Par une sorte de prescience adjugée par les dieux (ou alors Saint Jordi), nous vous avions conviés récemment à aller jeter un coup d'œil chez notre ami CLS. Celui-ci vient de se manifester de nouveau à notre attention en prenant pour sujet un auteur dont nous avons déjà fait une large publicité dans le passé : Jacques Abeille.
CLS a laissé le clavier à Saturnin Lassicope - modestie et retenue compréhensibles lorsque l'on sait que CLS est l'un des éditeurs d'Abeille - qui s'intrigue à propos de l'ouvrage ci-dessus récemment reparu de l'auteur. Résumons et ce très superficiellement : comment se fait-il que ce soit enfin la troisième édition des Jardins Statuaires qui bénéficie d'autant de publicité alors que les précédentes furent presque confidentielles ?
Nous vous laissons le soin d'aller découvrir la réponse à cette question dans le blog et qui a un fort rapport avec le titre de ce présent billet.
Émettons en parallèle à l'article de Saturnin Lassicope une autre hypothèse, qui la complète...
Tout auteur un peu précurseur ou dont l'univers diverge suffisamment d'une certaine littérature consensuelle ne recueille qu'exceptionnellement l'assentiment des lecteurs contemporains. Parfois, c'est dans un cénacle fort réduit que la prose - ou la poésie - de l'auteur perdure pendant des années. Nous aurions tous de ces exemples à donner pour illustrer ce constat. Tel fut le cas de Jacques Abeille, aimé d'un premier cercle de lecteurs avertis, voire d'esthètes. C'est dans ce premier cercle que se fomente une sorte de conspiration qui veut que l'on porte cet auteur comme par une sorte de fanatisme des lettres. Auteurs - en cela véritables confrères - éditeurs, critiques ont donc empêché Abeille de se dissoudre dans l'anonymat. Peu à peu ce petit monde a fini par s'étendre et communiquer l'existence d'Abeille à un public légèrement plus nombreux et dont le goût des lettres commençait à s'accorder à la prose d'Abeille. Nous voici dans le deuxième cercle. Comme libraire, j'en fis partie...
Peut-être qu'il est temps que Jacques Abeille trouve enfin ce public du troisième cercle, un public élargi. Tout à coup, nous risquons de ne plus trouver l'auteur tel que nous avions connu. Il est un risque qu'il encourt, celui du travestissement et du spectacle. Faisons confiance à Abeille pour qu'il continue de travailler dans l'exigence et qu'il sache conserver peut être une distance hautaine, nécessaire pour un écrivain de cette qualité.
p.s. : Naturellement, on se réjouit de l'intérêt actuel autour de Jacques Abeille.
CLS a laissé le clavier à Saturnin Lassicope - modestie et retenue compréhensibles lorsque l'on sait que CLS est l'un des éditeurs d'Abeille - qui s'intrigue à propos de l'ouvrage ci-dessus récemment reparu de l'auteur. Résumons et ce très superficiellement : comment se fait-il que ce soit enfin la troisième édition des Jardins Statuaires qui bénéficie d'autant de publicité alors que les précédentes furent presque confidentielles ?
Nous vous laissons le soin d'aller découvrir la réponse à cette question dans le blog et qui a un fort rapport avec le titre de ce présent billet.
Émettons en parallèle à l'article de Saturnin Lassicope une autre hypothèse, qui la complète...
Tout auteur un peu précurseur ou dont l'univers diverge suffisamment d'une certaine littérature consensuelle ne recueille qu'exceptionnellement l'assentiment des lecteurs contemporains. Parfois, c'est dans un cénacle fort réduit que la prose - ou la poésie - de l'auteur perdure pendant des années. Nous aurions tous de ces exemples à donner pour illustrer ce constat. Tel fut le cas de Jacques Abeille, aimé d'un premier cercle de lecteurs avertis, voire d'esthètes. C'est dans ce premier cercle que se fomente une sorte de conspiration qui veut que l'on porte cet auteur comme par une sorte de fanatisme des lettres. Auteurs - en cela véritables confrères - éditeurs, critiques ont donc empêché Abeille de se dissoudre dans l'anonymat. Peu à peu ce petit monde a fini par s'étendre et communiquer l'existence d'Abeille à un public légèrement plus nombreux et dont le goût des lettres commençait à s'accorder à la prose d'Abeille. Nous voici dans le deuxième cercle. Comme libraire, j'en fis partie...
Peut-être qu'il est temps que Jacques Abeille trouve enfin ce public du troisième cercle, un public élargi. Tout à coup, nous risquons de ne plus trouver l'auteur tel que nous avions connu. Il est un risque qu'il encourt, celui du travestissement et du spectacle. Faisons confiance à Abeille pour qu'il continue de travailler dans l'exigence et qu'il sache conserver peut être une distance hautaine, nécessaire pour un écrivain de cette qualité.
p.s. : Naturellement, on se réjouit de l'intérêt actuel autour de Jacques Abeille.
