Emile Zola (1840-1902). Fils d'un ingénieur italien, né à Paris. Il entra en 1864 à la maison Hachette et prenant comme modèles Musset, Flaubert et Taine, il s'essaya à écrire et ne tarda pas à devenir le plus célèbre des romanciers naturalistes.
Ses œuvres sont tellement ignobles que ses amis mêmes finissent par en avoir la nausée. On y trouve une habile facture, mais elles sont toujours immorales et fausses, souvent d'une obscénité et d'une crudité répugnantes.
Son ouvrage principal est intitulé Les Rougon-Maquart et comprend de nombreux volumes. Dans tous ses romans, il y a un milieu, une brute et un chœur composé de braillards. Tous ses héros sont des monstres : les ouvriers dans L’ Assommoir ; les hommes du monde débauchés dans Nana ; les bourgeois viveurs dans Pot bouille ; les mineurs dans Germinal ; les paysans dans la Terre ; les financiers dans L’Argent : les soldats dans la Débâcle, etc., etc.
Sur la fin de sa vie, il fit une trilogie anticatholique intitulée les Trois Villes : Paris, Lourdes, Rome, et une trilogie matérialiste : Vérité, Travail, Fécondité, Après avoir pris une part 'considérable à l'affaire Dreyfus, il mourut misérablement le 28 septembre 1902. »
Ce petit passage est gracieusement offert aux ultramontins au petit pied, aux moralisateurs du web, à ceux qui se prennent pour Léon Bloy, ou qui ont encore de la tisane vichyste au bord des lèvres, histoire de leur inspirer un modèle !
Les autres le liront aussi car l'ouvrage de l'abbé Bethléem fut aussi déterminant pour lire "ce qu'il ne faut pas" que le fut Le Secret du Confessionnal pour la sexualité.
C'est dire.
Il était temps de sortir cet ouvrage de sa grotte où il croupissait dans une indifférence stupéfiante.
RépondreSupprimerJe trouve qu'il porte un joli nom, cet abbé Bethléem. Le hasard fait bien les choses, vraiment. Il devait être prédestiné pour défendre les intérêts divins.
RépondreSupprimerSi j'osais cette trivialité, cher Tenancier, je dirais à l'attention de tous ces médiocres censeurs, à ces petites mains du coup de ciseau, que c'est plutôt mon majeur que j'ai envie de leur montrer...
RépondreSupprimerEt vous avez tristement raison, cette lèpre vert-noirâtre qui ronge des esprits parfois brillants connaît un regain de vigueur qui ne me sied guère.
En d'autres termes plus rigoureusement choisis : j'emmerde les censeurs de tout poil, principalement ceux qui portent calotte, qui veulent s'occuper de ce que je lis et de comment je baise.
(et oui, pour les délicats, je ne baise pas, je fais l'amour, mais je n'ai pas la moindre intention délicate à l'encontre de ces malotrus obscurantistes et rétrogrades. Qu'ils bouffent tous leurs livres "sacrés" et qu'ils en crèvent !)
Otto Naumme
Ma foi, je trouve que l'abbé Bethléem a un joli brin de plume. du rinaldi clérical. Si nos professeurs avaient pu causer de Zola en ces termes, nous l'eussions trouvé moins assommant.
RépondreSupprimerPhil, commencer un commentaire sur l'abbé Bethléem par "Ma foi", est-ce bien raisonnable ?
RépondreSupprimer... et terminer un commentaire sur Zola, par «assommant», c'est ma foi judicieux.
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ArD
Oh là, Oh là, ça bouffe dur du curé ici !
RépondreSupprimerLaissez-en un peu pour les autres, diantre ! ça donne faim (n'oubliez pas que je participe à vos diverses indignations depuis la Pologne)..Mais que je vous rassure quand même, il y a en Pologne pas mal de gens dont l'appétit commence à s'aiguiser sérieusement dans ce sens là...
Bon, pour en revenir à l'extrait grâcieusement mis à notre disposition par le maître de céans, ce que je trouve édifiant c'est (parce-que nous savons bien comment ont été perçus les différents personnages de Zola et pas seulement par la calotte) la chute.
"mort misérablement". Hum...Le poêle à charbon était-il l'instrument de dieu ?
ET comment peut-on mourir misérablement, vu par un homme dont le ministère consiste à vous ouvrir les portes du ciel ?
Cher Bertrand, oui, nous avons même pu voir un fait impossible à imaginer en France, l'élection d'une députée transexuelle. Comme quoi les plus rétrogrades ne se trouvent pas toujours là où on le pense...
RépondreSupprimerExcellente question, en tout cas, que celle sur le "mourir misérablement". Il faut croire que, pour ce curé, c'était la vie qui était misérable...
Chère ArD, vous relevez là un fait ma foi fort pertinent. Et opportun...
Otto Naumme
Bertrand, ça n'en bouffe pas trop dans le coin vu que le ratichon est indigeste. Mais je dois dire que certains personnages commencent un tantinet à me taper sur le système dans le petit monde des blogs dits littéraires. Je voulais montrer en tout cas qu'il n'avaient rien inventé.
RépondreSupprimerEn tout cas, je suis d'accord avec Phil, cet abbé n'écrivait pas trop mal. C'est déjà ça. Ceux qui m'énervent n'y arrivent pas tout le temps à se faire comprendre.
Des noms ! Des noms !
RépondreSupprimerNon, je déconne...pas de noms ! Mais c'est quoi un blog littéraire ?
Franchement ? Suis sérieux.