hachette (Grasset, Fayard, Calmann-Lévy, etc.), diffuseur Hachette, distributeur Hachette et bien sûr quelques librairies Hachette. Ça s’appelle de la concentration verticale, coco (j’aimerais bien voir la marque du PQ au siège de la maison… marque Hachette façonné chez Brodard et Taupin ?) – le tout étant sectorisé avec des objectifs propres.
- Certains éléments ont leur autonomie comme pour Editis (ex Vivendi, ex Presses de La Cité) : éditeurs du groupe (qui ne sont plus guère que des satellites séparés par une cloison de bureau au siège), quelques éditeurs qui n’en font pas partie, le tout pris en charge par une structure qui a concentré la diffusion et la distribution : Interforum.
- Des entités séparées mais appartenant au même groupe : Gallimard possède une diffusion propre sous son nom et est distribuée par la Sodis qui lui appartient, mais celle-ci prend en charge la distribution d’autre diffuseurs : CDE, Sofedis (lesquels appartiennent au groupe Gallimard, bien que la Sofedis fut détenue en son temps par le groupe Bayard) qui assure la représentation d’autres maisons appartenant à Gallimard (Mercure, Denoël, etc.) ou de maisons d’éditions extérieures…
- Des éditeurs assurant leur propre diffusion (Actes Sud) mais dont la distribution est assurée par un autre groupe (Flammarion)
- Des diffuseurs travaillant en liaison avec des petites maisons d’édition (comme par exemple Soleils diffusion) et qui ont parfois des représentants multicartes mais qui exercent assez peu souvent les offices auprès des libraires, le fonds restant la plupart du temps chez ces petits éditeurs.
J’en oublie sûrement, les permutations étant assez nombreuses
Nous nous sommes apparemment bien éloignés du fonctionnement des offices. Mais pas tant que cela. Au prochain round, on tentera de mettre tout cela en relation et d’expliquer pourquoi l’office en librairie est devenu un système pervers, sans lequel un nombre incroyable de pitoyables branleurs de la littérature n’existeraient même pas.
Cette séparation des fonctions d’un éditeur correspond à une tendance lourde de l’économie libérale : séparation et sous-traitance dans tout la chaîne (promotionnelle – on y a fait allusion plus haut, éditoriale, logistique et commerciale). Naturellement, cette sectorisation a pour effet que chaque élément poursuit ses objectifs de rentabilité propre et influence ipso facto tout la chaîne de production et de distribution du livre.
Certaines de ces informations datent, bien sûr, le Tenancier tenant parole et n’étant pas retourné dans la libraire de neuf, mais on peut s’assurer que s’il manque quelques feuilles au paysage, la perspective et l’effet ne manquent point au tableau.

Petit jeu en attendant le gong de reprise : cherchez donc un diffuseur (et un distributeur ?) pour l’éditeur de notre ami Bertrand Redonnet. Et, s’il vous plaît, un bon. Mes soigneurs viendront ramasser les copies.

11 commentaires:

  1. Relire le positionnement de Georges Monti, admirable de résistance aux crues nauséabondes du libéralisme triomphant :

    http://www.letempsquilfait.com/Pages/Pages%20principales/Page%20maison.html

    et ceci :
    http://www.letempsquilfait.com/Pages/Pages%20principales/Page%20chronique.html

