Élisée Reclus : lettre adressée à Jean Grave
Albert Libertad : le criminel, c’est l’électeur
Octave Mirbeau : La Grève des Électeurs
Émile Pouget : Le Muselage universel
La plupart de ces textes sont des classiques de l’anti-électoralisme d’inspiration libertaire vers la fin du XIXe siècle, à l’exception, bien entendu, de la chanson de Métal Urbain. Il n’y a pas trace d’édition ni de mention légale d’imprimeur, rien qui permette d’identifier la source. Un sondage sur le net ne m’a pas permis de remonter à l’origine de ces publications. Nous sommes en quelque sorte dans la clandestinité…
Si j’apprécie grandement le contenu et même la forme de cet envoi, il reste néanmoins que cela constitue ici aussi une rupture avec les ouvrages qui régalaient Otto. En effet, le Mystérieux expéditeur, ArD, donc, avait des choix poétiques ou "arty" mais pas vraiment du côté de la contestation révolutionnaire. Le divorce d’avec l’allusion que pouvait constituer l’enveloppe est ici consommé. Ce n’est pas une question de raisonnement ni de déduction, mais uniquement le fruit d’un ressenti : ce choix annonce la même rigueur qui a présidé à la confection de l’enveloppe, je dirais presque une affaire de sévérité. Car, signalons au béotien de passage, l’esprit libertaire est parfois plein de frimas apparents, le bonheur se situant plus dans le Gai Savoir, quelque chose d’intériorisé. Qui aurait donc pensé à envoyer de tels textes, pas méconnus, et confortant une opinion dont je ne fais point mystère ? Par ailleurs, qui serait assez frileux pour ne pas se risquer à m’expédier de la littérature ou de la poésie mais bien plutôt l’expression farouche d’un refus social ? Curieux, ces chauds-froids… ils ne ressemblent pas à Otto dont je sais le peu de soins – malgré toute sa bonne volonté – dans les petits travaux manuels et les emballages. Non qu’il ne saurait faire, mais il y aurait ces petites imperfections que je lui reconnaîtrais et surtout, surtout, ce soupçon de cabotinage qui le trahirait et qui est comme une tendre marque de sa part. Pourtant, je sais qu’Otto est friand de Métal Urbain, et que cette littérature ne lui est pas vraiment étrangère, alors… George WF Weaver ? Cela pourrait lui ressembler bien plus. Il y a le motif, l’opportunité (beaucoup de presse parallèle et d’écrits militants dans son antre…) Il y a la frustration intense, également, d’avoir vu la fin de notre saga sur les envois mystérieux. Cela paraît évident. Trop, sans doute. Pourtant, j’ai un peu de mal à trouver un argument qui infirmerait ce postulat. George, est-ce vous ? Pour l’instant, le détecteur est braqué sur vous, mon cher. Qu’avez-vous à dire, mmmhhh ?
Pourtant, connaissant un peu mes intérêts, puisque j’ai la faiblesse d’acheter des livres chez vous, vous ne m’avez jamais vu prendre de ce type de publication. Non que j’aie pu en faire le tour, mais que je ne suis pas dans cette période depuis que nous nous connaissons. Disons que je vis sur un certain acquis. La chose n’a pas pu vous échapper. De deux choses l’une : ou vous tendez à me remettre sur ce chemin ou ce n’est pas vous, puisque vous auriez opté pour… mettons, un Gombrowicz ou de ces 10/18 tellement rares que le double – plutôt vous tuer que de retirer un exemplaire de votre bibliothèque ! - que vous m’auriez procuré dans cette enveloppe aurait tenu de l’apparition de Bernadette Soubirou.
Mettons tout de même une petite pièce sur ce cheval, en attendant.
Mais quid des autres lecteurs réguliers de ce blog ?
Adria Cheno ou Moons ne sont pas, sauf erreur de ma part, des candidates sérieuses pour l’instant. Qu’elles me pardonnent. Je n’ai rien pour justifier cette impression parce que, justement cette affaire n’a l’air de tenir que sur l’intuition. Mais c’est avec joie que je pourrais me tromper.
