On connaît la revue The New Yorker avec ses célèbres illustrateurs, tels Steinberg ou bien Chas Adams… Derrière ces noms, toute une cohorte de dessinateurs moins connus de ce côté-ci de l’Atlantique étaient également représentés dans l’album qu’il tenait entre les mains. La plupart des dessins – ligne éditoriale oblige – étaient d’un humour fin, incitant plus à sourire qu’à la franche rigolade. Il n’est pas étonnant, réflexion faite, que Sempé y participe ultérieurement. On rappellera d’ailleurs à l’amateur qu’un ouvrage rappelant ses travaux dans cette revue est paru très récemment.
Ainsi donc, le Tenancier, toute honte bue, fut dispendieux de quelques longues minutes, un vague sourire hasardé sur son visage buriné par la poussière de papier.
Ce fut au cours de ce papillonnement futile qu’il se trouva devant un signe ténu et néanmoins poétique. Puisqu’il n’est jamais de bonne nouvelle que celles qui arrivent par les éthers, le Mercure ailé se manifesta donc par les volatiles, bien évidemment.
Il y avait dans ce dessin comme un rappel confus d’une chose qu'il avait vu il y a quelques temps, mais quoi ?
La question resta en suspens un après-midi entier jusqu’à ce qu'il réalise…
Le dessinateur avait tout simplement prévu Les Hirondelles de Bannes, de notre ami cls. Alors, prémonition ou plagiat par anticipation ?
Deux signes en si peu de temps, en tout cas. On le sait déjà, le Tenancier reçoit de temps en temps des avertissements par les éléments aérien, vaporeux, subtils…
En attendant de savoir de quoi il retourne, Le Tenancier garde cet album par devers lui, lui prêtant à tout hasard les vertus d’un oracle.
Pour savoir dans quel sens va le plagiat, par (anti- ou posti-)cipation, peu importe, il conviendrait de savoir si le dessin date d'avant ou d'après 1980. C'est cette année-là que me vint la mienne d'idée.
RépondreSupprimerMais je suis bien trop modeste et bien trop prudent pour croire, même si dans le cas présent l'antériorité me donne l'avantage, avoir inventé quoi que ce soit...
Entre 50 & 55, mon cher cls, comme l'indique la couverture de l'album...
RépondreSupprimerA sortir les livres de caisse, on comprend votre faiblesse pour les images...
RépondreSupprimerMmmh... Ne devriez-vous pas faire de Cls un trophée plutôt que du livre en question un oracle, cher Tenancier ?
RépondreSupprimerArD
Un trophée, ArD, avec le scalp à la ceinture ? Le Tenancier préfère quelques labyrinthes conjecturaux, préférant en cela les manifestations éthériques à la béate gloriole.
RépondreSupprimerEn tout cas, nul ne pourra dire que cls en a trop fait.
RépondreSupprimerLes éthers étant volatiles, cela aura suffit à Cls à n'en point trop faire ;-)
RépondreSupprimer--
Au fait, Tenancier, comment vous y prenez-vous pour établir des parallèles bibliographiques à tant d'années de distance entre Sempé à N.Y. et le New-Yorker illustré des années 50? Suivez-vous Sempé de très près?
ArD
Le Hasard est toujours le génie des lieux. Je ne suis pas un fanatique de Sempé. Mais même un libraire d'occasion se tient au courant des parutions.
RépondreSupprimerEuh… je me garderais bien d'ériger cette maxime en loi universelle de la nature des bouquinistes…
RépondreSupprimerEt puis, êtes-vous bien sûr que ce soit le libraire, qui est d'occasion ?
Je n'énonce pas cela comme une loi, allons, allons, George ! Mais par la force des choses, vous finissez toujours par en savoir un peu, même si vous vous en moquez, un peu comme moi.
RépondreSupprimerOui, j'ai oublié le S. Mais si on est de sac et de cordes, après tout on peut être d'occasion et ne pas déchoir de toute façon.
Je vous taquinais : le jour où vous verrez mon enseigne…
RépondreSupprimerJ'avais oublié cette belle expression, « on est de sac et de cordes ».
Incidemment, je suis en train de lire les aventures de Fulguros, dans un Météor de 1968. C'est génial !
Yess, Lug était une grande maison !
RépondreSupprimerPour se mettre au courant des nouveautés, je vous incite tous à aller voir la vidéo qui est en bas du blog, en ce moment... Cela dira quelque chose à ceux qui ont la téloche.