J'avoue avoir été surpris par les propos de monsieur Lassicope autant que par ceux du Tenancier. Les premiers parce que, sans vouloir faire offense à ce monsieur que je ne connais pas, j'ai l'impression d'avoir entendu maintes et maintes fois ces arguments, notamment pour opposer littérature et adaptation cinématographique d'une oeuvre. D'où un "oui, bon, on sait" réactif quelque peu abrupt et vaguement pavlovien, on en convient. Mais l'argument a été tellement utilisé qu'il en devient quelque peu transparent.
RépondreSupprimerLes autres parce que, là, c'est la notion de popularité qui semble devenir un danger. Ce qui ests surprenant à de multiples titres. Tout d'abord, même s'il commence à vendre par camions entiers (souhaitons lui), Jacques Abeille ne deviendra jamais un H. ou une N., ou un L. ou un M. Et encore moins un B. H. L. Tout bêtement, il a du talent, lui.
En outre, joli zigouigoui en couverture ou non, popularité en hausse exponentielle ou non, ces Jardins statutaires, pour prendre cet exemple, datent de 1982, si j'ai bien compris. Et, à défaut de l'avoir déjà lu (il y a quelques images subliminales qui ont échoué à réussir dans leur objectif, il va falloir que j'y remédie...), je n'en suis pas moins persuadé que le texte est le même aujourd'hui qu'à sa première sortie, avec les mêmes qualités et les mêmes défauts, que le nouvel éclairage dont bénéficie l'auteur n'ont pas altérés.
Autre aspect, qui me touche tout particulièrement : en dehors d'un petit fascicule à moi envoyé par un Mystérieux Expéditeur (il faudra décidément que j'y revienne...), je n'ai encore rien lu de Jacques Abeille. Et je me réjouis de voir son oeuvre un peu plus facilement disponible, un peu plus facilement accessible. Oh, n'exagérons rien : je ne pense pas que les éditions Attila entrent derechef en concurrence avec le fameux Galligraseuil... Les libraires ne crouleront donc sans doute pas sous les offices de ces Jardins... Et ce "troisième cercle" qui semble se créer autour de l'oeuvre de cet auteur sera sans doute plus large que le précédent. Mais n'atteindra certainement pas la taille d'un trou noir absorbant tout le talent d'Abeille.
Enfin, Tenancier, vous émettez la crainte que l'oeuvre de Jacques Abeille puisse, en quelque sorte, être "pervertie" par le succès, le "travestissement et le spectacle". De un, qu'est-ce qui nous permet de supposer que, jusqu'à maintenant, Jacques Abeille n'a pas eu en tête, pendant qu'il écrivait, d'avoir du succès, mettant de sorte en oeuvre ce qu'il aurait pu lui-même considérer comme "travestissement et spectacle" ? Après tout, de ce que je sais, son oeuvre est largement parsemée d'érotisme, ce qui pourrait pousser d'aucuns à considérer qu'il s'agit là d'un "travers commercial". De deux, je pense que si l'on reprend l'oeuvre de Jacques Abeille dans la durée, l'on constatera bien évidemment une évolution. Que je ne peux qualifier, faute de l'avoir lue. Mais, m'est avis que ce n'est pas vers "strass et paillettes" qu'elle s'oriente. Et, quelque part, c'est presque faire injure à l'intégrité artistique de Jacques Abeille que de penser que son travail prendrait un tour "moins exigeant", "moins distant" pour la seule (et mauvaise, dans cette perspective) raison qu'il aurait du succès.
(suite dans le post suivant… Blogger est agaçant !!!)
(suite, puisque Blogger ne permet pas de faire long…)
RépondreSupprimerBien sûr, je ne connais ni Jacques Abeille ni son oeuvre. Il est donc possible que l'auteur n'attende que cela et se précipite sur l'occasion de générer des droits d'auteur à faire pâlir tous les faiseurs de la place. Bien sûr, il va évoluer. Bien sûr, les images, "célemal". Quoique.
Parce que, pour en revenir à cet aspect particulier, il me semble me souvenir qu'auteur, éditeur, diffuseur, distributeur et libraire (de neuf comme d'occasion ou d'ancien) ont tous un même objectif : vendre ; gagner leur vie avec ces productions. Ce à quoi l'ajout d'une (ou plusieurs) illustration(s) peut contribuer sans pour autant nuire à l'intégrité artistique de l'œuvre (on me pardonnera, j'espère, de pouvoir admirer une illustration tout en me faisant ma propre imagerie – de même que je ne vois pas l'image de la mère Denis à chaque fois que je dois faire une lessive…). Et c'est bien une réaction de lecteur, quelque peu élitiste et "intellocrate", que de vouloir à toute force que l'oeuvre d'un autre corresponde parfaitement à ce que l'on en attend.
Bref (dit-il au bout de pas loin de 5 000 signes...), moi ça ne me défrise absolument pas qu'Attila réédite les Jardins Statutaires, bien au contraire. Parce que je soupçonne que les précédentes éditions sont difficiles à trouver (en avez-vous en stock, cher Tenancier ?). Et que je préfère un livre avec une "zoulie" illustration que pas de livre du tout.