Et SPiRitus, alors ?
Hé, c’est que l’hypothèse de sa culpabilité a bien du charme ! Nonobstant cet acharnement très scrupuleux à vouloir me faire suivre une fausse piste trop évidente, le contenu respecte assez bien l’embarras dans lequel notre cher SPiRitus a dû se trouver dès lors qu’il s’agissait de choisir quoi m’envoyer. L’homme ne me connaît qu’à peine et nos relations épistolaires sont fugaces et guère littéraires. Restait ce pari sur ces textes libertaires qui n’apparaissent pas le moins du monde comme un pis aller, mais plutôt comme une option rationnelle devant la méconnaissance qu’il peut avoir de son interlocuteur. Et puis, il y a cette rigueur dialectique que l’on retrouve dans la confection du paquet. On sent le cordeau de la raison dans l’étirement du scotch, le classicisme rigoureux de l’alignement des timbres et ce je ne sais quoi de scolaire dans la calligraphie de l’adresse (les « r », mon cher, les « r » !!!) que l’on ne peut retrouver chez les autres suspects pour différentes raisons, parfois opposées (maniaquerie calligraphique, écriture de cochon, etc.) On se ressent ici de l’application au tableau noir !
Tiens, oui, pourquoi pas SPiRitus ?
Mais il y a encore un autre élément dont je ne vous ai pas parlé. Il s’agit d’une carte postale…
(A suivre...)
Cher Tenancier de mon cœur, c'est que, voyez-vous, l'hypothèse de ma culpabilité a bien du charme pour moi aussi. Le portrait que vous peignez de moi, par emballage interposé et scotch dialectique aidant, me flatte, même si je renifle quelque perfide persiflage...
RépondreSupprimerEn ce qui concerne la rigueur toute classique de l'envoi, je me souviens que lors de notre première et unique rencontre, dans l'antre de ce cher George, vous parvîntes merveilleusement, avec ce dernier, à confectionner, à l'aide d'une chute de je ne sais plus quel papier, un très-réussi paquet cadeau pour le volume de Cendrars acheté chez George pour mon frère dont c'était l'anniversaire. Les libraires n'ont-ils pas, quasi innée, la science de l'emballage ? Et George qui pense s'en tirer avec un laconique "Ce n'est pas moi"... Cela ne vous rappelle-t-il pas, d'ailleurs, quelque chose ?
Quant à "ce je ne sais quoi de scolaire" que vous trouvez à juste titre dans la graphie, comme j'aimerais qu'il pût présider à mon écriture. Mes élèves s'en plaindraient moins et pourraient lire sans mon intervention les appréciations déposées sur leurs copies - qui ne sont parfois pas plus lisibles, d'ailleurs ! Tenez, voulez-vous une petite confidence autobiographique ? Je crois que ma mauvaise graphie vient des cours d'anatomie subis en première (et seule, pour moi) année de médecine : allez donc soigner votre écriture, lorsqu'il faut, en même temps, dessiner un bout de squelette, un foie, un poumon, un cœur, un muscle, et noter les commentaires et explications du Prof !
Cela dit, croyez bien que j'aurais été ravi d'être à l'origine de ce nouveau mystère. J'aurais beaucoup aimé y avoir pensé. Malheureusement, dans le désordre actuel de ma vie (et mon bureau lui ressemble de plus en plus, à ma vie : ceci encore pour la rigueur que vous me prêtez), je suis incapable d'imaginer et d'entretenir une farce susceptible de durer plusieurs mois. Mais, continuez donc de me soupçonner (après tout, dans cette affaire, nous sommes tous suspects, et vous, pas moins qu'un autre), mon amour propre vous en sera reconnaissant.
Bien entendu, nous attendons avec impatience le troisième billet vôtre et le billet d'Adria, et souhaitons qu'ils soient accablants pour nous !
Cher SPiRitus,
RépondreSupprimeroui, accablant...!
Mon pauvre SPiRitus, on s'acharne contre vous... Je connais bien cela.
RépondreSupprimerCourage !
ArD
Je suis accablé !
