Ducarre, Robert : Sardineur sertisseur
Encyclopédie Roret – Éditions Roret, 1887
Rarissime codex, édition originale.
Coutures à cahiers sautés sur 4 ficelles (méthode dite à la Poularde), atelier Mégard à Rouen. Encadrement de rinceaux à contre-courbes non habités. Étiquette du Bureau Azur collée à l’entrée. Tâches de rousseurs, exemplaire fatigué : tendances à bailler, à boiter et à s’agenouiller.
Référencé dans le CLS 1889 ; classification à facettes : industrie, clefs, princesse, pilchard, zones côtières, Chine.
Exemplaire enrichi d’un envoi par Ferdinand Cheval : «Au champ du labeur, j’attends mon vainqueur !»
Ex-libris gravé à la devise Moult me tarde, collé au premier contreplat.
Exemplaire richement annoté aux pages afférant au procédé dit «L’Antidote de La princesse de Bourgogne». Il passe en revue comment la Veuve des Établissements Pilchard se levait la peau tous les matins. Connue pour son corps en forme de fuseau et ses airs de stoquefiche, en douze passages elle feuilletait la sardine de prime sans pareil, et à qui lui tendait la perche elle chaussait sa Lunette-à-cul® pour chasser le Verretu et extraire les arrêtes. Ensuite, rituellement elle arrosait la sardine, pour déboucher les trompettes de la renommée. Des eaux-troubles illustrent la classification nommée «le module». Blond, mou, brun, dur, gélatineux, ambré, roux, laiteux, à facettes, mauve, globuleux, salace, frétillant, rosacé, à moulures et mordoré sur tranches.
Une esquiche à l’encre de Chine, en dernière garde, représente la Saint Sardicule, un jour de foire.
Armelle Domenach pour le texte |
Des pattes à lunettes pour l’iconographie et la description physique . |
:-) :-)) :-)))
RépondreSupprimerEn résumé.
Mais quand même 150 Lurs, hein, c'est criminel !
http://www.youtube.com/watch?v=HzQQmmo2K94
RépondreSupprimerArD, un grand rire pour cette notice désopilante !
"[...]A noter que les pièces en chevrons servant de butée à la sertisseuse furent - par le jeu de marchés militaires - utilisées également comme pièce pour les gorgerins de certains officiers de la Prévôté Royale. Ces petites pièces prirent par la suite une sorte d'autonomie et, par le jeu des uniformes migra jusque vers la manche du dit officier. l'intendance, qui n'oublie rien, appela ces pièces Les sardines."
RépondreSupprimer(Lieutenant-Colonel Dupouey-Mailly : Les uniformes de l'infanterie, de Crécy à l'Armée de la Loire - Dentu, 1876)
Même si l'on se caille ces jours-ci, grâce à cette notice on dîne à l'huile (morue te salutant) et l'on se plaît à rêver du port de Marseille et de son bouchon effilé.
RépondreSupprimerVous avez bien travaillé Tenancier, la sardine de sergent et la sardine blanche (de gendarme) n'ont donc plus de secret pour vous.
RépondreSupprimerArD
Je reste muet (comme une carpe) d'admiration, jusqu'à ce "vélin bombycin" évocateur des mouches éclatantes qui bombinent autour des puanteurs cruelles (celles des boîtes de sardines archi-périmées que l'on ouvre par mégarde, naturellement…)
RépondreSupprimerJe vais réécouter La maman des poissons, tiens !
Et merci de tendre la perche vers Gombrowicz et son Yvonne — ce que je prends comme un clin d'œil à mon endroit !
RépondreSupprimerEh oui, George, elle s'étrangla non avec une arrête de sardine, mais avec une arrête de perche.
RépondreSupprimerEt c'était un peu pour Vous.
ArD
(J'avais bien tourné autour de Bobby, puis ai abandonné.)
@ ArD et "des pattes à lunettes" : j'ai oublié d'applaudir à cet exercice réussi haut la main !
