Une réflexion d'ArD après la publication de notre récent billet...
Il est étonnant de se surprendre à envisager qu'un petit échantillon d'une collection de livres 10|18 permette de colliger suffisamment d'éléments pour dater la naissance de son heureux propriétaire. Ainsi, votre voisin, cher Tenancier, pourrait parfaitement être né entre 1944 et 1948 : c'est le ressenti pur et dur que me renvoie cet extrait de bibliothèque, et je trouve très agréable de me fier à ce qui m'a sauté aux yeux, spontanément, en quelques secondes, alors, que chercher l'âge de votre voisin ne m'a pas effleurée. Non, il s'agit juste de l'émotion qui lie l'arôme de sa bibliothèque à son époque que je suppute. L'exhalaison d'un coin embaumé où l'on rangerait ce qui a forgé les années du lecteur jeune adulte : pas forcément ses idées, mais sa quête. La filiation platonicienne, on pourrait plutôt la trouver dans la recherche de l'argument, plutôt que dans la lutte des classes...
ArD
C'est oublier, chère ArD, que l'on peut acquérir des livres bien après leur parution (grâce aux bouquinistes, par exemple) !
RépondreSupprimerJe possède moi-même la plupart des 10/18 qui font la joie du voisin de notre Tenancier bien-aimé mais je suis nettement plus jeune que l'âge que vous lui attribuez…
Eh bien, c'est ArD qui a raison et je suis admiratif de son intuition. Ajoutons tout de même que ce genre de supputation peut échoir à un libraire, confronté au dilemme de conseiller un livre pour une tierce personne. A ceci près que l'opération doit se faire en sens inverse...
RépondreSupprimerAh non, George, c'est aussi tenir compte de l'ensemble de l'extrait qu'a choisi de montrer le voisin du Tenancier.
RépondreSupprimerArD