Grec, encore
16 commentaires:
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Langue au chat...!
RépondreSupprimerBon (strophe est d'où ?), c'est une écriture qui remplit la page d'abord de gauche à droite, puis à la ligne suivante de droite à gauche, etc., sans interruption, comme les bœufs attelés tracent des sillons dans le champ lors des labours, ça on sait.
RépondreSupprimerMais quid de 1986 ?
Chirac ? Devaquet ? Coluche ?
Le slogan "68, c'était bien, 86, c'est mieux !", vociféré durant les manifs anti-Devaquet ?
Il faut bien que je corse l'affaire, mon cher George !
RépondreSupprimerBon sang ! Que s'est-il passé en Corse, en 1986 ?
RépondreSupprimerRien du tout ! Enfin, rien de ce qui a un rapport ici.
RépondreSupprimerJe ne vous savais pas amateur d'Echenoz, cher Tenancier…
RépondreSupprimerLe Boustrophédon est le nom du bateau dans L'équipée malaise, publié en 1986.
Echenoz avait d'ailleurs initialement intitulé son roman La vie malaise, mais il s'est incliné devant ce titre proposé par Irène Lindon (Jérôme rechignait devant le premier titre, qui rappelait trop à sons sens La vie, mode d'emploi).
Roman qui, accessoirement, est également un bel hommage à Joseph Conrad.
RépondreSupprimerPour Echenoz, bien sûr que je suis amateur, même si je n'en n'ai plus lu depuis un bail, maintenant.
Une proximité de plus, alors.
RépondreSupprimerPour ma part, je n'ai pas encore terminé Des éclairs, qui débute époustouflamment, et il me reste à acquérir 14.
Des récents, je n'ai lu que celui sur Zatopek. J'en ai lu une douzaine, et je ferais bien de les relire !
RépondreSupprimerD'ailleurs, je vous renvoie à un excellent blogue que j'ai eu le tort de trop délaisser :
RépondreSupprimerhttp://www.maison-du-muscat.com/blog.asp?id_Auteur=48&Mois=&An=
Un vigneron amateur de littérature ne peut être qu'un protégé des dieux, et quand son Muscat est excellent et que c'est un amateur d'Echenoz...
Où les propos de plus d'un siècle prennent leur véritable sens aujourd'hui. Petite dédicace aux tenants de ce blog et au Tenancier. V.
RépondreSupprimer"La vie s'est réfugiées dans le petit journal, et encore est-elle forcément condamnée à ne se manifester qu'à force de piments et d'épices de haut goût. C'est là que gît aujourd'hui la verve, là qu'ont trouvé leur dernier asile le rire gaulois et l'anecdote salée. Asile précaire et menacé, qu'ont déjà envahi des croques-morts maladifs, des rieurs étiques au rire jaune, sans compter les autres causes de mort que les excès provoquent davantage de jour en jour.
Ah! bonnes gens, la littérature est bien malade! Le bon public s'en soucie "comme un poisson d'une pomme," et les malheureux qui s'y sont jetés à corps perdu feraient sagement de suivre la foule et de vendre qui du coton, qui des huiles, qui des trois-six ou des sucres raffinés. Les temps sont durs à la gent plumigère. Il n'y a plus de lecteurs, il n'y a que des liseurs, cette race qu'il faut amuser à heure fixe l'espace d'un quart d'heure à peine. Il n'y aura bientôt plus à reculer, et il ne nous restera plus d'autre ressource que de redire entre nous, suivant le mode mineur, le fatal boustrophédon des trappistes ;"Frères, il faut mourir! il faut mourir, frères!" Et dame Critique, cette vieille impuissante aux doigts crochus, ira s'asseoir sur nos cadavres, déchiquetera les lambeaux de ce qui fut notre pensée, salira la mémoire de ceux qui avaient quelque chose là, et fera chorus avec la haine, l'envie et la sottise, qui n'aiment pas voir les supériorités se faire place au soleil, et s'élever au-dessus du niveau que tient M.Prudhomme, élève de Brard et Saint-Omer, d'une si intelligente façon."
D.Du Bourg-Cérès. Les écoles littéraires en 1863 La Sylphide : journal de modes, de littérature, de théâtres et de musique
Merci !
RépondreSupprimerAh oui, ça fait longtemps que vous n'aviez pas renvoyé à Henri Lhéritier !
RépondreSupprimerSur Echenoz, on peut aussi lire ces quelques lignes joliment tournées, entre autres (hélas, le lien vers la conférence est mort.
L'équipée malaise, c'est pas de la crotte, même si la bouse trop fait don. Je l'ai relu voici cinq ou six ans avec le même plaisir que la première fois, voire accru.
Jérôme Lindon donne une belle analyse de la structure du récit ici, en pointant justement l'importance de la figure du boustrophédon dans ce texte.
Tout comme dans Je m'en vais, la première page est stupéfiante d'ellipses. On peut la lire ici.
Sinon, Courir ne se présente pas d'entrée comme un livre "sur Zatopek" : ce nom n'apparaît qu'à la page 96…
Il me revient maintenant que vous aviez parlé de Courir dans le billet d'ArD sur la cladistique…
RépondreSupprimerJe ne résiste pas au plaisir de citer ces quelques lignes de Henri Lhéritier que je trouve admirables :
Un lecteur de roman est un être anormal, et le lecteur d’un roman d’Echenoz est un zèbre, oreilles dressées, égaré dans une savane de mots, toujours saisi d’étonnement, qui détale parfois au galop ou parfois s’immobilise dans ses rayures. Echenoz, lui, est un chef d’orchestre un peu naze, on dirait qu’il a toujours un petit coup dans le nez, en tout cas il a le sourire aux lèvres quand il écrit, ça c’est sûr, il corrige, corrige, revient sans cesse sur sa phrase jusqu’à ce que quelque chose d’inattendu ou de l’incongru plaisant surgisse et qu’un sourire lui monte au-dessus du menton, alors il continue satisfait jusqu’au prochain sourire, c’est un écrivain qui va de sourire en mot et de mot en sourire, je me demande même s’il ne fait pas sourire les mots, le vocabulaire subit avec lui un imperceptible glissement donnant aux mots un sens nouveau, une sorte de jeunesse ou d’innocence ou de renaissance plutôt, oui, c’est ça, une renaissance, Echenoz est un écrivain de la renaissance.
Merci, George, pour la citation. C'est toute la différence qui existe entre un homme d'esprit qui a lu et compris un livre et l'ordinaire de ce que l'on peut lire parfois sur d'autres blogs (avec lien appointés vers Amazon). Et en plus, le Muscat de chez Henri Lhéritier est fort bon. Il faudra bien qu'un colloque du blog s'y passe un jour, vous ne trouvez pas. Je nous vois bien faire un déplacement à Rivesaltes.
RépondreSupprimerUne virée, une halte, une dérive à Rivesaltes, qu'on s'y dessale et qu'on s'y désaltère, Yves !
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