Alain Nadaud

On vous l’a affirmé plusieurs fois ici, ce blog n’est pas destiné à faire de la critique littéraire, le Tenancier de céans n’ayant plus la fatuité requise pour imposer un quelconque point de vue sur ses plaisirs personnels. L’âge venant, on devient humble, sans doute, ou alors lucide, en estimant que le rôle de gourou ne nous convient guère. Toutefois, le métier du dit Tenancier est de vendre des livres et de ressentir toujours cette sorte de communauté entre lecteurs des mêmes ouvrages ou à tout le moins de quelques univers connexes. Cela passe également par des non-dits, ou alors par quelque inflexion guère perceptible pour qui n’a pas lu ce qui était sur cette voie précise, à un moment précis. Et, au fait qui a lu Alain Nadaud ? Je veux dire, qui connaissait donc cet auteur avant que je lui en parle, que ce fut un client ou bien alors un proche ? Ceux-là, si je m’en souviens, se comptent sur les doigts de la main. Pourtant l'auteur n’est point si confidentiel, son œuvre est étendue et riche…
Et pourquoi me mets-je à en parler à brûle-pourpoint ? C’est qu’Alain Nadaud vient de sortir un nouvel ouvrage qui s’intitule « D’écrire j’arrête ».
On ne s’étendra pas ici sur les raisons de cet « arrêt », se bornant à reporter le lecteur à la parole de l’écrivain ici même.
De mon côté, on exposera quelques couvertures de livres glanés ici et là dans ma bibliothèque personnelle, inventaire très lacunaire puisque certains livres ne furent jamais rendus, ou bien peut être volés. Cette exposition épargnera par ailleurs bien de pénibles dissertations.
Qu’importe. Il est des auteurs qui vous donnent des raisons de continuer de lire, d’autres qui vous donnent également des raisons de continuer d’écrire. Certains encore, vous laissent l'envie de chercher dans leur œuvre et de viser à une sorte de complétude, mais point trop pressée, l'assouvissement s'accompagnant du plaisir de la rareté et de l'attente, comme lorsque l'on monte à l'escalier.

Voici un hommage analogue à celui qui avait été fait pour Jacques Abeille...

11 commentaires:

  1. Ajoutons, pour le curieux, et pas si anecdotiquement, que Nadaud fut l'auteur d'un roman dont je n'ai retrouvé le thème que deux fois, antérieurement. En effet, le thème de L'envers du temps ne se retrouve que dans le roman de de Philip K. Dick, A rebrousse-temps et la fantaisie d'Albert Robida : L'horloge des siècles.
    Certes on pourrait adjoindre également L'étrange histoire de Benjamin Button de Francis Scott Fitzgerald à cette courte liste, mais là ce n'est qu'une seule personne qui rajeunit alors que dans les précédents récits, c'est bien le temps et l'Histoire qui repartent à l'envers... Quelqu'un connaît-il encore un (bon) texte sur ce sujet ?

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  2. Je connais mieux Maurice Nadeau qu'Alain Nadaud : mais il suffit sans doute de remonter dans le temps pour faire la distinction entre les deux !

    Merci pour cette ouverture spatio-temporelle.

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  3. Message égaré, message répété :
    Le Tenancier, merci.

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  4. Dans deux contes des "Voyages de Psychodore" (1903), Han Ryner imagine un peuple entier (les "Rétrogrades") qui vit à rebours : les cendres contenues dans une urne sont versées sur un bûcher qu'on enflamme ; quand le brasier s'éteint, un vieillard en sort, qui va rajeunir jusqu'à sa disparition dans le ventre d'une femme...
    C'est peut-être une situation intermédiaire entre "L'étrange histoire de Benjamin Button" et les trois autres romans.

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  5. C'est effectivement, une sorte de "chaînon manquant"... et dire que j'ai côtoyé ces "Voyages de Psychodore" en en remettant toujours la lecture à plus tard...

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  6. Il n'est jamais trop tard pour bien faire...
    Je vais essayer de trouver le temps pour numériser et mettre en ligne le conte en question.

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  7. Ah ! Bonne initiative !
    Cependant, je vais tout de même me décider à me procurer une édition sur papier...

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  8. Dans Mordicus n°5 (été 1991, si mes souvenirs sont bons), Daniel Joubert avait publié une nouvelle loufoque intitulée "Le retour du temps perdu", où il imaginait que tous les humains se mettaient à courir de concert dans le sens de rotation de la Terre, forçant celui-ci à s'inverser, comme conséquemment le temps.

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  9. "La flèche du temps" le roman de Martin Amis, vaut également le retour...

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  10. Amis est écrivain aux thématiques intéressantes. Ce que vous nous indiquez là n'est donc pas pour me surprendre. J'irai voir !

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