RépondreSupprimerJe dirais même mieux : un accablé accablant.
RépondreSupprimerIl est plaisant de vous voir un peu de l'autre côté de la barrière, cher SPiRitus. Car l'on se remet difficilement de vos accablements par chez nous.
__
ArD
Je l'ai dit, ce n'est pas moi, avec la même bonne foi qui caractérise tous ceux qui ont proféré cette assertion lors des précédents épisodes du Mystère (et vous-même, Tenancier, demeuriez dans le vrai lorsque vous affirmiez cela sous différents pseudonymes hollywoodiens ou navals...)
RépondreSupprimerVu le contenu de l'enveloppe, l'hypothèse SPiRitus semblerait peu probable, en effet, sans même parler de ses dénégations.
Mais ce qui me stupéfactionne, c'est que je sais pour ma part très bien qui a imprimé ces petits placards, qui sont tous disponibles dans mon échoppe à part ce "50/50" que je n'ai jamais vu. Ils ont été produits récemment, à l'approche des dernières élections présidentielles.
Et ce détail nous ramène vers SPiRitus, qui connaît très bien cet éditeur aux multiples facettes auquel il a livré un recueil finiséculaire voici pas si longtemps : je ne doute pas que depuis, l'éditeur-imprimeur en question ne lui envoie la moindre de ses productions...
Ah mais mon cher SPiRitus, je ne fais pas de persiflage et croyez bien que je suis toujours très admiratif de votre rigueur, qui me manque tant.
RépondreSupprimerQuant à votre incapacité à imaginer une farce qui dure, permettez que j'en doute.
Adonc, cher Vincent, nous savons enfin d'où viennent ces "papillons". Permettez par ailleurs que je prenne ici aucune assertion pour argent comptant.
Je ne me fatiguerai même pas à indiquer que ce n'est pas moi, notre cher Tenancier en a suffisamment expliqué les raisons (sans oublier que le "écriture de cochon" me caractérise très précisément...), même si j'ai effectivement quelqu'appétence pour Métal Urbain, groupe punk français des années 70-80 - que notre cher George (et d'autres) pourra découvrir ici :
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=qaoaon6mZcY
Cela étant, Elisée Reclus, Métal Urbain, etc., j'ai souvenir d'avoir évoqué avec le Tenancier, dans d'autres sphères internautiques, ces opinions et idées ; auxquelles certains visiteurs assidus de ce blog ne manquent pas d'avoir participé, de plus ou moins près.
Du reste, dans cet aréopage, nous connaissons, cher Tenancier, une personne qui rassemblerait tous les critères pour faire un bon suspect :
- travaillant dans le livre ;
- des idées proches de celles exprimées par ces feuillets ;
- une écriture que vous ne connaissez pas forcément ;
- une personne au fait du Mystère de l'Abeille.
Voyez-vous de qui je veux parler ? On ne peut dire que ce soit une personne sans histoire, en tout cas...
Mais, peut-être les autres éléments de ce Mystérieux Envoi (ainsi que celui que semble avoir reçu cette chère Adria) feront tomber à l'eau cette hypothèse.
Nous sommes impatients d'en savoir plus !
Otto Naumme
En somme, cher George, si je comprends bien, le détail qui vous autorise à cibler SPiRitus est le même que le détail qui pourrait nous conduire vers vous. Ai-je bien compris ?
RépondreSupprimer__
ArD
Sur vingt personnes qui parlent de nous, dix-neuf en disent du mal, et la vingtième, qui en dit du bien, le dit mal.
RépondreSupprimerAbsolument, chère ArD, à deux détails près : j'ai été le premier à protester que ce n'était pas moi, mais surtout je ne connaissais pas l'existence du papillon 50/50.
RépondreSupprimerEt la principale raison qui me dédouane, comme chacun sait, c'est que je manque bien trop cruellement d'imagination pour élaborer pareil rebondissement…
En revanche, vous-même n'êtes pas totalement absoute dans mon esprit : j'ai pris le temps d'examiner l'enveloppe d'un autre envoi que vous avez eu la grâce de m'expédier, sur lequel la barre du "7" est parfaitement horizontale… Et je vous imagine très bien prendre le soi de vous imiter maladroitement vous-même…
La carte postale, Tenancier, est-ce du Plonk&Replonk ?
