Nos 10/18 (23e partie)

A l'occasion de la parution du billet de George Weaver, j'avais suggéré la chose suivante dans les commentaires : "Il ne me reste donc plus qu'à faire un appel vibrant aux lecteurs de ce blog pour les convier à un petit jeu : Rassemblez tous vos 10/18, sélectionnez-en (pas plus de 10) et expédiez-m'en les scans de couverture, histoire de faire une sorte de panégyrique de la collection ! [...] "
A notre petit jeu, il nous faut également associer le spectaculaire labeur d'Adria Cheno au sujet de cette collection sur son site. Allez donc vous en rendre compte ici.

Je vous avais promis une thématique surprenante pour cette nouvelle liste. Disons plutôt que l'idée qui a présidé à ce choix est plutôt inhabituelle, depuis que nous prenons l'habitude de suivre cette rubrique. JEA - qui apparaît ici et là dans les blogs que nous suivons - nous a expédié un texte plus éloquent que n'importe quelle glose de votre serviteur :

Ces quelques 10/18 sont les seuls rescapés de 1972… Les autres, majoritaires, disparurent dans des prêts à vraiment trop long terme…
1972 : cinquième année comme prof.
Allende nationalise dans un Chili où en coulisses s’aiguisent les couteaux d’une dictature militaire.
Bloody Sunday à Londondery, des soldats anglais confondent l’Irlande et la jungle.
Bokassa est « élu » président à vie (et ne doutant de rien) de la République Centrafricaine.
Carrière décroche le Goncourt pour son Epervier de Maheux mais dévisse aussi comme alpiniste-écrivain.
Casals pose son violoncelle.
Le charme discret de la bourgeoisie est sifflé par des réacs matamoresques.
Le Dernier Tango se danse à Paris.
Fellini et Roma ne font qu’un film.
Lapointe jette définitivement l’éponge des mots.
Modiano reçoit le grand prix du roman de l’Académie pour avoir accroché sa ceinture sur les boulevards.
Montherlant ne loupe pas son suicide.
A Munich, les Jeux Olympiques inaugurent une nouvelle discipline : le tir sur otages innocents.
L’Orange mécanique voit le public se presser devant les salles de cinéma.
Romains va rejoindre les morts de bonne volonté.
Le Sahel devient déjà synonyme de paysage hallucinant.
Au Viet-Nam les bombes ne font pas tapisserie.
Le Watergate va siffler à l’oreille de l’actualité.

Remontons le temps...

Boris Vian
Trouble dans les Andains
N° 497
1970 - 191 p.

Charles Tillon
La révolte vient de loin
N° 671
1972 - 446 p.

Boris Vian
Le loup-garou
suivi de douze autres nouvelles
Textes établis par Georges Arnaud
N° 676
1972 - 187 p.

Annie Kriegel
Le pain et les roses
Jalons pour une histoire des socialismes
N° 748
1973 - 433 p.

Jean-Louis Bory
Ombre vive
CINEMA III (année 1969 ; flashes-back sur le cinéma des années soixante)
n° 753
1973 - 312 p.

André Salmon
La terreur noire
Chronique du mouvement libertaire
tome I
N° 772
1973 - 315 p.
tome II
N° 773
1973 - 312 p.

Georges Brassens
La tour des miracles
N° 814
1973 - 182 p.

Jean-Louis Bory
L'écran fertile
CINEMA IV
Janvier 1970 - Juin 1971
N° 850
1974 - 317 p.

Signalons que ce jeu ne sarrêtera que pour deux raisons :
- L'extinction de ce blog
- Le manque de participants

28 commentaires:

  1. Si je ne me trompe, c'est la première fois que l'on voit passer du Vian, non ?

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  2. Me semble en avoir déjà vu, mais je n'en mettrai pas ma main à couper...

    Otto Naumme

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  3. La question était plutôt pour Adria, qui est notre Grande Surveillante !

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  4. Certes, mais je m'arrogeais le droit de dire que je ne savais pas. Il fut des fois où cela me réussît, par le passé...

    Otto Naumme

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  5. Otto s'arroge un droit... Ici ?!

    Tenancier, nous avons vu passer L'Écume des jours.

    ArD

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  6. Il s'arroge et outrepasse, çui-là !