RépondreSupprimerLug, certes, mais là c'est du Arédit, avec son estampille en quatrième de couv' (oui, oui, je sais) : « Publication soumise aux prescriptions du CODE MORAL EUROPRESSJUNIOR », ce qui ne s'invente pas !
RépondreSupprimerEt à ceux qui n'ont pas la téloche, comme moi, le message est inaccessible ?
RépondreSupprimerArD
Céderiez-vous cet ouvrage contre des euros ? Je vénère le New Yorker qui a donné à manger à Benchley, Perelman, Groucho, Wodehouse (je crois), Woody et d'autres.
RépondreSupprimerGeorge, mes ascendances celtiques m'interdisent de vénérer autre chose que Lug. Ah, ArD, et dire que je vous ai fait connaître déjà le Capitaine Dobey et Starsky & Hutch... Là, c'est une parodie de l'émission "Un livre un jour", courte critique littéraire qui était assurée par Olivier Barrot et dont le pastiche est à peine forcé ici. En fait quand j'entrevoyais la véritable émission, j'avais plutôt envie de fuir, comme la plupart des émissions littéraires du reste - seul certaines émissions de "Un siècle d'écrivains" me faisaient rester devant le poste. Tout cela me plonge dans une anomie, une stupeur que l'on retrouve chez moi que lorsque je découvre le résumé - ou la critique - d'un livre d'Agota Krystof, le genre de chose qui me flingue le reste de mon après-midi. Là, dans ce pastiche, tout y est, même le "Le toaster, vous vous rappelez ?", avec le même sourire incertain qui décline les variantes des doutes du présentateur sur, au choix, notre santé mentale ou le cas échéant notre capacité à entraver quelque chose... Enfin, comme expliquer l'indicible ? Faut voir, regarder et après comprendre après coup.
RépondreSupprimerMais c'est pas facile.
Appas, vous me forcez à jouer les marchands dans un endroit où précisément j'évite de le faire... Et dire que ce livre était exposé depuis cinq ans sur le net, sur la plupart des sites spécialisés. Comme je sais que vous avez été alerté par Otto, je ferai preuve de mansuétude, mais attention, hein !
Contactez-moi d'un click délicat sur le lien ci-dessous en haut à droite pour voir ce que je peux faire pour vous. Mais vous me poussez au parjure puisque j'avais décidé de le garder. Ma vénalité va être confrontée à l'aréopage des habitués de ce blogs. Mes abbatis en frémissent. Entre nous, le Kommintern à côté, c'est un rassemblement de boy-scouts !
Brrr...
Ah oui, dites-donc Tenancier, on se ferait vite griller la place ici,... à défaut de toaster !
RépondreSupprimerSi Otto avertit en douce, où va-t-on, alors que vous nous mettez l'eau à la bouche pour un ouvrage que vous dites vouloir vénérer ?! Frémissez, ondoyez, chancelez donc !
Vos éclaircissements sur le grille-pain me confortent dans le plaisir d'entretenir mon inculture télévisuelle. Merci.
ArD
Au dessus à droite, vous aviez corrigé je pense...
RépondreSupprimerVous voyez, ça commence avec la réflexion d'ArD !
RépondreSupprimerSur la sellette, le Tenancier. Ce n'est pas un boulot facile que je fais là, allez !
Vous ne pensiez tout de même pas que j'allais vous faciliter la tâche, cher Tenancier, après la sellette, vous serez prié de marcher à l'amble, allons !
RépondreSupprimerArD
Comme a écrit André Ruellan : "Les chevaux c'est de sales bêtes", même que c'est une réplique qu'il dit lui-même dans un téléfilm, alors.
RépondreSupprimerEuh, par ailleurs, cher Tenancier, je ne suis pas sûr que notre nouveau-venu Appas ait été alerté par mes soins (ni qu'il s'agisse d'un déménageur de notre commune connaissance). A vue de nez, il est plutôt arrivé sur vos pages par l'intermédiaire du blog d'Eric Poindron.
RépondreSupprimerCe qui n'enlève rien à ceci ni à cela.
Mais il fallait que cela fut dit.
Quant au toaster, j'ai pas compris : il est bien, ou pas, ce livre ? Ca vaut le coup que je grille quelques euros à l'acheter ?
Otto Naumme
Je ne suis pas arrivé via Eric mais via Conchita. Merci à elle.
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