Enfin, je me permets de rappeler qu'il n'est pas question ici de baleine blanche, mais d'abeille, de taureau et de pieuvre. "Accablé", Achab l'est, que je sache, mais pas nous…
Cher George, preuve fut apportée que «c'est pas moi !» n'a plus vraiment sa valeur sémantique sur le blog du Tenancier.
RépondreSupprimerEnsuite, si c'était vous, vous seriez bien bête d'affirmer que vous connaissiez le papillon 50/50. Ce que vous présentez comme une preuve de votre innocence pourrait parfaitement être la faille de votre démonstration.
En tout cas, j'admire votre sagacité et le portrait que vous dressez de moi au fil des commentaires : une sorte d’obnubilée "plonkée" du tampon et du collage.
Je ris à gorge déployée de la minutie avec laquelle vous recensez des détails dont je ne suis pas forcément consciente.
Toutefois, avouez que porter vos soupçons sur SPiRitus ou moi, revient à nous prendre pour des neuneu. Parce que si c'était moi, je recommencerai un coup déjà éprouvé et si c'était SPiRitus, il ne serait vraiment pas donné beaucoup de mal quand on sait le lien qu'il a avec l'éditeur.
Hum !
ArD
A ceci près que le lien avec l'éditeur n'était pas établi et que l'on peut toujours avoir un oubli... ou un lapsus, comme dans votre message que j'ai cité dans le premier billet.
RépondreSupprimerChère ArD, je n'ai pas souvenir, tout au long de la saga du Mystère, que vous-même — qui en étiez l'admirable instigatrice et perpétuatrice — ayez affirmé une seule fois : "C'est pas moi" (mais il est vrai que je n'ai pas été vérifier dans les centaines de commentaires).
RépondreSupprimerSi c'était moi, j'aurais surtout été bien bête de déclarer ingénument hier que je connaissais la provenance de ces papillons et placards, plutôt que d'insister sur ce "50/50" que je n'ai pas l'heur de détenir !
Je n'ai jamais su, ici ni ailleurs, faire preuve de sagacité (contrairement à SPiRitus, par exemple), mais je connais bien votre rire cristallin et communicatif, et l'imaginer me fait bien plaisir.
Quant à porter mes soupçons sur vous ou sur SPiRitus, je ne vois pas du tout en quoi cela signifierait vous prendre pour des "neuneus" !
De votre part, ce ne serait pas du tout la réitération d'un "coup déjà éprouvé" mais une mise en abyme caricaturale relevant d'un nouvel art, et concernant SPiRitus, comme vient de le rappeler le Tenancier, personne ici-même ne connaissait ses liens avec cet estimable éditeur jusqu'à ce que je les révèle hier…
Damnation ! Je viens d'écrire une réponse circonstanciée à ArD mais elle semble avoir disparu dans les oubliettes !
RépondreSupprimerBon, je vais essayer de remettre ça…
Sauvegardez, mon cher !
RépondreSupprimerEt n'oubliez pas que le nombre de signes est limité sur blogger, il faut le faire en deux ou trois fois.
Chère ArD, je n'ai pas souvenir que vous-même, au fil de la saga de ce Mystère dont vous fûtes l'admirable instigatrice et perpétuatrice, ayez une seule fois affirmé : "C'est pas moi" (mais il exst vrai que je ne suis pas retourné éplucher les centaines de commentaires…)
RépondreSupprimerSi c'était moi, j'aurais surtout été bien bête de déclarer hier tout ingénument que je connaissais fort bien la provenance de ces placards, au lieu d'insister sur le fait que ce "50/50" n'est jamais passé sous mes yeux ni entre mes mains…
Je ne crois pas avoir jamais fait, ici ni ailleurs, preuve d'une quelconque sagacité (contrairement à SPiRitus, par exemple) mais je connais votre rire cristallin et communicatif, et l'imaginer me fait plaisir !
