Chèvre, s. f. Mécontentement, colère. Gober sa chèvre, c'est s'irriter, se fâcher, poussé à bout par les plaisanteries de l'atelier ou pour toute autre cause. Cette expression est très ancienne. Molière l'emploie en un sens très voisin de celui qu'elle a aujourd'hui, dans Sganarelle ou le Cocu imaginaire (scène XII), pièce représentée en 1660 : D'un mari sur ce point j'approuve le souci ; Mais c'est prendre la chèvre un peu bien vite aussi. |
Eugène Boutmy - Dictionnaire de l'argot des typographes, 1883 |
Il est amusant de constater que "prendre la chèvre" renvoie à la colère et à l'agressivité (à cause du caractère de l'animal)tandis que le masculin bouc a donné, lui, l'expression "bouc émissaire", qui marque plutôt la soumission.
RépondreSupprimerNotons aussi que "bouc" qui vient du gaulois "bucco" (buccus en latin médiéval)a complètement remplacé le masculin "caper" (tandis que "capra" a persisté et a donné "chèvre").
Feuilly, beau moment d'érudition qui me repose de quelques zozos qui fréquentent habituellement ce blog.
RépondreSupprimerVous êtes le (la ?) bienvenu(e) si de nouveau il vous chante de commenter.
Bizarre : je n'ai pas souvenir que Franck Capra m'ait jamais fait tourner chèvre (on peut lui reconnaître, à ce Monsieur, ce gain)…
RépondreSupprimer... vous voyez ce que je veux dire, Feuilly ?
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