Infinitésimal baiser

Dehort (Benoît) : Infinitésimal baiser

Achevé d’imprimer sur les presses de l’imprimerie Darantière à Dijon-Quetigny le 29 juillet 1989 pour les Editions du goudron.
Etat de conservation remarquable, quelques passages marqués au crayon.
On remarque un défaut de centrage du nom, du titre et de l’éditeur sur la couverture.
In-8°, 166 pages, prix non indiqué.
Il est indiqué que l’ouvrage a été tiré à 150 exemplaires sur Bouffant, plus 25 exemplaires sur Conquéror vergé blanc dont les trois premiers sont signés par l’auteur, avec un dessin original de sa main.
N° d’édition : 2867.
ISBN : 3-7543-0982-X.


Infinitésimal baiser, de Benoît Dehort, un livre devenu introuvable, est paru en juillet 1989.

La couverture montre un paysage urbain : on sait que l’auteur, dont l’audience demeure confidentielle, aime jouer aussi bien avec les mots qu’avec les photos (celle-ci a été prise par lui-même à Paris, dans le Xe arrondissement).
Les Editions du goudron sont très attachées à cet auteur atypique, découvert en 2008, mais dont toute la production n’est pas encore recensée, la preuve.
L’univers de Benoît Dehort s’est révélé profondément original : le titre de cet ouvrage, récemment découvert par hasard chez un bouquiniste du Quai Conti à Paris, ne laisse pas d’interpeller le lecteur. Car Infinitésimal baiser n’est pas un roman, une histoire, ou un traité sur la science de la fiction.
Il s’agit plutôt d’une divagation dévergondée, d’une excursion (au sens maritime du terme) hors des chemins des douaniers de la littérature, là-bas, vers le grand large où les embruns frappent le visage, les vagues chavirent le cœur, et l’horizon bascule au rythme d’un navire imprudent.
Au travers d’une intrigue qui ressemble à un faux décor, l’auteur nous emmène dans des contrées inconnues, où le personnage principal se meut au sein des nuages qui dansent la sarabande.
Dans « Le Monde » du 2 août 1989, une notule (anonyme) de quelques lignes était consacrée à ce livre, la voici : « Certains croient faire de la littérature comme on fait ses courses dans l’hypermarché en périphérie de ville. Ils entassent tout dans leur chariot et paient à la caisse avec une carte bleue sur un compte à découvert. Benoît Dehort a fait ici provision de tout et de n’importe quoi, et c’est, hélas, le n’importe quoi qui déborde de son lourd caddy à la progression en crabe. »
Pourtant, l’originalité forte, le style surprenant, le dénouement qui étreint confèrent à cette œuvre une figure des plus singulières : cette apparition inattendue de Benoît Dehort est bénie des dieux et l’on peut de nouveau croire aux miracles.

Dominique Hasselmann

Il faut bien suppléer au manque de technique par l'enthousiasme et je suis sûr que Dominique ne m'en voudra nullement d'indiquer que la présente notice n'est guère orthodoxe en égard au sommaire ordinaire d'un catalogue de vente de livres épuisés ou rares. Mais on en aime le contenu et le plaisir visible de son auteur. Voici donc une troisième notice à rejoindre notre bibliothèque imaginaire. J'observe que ce ne sont pas forcément les plus aguerris dans le domaine qui ont attaqué les premiers. J'attends encore sept articles. Les places vont devenir de plus en plus chères !
Pour ceux qui ne connaissent pas Dominique Hasselmann, ils peuvent toujours aller se promener par là !

4 commentaires:

  1. @ Le Tenancier : j'avoue que cette notule n'est pas orthodoxe (j'ai eu du mal à comprendre puis à suivre les préceptes établis) et je vous remercie d'autant plus de l'avoir publiée malgré tout, dérogeant ainsi à ce que vous aviez souhaité.

    Vous montrez ainsi, avec grande ouverture d'esprit, que la règle du jeu souffre parfois l'exception, acceptée en fin de compte par celui-là même qui l'a fixée !

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  2. Ce qui importe, Dominique, c'est le plaisir !

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  3. Trop récent pour en être un, Monsieuye...

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Ah oui, au fait... Le Tenancier ne répondra plus aux commentaires anonymes. Prenez au moins un pseudo.

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