Mais je ne vois pas du tout en quoi porter mes soupçons sur vous-même ou sur SPiRitus reviendrait à vous prendre pour des "neuneus" : de votre part, loin d'être la réitération d'un "coup déjà éprouvé", ce serait plutôt une mise en abyme caricaturale confinant presque à un nouvel art, et concernant SPiRitus, le Tenancier vient de rappeler que nul ici-même ne semblait connaître les liens qui l'unissent à cet estimable éditeur jusqu'à ce que je vende la mèche hier…
Hum ! en effet…
Cher Tenancier, c'est juste que j'ai été interrompu par de miraculeux clients au moment de l'envoi : j'avais sauvegardé, mais j'ai dû faire une fausse manip'.
RépondreSupprimerPas grave : j'ai reconstitué l'essentiel. Et puis j'ai plein de temps libre, comme vous savez bien…
Alors, cette fameuse carte : Plonk&Replonk ?
George, voyez ici, cela vous rappellera des souvenirs.
RépondreSupprimerC'est bien sur cette mèche que vous vendîtes hier, que ma réflexion repose.
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ArD
Mouif, coïncidence, voilà tout, comme bien souvent au fil de cette saga (rappelez-vous Jimmy Gladiator, qui au final n'avait rien à faire dans l'histoire mais fut rapatrié par Otto qui interprétait le cyrillique en grec à propos de "Pemporbag" — ou l'inverse, je ne sais plus)…
RépondreSupprimerJe savais que vous rebondiriez sur "mèche"…
Quant à cette réflexion, peut-être ne s'agit-il que de celle d'un miroir…
Et désolé, je suis allé replonger dans votre lien, mais je ne saisis pas : "Juan Ramon Mirador", c'était vous ?
J'avoue être un peu perdu. Il faudrait faire une liste de tous les pseudonymes utilisés en les rapportant aux véritables signataires…
Dites-moi, ArD, me feriez-vous la tête, que vous ne répondez pas à mes questions ?
RépondreSupprimerSinon, je vous rappelle qu'il est assez normal de vendre la mèche une veille de 14 juillet, même si l'on n'est pas en pétard…
RépondreSupprimerTenancier, préciser la partie manquante consisterait à me mettre en porte à faux; quand je vous ai écrit, j'ignorais que publieriez un billet.
RépondreSupprimerGeorge, Juan Ramos Mirador : seul le Tenancier pourrait vous répondre (!)
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ArD
Comme il est agréable, et presque ironique, de voir ArD, alors qu'il y a peu nous rejouâmes "Juve contre Fantomas", voler à mon secours en pointant les failles du raisonnement de George.
RépondreSupprimerEnfin, croyez-vous vraiment, cher George, qu'il suffise de dire, le premier, "C'est pas moi !", pour détourner tout soupçon de vous ? Ce n'est pas très sérieux, et je suis certain que vous ne croyez pas à la force d'un tel argument.
Je dois avouer - et, sur ce point, vous m'avez devancé - que j'avais reconnu les feuillets reçus par notre cher Tenancier, les ayant reçus moi-même de l'éditeur que nous savons il y a plusieurs semaines (et le 50/50 y figurait bien). Je n'ai toutefois pas voulu éventer l'origine de cette publication anti-électoraliste sur le moment, préférant mener ma petite enquête auprès de l'éditeur dans l'espoir qu'il confirme mes propres soupçons. Si ladite enquête n'a rien donné, notre ami ne souhaitant en aucun cas divulguer le nom de ses clients, il n'empêche que mes soupçons ont été renforcés par un allié inattendu : le soupçonné lui-même ! Vous, mon cher George, avouant dans votre commentaire que vous aviez en boutique, à un tract près (mais il faudrait vous croire sur parole !), ce même petit lot !
