Enfin, vous sortirez et vous vous livrerez au cérémonial de l'essuyage. Est-ce cela, seulement, ce tamponnement sur votre peau encore luisante ? L'odeur de vos crèmes et celle encore persistante de votre parfum poudré qui a imprégné vos vêtements de la journée vont vous accompagner dans la reconquête de votre appartement. Il y a aussi votre propre senteur, ténue, légèrement lourde, fil rouge à la rêverie. Dans le clair-obscur, vous quittez la salle de bain, faisant craquer le parquet qui semble arqué sur ses solives. Vous laissez derrière vous le livre ouvert, retourné sur le sol, comme un oiseau épuisé.
Du bain
Enfin, vous sortirez et vous vous livrerez au cérémonial de l'essuyage. Est-ce cela, seulement, ce tamponnement sur votre peau encore luisante ? L'odeur de vos crèmes et celle encore persistante de votre parfum poudré qui a imprégné vos vêtements de la journée vont vous accompagner dans la reconquête de votre appartement. Il y a aussi votre propre senteur, ténue, légèrement lourde, fil rouge à la rêverie. Dans le clair-obscur, vous quittez la salle de bain, faisant craquer le parquet qui semble arqué sur ses solives. Vous laissez derrière vous le livre ouvert, retourné sur le sol, comme un oiseau épuisé.
7 commentaires:
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Mille mercis, ô Tenancier, de m'avoir délivré de mes paravents "palpébraux" (je parle le ArD couramment), incarcéré que j'étais dans l'hideux et odieux fourgon cellulaire que voici : "J'vais prendre une douche, j'me fais un masque, et j'me couche".
RépondreSupprimer(Sur ce, j'vais m'faire un kawa et m'fumer une clope. Ciao.)
L’œil ne voit dans les êtres que ce qu’il regarde, et il ne regarde que ce qu’il perçoit.
RépondreSupprimerArD
ça y est , vous êtes allié né chez moi ! ( sinon , A. , et si l'oeil est dans la tombe )
RépondreSupprimerMerci très !
RépondreSupprimer@ ArD : je prends votre "L’œil ne voit dans les êtres que ce qu’il regarde, et il ne regarde que ce qu’il perçoit", j'ajoute "L'oeil écoute" du camarade Claudel, et hop ! je touche du doigt la Révélation. Merci beaucoup. Vraiment.
RépondreSupprimerLes premières lignes interrogent. On se demande si on va tout lire. Proust laisse méfiant, et tout de suite après, Pasolini éveille l'intéret. Mais soudain, tandis que la description commence, que le décor se plante, on se retrouve fantôme, voyeur dans la salle de bain. On tente d'apercevoir quelques lignes de l'ouvrage aux pages humidifiées par la vapeur du bain chaud. Un orteil surgit des profondeurs, et vient habilement rajouter un peu d'eau chaude. Un chat passe par là, nous guette sans bien nous voir puis s'en retourne. L'obscurité conforte la cachette mais nuit à la vision... et elle sort, faisant craquer le parquet, alors que notre ectoplasme se dissipe en un long et doux souffle. Comme un oiseau épuisé.
RépondreSupprimerPfiou, merci pour ce petit voyage que j'ai donc tenté de retranscrire brièvement, à chaud. La richesse et la précision de votre vocabulaire est très appréciable, et appréciée ! C'est la première fois que je passe en ces lieux, il est fort envisageable que je revienne !
Merci encore ! :)
Merci également à vous, Simon !
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