Il y a quelques billets, nous évoquions les nouvelles dispositions commerciales de PriceMinister vis à vis de ses vendeurs. De même nous évoquions le battage fait autour de la sortie de l'autobiographie de son créateur, Pierre Kosciusko-Morizet, et de l'empressement avec lequel cette "information" fut reprise ici et là, comme dans ce blog intitulé Geek, c'est chic. On nous livra à cette occasion un bel entretien chargé d'effluves conquérantes, et dont nous vous livrons la dernière phrase, tellement elle nous plaît :
"Il faut d'abord que les gens l'utilisent... et que ça soit vite rentable. [Rires]."Les rires sont aussi enregistrés à la source, nous ne les avons pas ajoutés en post-synchronisation. Ces rires nous plaisent également car nous songeons qu'ils étaient également destinés au journaliste, courroie de transmission utile à la "communication" de cette société. Nous ne sommes pas trop incertains quant à la nature de ces rires lorsque l'on connaît la suite.
De cette interview, le Tenancier s'était livré à une ou deux conjectures sur ces assertions :
"Pour quelques commentateurs - dont votre serviteur, il semble que cette communication recouvre quelques manœuvres commerciales quant ce ne sont pas de gesticulations pour agrandir le tour de table des actionnaires..."Et nous avions raison.
Voici, ci-dessous, le chapeau d'un article électronique du Monde en date du 17 juin :
Le leader japonais du e-commerce, Rakuten, a acheté la totalité du capital de Priceminister, dirigé par Pierre Kosciusko-Morizet, pour environ 200 millions d'euros, a annoncé jeudi dans un communiqué le groupe français, qui vient de fêter ses 10 ans.Rappelons la chronologie :
- Le billet du blog, signé Boris Manenti parait le 3 juin 2010
- Le lendemain, les vendeurs professionnels apprennent de la direction de PriceMinister qu'il devront régler une base forfaitaire de 20 € mensuels.
- L'annonce de la vente est dévoilée le 17 juin 2010
On ne vend pas une société en une quinzaine de jours.
Certes, la question de cette cession ne devrait pas m'empêcher de dormir. Seulement je songe que j'ai assisté à des manœuvres quelque peu dérangeantes dans le sens où l'on a essayé de m'endormir sur une chose : la nécessité de me faire payer des services chimériques alors que le but était simplement de faire augmenter le jackpot pour que l'investisseur mette le pognon sur la table. Dans ce cas là, c'est l'obscur qui allonge le fric, et le gros qui ramasse la mise.
Quelque chose me dit que j'aime bien être dans ma peau et m'être retiré de ce petit jeu où je ne pouvais être que perdant. En revanche, je n'aimerais pas du tout être à la place de ce garçon qui rédigea cet entretien quelque peu téléguidé.
Que conclure ?...
Oh... la vague impression qu'une fois de plus le double langage règne et que nous avons failli être les cocus d'une médiocre entreprise de désinformation. Tant mieux, nous n'aimons pas la petitesse.
Ceux qui restent auront de quoi réfléchir.
Le Tenancier,
RépondreSupprimermerci pour ce billet "cristallisant".
pmu pmu pmu
Adria
Cher Tenancier, vous êtes encore surpris par ces basses manoeuvres mercantiles ?
RépondreSupprimerNe savez-vous donc pas que nous ne sommes tous, pour ces gens, que des portefeuilles sur pattes dont il s'agit de pomper le contenu ?
Mais c'est pas grave, y'a la coupe du monde de foot... Dormez en paix, bonnes gens...
Otto Naumme (de mauvais poil ce matin)
Mais, mon cher Otto, je me contente seulement d'en être diverti.
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