Otto Naumme
Mon cher Otto, je vous remercie chaleureusement pour ce long et argumenté commentaire. Pour ce qui est de mon développement, il va de soi que le risque qu'encoure Jacques Abeille (spectaculaire...) est plutôt virtuel. On est assez familier avec ses exigences d'écriture pour que nous n'ayons point à craindre qu'ils travestisse en écrivaillon. Nous sommes donc plutôt d'accord.
RépondreSupprimerPour ce qui concerne l'illustration, il faudrait que Monsieur Lassicope vous réponde ici. Je me permets tout de même de vous indiquer que ces illustrations interviennent ici en parallèle au texte et qu'ils ont été dessinés plus de trente ans après l'élaboration du roman (je ne me fie pas à la date de publication orginelle, je me dis que le manuscrit a dû traîner pendant un temps ça et là). Et alors, quel mal y a-t-il à cela ? Saturnin Lassicope vous l'explique bien dans son billet : l'image rend caduque notre propre image mentale du roman. N'avez-vous jamais été déçu après le visionnage d'un film tiré d'un roman que vous aviez apprécié ? Par exemple Un balcon en forêt de Gracq fut respectueusement - selon moi - adapté au cinéma. Mais quel admirateur de l'écrivain peut-il se satisfaire de se voir privé de sa propre vision de cette œuvre ?
Il en est de même pour l'image fixe. M. Lassicope évoque ainsi Dante illustré par Gustave Doré - mais cela aurait pu être également Boticelli - comment sortir après de ce carcan ?
On sait que Jacques Abeille est ou a été professeurs en arts graphiques et que le dessin ne lui est donc point étranger. L'illustration de son roman n'a certes pas pu se faire sans son assentiment. Mais, la grande personnalité de son illustrateur (Schuiten) ne lui a peut être pas permis d'avoir toute latitude pour approuver ou désapprouver ces dites illustrations. Il aurait peut être été pertinent de laisser l'auteur illustrer lui-même son œuvre, puisque nous sommes persuadés qu'il en est capable.
L'un des rares cas où le dessin n'a jamais pu contrarier le roman, c'est pour le cas de Verne. Pour une simple raison : l'illustrateur passait par le double adoubement de l'auteur et de l'éditeur...
Enfin, que l'on me permette ici de raconter le cas personnel de mon alter mégot Yves Letort et qui met en cause l'hôte de Monsieur Lassicope, CLS. Vous savez qu'a été publié il y a quelques temps le Petit Semainier mortifère aux édition Fornax. Cet ouvrage était en quelque sorte une commande. L'auteur et l'illustrateur ne se connaissant pas durent travailler sous la supervisation du maître d'œuvre. Ce fut à nos yeux une belle réussite pour la simple raison que le véritable auteur de l'ouvrage n'était ni Yves Letort ni Marion Pradier l'illustratrice mais bel et bien CLS. Encore une fois, c'est un grand tort de la part des éditeurs contemporains de ne pas savoir que texte et images sont intriqués étroitement. Généralement, vouloir mettre à tout prix une illustration à un grand livre revient à consacrer le mariage de la carpe et du lapin.
Dans ce jeux là, il en faut toujours un qui l'emporte. Pour le cas du Petit Semainier ce fut CLS et ce fut un bienfait. Il n'est pas sûr qu'il y est un gagnant dans cette présente édition des Jardin statuaires...
Suis, pour ma part, pas si certain qu'il soit sorti du premier cercle, Abeille ; j'inclinerais plutôt à penser que ledit cercle a simplement grossi de quelques pékins.
RépondreSupprimerCher Tenancier, merci de votre réponse.
RépondreSupprimerCela dit, il me semble qu'une partie de ma réponse vous a échappé (ce que je peux comprendre, il vous a fallu ferrailler avec mes errements commentatoires...).
Donc, pour vous comme pour monsieur Lassicope, l'image associée à un livre rendrait caduque notre propre image mentale ? Bigre. Que ne sommes-nous donc capables de nous extraire de ce que l'on nous impose comme images ?
Pourtant, sous forme de boutade, c'est bien ce que j'exprimais : de même que vous ne pensez pas forcément à la mère Denis lorsque vous faites votre lessive bien que l'image de cette brave dame vous ait été infusée à longueur de pub pendant de nombreuses années, de même il me semble invraisemblable de me laisser "gâcher le plaisir de l'imagination" par le simple fait qu'un illustrateur (illustre ou non, de talent ou non) soit venu apporter à l'oeuvre.
Ne dit-on pas "you can't judge a book by its cover" ? Parce qu'à force de vouloir aller dans cette optique, il faudrait en revenir aux couvertures de la Série Noire ou de la NRF d'il y a 50 ans, sans aucune illustration. Et j'ai, parallèlement, souvenir de couvertures illustrées qui justement entraînaient vers le rêve, incitaient au voyage intellectuel.
