« QUOI ? 13 euros pour ce petit livre ? » Guide Joanne des Landes, 1906. |
6 commentaires:
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RépondreSupprimerCeci dit, le prix d'un livre est une vraie question. Pas en ce qui concerne la librairie d'ancien, il y a des tas de paramètres qui entrent en ligne de compte et quand j'achète en ligne, je compare les caractéristiques pour un même titre et je comprends bien ce qui justifie les différents prix.
RépondreSupprimerJe pense plutôt à la librairie du "neuf". Je me demande comment c'était avant la loi Lang du prix unique du livre. Se pouvait-il réellement qu'un même livre soit vendu à des tarifs différents, ou la marge tenait-elle seulement aux 5% consentis ou pas par les libraires. Je ne me rappelle pas du tout comment c'était.
Mais je garde pour la fin ma vraie question : qui fixe le prix du livre ? L'éditeur je suppose et... le prix est-il (vraiment ?) fonction du nombre de pages ? car ce qui me scandalise c'est qu'un Musso ou un Lévy se vendent plus cher qu'un Pinget, ou un Gailly.
Le prix d'un livre est-il fixé en fonction des coûts de fabrication ou ? La valeur littéraire n'a-t-elle aucune incidence ?
Et en peinture, que paye-t-on ? Même si ce n'est pas comparable puisque l’œuvre est en un seul exemplaire.
Sérieusement, je me doute bien que pour les livres, des calculs sont faits par de (bons) gestionnaires et que ce qu'attend surtout l'éditeur, c'est la bonne surprise d'une vente en centaines de milliers d'exemplaires.
Bref, il m'arrive de me dire en voyant 13 € au dos d'un livre tant attendu, que c'est faire peu de cas du travail de l'écrivain.
En même temps que je me réjouis de ce qu'a permis l'imprimerie et qu'il ferait beau voir que les livres soient réservés aux riches.
Mais on comprend bien quelle aventure est le lancement d'un livre : Un auteur qui donne ce qu'il a de plus précieux (je parle des écrivains, pas de ceux qui pissent les best-sellers) et un éditeur qui prend des risques calculés (incluant toute la chaîne du livre...)
Je ne me prononcerai pas sur le prix du livre, notre cher Tenancier fera cela bien mieux que moi. Surtout, il sait, moi pas...
RépondreSupprimerEn revanche, pour la peinture, j'en ai une petite idée, par le biais d'amis tentant de vivre de cet art (et là, ça rejoint la littérature : dur dur...). En fait, il y a deux cas de figure : peintre très connu (et mort, de préférence) ou peintre "tout court". Dans le premier cas, le prix d'une toile n'obéit à aucun critère "rationnel" (si tant est que le rationnel ait à voir dans cette affaire...). C'est la volonté de la posséder qui va faire que tel collectionneur l'arrachera à tel autre dans des ventes aux enchères. A des prix astronomiques. Bien sûr, entrent aussi en ligne de compte des critères plus "concrets", si l'on peut dire : les tableaux de telle période de Picasso seront plus recherchés que ses oeuvres de telle autre.
Viennent ensuite les autres peintres, ceux qui sont de véritables artistes tentant de vivre de leur art (on exclut ici les peintres "de loisir", quelque soit leur talent, qui cherchent à vendre sur les marchés ou dans quelques expositions à eux destinés). Les peintres, donc. Il y en a de plus ou moins talentueux, de plus ou moins connus. Ce dernier point ayant, souvent et malheureusement, plus d'influence sur le prix d'une toile que le précédent. Bref. Pour ces peintres (vivants, dans leur immense majorité - un peintre peu coté et mort reste peu prisé), le prix d'une toile est d'abord et avant tout conditionné par la taille de l'oeuvre : un tableau de 100 x 100 se vend plus cher qu'un 50 x 50. Dans un rapport qui n'est pas forcément de 1 à 2, mais qui peut s'en rapprocher (il y a aussi pas mal de pifométrie en la matière...). Après, à taille de toile identique, c'est la notoriété d'un peintre qui fera que ses oeuvres seront plus chères que celles d'un autre. Mais sans en arriver, bien sûr, aux sommets astronomiques dont il était question pour les "grands" peintres.
Voilà. Je ne connais pas toutes les arcanes du marché de l'art et de la peinture, il y a sans doute de nombreuses précisions à apporter à mon propos, de nombreux cas que je n'évoque pas. Mais cela donne, je l'espère, un début de réponse pas trop erroné à votre question, chère Michèle.
Otto Naumme
Michèle, le prix d'un livre est fixé comme toute production industrielle. Il est indexé sur le prix de la matière première (le papier qui n'a d'ailleurs pas tendance à baisser), le temps passé en machine et la nature du travail effectué dessus, le façonnage, les coûts de distribution, la marge brute de l'éditeur (qui comprend également les droits d'auteur, etc.)
RépondreSupprimerC'est Liana Levi, il y a presque une quinzaine d'années, qui avait inséré un texte à la fin de l'un de ses ouvrages pour évoquer le sujet et pour rappeler qu'éditer un livre était toujours un risque pour un petit éditeur. En gros, chaque édition lui coûtait le prix d'une petite berline. Et cette éditrice ne figurait pas parmi les plus gros, loin de là.
La différence de prix surprenante entre des bêtes sellers et d'autres auteurs plus exigeants tient parfois à ces coûts de fabrication. Ainsi, le passage sur une "Cameron" sera certainement plus rapide mais plus cher parce que la machine, non contente d'assurer l'impression fait aussi automatiquement le façonnage (pliage + brochage + couverture, etc.) Il y a sûrement d'autres paramètres techniques qui rentrent en ligne de compte, c'est certain...
Notez tout de même que je ne suis pas un imprimeur et que je ne saurais justifier tout avec discernement. Il y a également un autre facteur dans l'élaboration de ce prix, c'est le facteur psychologique - tout bêtement, ce "prix psychologique" est utilisé dans la grande distribution. Combien êtes-vous prête à dépenser pour un Musso (sachant que la moyenne de ses lecteurs ne fait pas partie des grand lecteurs) et combien un Gailly (sachant que le panier moyen de l'acheteur comprendra bien 5 ou 6 livres dans le même achat) ?
Brièvement, avant la loi Lang, il y avait des disparités de 10 à 15 %, voire plus sur certains ouvrages, les prix étant fixés par le libraire (on convertissait le prix de cession par un taux qui variait d'un distributeur à l'autre) Je me rappelle de belles galères avec ces fixations de prix (y compris de l'espionnage pour aller voir ce que faisait le confrère de l'autre côté de la ville). Évidemment, à ce petit jeu, la grande distribution pouvait aligner des prix inférieurs en tirant sur les marges et les remises accordées. Cette loi a limité la casse, sinon il en aurait été des libraire comme il en a été des disquaires indépendants.
Pour le livre ancien, je mouille mon doigt et je prends le sens du vent... :-))))
l'historiette de Béatrice est un vrai régal...pour le reste acheter de la peinture, de la sculpture et des livres n'a pas de prix, il n'est que plaisir et bonheur, les espèces sonnantes et trébuchantes le permettent ou pas, le reste n'est que...poussière.
RépondreSupprimerPan dans les dents !
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