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  7. Ah mais non, cher Tenancier, certainement pas, le "jeu" ne va pas s'arrêter tout de suite : j'ai 25 scans de couvertures accompagnées de leurs dos. Il ne me reste plus qu'à vous fournir une liste agrémentée des numéros et de la date de parution des volumes, et je suis sûr que ça pourra un peu continuer. Savoir faire durer un peu le plaisir, comme on dit...
    Cordialement,
    F. Lefaix

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  8. Hervé Thiellement (série 8-2) L'écume des jours
    Pop9 (série 13) En avant la zizique
    Jacques Barbaut (série 15) L'écume des jours
    JEA (série 23) Le loup-garou

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  9. excusez "série" puisque "partie"...

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  10. Cher Fabrice, c'est reçu ! J'attends la suite. Mais il y en a au moins 4 ou 5 avant vous ! Patience...
    Adria, je savais qu'on pouvait compter sur vous !

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  11. et JEA (partie 23) ne pas oublier Trouble dans les Andains...

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  12. Quelque chose me dit qu'il n'est pas prêt de s'arrêter ce feuilleton 10/18.

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  13. Oui...
    Vous en avez pas un peu marre, vous ?

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  14. Ne contribuons-nous pas à interminabiliser ce feuilleton ?...

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  15. En tout cas, sur Vian, Adria a répondu sur son propre blog.
    (Désolé Adria, je ne peux pas reporter le lecteur à la page précise car lorsque l'on clique sur le titre de vos billets, cela renvoie ici au lieu d'isoler le dit billet, ce qui nous permettrait de le mettre en lien, donc. Évitez d'utiliser la case "lien" en-dessous du titre lors de la création de votre billet et mettez plutôt, si vous le voulez, ce lien dans le corps de votre texte. Pardon pour cette notule technique.)

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  16. Bien sûr qu'il faut que cela continue !
    Du reste, je compte bien apporter ma modeste contribution à la chose, même si je possède peu de 10/18 "anciens" (déjà, j'ai retrouvé mon Hardellet, je suis rassuré !).

    Otto Naumme

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  17. Je suis émue de voir ici un envoi de JEA.
    Merci, Tenancier, d'avoir aiguisé mon œil sur les 10/18 "anciens":), je les traque depuis, sur toutes les étagères qui ont un (bon :) fonds...

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  18. ah Tenancier, je liais ainsi pour rendre à César...

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  19. Et voilà, encore une histoire de liaison dangereuse...

    Otto Naumme

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  20. En tout cas, on insistera sur la qualité du petit texte de présentation de JEA. J'inciterais bien les futurs participant à faire de même à l'avenir !

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  21. Je renchéris sur le dernier commentaire du Tenancier : cet éphéméride subjectif de l'année 1972 est de toute beauté !

    Et merci, JEA, pour Charles Tillon et André Salmon (récemment réédité en intégrale illustrée) : dire que 1972 dut être une si belle année pour tous ceux-là qui ne pouvaient pas imaginer les terribles désillusions qui n'allaient pas tarder à advenir dès l'année suivante, avec Pinochet, le premier choc pétrolier, la dissolution de la GP, etc.
    Je suis bien aise de n'avoir eu que sept ans à l'époque (et d'avoir toute cette sélection, aussi).

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  22. Vous êtes un petit jeune, dites-moi...

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  23. Oh, un p'tit jeune, Tenancier, question point de vue. En 1972... voyons... j'avais... j'avais... oui, c'est cela, j'avais (-) 4 ans.

    Cela dit, oui, merci à JEA pour sa liste. Je note le double Salmon pour ma propre quête dis-dixhuitième.

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  24. dur, dur d'être une p'tite vieille !

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  25. Mais non, chère Adria, vous nous serez toujours jeune ! Et merveilleuse, cela va de soie (le e est volontaire, bien sûr...).

    Otto Naumme

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  26. On n'est pas sérieux quand on a dit « sept ans ».

    Pour la notule technique lorsque le titre est lié, Tenancier, il suffit de cliquer sur le mot « commentaires », juste après l'heure de publication, pour accéder à l'adresse du billet : ici, par exemple.

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Ah oui, au fait... Le Tenancier ne répondra plus aux commentaires anonymes. Prenez au moins un pseudo.

Donc, pensez à signer vos commentaires, merci !

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