Et, surtout, surtout (la répétition est voulue), c'est accorder bien peu de crédit au pouvoir d'évocation des mots de l'auteur que de penser que le premier gribouillis venu, qu'il soit de Tartempion ou de Gustave Doré importe peu, empêcherait le lecteur de visualiser à sa façon. J'ai en tête un "Démons et merveilles" de Lovecraft illustré par Druillet. Ces dessins ne m'ont jamais empêché d'imaginer Kadath à ma façon ou de frémir à la pensée de Cthulhu ou Yog-Sothoth.
Parce que, autre élément qui entre en ligne de compte, je, lecteur lambda, ne suis ni Druillet, ni Gustave Doré, ni l'illustrateur Tartempion. Ni même l'auteur, d'ailleurs !
Et, en tant que tel, je ne perçois sans doute pas l'oeuvre écrite de la même manière que Druillet, Doré ou Tartempion. Et, accordez-moi cet atout, je suis capable de passer outre une image vue et visualiser par moi-même. Où l'on en revient à la mère Denis...
Otto Naumme
SPiRitus, il est cependant un signe qui nous fait songer qu'Abeille est désormais entré dans le troisième cercle : il a eu droit à un article dans Télérama. La chaisière de Romorantin ne va plus l'ignorer, désormais.
RépondreSupprimerMais, cher Otto, nous sommes en gros d'accord. Une remarque cependant. La mode des livres illustrés fut très en vogue dans l'entre-deux-guerres. On peut citer Laboureur comme l'exemple type de l'artiste qui ne travaillait que pour le livre et avec une certaine catégorie d'auteurs et d'éditeur. L'arrivée des livres d'artistes au lendemain de la guerre a précipité la déchéance de cette pratique d'édition qui consistait à produire un ouvrage illustré en complément de l'édition courante. On peut le regretter parfois, car cela a donné des jolis résultats. Mais enfin cette irruption de véritables productions artistique - initié, si je me souviens bien par Albert Skira - par des artistes majeurs avait tout de même plus de gueule que cette production aimable, certes, mais pas très inspirante. Or ce qui arrive depuis quelques décennies est ce retour à l'aimable illustration, générée non par des artistes (comme Matisse) mais par d'honnêtes dessinateurs qui ne font que souligner le texte. Désolé pour Schuiten, mais ce n'est pas dans cet ouvrage que je trouverai le type d'émotion que l'on peut trouver dans un véritable livre illustré, car le dialogue entre le dessin et le texte ne réside pas dans la redondance mais bel et bien dans la confrontation, voire l'affrontement.
Le livre illustré, à mon sens est en train de subir un quiproquo fâcheux, dans son esprit et - on peut le dire - dans sa lettre : cela devient de la BD sans phylactère.
C'est un peu vain.
Cher M. Naumme,
RépondreSupprimerPardonnez cette entrée en matière quelque peu pompeuse mais c'est ainsi qu'on m'a appris à m'adresser à mes correspondants. J'aurais du mal à en changer car je suis un quasi vieillard. Remarquez que j'ai bien deviné en vous lisant que vous n'êtes pas un jouvenceau du jour, la simple allusion à la Mère Denis, inconnue des jeunes générations, en fait foi. Et puis, votre prénom fleure si bon l'Occupation... Mais qu'importe.
Mon ami CLS, tout content de m'avoir extorqué un texte, a décidé de bien faire les choses. Attentif à tout, il m'a signalé divers bruissements autour de ma bien modeste prose, assurant ainsi une manière de service après vente rien que pour moi. C'est donc sur ses instigations que je suis venu jusqu'ici pour vous lire.
Je me suis mal exprimé dans mon petit brûlot de chez Fornax et je vous prie de m'en excuser. Il est donc normal que vous ayez compris tout de travers ce que j'avais essayé de dire tout droit.
Mais avant de commencer, permettez-moi de m'étonner du fait que vous n'ayez pas répondu directement sous mon texte sur le site de Fornax. C'eut été une façon naturelle et logique d'entamer un dialogue et de dire au vieux débris que je suis qu'il yoyotait de la touffe. Remarquez, je vous comprends bien, à nos âges on a nos petites habitudes et vos pantoufles sont ici. Soit. Je vais, quant à moi, vous répondre céans. Il faut dire que si je rentre sur Fornax pour le faire, je risque de redéclencher ma sciatique. Donc, prudence.
J'avoue ne point trop savoir par quoi inaugurer ma réponse. Bon, allons...
Vous dites avoir été surpris par mes propos. Je l'admets et ce n'est nulle offense, croyez-le bien. Mais permettez-moi sans ambage de vous retourner le compliment. Vous dites (fin du deuxième paragraphe, en parlant de Jacques Abeille) : "Tout bêtement, il a du talent, lui." et, plus loin (près du début du quatrième paragraphe) : "je n'ai encore rien lu de Jacques Abeille." Je suis bien d'accord avec votre première affirmation, mais moi je l'ai lu. Vous êtes sans nul doute un devin qui par simple inspiration divine ou imposition des mains a la clef de tous les mystères et la réponse à toutes les questions. Je n'ai rien de ce terrible talent, hélas. Je ne suis, je vous l'accorde bien volontiers, qu'un modeste ouvrier typographe, il me faut absolument lire les textes pour en déceler les qualités.
