Sans être concierge, on peut avoir l'esprit d'escalier. Ainsi, l'évocation de l'émission
Apostrophe au dernier billet, évoqua irrésistiblement à mon esprit, et par comparaison, la remarquable série d'émissions
Un Siècle d'Écrivains, de Bernard Rapp. De cette remembrance je tirai le nom de son inspirateur et le fait qu'il fit quelques films qui eurent une réception parfois mitigée mais cependant point dégradante. De cette petite production, le libraire ne saurait s'abstenir de rappeler que Rapp fit
Tiré à Part, histoire d'une machination autour d'un livre, fabriqué à partir d'un faux authentique, à moins que ce ne soit l'inverse. On y voit Terence Stamp incarner un ex agent de renseignement gagnant sa vie dans l'édition et rendre parfois service à ses anciens collègues (court passage où l'on évoque la fabrication d'un faux texte de Lawrence, par exemple). L'on voit également la composition d'une ouvrage sur une linotype. On se passera ici d'une description détaillée du fonctionnement de la machine. On poussera le curieux à se reporter au film pour cela, même si l'on sera privé d'une explication technique.

Cette histoire de machination pour perdre un écrivain ayant commis un crime trente ans auparavant ne doit pas nous faire oublier que le rôle principal est tenu par le livre, également moteur de l'action. Rapp continuait ici d'exprimer sa passion pour ce monde qui, à mon avis le lui rendit bien mal. En tout cas, la nouvelle de sa disparition ne fut guère reçue comme il l'aurait fallu, tant par ses collègues journalistes, que par le monde du livre. Ce billet est une contribution brève et modeste au souvenir d'un amoureux du livre qui sut souvent me faire plaisir à travers les émissions qu'il produisit et par ce film que je revois de temps en temps avec quelque plaisir.
Pour les parisiens que cela intéresserait, il y a une linotype dans le hall à l'entrée des bureaux du Figaro, au 14 bd Haussmann. Et en "accès libre", avant les cerbères. A voir pour le côté "Brazil" de la chose. Impressionnante bestiole...
RépondreSupprimerPour le reste, Rapp devait être un brin trop subtil pour s'attirer les attentions de ses contemporains.
Otto Naumme
B.Rapp. Spirituel et cultivé, je l'aimais bien.
RépondreSupprimerLe film est tiré d'un roman dont j'ai oublié le titre (peut-être identique) et l'auteur (hum…), que j'ai eu entre les mains voici quelques mois : tout à fait convenable.
RépondreSupprimerDe Rapp, signalons que son film suivant, Une affaire de goût, s'il n'a plus trait à la littérature, n'en demeure pas moins plaisant. Un peu dans le ton du premier roman de Jean-Marc Roberts, Affaires étrangères (adapté au cinéma par Pierre Granier-Deferre).
Je n'ai pas eu l'heur de voir ses films suivants.
Ah... je pensais que c'était un scénario original...
RépondreSupprimerMoi aussi, jusqu'au jour où je suis tombé sur ce volume. Je crois l'avoir embarqué chez moi, j'essaierai de le retrouver pour parer à la défaillance de ma mémoire.
RépondreSupprimerAh, voilà : le roman éponyme de Jean-Jacques Fiechter (qui l'a co-adapté) est paru chez Denoël en 1993 et a obtenu cette année-là le Grand prix de la littérature policière. Il a été réédité en J'ai Lu (bizarre, puisque Denoël est une filiale de Gallimard) en 1995 et 1997. C'est cet exemplaire de poche que je dois avoir quelque part. Quelle intrigue diabolique !
RépondreSupprimerMerci, je vais le guetter, au cas où il passerait à ma portée.
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