Votre machiavélisme, cher George, s'est doublé d'une imprudence : d'où la remarque d'ArD sur les portraits que vous faites de nous en "neuneus". Je ne suis pas bête au point de ne pas me rappeler que vous connaissez parfaitement l'éditeur et que vous l’identifieriez comme le responsable desdits tracts, puisque nous avions eu l'occasion d'en parler (dudit éditeur) lors de notre rencontre l'an dernier, et plus tôt, lors de nos premiers échanges de mails : c'était à l'occasion de la sortie du volume de Remy de Gourmont, postfacé par mes soins, chez ce même éditeur - dont je n'ai pas encore dit la qualité et le désintéressement.
Grrr… que c'est pénible, cette absence de précision de l'heure des commentaires : quand il arrive que certains se chevauchent, comme à l'instant, on ne comprend plus qui répond à qui !
RépondreSupprimerJe précise juste que je ne parlais tout à l'heure de "coïncidence" que parce qu'il me paraît peu probable que le ou la responsable de cet envoi ait su que ces "petits papiers" m'étaient également familiers…
Je problème, ArD, C'EST QU'IL N'Y A RIEN D'AUTRE dans ce message et sa réponse.
RépondreSupprimerCroyez-vous donc sincèrement que renouvelant ou poursuivant le Mystère, j'aurais poussé la bêtise et la naïveté jusqu'à vous donner les preuves pour me confondre ? Vous n'ignorez pas que je n'ignore pas votre perspicacité... et c'eût été de ma part vous prendre pour un neuneu, que d'imaginer que vous ne verriez pas la lune que mon doigt vous désignait.
RépondreSupprimerNon, cher George, j'ai davantage d'estime pour vous, et je connais votre intelligence (je vous crois aussi plus imaginatif que vous voulez bien l'avouer, grand modeste !) : on aurait conçu un envoi me désignant comme idéal coupable, connaissant mes liens avec tel éditeur, qu'on aurait pas fait mieux ! Et, à ma connaissance, vous êtes, avec le Tenancier, le mieux placé ! Cela dit, mon intérêt pour cette maison d'édition et mon implication dans la revue qu'elle publie sont connus par nombre de personnes qui fréquentent ce blog, et au-delà.
Non, soyons un peu sérieux. Si j'avais eu, un moment, le souhait de ressusciter le Mystérieux Expéditeur, j'aurais essayé d'être plus subtil. Je puis assurer que jamais - et je le regrette - je n'ai pensé relancer l'inégalable Mystère initié par ArD. Faut-il le jurer ?
Et puis, est-ce bien le lien avec l'éditeur qui devrait nous intéresser. Il me semble, sans me tromper, que sur ce blog, le pourcentage d'anti-électoralistes pourrait être bien plus haut que la moyenne nationale...
RépondreSupprimerEn envoyant ces papillons, l'expéditeur pouvait se douter qu'il toucherait nombre de sensibilités qui rôdent par ici.
ArD
Cher SPiRitus, votre dernier commentaire ramène dangereusement la boussole vers votre estimable personne !
RépondreSupprimerAh là là… L'éditeur dont nous parlons fait effectivement preuve de qualités et d'un désintéressement sans faille (pas moins que mon raisonnement, me semble-t-il). Ce désintéressement est tel, vous le savez fort bien, que les imprimés qui remplissent l'enveloppe qu'a reçue notre ami le Tenancier ont été tirés à des milliers d'exemplaires et point du tout vendus mais distribués libéralement lors de manifs, dans des infoshops, des bars, etc. et quelques librairies dont la mienne. Comment donc cet éditeur aurait-il pu vous renseigner sur l'origine précise de ceux qui ont atterri à Avon ? Et comment pourriez-vous être certain, même si vous savez qu'il dépose parfois dans mon antre certaines de ses publications, qu'il allât jusqu'à me proposer le moindre des libelles qu'il imprime (ce qui n'est hélas d'ailleurs pas le cas) ?
Il était donc évident que votre "petite enquête" ne pourrait rien donner à propos de "clients" (complètement imaginaires, puisque tout ceci relève du bénévolat et de la propagande), sauf sur un point : vous faire confirmer que notre ami éditeur avait effectivement déposé quelques uns de ces tracts dans mon échoppe, de sorte que vous soyez en mesure de faire rejaillir les soupçons sur moi.