RépondreSupprimerPour ma part, les règles imposées m'ont, jusqu'à présent, rebuté, même si j'avais déjà fait la couverture avec nom d'auteur, titre et éditeur (le plus facile).
Il faudra que je m'y remette, si Le Tenancier a de la patience (mais j'en ai pour mes derniers 10 x 18 envoyés depuis belle lurette !).
Mais Dominique nous aurons toutes les patiences du monde pour accueillir votre future production. N'oubliez pas que vous avez toutes facultés pour vous faire aider, comme le fit ArD, d'ailleurs !
RépondreSupprimerVous voyez ici qu'il ne s'agissait pas de faire un avis de publication dans un catalogue de livre neuf. Le jeu est plus subtil et un peu plus technique. mais si l'on en juge par le résultat ci-dessus, cela en vaut la peine. ArD a placé la barra assez haute et ce constat devrait vous rassurer. Nous n'attendons pas pas forcément des choses aussi chiadées. mais il va falloir nous charmer !
Pour les 10/18, cela continue, mais il y a des personnes avant vous. Je vais faire mon possible pour accélérer les publications. Je les espace un peu parce que ce n'est tout de même pas le sujet principal du blog qui est, comme chacun sait, tout et n'importe quoi du moment que cela concerne le livre. Je ne voudrais tout de même pas que cela devienne un blog exclusivement tourné vers cette collection.
En attendant, je me joins à vous pour la claque, pour ce Manuel Roret !
Ah oui, on attend d'autres publications, mais je reconnais qu'il était plus facile d'ouvrir en premier cette boîte de Pandore.
RépondreSupprimerMoons, rien de criminel : le Lur n'a plus cours !
Cependant, presque rien n'est gratuit dans ce billet, vous connaissez ArD… il vous manque de nombreuses clés, forcément à sardines.
Oui, c'est pour ça qu'ArD est si redoutable ! Mais chère Mouton à Lunette, nous attendons aussi votre propre opus. Parce que, si vous croyez que vous allez avoir votre propre exemplaire du catalogue, sinon...
RépondreSupprimerHéhé...
Moons, le Lur (qui fut une monnaie broutonnante) s'est transformé en Rencontre internnationale de typographie qui a lieu à Lurs depuis plus de 50 ans, la dernière semaine du mois d'août.
RépondreSupprimer—
ArD
D'où l'expression "À toutes, à Lurs" de la part des femmes Typographes, dont vous aurez des nouvelles par Boutmy un de ces quatre...
RépondreSupprimerSeriez-vous à ce point subjugué par l'ordre alpha-bêtique, ô Tenancier ?
RépondreSupprimerIl a bien fallu 4 mains, 6 pattes et une paire de lunettes pour vous sertir cette notice !
Comment faire la part de ce qui revient à l'huile ou à la sardine ?...
Oui, Tenancier, vous risqueriez une... mise en boîte (appertisée naturellement!).
RépondreSupprimer—
ArD
Ah mais c'est qu'il n'y aura qu'un exemplaire de catalogue par notice (+1 pour le Tenancier, faut pas exagérer, quand même !)... Que dois-je faire, alors ?
RépondreSupprimerPlutôt qu'initier une guerre entre vous deux, nous allons garder l'exemplaire qui vous revient, le mettre aux enchères et nous procurer quelques douceurs avec le résultat de la vente, ce qui est sacrifice pour votre serviteur, lequel arbore un taux de triglycérines un peux fâcheux. La prise de risque est donc totale.
... ce qui prouve par ailleurs que le Tenancier est fort éloigné de toutes ces choses, n'ayant pas l'instinct de conservation.
RépondreSupprimerFaites donc grimper vos triglycérides en tondant la laine sur le dos de vos auteurs ;-)
RépondreSupprimerDe notre côté, nous fabriquerons, de conserve, autant de faux que nécessaire...