    http://www.letempsquilfait.com/Pages/Pages%20livres/Page%20nouv.555.html

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  2. Cher Yves, votre sollicitude me touche et m’arrache un sourire matinal. Vous m’avez bien surpris ! C’est déjà ça.
    Ceci dit, je ne recherche point d’éditeur, encore moins de diffuseur pour un éditeur, même si je sais pourquoi votre amical clin d'oeil...
    Il est vrai que dans vos rounds édifiants, j’ai pris la parole muette des commentaires pour signifier, derrière tout ça, comment on se moquait de l’écrivain qui ne demandait pas mieux qu’on le moque et le gruge, du moment qu’il était édité et qu’il avait son petit nom sur une petite couverture plus ou moins moche d’un livre plus ou moins bien relié.
    Je voulais et veux toujours signifier, à la lumière de ce que vous nous enseigné là, que si tout ça, l’œuvre littéraire n’est plus qu’une marchandise aussi veule que les autres, au départ, est-ce que l’écrivain qui ment par omission sur ces rapports avec l’éditeur, qui se laisse marcher dessus, qui avale son chapeau devant la première exigence d’un homme libre ayant écrit un livre, (droits d’auteur, contrat et infos sur les ventes) mérite d’être mieux traité ? Franchement ?
    En se comportant ainsi, il nourrit aussi tout ce système fallacieux que vous décrivez à merveille. Pire : il trompe effrontément ses lecteurs. Car qu’est ce qu’un gars qui n’est pas capable de défendre un morceau de sa dignité d’homme et d’écrivain devant un éditeur peut raconter de beau, de vrai, de fort, d’authentique et de puissant à son lecteur, quant à ses rapports au monde ? Qu’il raconte comment on se fait enc…et nous l’écouterons avec beaucoup plus d’attention.
    Ceci dit, je ne dis pas que quelqu’un qui tient tête au système- parce qu’il aime tenir tête et déteste qu’on lui fasse des petits dans le dos - raconte aussitôt quelque chose d’intéressant. Hélas !
    J’ai parlé de ce que je connais le moins mal, puisque je l’ai vécu. Je l’ai vécu avec François Bon et je l’ai vécu avec Monti.
    On parle mieux quand on parle de ce qu’on vit. On ne parle pas par procuration ou par séduction.

    Et, justement, les liens que trimballe, encore une fois, votre commentatrice sont des épiphénomènes insignifiants (au sens étymologique) d’une profession de foi. Ils ne sont pas innocents. Ils semblent dire, après votre petite plaisanterie de bon aloi, « qu’est-ce que ce con a à se plaindre, il avait un des meilleurs éditeurs sur la place ? » Sans doute Monti est-il un des meilleurs éditeurs. Mais un éditeur qui ne donne jamais de nouvelles, qui ne dresse pas de relevés pour ses auteurs et ne donne des droits d’auteur que si l’on se fâche…Pire, qui m’a dit « Ah, ces anars, qui réclament des contrats ! » quand j’ai osé lui demander, sachant par la bande que Zozo, chômeur éperdu se vendait très bien s’il pouvait me donner deux ou trois sous !
    Bravo ! Parce que c’est bien connu, un anar, ça ne mange pas, ça couche dehors, ça n’a pas de vêtements, ça n’a besoin de rien, ces bestioles, alors, on le vole!
    Je vous laisse apprécier la hauteur humaine de l’argument d’un « des meilleurs éditeurs de France ! »
    Alors, ces liens et leurs bonnes déclarations, c’est de la bouillie pour les chats….
    François Bon aussi fait des déclarations à longueur d’année…Et quelles déclarations ! Mais c’est tout ce qu’il fait ! D’ailleurs, quand j’ai décidé, n’en pouvant plus, de l’affronter, votre commentatrice a pris plus ou moins parti pour lui…C’est dire.

    Je suis fier d’avoir mis les pieds dans le plat… Sûr que j’y laisse des plumes. Beaucoup de plumes. Cela n’entravera en rien mon plaisir d’écrire, mon envie, mon besoin…Fier, donc. Surtout si c’est pour m’attirer l’antipathie de tous les faux culs, au féminin comme au masculin, qui participent, de près ou de loin, à ce système d’une honteuse compromission, tout en faisant les beaux et les belles un peu partout.
    Cela ne me déplaît pas de déplaire à certains, (Georges Brassens)
    Bien à vous, sympathique Tenancier et mille excuses pour avoir été bien long ! Mais si je voulais tout dire, je serais bien plus long encore…Et on n’a pas que ça à faire, quand même !
    Bertrand

