Le premier, lu avec grand intérêt est un livre de Godfrey Hodgson : Carpetbaggers et Ku-Klux-Klan paru chez Julliard. L'autre est de Rap Brown : Crève, sale nègre crève, chez Grasset. Tous deux furent publiés dans les années soixante.
Bigre ! Ma sœur a donc eu une période "conscientisée" et s'était mise à lire des choses en rapport avec la condition des noirs aux États-Unis. Mais au lieu de la bête autobiographie d'Angela Davis, elle se payait le luxe de lire des textes nettement plus énervés et des essais historiques pointus. En fait, nombre de livres de sa bibliothèque ont été lus par mes soins lorsque j'étais nettement plus jeune. Je me rappelle avoir lu chez elle pour la première fois Crime et Châtiment (dans l'édition du Livre de Poche), Le Tremblement de Terre du Chili de Kleist dans l'édition de La Pléiade (Romantiques Allemands - tome 1 - je l'ai dans ma bibliothèque aussi, maintenant) - curieusement, je fis l'impasse pendant de longues années sur la Marquise d'O jusqu'à ce que mon visionnage du film de Rohmer m'y pousse enfin.... - et puis Walt Whitman, et bien d'autres textes. On reviendra sur quelques lectures de chez elle, un de ces jours.
Tout cela pour vous confirmer une chose que vous savez déjà tous : notre bibliothèque nous révèle presque infailliblement, d'autant que ma sœur - toute révérence gardée - eut pu être Tenancière, car elle travailla également en librairie, autant dire une sorte d'éponge sensible à l'air du temps. Comme l'érosion n'a pas eu prise sur sa bibliothèque, beaucoup de strates sont encore visibles dont celle qui contient le Rap Brown et le livre sur les carpetbaggers. On le sait déjà, c'est une créature tout droit sortie des années 60 et l'ère Jurassique de sa bibliothèque conserve encore quelques beaux specimen de fossiles. Mais son ère quaternaire est également riche quoique plus papillonnant, plus poétique et parfois nettement plus "mainstream"... comme ce livre sur les bandits célèbres.
Sur ce livre-là, Kipling aurait dit : "mais ceci est une autre histoire". Je me contente de vous renvoyer au prochain billet sur ma sœur...
— Pourquoi les bouquinistes-chamanes sont-ils pauvres ?
RépondreSupprimer— Car l'occase… t'as nada !
Otto va aimer
RépondreSupprimerLe Mystère aime Otto.
RépondreSupprimerLe Mystère, ce n'est pas la sœur tout de même ?
RépondreSupprimerSacrée planche à billets cette sœur...
ArD
Très joli, ArD, même si le Tenancier ne nous a guère entretenu de sa plastique…
RépondreSupprimerLa mienne ou celle de ma sœur ?
RépondreSupprimerLa vôtre, nous la connaissons, cher Tenancier...
RépondreSupprimerCes petites BD si ressemblantes...
Quant à vous, George, n'avez vous pas honte de changer aussi régulièrement de patronyme ?
En tous cas, je vois que vous êtes de ceux qui ne font pas de fumée sans herbe, mauvaise graine que vous êtes !
Mais, pour le reste, qu'est-ce qui vous pousse à affirmer que le Mystère m'aime ? (ou même, allez savoir...)
Otto Naumme
... Pace que, Otto, il n'y a aucune raison que le Tenancier ait droit à des déclarations d'amour (de Cls) et pas vous, non mais!
RépondreSupprimerIl est drôle ce blog, il est pétri de contreparties.
ArD
J'agrée avec vous, chère ArD. Heureusement que le Mystérieux Expéditeur est là, car en dehors de lui, personne ne m'aime sur ce blog, je le sens bien... Surtout le Tenancier, d'ailleurs. Snif.
RépondreSupprimerEt je me désole d'être toujours aussi peu capable de décrypter la moindre contrepèterie (ou contrepartie, allez savoir...).
Otto Naumme
Herbe ou pas, du diable si vous pouviez y comprendre quoi que ce soit en cherchant de ce côté-là !
RépondreSupprimerNon, il fallait faire attention à la signature du commentaire…
Mister Moto, mais ils ne sont pas cultivés, mon cher Fulguros
RépondreSupprimerPauvre Peter Lorre…
RépondreSupprimerMais vous pouvez continuer à m'appeler George, savez-vous : c'est juste que cette image de crochet ne me paraît guère adaptée à ce lieu.
Et puis j'aime bien le dessin de Brantonne, avec ce personnage qui semble surpris par son propre nom.
Savez-vous que le grand Peter joua Le Chiffre dans une version télévisée de Casino Royale en fait le premier James Bond avoir jamais été tourné ?
RépondreSupprimerHé non : moi non plus, je ne suis guère cultivé !
RépondreSupprimerDommage qu'il n'ait pas plus réalisé : L'homme perdu (Der Verlorene), son unique réalisation, est une merveille.
Au fait, désolé d'avoir confondu hier les planches à billets avec les planches à pain…
Eh oui, cher Fulguros, mais je manque sérieusement de fulgurance, si j'ose dire...
RépondreSupprimerEt le Tenancier a raison (pour une fois, et il faut bien lui faire plaisir...), nous ne sommes pas cultivés. Je connaissais l'homme à la moto mais pas Mister Moto.
Et je serais intéressé à voir L'homme perdu. Peut-être le Tenancier pourra-t-il me le faire voir lors (ou Lorre ???) de mon prochain passage parisien ???
Otto Naumme
Votre esprit me semble pourtant particulièrement affûté : L'homme à lames : Otto, chantait justement avec raison la môme.
RépondreSupprimerLe Lorre, je l'avais vu au ciné-club de P. Brion dans les années 80; j'ignore s'il est disponible.
En tous cas, si quelqu'un l'a, nous courrons le voir, ce sera bien sûr la ruée vers Lorre.
RépondreSupprimerOtto Naumme