... ... Avec cabochon (le vôtre ?) en serti clos, ô Tenancier.
RépondreSupprimer—
ArD
Je vois que, impavides, vous ne cherchez même pas à parer toute tentative suicidaires de ma part.
RépondreSupprimerc'est du joli...
Cher Tenancier, nous nous occuperons de vos triglycérines, nous vous ferons une fleur.
RépondreSupprimerQuant à me mettre à une notice de ce genre, j'avoue que notre chère ArD a mis la barre si haut que je me sens quelque peu intimidé à l'idée de commettre quelqu'opus du même ordre...
Il va falloir que je vainque ma timidité naturelle...
Otto Naumme
j'ai découvert dans un catalogue de livres anciens un "Nouveau manuel complet de typographie" (1931) [Manuel Roret]
RépondreSupprimerUne clef dans cet océan ArDu.
Mais Adria,je n'ai pas tout inventé, hein ! Les manuels Roret existent bel et bien, en auriez-vous douté ? c'est une encyclopédie des savoir-faire. Plusieurs éditions donc, mais dans la notice, la date indiquée est la bonne et le plus difficile a consisté à ce que tout se tienne à peu près historiquement. Quelques entorses quand même comme Yvonne, la princesse de Bourgogne.
RépondreSupprimerVous aurez compris que le sardineur était... comment dire ?, une édition un peu à part, n'est-ce pas et aurez rétabli le titre d'origine d'après la gravure, n'est-ce pas ?
En revanche, Robert Ducarre ne vous aura pas titillée ? C'est ArDu, mais les clefs à sardine n'ont plus de secret pour vos queneautes, n'est-ce pas ?
ArD
Roret éditeur de Sade...
RépondreSupprimerC'est la découverte de ces encyclopédies qui m'ont fait savourer une fois de plus votre notice !
Est-ce que Robert Ducarre serait une histoire d'O ?
ouioui(!)
RépondreSupprimerJe savais que ça ne vous résisterait pas.
ArD
Le Tenancier est largué !
RépondreSupprimer(Mais c'est l'histoire éternelle de sa vie sentimentale)
Vous vous dégonflez Tenancier ? C'est pourtant une énigme légère pour libraire fatigué.
RépondreSupprimerArD
Bon, on va pas en faire un "Célébration" non plus, hein ?
RépondreSupprimerMais faut dire que j'étais vraiment fatigué.
Ah... la Célébration n° 15, si, on peut !
RépondreSupprimerMouton à lunettes
Célébrons donc la forme retrouvée de notre Tenancier !
RépondreSupprimerMouton à lunettes
Je ne suis sans doute qu'une ganache, mais quel rapport entre ce Ganachaud et Robert Ducarre ? Et doukisor, d'abord, cézigue ?
RépondreSupprimerCherchez bien, George. Si vous ne trouvez pas le binôme, on vous fera un monôme.
RépondreSupprimerBon sang, je n'avais même pas pris garde à l'auteur du manuel ! Mea maxima culpa ! Mais je ne vois toujours pas : Ducarmorel ? Morelducarre ?? L'invention de Ducarre ???
RépondreSupprimerGeorge, vous avez aussi un coup de bambou, à ce que je vois. Reconnaissons que ce n'est pas facile, tout de même. Essayez donc de changer de paradigme. Je vous ai un peu mâché le boulot avec les deux liens ci-dessus. Si vous tirez la pelote, vous y arriverez, tel que je vous connais, désormais.
RépondreSupprimerExact, mais je suis couvert d'Odette !
RépondreSupprimerJ'ignorais qu'elle était son épouse : merci, la Bouquinerie Aurore !
Tiens, j'ai cette Croix de la Rose-Rouge de Loys Masson quelque part, mais l'ex-voto du premier plat est détruit, naturellement !
Déjà qu'ArD est diabolique à elle toute seule, si elle a le concours de Mouton à Lunettes par dessus le marché, nos jours vont se dilapider en recherche fiévreuses !