Sauf que je vous ai pris de court, comme vous le reconnaissez, en annonçant hier ma stupéfaction de reconnaître lesdits imprimés…
Machiavélisme, disiez-vous ?
Relisons le dernier paragraphe de votre commentaire : où serait l'imprudence de ma part, sinon de vous laisser tout loisir d'affirmer que je connais cet éditeur de qualité ?
Vous en savez définitivement plus que moi : bien qu'ayant travaillé avec notre ami éditeur, j'ignorais que ces tracts furent distribués gratuitement. Votre imprudence, cher George, relisez mieux ledit paragraphe, consista à laisser penser que, endossant le costume de l'abeille mystérieuse, j'aurais omis ce détail important en postant ces feuillets animés : que vous les connaissiez certainement ! Endossant le costume de l'abeille mystérieuse, n'aurais-je pas choisi envoi plus... mystérieux pour tous les fidèles de ce blog ? A moins d'avoir souhaité désigner, par un envoi si évident à identifier pour l'un d'eux, à la vindicte commentatoresque quelque pigeon facile à en-rayer. Ce que vous faites, jusqu'ici, admirablement, je dois dire ! A moins que, finalement, n'étant pas le Mystérieux Expéditeur - plus machiavélique qu'on le pensait d'abord - vous en soyez le complice malgré vous. Après tout, il était facile, puisque vous m'apprenez qu'ils étaient distribués gratuitement, de se procurer ces tracts et de découvrir qui en était l'éditeur, et, connaissant mes liens avec lui, de les envoyer dans l'espoir qu'on fasse le lien avec moi. Si ce n'est vous, c'est donc... quelqu'un d'autre !
RépondreSupprimerRhôôoo, l'expédietur est plus malin que moi qui les achetais mes ouvrages expédiés (!)
RépondreSupprimerN'emballons pas top vite le moteur SPiRitus : quelqu'un aura parfaitement pu envoyer ces tracts au Tenancier de notre cœur sans particulièrement chercher à vous confondre.
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ArD
On est paranoïaque, ou on ne l'est pas, chère ArD.
RépondreSupprimerEn tout cas, puis-je enjoindre l'assistance publique à plus de sérénité dans les débats ? Je rappelle à mes très doctes lecteurs que quelques items sont soumis à leur sagacité et qu'ils se déchirent sur une éventuelle culpabilité de chacun au lieu de vérifier les éléments que je leurs soumets. Plutôt que le soupçon, empoignez, s'il vous plaît ces éléments et soumettez-les à votre intelligence. Pour ma part, je ne puis que me fier à mon intuition car je n'en peux mais.
RépondreSupprimerMais vous ?
Mais vous, et la raison.
Mais vous et l'intelligence, la sensibilité....
Je me sentirais presque vexé...
RépondreSupprimerA moins que le commentaire publié hier par mes soins soit invisible, il a été complètement ignoré.
Alors que d'une part il comportait un lien devant permettre à ce cher George de s'édifier sur la créativité de Métal Urbain, d'autre part il comportait une hypothèse que je considère plus probable que celle de ces chers George et SPiRitus.
Je serais presque fâché de me voir ainsi délaissé. Ce n'est pas gentil !
Pour le reste, notre chère ArD a raison, bravo d'une part d'avoir acheté les ouvrages du Mystère, et la personne qui a envoyé ces libelles n'avait peut-être pas en tête l'idée d'ainsi brouiller les pistes...
Otto Naumme
Oui, il est vrai que nous nous sommes quelque peu emballés... et cela ne sert pas l'enquête. Désolé, cher Otto, d'avoir ignoré votre commentaire (qui m'avait échappé, à vrai dire). Mais le portrait que vous brossez à grands traits ne m'évoque, pour ma part, personne de connu, ou trop de monde.
RépondreSupprimerQuoi qu'il en soit, suivons les conseils toujours avisés du Tenancier et gardons la tête froide. Le troisième billet nous en dira peut-être davantage !
Oh, il donne quand même quelques indications, si vous reprenez bien chaque terme utilisé, cher SPiRitus...
RépondreSupprimerOtto Naumme