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  3. Le problème que l'on peut souvent avoir dans cette histoire réside parfois dans le double discours utilisé par les professionnels... de toutes les professions.
    D'un côté : ce qui vous est raconté, l'image qui vous est véhiculée, celle de l'éditeur immaculé et audacieux, un risque-tout des lettres et de l'autre le Côté Obscur de La Force qui vous écrasera la gueule à coup de tatane s'il le faut.
    Qui croire ?
    Tout dépend de votre bord. Pourquoi donc un lecteur ou un amateur de littérature serait-il au diapason du "soutier" qu'est souvent l'écrivain ? Je parlais dans le billet de l'exercice de promotion qui était désormais le lot des écrivains, chose qui existait fort peu dans le temps et dont les épiphénomènes actuels furent durement jugés par un Julien Gracq. Mais que sont donc ceux qui n'ont pas voix aux média ? On a peine à les considérer comme de véritables créateurs, à douter de leurs capacités, même si la réalité des chiffres ici et l'illusion de la gloriole là (numérique, par exemple) brouillent intensément les cartes.
    Sans doute entre le lecteur et l'écrivain y aurait-il un lien qui ne saurait s'embarrasser de parasite. Je n'en connais qu'un, sincère, véritable : le texte, le texte et encore le texte ! La meilleure réponse est qu'on vous lise, Bertrand. Le reste, comme dirait mon frangibus : "anyway, c'est rien que des conneries" ! Faut le croire, c'est mon grand frère.
    Cela dit, ne soyez pas si dur avec ceux qui croient en ce que leur raconte Bon. Est-ce vraiment le seul à faire miroiter des "espoirs coopératifs" sous l'égide d'une SARL dûment inscrite au Registre du Commerce ? Vous y avez cru également. C'était sacrément tentant, le léninisme (la littérature plus l'électricité) mâtiné par la camaraderie boutiquière. Vous n'êtes pourtant pas né de la dernière pluie. Les idées libertaires que nous avons l'heur de partager, ce me semble, auraient dû vous vacciner. C'est que vous avez été sensible à l'aura sympathique du personnage, son discours, ses projets. Et puis vous avez été à l'épreuve des faits. Veillez donc à ce que votre déception ne déborde point sur d'autres personnes qui ne sont coupable que de croire à ce à quoi vous-même adhériez.
    Pour vous et moi, nous voyons en Bon un type qui est "passé du col Mao au Rotary". Si ce n'est pas encore le cas, c'est en bonne voie. Pour d'autres, il est un pionnier et un novateur. Laissez donc chacun faire son expérience, y croire et même s'y complaire. Pour vous, la réalité est plus prosaïque, mon cher Bertrand et je reprendrai dans cette optique une question que je vous avais posée par ailleurs il y a quelques temps : combien d'exemplaire vendus chez Monti, combien chez Bon et vous ont-il payé en fin de compte ? Pour le reste, vous n'y pouvez pas grand chose puisque seuls ceux dont le texte a encore de l'importance sauront sans doute être vos interlocuteurs, les autres préfèrent la radio ou la téloche ou c'est le dernier qui a parlé qui a raison...
    Mais de grâce, apaisez-vous, parce que, comme dit Antoine Beretto dans Ne nous fâchons pas : "On peut tout faire dans le calme" !

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  4. Cher Tenancier,
    Je commence par plagier le gros Coluche : « J’me fâche pas, je t’explique ! »
    Mais expliquer quoi ? La situation est tellement évidente (voir, parmi d’autres exemples, les chiffres que notre consciencieuse amie, ArD, donnait chez moi en commentaires sur les rapports écrivains /éditeurs et elle me pardonnera sans aucun doute de ne pas les avoir en tête) qu’elle en est devenue taboue et on assiste, de la part de la majeure partie des écrivains et de leurs suppôts, à une espèce de conspiration du silence qui ne m’inspire que mépris et dégoût.
    On fait semblant de ne pas savoir. Le genre de truc qui, replacé dans des situations plus générales, plus graves, sur des grands faits de société, amènent forcément au pourrissement et aux grands drames de l’histoire. Cette attitude est, partout condamnable et devrait, partout, être condamnée, surtout par des lecteurs qui prétendent à l’intelligence et par des écrivains qui prétendent leur dire le monde.
    Dégoût. Je le répète et le répéterai longtemps encore...

