Les collections populaires regorgent d'images saisissantes et parfois très stylées. Du reste nombre de ces images font l'objet de convoitise de la part des amateurs. Eh bien tant pis pour vous, les potes, vous n'aurez pas celui-ci, nananère ! Ce marque-page a été trouvé dans une acquisition récente, un exemplaire assez propre du premier tome des
Contemporains de Jules Lemaître. On le voit, aucun rapport avec le sujet. Mais ces télescopages ne sont pas rares.
La question va finir par se poser. Est-on libraire parce que l'on accumule ces milliers de petits bouts de papiers : tickets de métro, de cinéma, marque-pages, étiquettes de toutes sortes, affiches de librairie, de cinéma, de concert, etc ?
Ou bien est-ce par vice que l'on fait ce métier ?
Ou encore, l'accumulation est-elle un vice complémentaire ?
Le marque-pages est un dépôt, une trace d'un passage : soit il provient du libraire et il semble un peu formaté (adapté au livre ou avec l'adresse de celui qui l'a vendu, comme un souvenir à garder, à racheter), soit il provient du lecteur (dans le cas d'un bouquiniste ou d'un libraire qui engrange des livres déjà lus) et alors c'est l'ADN en papier de quelqu'un qui s'est plongé dans cette lecture-là, qui l'a aimée (animée dans son esprit) et qui a oublié - volontairement ou non - un signe (un signet) de son passage : oui, un ticket de métro, de cinéma, de musée, de Franprix ou de stationnement...
RépondreSupprimerA chacun son marque-pages : pour être à la page, aux pages, au pageot, au dodo.