RépondreSupprimerAh, le "D" d'ArD, c'est pour "Diabolique" : tout s'explique !
RépondreSupprimerJe note que bien qu'éditeur de fragiles livres-objets, Robert Morel, né à Pont-à-Mousson, n'est tout de même pas allé jusqu'à faire fabriquer des reliures en pierre ponce à Mouton…
Mouton est capable de tout George ! Une presse hydraulique à vérin de mécano, ça ne lui fait même pas peur pour aplatir du papier peint...
RépondreSupprimerLa 15e Célébration, vous aurez trouvé, cher George, n'est-ce pas ? Ce n'était pas évident de pouvoir taper fort dans vos lacunes. Vous nous avez créé de la préoccupation, c'est rien de le dire !
ArD
Mes excuses pour ce tracas involontaire : je préfère quand vous vous préoccupez de création — comme dans le présent billet.
RépondreSupprimerLa quinzième, oui, bien sûr ; je crois même qu'elle m'est passée entre les mains voici quelques années (pas comme la pipe ou les putains, hélas!)
Et maintenant, célébrons les sardines qui tapent fort dans les lagunes !
Elles sont bien reposantes, d'ailleurs, quand on fait du camping : ne parle-t-on pas des sardines-détentes ?
C'est fini ce temps-là, George, les tantes n'ont plus de sardines. Elles se montent en 3 secondes, le temps d'un soupir.
RépondreSupprimerArD
Bon sang, j'en étais resté à l'époque d'Anne Philippe !
RépondreSupprimerEt monter une tante en trois secondes, je trouve ça assez goujat, pour le moins…
Quelle santé, en tout cas.
RépondreSupprimer« Robert Morel, né à Pont-à-Mousson, n'est tout de même pas allé jusqu'à faire fabriquer des reliures en pierre ponce à Mouton… »
RépondreSupprimerMmmh, ça sent la contrepèterie.
ArD
Si les tantes n'ont plus de sardines, ArD, elles ont encore de l'huile de foie de morue dans leur grand sac.
RépondreSupprimerEn ce qui me concerne, je n'irai pas nager dans ces eaux pour le moins trouble.
RépondreSupprimerNon mais !
Otto Naumme
Otto, pour vous, ce serait des eaux-fortes...
RépondreSupprimerArD
... mais je connais des mères Michel qui affectionnent encore les sardines...
RépondreSupprimerTenancier, on lit ici que ce livre est ficelé selon la méthode dite « à La Poularde », c'est bien noté dans le descriptif physique.
RépondreSupprimerPas de chat, pas de lézard !
ArD
Au Mont Saint-Michel, on se souvient encore avec tendresse des tentatives de la Mère Poulard de faire déguster sa fameuse omelette aux œufs de sardines…
RépondreSupprimerAh...n'est-ce pas ? Le somelettes au sardinama, c'est quelque chose !
RépondreSupprimerArD
Toute sardine bien élevée qui passe au large de la Mère Poularde sait reconnaître un amer Michel, enfin !
RépondreSupprimerEt on osera encore parler de mes calembours, tiens...
RépondreSupprimerOtto Naumme
On aimerait surtout que vous continuiez d'en faire.
RépondreSupprimerJ'en reste sans voix... Vous m'inciteriez donc, cher Tenancier, à "vermotiser" ? Vous ? Ici ?
RépondreSupprimerOtto Naumme
Disons que c'est comme les pollutions nocturnes, il ne faut pas en abuser sinon c'est fatigant.
RépondreSupprimerEn attendant, on aimerait bien être pollué par des notices diurnes.
RépondreSupprimer—
ArD
Mais, ArD, il y en a une par devers moi, sur mon bureau. Auparavant il y a deux ou trois petites choses à publier d'abord. Vous savez bien que j'aime bien répartir un peu les billets ça et là...
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