(à suivre)
Cher M. Naumme,
RépondreSupprimerPardonnez cette entrée en matière quelque peu pompeuse mais c'est ainsi qu'on m'a appris à m'adresser à mes correspondants. J'aurais du mal à en changer car je suis un quasi vieillard. Remarquez que j'ai bien deviné en vous lisant que vous n'êtes pas un jouvenceau du jour, la simple allusion à la Mère Denis, inconnue des jeunes générations, en fait foi. Et puis, votre prénom fleure si bon l'Occupation... Mais qu'importe.
Mon ami CLS, tout content de m'avoir extorqué un texte, a décidé de bien faire les choses. Attentif à tout, il m'a signalé divers bruissements autour de ma bien modeste prose, assurant ainsi une manière de service après vente rien que pour moi. C'est donc sur ses instigations que je suis venu jusqu'ici pour vous lire.
Je me suis mal exprimé dans mon petit brûlot de chez Fornax et je vous prie de m'en excuser. Il est donc normal que vous ayez compris tout de travers ce que j'avais essayé de dire tout droit.
Mais avant de commencer, permettez-moi de m'étonner du fait que vous n'ayez pas répondu directement sous mon texte sur le site de Fornax. C'eut été une façon naturelle et logique d'entamer un dialogue et de dire au vieux débris que je suis qu'il yoyotait de la touffe. Remarquez, je vous comprends bien, à nos âges on a nos petites habitudes et vos pantoufles sont ici. Soit. Je vais, quant à moi, vous répondre céans. Il faut dire que si je rentre sur Fornax pour le faire, je risque de redéclencher ma sciatique. Donc, prudence.
(à suivre)
(suite)
RépondreSupprimerJ'avoue ne point trop savoir par quoi inaugurer ma réponse. Bon, allons...
Vous dites avoir été surpris par mes propos. Je l'admets et ce n'est nulle offense, croyez-le bien. Mais permettez-moi sans ambage de vous retourner le compliment. Vous dites (fin du deuxième paragraphe, en parlant de Jacques Abeille) : "Tout bêtement, il a du talent, lui." et, plus loin (près du début du quatrième paragraphe) : "je n'ai encore rien lu de Jacques Abeille." Je suis bien d'accord avec votre première affirmation, mais moi je l'ai lu. Vous êtes sans nul doute un devin qui par simple inspiration divine ou imposition des mains a la clef de tous les mystères et la réponse à toutes les questions. Je n'ai rien de ce terrible talent, hélas. Je ne suis, je vous l'accorde bien volontiers, qu'un modeste ouvrier typographe, il me faut absolument lire les textes pour en déceler les qualités.
(à suivre)
(suite)
RépondreSupprimerJe me suis mal exprimé vous disais-je plus haut. Venons-en là. Vous avez maintes et maintes fois entendu mes arguments (sous-entendu dans la bouche d'autres) et sans doute maintes et maintes fois lu la même chose (sous la plume d'autres). Contrairement à Stéphane (que j'ai croisé une fois ou deux vers la fin de sa vie), si je suis en accord avec lui au sujet de la tristesse de la chair, je n'ai pas encore lu tous les livres. Ce qui ne saurait être votre cas car vous avez votre don pour avoir lu sans lire. Je ne le savais pas, moi, que ces autres, ces innombrables autres m'avaient plagié par anticipation. Sinon vous pensez bien que je ne me serais pas embêté à écrire ce que j'ai écrit. C'est fatiguant, d'écrire. Et puis j'ai bien d'autres choses à faire. Lire, par exemple, pour être moins ignorant que je ne le suis aujourd'hui. Ou dormir. Ou manger... Enfin, des choses qui comptent vraiment.
(à suivre)
(suite)
RépondreSupprimerCela dit... Cela dit, avez-vous bien "entendu" ce que j'ai écrit? Vous dites : "j'ai l'impression d'avoir entendu maintes et maintes fois ces arguments, notamment pour opposer littérature et adaptation cinématographique d'une oeuvre." Où, dans mon texte, m'avez-vous "entendu" parler d'opposition? Je n'ai fait, moi modeste homme des mots de plomb, que m'étonner de leur peu de poids quand ils sont seuls à se défendre et de celui, de plus en plus considérable, que pèsent les images pour (soulignez dans votre tête ce pour) ceux qui ont pour profession de causer. Bloggers et blagueurs, journaleux et critiques de tout poil, entre autres. Pour simplifier (vous allez aimer, on peut faire des blagues présidentielles avec ça) : mots moins images plus. Il n'y a pas d'opposition, rien qu'un simple mouvement de balance, comme celle que brandit la crétine aux yeux bandés. Je ne dis pas que c'est nouveau. Je ne dis pas que j'ai le sentiment d'avoir écrit un grand moment de l'histoire. Je dis simplement que je viens de m'en rendre compte car, enfermé comme je le suis dans l'univers clos du mot, je n'en avais pas totalement pris conscience.