    Vous m’interpellez (gentiment) sur mon apostasie numérique. Vous avez bien raison et ça va me donner l’occasion d’expliquer un bout de parcours, sinon de le justifier.
    Je ne suis certes pas né de la dernière pluie, à mon grand dam…Mais,même quand on n’est pas l’enfant du dernier orage, Yves, on peut fort bien se fourvoyer dans certaines voies qui ne sont pas convenables. Sinon, vous et moi, aurions atteint la plénitude de la sagesse, convenez-en.

    On se sent seul, donc, au début surtout, lorsqu’on choisit de vivre à l’étranger, dans un pays dont on ignore complètement la langue. Les repères s’envolent et plein d’autres trucs avec. Mais l’Exil, fût-il volontaire (encore faudrait-il atténuer ce « volontaire », mais bon) est nettement moins dur grâce notamment aux contacts quotidiens que l’on entretient avec sa langue, via internet. Ce que n'avaient pas les exilés de force du XXe et du XIXe...
    J’ai donc au début, ouvert un blog…Puis, à la recherche d un éditeur, comme tout le monde qui veut écrire, j’ai re-rencontré le sieur Bon : nous avions été au lycée ensemble sans y être pour autant des amis, nous avions une partie de notre histoire commune, j’ai même bossé un été chez son père comme pompiste, nous nous sommes rencontrés à Deauville sur un salon du livre consacré aux gens qui ont écrit sur des musiciens (Lui les Stones, moi Brassens). Bref, j’étais en terrain connu et j’ai fait fi des grosses différences idéologiques (col Mao) quand il a ouvert sa boîte. J’ai même été enthousiasmé et lui ai proposé un texte. Ce qu’il annonçait, en plus, était superbement enveloppé, transparence, rémunérations, critique radicale des flux vertigineux en librairie etc.… J’y ai cru et tout cela s’est avéré être une vaste tartuferie. Je ne reviens pas là-dessus.

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  5. C'est très long alors, je m'yprends à deux fois :
    Voilà…Donc, comme vous le dites, j’ai fait mon expérience, il me faut laisser les autres la faire. Oui, je comprends bien, Yves, mais pourquoi croyez-vous, que j’ai rendu publics les agissements de Bon sinon pour avertir les autres du danger ? A quoi ça sert de parler dans le vide ? Si je marche, au milieu du trottoir, sur une merde gluante, je ne vais pas la taire pour que le prochain passant puisse faire l’expérience de sa répugnance…Je vais dire à mon éphémère voisin de rue, attention, y’a une merde, là…
    Car personne, absolument personne, n’est venu me dire que je mentais. Et pour cause. La cinquantaine de mails (47 exactement) que j’ai reçus et qui veulent rester anonymes en dit plus sur la Chappe de plomb honteuse qui pèse que tous les discours « officiels » de Bon et de ses courtisans.
    En tout cas, dorénavant, tous ceux qui m’ont lu ne pourront pas prétendre ne pas savoir et, continuant sur le même chemin, du statut d’ignorant (dont je fus) passeront à celui de complice.
    Monti, en dépit de ses agissements singuliers, est plus correct. Il a suffi (mais ce fut beaucoup) que je me fâche pour qu’il m’envoie aussitôt un relevé de mes ventes de 2010 : Plus de 700 Zozo chômeur éperdu et quelque 400 Géographiques. Ces chiffres arrêtés au 31 décembre 2010 sont largement dépassés et ZOZO frise maintenant la rupture. Toit ça n'est somme toute, pas mal pour un p'tit gars comme moi.
    Bon ? 3 chez Bonclou et 10 Polska B dzisiaj ! !!!Ce qui, manifestement est faux. Je pourrais dresser une liste de ceux qui me disent avoir téléchargé, mais à quoi bon aujourd’hui ? Il ne m’a envoyé aucun relevé depuis 2008, aucun sou, rien…Même pas les 75 euros qu’il consent me devoir…Publiquement. La caque sent toujours le hareng, comme disait ce bon Debord à propos des stals repentis
    Hé bien, cher Yves, si après tout ça, vous trouvez dans vos pattes quelque thuriféraire, manifeste ou latent, de ce grand joueur de poker menteur, le laisserez-vous, vous-même, continuer dans l’erreur s’il est innocent ou n’aurez-vous pas envie, s’il est de mauvaise foi, de lui balancer un pain dans le nez ? Sous le menton, c’est plus efficace…K.O assuré.
    Restons calme, restons calme…Ecrire est le plus important…Et vous avez raison d’écouter votre grand frère. Le reste c’est des conneries…
    On s’éloigne de votre sujet initial…Quoique. Le tout est un tout. J'espère pour autant ne pas ennuyer vos fidèles et sympathiques lecteurs
    Bien amicalement

