Voici quelques photographies d’un ouvrage. Outre qu’on y découvre les délicates et expressives mains d’artiste de votre serviteur, le livre a une caractéristique intéressante. A vous de la découvrir.
Normalement, vous n'avez pas besoin de plus d'indices que ces clichés. La meilleure réponse sera publiée au bas de ce billet et donnera droit à une vigoureuse poignée de main du Tenancier en la librairie de la rue Blomet…
Ce petit bouquin ne mettrait-il pas circonstanciellement et juridhistoriquement l'ami Béranger au rang de précurseur des Flaubert & Baudelaire ?
RépondreSupprimerIci, je veux plutôt parler de l'aspect matériel de l'ouvrage...
RépondreSupprimerY me semblait bien aussi que le flacon, en ces lieux, importait autant que l'elixir. Du coup, je ne vois rien sur ces clichés : le bibliophile est aveugle lorsque les couvertures sont muettes.
RépondreSupprimerLe Tenancier précise que «normalement», nous ne devrions pas avoir besoin d'indices supplémentaires. Il est vrai que l'on pourrait être tenté de lui demander si d'autres feuillets bilieux sont insérés dans l'ouvrage. Ils semblent ceinturer l'élixir d'une forme de précaution.
RépondreSupprimerArD
On notera que le Tenancier s'est nettoyé les ongles avant de prendre ces photos, c'est tout à son honneur. Et c'est normal, il a fait l'école hôtelière, lui.
RépondreSupprimerPour ce qui est de la question, on note bien cette feuille de couleur et texture différente de celles du reste de l'ouvrage, comme si elle avait été brochée presque "par hasard". Mais cela semble trop évident pour être la bonne réponse.
Otto Naumme
Vous êtes tous les trois dans le vrai, mais j'aimerais une explication plus substantielle...
RépondreSupprimerCes deux pages de garde bilieuses pourraient faire office de serti à un ensemble de feuillets reliés entre eux, dont l'impression aura été cautionnée par l'auteur par exemple.
RépondreSupprimerArD
C'est bien alambiqué...
RépondreSupprimerAttirons l'attention sur le fait qu'il s'agit de la narration d'un procès et de ses conclusions. La couleur jaunâtre pourrait avoir un rapport avec la censure au sens de validation de l'impression de l'exemplaire.
RépondreSupprimerArD
A moins que le mutisme des couvertures permît justement de ne pas trop attirer l'attention des censeurs...
RépondreSupprimerPrécisons que, oui, il s'agit de couverture, c'était évident... mais encore ?
RépondreSupprimerUn livre sans éditeur ?
RépondreSupprimerArD
Non, l'éditeur en était Béranger, du moins le présume-t-on et cela n'a aucune importance pour ce qui nous concerne pour le moment. Ajoutons, que d'autres aspects de cet ouvrage mériteront que l'on s'y arrête dans un billet ultérieur car il a quelques incidents de fortune assez piquants.
RépondreSupprimerPas d'autres détails d'impression que ces deux feuillets : ils indiquent donc un début et une fin. La reproduction du jugement in extenso ?
RépondreSupprimerArD
La nature de l'ouvrage n'a aucune importance. La première photo vous induit en erreur. N'en tenez pas compte.
RépondreSupprimerC'est l'ordonnancement de votre montage qui m'induit en erreur.Pourquoi avoir mis en n°1 la page de faux titre sinon pour lui accorder de l'importance ? Bref. Si l'on n'en tient pas compte, il nous reste la couleur, le cachet, le début et la fin. Une édition ancienne chapardée en bibliothèque ?(!)
RépondreSupprimerArD
Revenez donc à la réflexion de SPiRitus sur la mutité de la couverture...
RépondreSupprimerBéranger (Pierre-Jean de) - Procès fait aux chansons de P.-J. Béranger
RépondreSupprimerParis, Chez les Marchands de Nouveautés, 1821.
in-16, 188 pp, rel 1/2 basane rouge, dos 5 nerfs, date en queue, tête dorée, 2 plats de couverture conservés (laquelle est sur papier jaune entièrement muet - ce qui est courant à cette époque - excepté un cachet sur le 1er plat) ex libris manuscrit sur la p de faux-titre - ex libris collé sur le contreplat (Henri Baillère, fis de l'éditeur J.-B. Baillère et bibliophile) - Faux titre et titres restaurés, dernier feuillet remonté sur onglet, quelques rousseurs Avec le réquisitoire de Me Marchangy ; le Plaidoyer de Me Dupin ; L'Arrêt de Renvoi et autres Pièces - Il s'agit ici de l'évocation du premier procès qui lui valut une condamnation à 3 mois de prison, les plaidoiries de deux partis sont reproduites dont celle de la défense d'après la sténographie du procès
Il y a un rusé qui m'a grillé. Maintenant vous avez tous les élément pour travailler sur ces photos ! Quelle est donc la particularité évoquée (également dans mon descriptif, puisque c'est celui que j'ai rédigé pour vendre cet ouvrage...)
RépondreSupprimerEn l'occurrence, une rusée mais pas plus avancée car n'y connaissant rien, elle peut juste s'étonner de la présence de ces pages jaunes dont la première s'insère entre la garde et le faux-titre... et donc ?...
RépondreSupprimerEt donc... le descriptif ne donne pas la réponse, donc où se loge la ruse finalement ?
RépondreSupprimerJe crois deviner la trace manuscrite de Béranger sous une belle mouillure de la page de garde.
RépondreSupprimerBien vu, mais ce n'est pas cela. Vous aurez une réponse on ne peu plus complète sous peu. le temps de la rédiger (j'en suis à la moitié)
RépondreSupprimerQuand secoûrai-je la poussière
RépondreSupprimerQui ternit ses nobles couleurs ?
Qui ternit ses nobles couleurs ? Censuré dans cette strophe ?
Cet ouvrage a conservé sa reliure d'attente ?
RépondreSupprimerReliure d'attente ou couverture muette, d'accord. Le livre date de 1821 et pourrait donc avoir aussi une couverture imprimée. La particularité pourrait résider dans la réponse de CW, car s'il y a couverture imprimée, la couverture muette n'aurait normalement pas dû être conservée. Mais cela me paraît trop simple, car, si tel était le cas, pourquoi avoir photographié le dernier feuillet jaune ?
RépondreSupprimerArD
Il n'a l'air non plus d'être paginé ?
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