(à suivre)
(suite)
RépondreSupprimerPour tout dire, dans cette histoire, d'Abeille je m'en fiche pas mal. Il n'est ici qu'un exemple, un point d'appui, un déclic, je l'ai dit. L'un des innombrable gerris posé sur la mare insalubre de la littérature. Et maintenant que j'y pense, le CLS qui m'a invité, qui se veut éditeur et amateur de littérature, que fait-il d'autre dans son blog que sacrifier à ce nouveau veau d'or qu'est l'image. Comme tout le monde. Une image plus ou moins chic, un texte plus ou moins choc. Rien de bien glorieux dans tout ça. Du superficiel comme les conversations à bâton rompu des blogs burlesques où chacun y va tour à tour de sa petite phrase, de sa petite impression, de sa petite fiente pour se donner l'impression d'exister.
Je n'aime pas écrire. Je n'aime pas parler. Ecrire est la meilleure chose à faire pour ne pas être lu. Parler est la meilleure chose à faire pour ne pas être entendu.
En résumé, et pour en revenir à Abeille, nul n'aurait parlé de lui et de sa troisième édition s'il n'y avait eu l'illustrateur. Ce n'est pas Abeille qui a attiré l'intérêt et l'attention. C'est l'illustrateur et son énorme notoriété déjà établie. Ce qui, à mes yeux, ne retire rien à cet homme (l'illustrateur) pour le travail duquel j'ai grand respect et admiration. En résumé du résumé, je n'ai fait que hoqueter sur les raisons du buzz, comme on dit aujourd'hui.
Votre serviteur, M. Naumme.
(à suivre pour les autres, mais plus tard, je m'en vais prendre du repos, c'est hélas nécessaire à mon âge)
Cher Saturnin Lassicope,
RépondreSupprimerJe suis fort aise que vous ayez pris le temps de lire mes modestes écrits.
Pour répondre à votre fort courtoise invite, il est vrai que je n'ai pas commenté directement sur le site de ce bon Christian. D'une part parce que, comme vous l'avez souligné, on a ses habitudes, à nos âges, d'autre part parce que, vous l'aurez remarqué, je m'adresse aussi, et peut-être même majoritairement, au Tenancier de ces pages.
Ensuite, je suis désolé que la première partie de mon pseudonyme (un bien navrant calembour, je le reconnais) ait pu ainsi vous évoquer les heures les plus sombres de notre histoire, je vous assure en l'occurrence qu'il ne s'agit pas là de ma marque préférée…
Entrons ensuite dans le vif du sujet. Vous avez mis le doigt, bravo à vous, sur une assez volontaire contradiction concernant Jacques Abeille ("il a du talent", "je ne l'ai pas lu"). Notez cependant, à ce sujet, deux choses : aimant tromper mon ennemi (bien qu'en l'état il n'y en ait aucun), j'indique aussi avoir lu un court récit de lui (lors d'une allusion au Mystérieux Expéditeur, longue histoire qui n'a guère sa place ici mais que je vous engage à découvrir en ces pages, c'est assez distrayant). Et comme vous le savez sans doute, nul besoin de quantité pour juger la qualité d'une œuvre, d'un auteur. Surtout lorsqu'une assemblée telle que celle des lecteurs du blog du Tenancier ou des éditeurs tels que Fornax ou Deleatur corroborent ce talent : je fais confiance au jugement de cet aréopage. Et, même sans cela, je connais suffisamment les goûts du Tenancier et sa sûreté de jugement. Mais, rappelez-vous, c'est aussi et surtout une opinion personnelle. Mais nous en resterons là sur ce sujet, n'est-ce pas, il ne faudrait pas tomber dans le sarcasme, ce serait déplacé de la part de personnes de notre qualité, vous en conviendrez.
Pour ce qui est du "corps" de la chose, je vous remercie de vous inquiéter pour mes capacités de compréhension, mais elles semblent continuer à fonctionner normalement, merci pour elles. J'allais développer une réponse à votre intervention, mais j'ai fait l'erreur de la lire jusqu'au bout au lieu de répondre au fur et à mesure. Et autant une petite touche de sarcasme m'amuse, autant les piques répétées tendant à faire passer son interlocuteur pour un imbécile m'ennuient. Je n'ajouterai pas "surtout quand elles sont aussi mal employées", ce serait me livrer également à ce jeu d'un âge vers lequel je n'ai pas encore regressé, malgré mes cheveux blancs.
Je ne vois donc plus vraiment d'intérêt à vous répondre, l'insulte, même à fleurets mouchetés, devenant rapidement vacuité. Pensez ce que vous voulez de l'écrit, de l'image, de ceux qui écrivent, de ceux qui existent ou non, de ma prose et de ce qui me tient lieu d'idées, c'est votre droit le plus strict. Et, franchement, cela m'indiffère.