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  6. Une discussion les pieds dans le plat, c'est toujours passionnant.

    Le Tenancier en Monsieur Loyal a vraiment de l'étoffe.

    "Zozo" que j'ai croisé sur le web semble avoir un chouette géniteur, on souhaite à ce dernier pour ses futurs petits, de trouver un système de reproduction fiable et honnête qui le comblera.

    Salutations helvétiques.

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  7. Ah, chère Adria, j'aime quand l'helvète parle du costume de Monsieur Loyal de ce cher Tenancier !

    Auquel je ferai remarquer que j'ai connu des gens très bien, au Rotary (je n'ai pas fait parti d'une telle structure, mais j'ai eu l'occasion d'en cotoyer des membres). Quant aux "cols Mao", pas besoin que je m'étende sur le sujet, n'est-ce pas ?

    Pour le reste, cher Bertrand, vous avez raison, il faut informer son prochain. Mais, vous me pardonnerez d'endosser mon costume de "professionnel de la profession communicante et informative", il faut prendre garde à y mettre les formes. Non pas syntaxiques ou grammaticales, je n'aurai certes rien à vous apprendre en la matière. C'est plutôt en matière de quiétude que je voudrais parler. Le Tenancier pourrait vous le confirmer, je ne suis moi-même pas exactement d'une "zénitude" absolue, me laissant facilement déborder par un caractère, disons, "fort"... Que j'essaye de canaliser au mieux, notamment dans un cadre professionnel. Bref, là où je voulais en venir, lorsque je parlais d'y mettre les formes, c'est que laisser parler son emportement n'est pas forcément le mode de communication le plus efficace, de ce que mon expérience a pu me permettre de constater. Il ne s'agit pas de taire tel ou tel événement, de passer sous silence le comportement ou les agissements de tel ou tel. Mais simplement de les exprimer de manière plus dépassionnée, afin que le lecteur n'ait pas l'impression d'être pris à parti par un réquisitoire aux apparences de réglement de compte personnel mais plutôt confronté à l'exposé d'une situation objective - dont il se sentira forcément plus proche.
    En quelque sorte, tout cela rejoint le "On peut tout faire dans le calme" d'Antoine Barretto. Mais l'on n'oubliera pas qu'il a aussi dit, ce grand philosophe, "Vas-y toi, files-lui en une, moi, il me fatigue".
    Et pardonnez-moi si cela vous laisse à penser que je cherche à donner des leçons, ce n'est en l'occurrence pas mon intention. Loin s'en faut.

    Otto Naumme

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  8. «...j'ai connu des gens très bien, au Rotary (je n'ai pas fait parti d'une telle structure,...»

    Il y a des coquilles qui mettent de bonne humeur, dès le matin. Merci Otto.

    ArD

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  9. C'était pour ne pas mettre tous mes "e" dans le même panier...
    (ou une coquille...)

    Otto Naumme

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  10. Monsieur Otto Naumme, c'est Antoine Berretto, et non le frère de Ray.
    Il fallait que cela soit dit.

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  11. Effectivement, j'ai accumulé les boulettes, ce matin... Disons, pour ma défense, que les deux travaillent dans les percussions...

    Otto Naumme

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Ah oui, au fait... Le Tenancier ne répondra plus aux commentaires anonymes. Prenez au moins un pseudo.

Donc, pensez à signer vos commentaires, merci !

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