On ne saurait trop s'intéresser à la poésie. Cela adoucit les mœurs des brutes casquées, à condition qu'elles retirent leur casque, bien sûr. Les brutes à calot et à képi prisent moins la poésie, elles ont une prédilection pour la conjecture et, sans doute l'eau de mélisse, à moins que l'on m'ait abusé sur cette dernière proposition. Dans cet univers de brutes il ne messied point non plus de revenir, tel le labeur patient des cargadors et des nervis sur les quais pourris de soleil, à nos ornières favorites. Cela tombe bien, notre cervelet avait besoin d'être stimulé de ces diverses manières...
Les Féeries Intérieures est un blog consacré au poète Saint-Pol-Roux.
Mais pas que.
Spiritus, le tenancier de ce dit blog, ci-devant doctorant en littérature française et tutti quanti, parle également des littérateurs contemporains de Saint-Pol-Roux ainsi que des revues littéraires actuelles comme, par exemple, L'œil Bleu qui nous été donné de fort goûter il y a peu. Au sommaire on y trouvera également des billets autour de Barbey d'Aurevilly, Louis Veuillot, Han Ryner, etc.
La science-fiction, comme sa belle-mère l'anticipation, est une littérature pour dégénérés sous-hypophysaires. Écrite la plupart du temps dans un français approximatif et à des fins pédagogiques plus que suspectes, cette soi-disant littérature alimente la vulgate selon laquelle tout se vaut et concourre ainsi à la déshérence de nos références culturelles. Il faut le dire nettement, la science-fiction ne raconte rien, ignore l'humain, et alimente le brasier dans lequel se consument nos générations. Alors que Paul Bourget...
Enfin, c'est parce que ce sont des amis : Des barbares... est le blog de l'éditeur du même nom, consacré à la littérature, dont la science-fiction avec un auteur comme André Laurie. Ce blog nous fera part périodiquement des parutions et des travaux de ses deux animateurs et coéditeurs : Éric Dussert et Christian Laucou.
Et que l'on ne vienne pas me contredire sur le sujet de la science-fiction. C'est une littérature abrutissante et qui dévalorise les valeurs humaine. On en reste idiot. J'en sais quelque chose.
Je m'en suis occupé pendant 25 ans.
Comme d'habitude, vous pouvez aller vous promener de ma part chez Henri Lhéritier, L'Alamblog, Fornax. Seulement, n'oubliez pas d'aller présenter votre billet de sortie au concierge.
Enfin, pour ceux qui apprécient comme moi la peinture symboliste et décadente, on ira se promener dans la page personnelle d'un amateur éclairé en la matière, personnage d'une grande discrétion - ce fut un client d'une librairie dans laquelle j'ai travaillé longtemps - mais dont les interventions sont tout à fait intéressantes. Son ouvrage sur Carlos Schwabe aux éditions ACR est une très belle contribution.
Signalons spécialement ce bref article du même auteur, sur le portrait de Georges Rodenbach à l'attention d'un familier de notre blog, portrait que je revois toujours avec grand plaisir au Musée d'Orsay...
Le tenancier vous retrouvera après Noël. Il fera une pause dans la rédaction des billets mais réagira toujours aux commentaires, vous savez comment il est...
N'oubliez pas votre obole dans le vieux casque, là. Les anciens combattants vous remercient.
Merci cher tenancier pour ce ton de blog bien à vous.
RépondreSupprimerVous tordez le cou à la science fiction et l'achevé à coup de talons aiguilles.
Tout me semble vrai mais je n'ose encore abonder dans votre sens. Ma petite bibliothèque ne compte aucun livre de cette catégorie. Vague souvenir scolaire du Fahrenheit truffé, rapidement oublié dans les vapeurs du parfum publicitaire. Bradbury aussi. Jamais rouvert, perdu l'ouvre-boîte..La science-fiction est-elle du véritable "brade bury"..j'explicite: "brader l'enterrement"..hihi)
Je crois qu'il n'y a qu'un seul livre de Rodenbach qui n'offre pas en page intérieure ce beau portrait de Rodenbach. Vague soupçon que ce regard spleenien contribua aussi à exciter la critique belge contre "Bruges-la-morte" à sa sortie.
Vous savez ce que c'est Phil, on flingue beaucoup mieux les vieilles connaissances parce que l'on connaît leurs petites habitudes, hé hé hé ! Mais enfin, c'était tout de même un peu du second degré. Il me reste encore quelques bouquins choisis des 4 à 5000 livres du genre qui ont résidé dans ma bibliothèque (quand on fait de la critique, voilà ce qui arrive !) mais je dois reconnaître que j'ai fait mes adieux à la SF depuis belle lurette.
RépondreSupprimerIl faut que vous passiez voir le portrait de Rodenbach à Orsay, si vous ne l'avez fait. Il n'est pas très éloigné des pastels de Redon qui ont pratiquement hanté mon enfance, c'est un recoin du musée quasiment magique pour moi...
Ce que vous dites est vraisemblable, les prédateurs ont toujours l'instinct d'attaquer ceux qui leur paraissent les plus faibles...
L'assassinat est plus facile quand le tueur ne connaît pas la victime.
RépondreSupprimerUne défense (parmi d'autres) de la science-fiction comme matière à penser : http://yannickrumpala.wordpress.com/2009/07/18/que-faire-de-la-science-fiction-conclusion-provisoire/
Les voyages électriques d'Ijon Tichy, de Stanislas Lem, tout de même... un sacré bon livre de S.F., que j'ai prêté et que jamais on ne me rendit. Aujourd'hui épuisé. Comme le style de Paul Bourget.
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