Juste une chose : illustration ou pas illustration, je vais acheter ce livre de Jacques Abeille (ce que je n'ai pas encore fait, faute de temps). Non pas à cause de ces images mais pour l'œuvre elle-même, parce qu'elle est aujourd'hui disponible et que, oui, les éditions Attila ont bien fait leur travail de promotion. Notez d'ailleurs que je ne connais pas cet illustrateur, mes béances culturelles sont bien connues des personnes qui fréquentent ce blog – je ne les cache pas et en fait peu de cas.
Otto Naumme
Cher Tenancier, j'agrée votre point de vue : illustrer pour illustrer est vain. C'est peut-être la tendance actuelle, je ne suis pas assez au fait de la chose pour pouvoir le juger.
RépondreSupprimerAprès, hors le fait que des illustrations médiocres en trop grand nombre peuvent gâcher le plaisir de la lecture (non qu'elles brident l'imagination, mais simplement qu'elles "polluent" la mise en page), elles ne me posent guère de problèmes, comme je l'ai déjà dit.
Du reste, ainsi que vous le notez, l'illustration (sous des formes variées, convenons-en) a souvent orné des ouvrages littéraires, depuis la nuit des temps, même. Que sont les enluminures des manuscrits pré-imprimerie ? J'ai aussi souvenir de maints ouvrages des siècles passés agrémentés d'au moins une ou plusieurs gravures. Le phénomène n'est donc pas récent. Celui du livre "brut", sans aucune illustration, l'est peut-être plus, finalement ?
Du reste, où commence l'illustration ? Pour reprendre l'ouvrage de Jacques Abeille, en se limitant à la couverture, qui peut dire que cette nouvelle édition est plus "illustrée" que les précédentes ?
A la finale (pour parler "moderne"...), tout est dans l'intention. S'agit-il de créer une oeuvre où texte et illustration peuvent s'apporter mutuellement, dans le cadre d'une démarche artistique ou au moins créatrice ? Ou s'agit-il simplement de mettre des jolies couleurs sur le paquet de lessive ? (je dois être traumatisé par la lessive, finalement, il va falloir que je consulte...)
En l'espèce, je n'ai pas tellement l'impression qu'Attila ait pris la deuxième voie de cette alternative. Oh, ils savent visiblement promouvoir leurs oeuvres, la preuve ils sont dans Télérama. Mais cela ne les rend certainement pas critiquables à mes yeux. Il faudrait surtout se demander pourquoi les éditeurs des précédentes éditions de ce roman ont échoué là où Attila semble mieux réussir son coup. Et ce n'est pas une question d'illustration, je pense...
Otto Naumme
Cher M. Le Tenancier,
RépondreSupprimerJe crains fort d'avoir vexé, ou du moins énervé, M. Naumme et cela me navre. Telle n'était point mon intention, même si j'ai noté, plus par jeu que par méchanceté (à mon âge on en a trop vu pour être encore méchant), chez lui un petit laisser aller de propos. Qui n'en a pas de nos jours.
Je tiens maintenant à vous demander pardon pour l'ambiguïté de mes propos de chez Fornax (CLS m'a envoyé cette nuit un message peu amène que je viens de lire. Je pense qu'il est un peu fâché, lui aussi, de ce que j'ai dit de lui en votre demeure et je ne sais pas s'il me conviera de nouveau dans la sienne.) qui vous a conduit sur les sentiers de l'erreur. Je m'en vais m'expliquer mieux maintenant. Deux livres sont sortis l'été dernier. Le premier en date est la troisième édition des Jardins statuaires (mettez en italique SVP, je ne sais pas le faire avec cet outil), revêtu d'une couverture dessinée par M. Schuiten. Nul autre dessin à l'intérieur, rien que le texte par deux fois déjà édité. Les deux hommes ayant trouvé, à l'occasion de cette prime collaboration, un terrain d'entente et une étonnante résonance dans leurs arts respectifs, ont eu l'idée de prolonger leur travail en une seconde collaboration, une œuvre totalement inédite, sous forme d'album grand format mêlant intimement textes de l'un et images de l'autre : Les Mers perdues (italique encore, merci d'avance). Un travail fort réussi, fort beau, qui s'intègre parfaitement dans le cycle des Contrées d'Abeille qu'inaugura les Jardins statuaires. En serait-ce la conclusion, seul l'avenir nous le dira. Ce serait joliment imaginé de la part de l'éditeur qui se trouverait ainsi à l'alpha et à l'oméga de l'œuvre.
Vous comprenez maintenant ce qui a excité le peu d'ire qui me reste. Qu'un homme qui a bâti une œuvre si importante, si belle et si complexe ait dû en attendre la quasi fin pour voir arriver un début de reconnaissance due essentiellement, c'est là où le bât blesse, à son dernier collaborateur.
Voilà, j'ai tout dit ou presque.
Bien le bonjour, M. Le Tenancier. Que la vie vous soit une joie de tous les instants.
Cher M. SPiRitus,
RépondreSupprimerJe ne vous connais pas mais à la lecture de votre nom et à sa particulière capitalisation, je crois deviner en vous un homme d'esprit épris d'un Paul Roux autosanctifié.
Je pense, hélas, que ce que vous dites est juste. Malgré l'entrée récente de François Schuiten dans le cercle restreint des lecteurs (et collaborateurs) d'Abeille, ce dernier n'a pas encore conquis le grand public, pas même la reconnaissance auprès des "professionnels" de la littérature. Souhaitons que le petit battage occasionné par la sortie conjointe de ces deux ouvrages le conduise à une notoriété certaine et à l'établissement définitif de son incontestable talent. Que ce ne soit pas un feu de paille circonscrit aux deux récents opus mais un grand incendie de chêne, durable, éclairant et réchauffant la totalité de son oeuvre.
Je me sens d'un lyrisme ridicule, je clos donc ici.
Que les féeries, pour vous, soient aussi extérieures.
Cher M. Naumme,
RépondreSupprimer"Du reste, ainsi que vous le notez, l'illustration (sous des formes variées, convenons-en) a souvent orné des ouvrages littéraires, depuis la nuit des temps, même. Que sont les enluminures des manuscrits pré-imprimerie ? J'ai aussi souvenir de maints ouvrages des siècles passés agrémentés d'au moins une ou plusieurs gravures. Le phénomène n'est donc pas récent." dites-vous.
J'abonde.
Il a été réalisé à l'abbaye de Clairvaux, aux temps de sa création, un évangile entièrement en bandes dessinées (dessins et phylactères). C'était pour évangéliser les analphabètes.
Que le spectacle du monde vous mette en joie.
Cher monsieur Lassicope,
RépondreSupprimerCe commentaire ne s'adressait pas à vous. Je l'aurai tourné autrement, afin que vous le compreniez.
Veuillez donc, s'il vous plaît, ne pas détourner les propos d'autrui selon votre bon gré (ou votre mauvaise foi) et vous mêler des commentaires qui vous sont destinés.
Je ne vous salue pas.
Otto Naumme
Bien...
RépondreSupprimerVu que tout cela en train de tourner à l'aigre, le Tenancier décide de fermer ce billet aux commentaires le temps que les passions s'apaisent.
On voudra bien l'excuser de cette mesure autoritaire digne, du reste, de ces temps fort peu démocratiques, mais ce blog aspire à la sérénité, d'autant que les participants voudront bien m'accorder que ces points de désaccords peuvent paraître triviaux en regard de ce qui devrait véritablement nous agiter (et qui, j'en suis certains, est effectivement le cas pour beaucoup d'entre nous).
En bref : Pax vobiscum...
On se retrouve demain vers la même heure pour la réouverture des commentaires de ce billet...
Le lendemain
RépondreSupprimerEn publiant ce commentaire, j'étais loin de penser que nous allions aboutir à un début de querelle qui aurait vite ressemblé à un combat de coqs de village si je ne m'étais mêlé de fermer les commentaires.
Qu'on me permette de faire une remarque : nul n'est détenteur d'une vérité quelconque, même le Tenancier, c'est vous dire... Il l'éprouve tous les jours en s'occupant de ses livres. Il apprend, il écoute, il lit et il fait ce qu'il peut, le pauvre, et le soir, il célèbre les vertus de l'amitié au secret et à la lueur du moniteur de son ordinateur. Et là encore, il en apprend.
Et parfois, il a des moments de solitude.
Effaçons les querelles, elles peuvent effectivement parfois mener trop loin, je le regrette.
RépondreSupprimerEt j'espère célébrer bientôt les vertus de l'amitié avec vous autrement que par le truchement d'un écran d'ordinateur, il y a en la matière plus moelleux.
Otto Naumme
Arrivant tard dans cette dispute (ce qui m'a évité de m'immiscer dans une bête querelle), je ne ferai qu'une remarque.
RépondreSupprimerC'est Le Saturnin ! Tous les pros aiment Saturnin (vers l'aine, du moins), qui connaît son Gaston Leroux. Saturnin n'a rien perdu de son charme, ni cls de son éclat.
Et à l'avenir, cher Otto, évitez d'évoquer la mère Denis, voulez-vous ? Le Tenancier et moi-même essayons d'effacer le souvenir des égarements de notre jeunesse libertine…
RépondreSupprimerCher George, ces quelques mots confirment ce que je pensais du Tenancier, à savoir quelques bizarres perversions, mais je ne pensais pas que vous les partagiez ! Ou alors c'est qu'il s'agit pour vous d'une interprétation très particulière de la lavandière...
RépondreSupprimerOtto Naumme
Je crois que ma plus grande perversion, c'est bien la patience que je prodigue à votre égard.
RépondreSupprimerCet auteur aura déclenché le vol du bourdon (mais ici on ne parle pas de Frédéric Dard, du moins je crois, je préfère).
RépondreSupprimerIl me semble qu'il y a eu aussi un article sur Abeille dans "Le Monde des livres".
Le Tenancier, pour des raisons personnelles,va de nouveau fermer les commentaires en dessous de ce billet. Qu'on l'en excuse.
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