Bien sûr, notre ami SPiRitus avait donné la bonne réponse le premier mais comme accessoire d’une chose plus importante. La Môman du Tenancier aurait dû le lui dire, les intellectuels, ce sont des compliqués. Ce manque énorme dans son viatique pèse comme le poids d’un p’tit Jésus sur ses épaules herculéennes de Saint-Christophe. Il n’a donc plus qu’à se lamenter en compagnie de son ami imaginaire sur ce maudit destin qui le voue à n’avoir que des compliqués parmi ses lecteurs.
En décembre 1821, paraissait un petit ouvrage broché in-12 de 188 pages, sans nom d’auteur et intitulé Procès fait aux chansons de P.-J. de Béranger, avec le Réquisitoire de Me Marchangy ; le Plaidoyer de Me Dupin ; l’Arrêt de Renvoi, et autres pièces. L’ouvrage était publié à Paris, chez les Marchand de Nouveautés. Cette mention d’édition ne devait certes pas nous troubler puisque au verso de la page de titre se trouvait confirmation de son auteur qui en était également l’éditeur, avec la mention suivante :
Je poursuivrai devant les Tribunaux, tout débitant d’éditions qui ne seraient pas revêtues de ma signature.Phrase suivie de la reproduction de la signature de Béranger.
La préface de l’auteur/éditeur revenait sur les circonstances du procès qui lui valurent une peine de trois mois de prison pour le contenu de son deuxième recueil de chansons paru la même année, de l’iniquité dans la manière dont on rendit compte de son procès et des raisons qui lui firent publier le réquisitoire de la défense in extenso alors que l’ensemble de la presse négligea totalement de reproduire cette défense, laissant en revanche libre cours à l’accusation. On le voit, ce petit volume était un ouvrage de circonstance, une réponse plutôt véhémente et courageuse dans une société où l’on mettait les contradicteurs et les pamphlétaires au gnouf.
Pour la suite de l’histoire de Béranger, sachez qu’il a rédigé son autobiographie et qu’il a eu pas mal de biographes. C’est à vous de voir. Pour ma part, le sieur Béranger a mon entière sympathie.
Enfin, voici un « méchant » petit volume, sans couverture imprimée, seulement recouvert de papier jaune, une sorte de libelle imprimé à l’économie puisque nous n’avons pas trouvé de pages de garde, le volume commençant avec le faux titre (à moins que ces pages-là aient disparu dans les manipulations ultérieures, mais nous en doutons fort, le relieur venu bien après aurait ajouté des gardes, or il ne l’a pas fait). Comment ce volume a-t-il pu nous parvenir dans un bon état de conservation ? En effet, si l’on excepte que des très rares rousseurs éparses, le papier est en excellente condition. Cela n’infère certes pas que l’édition était plus luxueuse que nous pourrions le penser. Rappelons-le encore ici : dans la plupart des ouvrages parus avant 1840 – avant la grande pénurie de papier due à un accroissement spectaculaire de l’activité d’édition – le papier était confectionné à partir de chiffons et non de pulpe de bois. Que le papier fasse état d’une remarquable stabilité au bout de 190 ans ne doit pas nous étonner, les phénomènes d’acidification sur ces papiers ayant peu cours. Le lecteur curieux de ces question se reportera avec – on l’espère – quelque bonheur à un précédent billet sur l’acidité du papier, ici même. En conclusion provisoire, on accordera donc à la nature du papier la plaisante condition de l’ouvrage. A l’examen, le papier ressemble à un vergé que l’on utilise encore dans l’édition contemporaine lorsqu’il s’agit de faire un tirage bibliophilique, par exemple. Pour autant, c’est un papier assez courant, voire banal pour l’époque.
Revenons à cette couverture intrigante. Pourquoi donc une couverture muette, ce grossier papier jaune d’un grammage très faible dépourvu de tout signe (le cachet que l’on aperçoit sur le cliché est ultérieur…) ? Á cela il pourrait y avoir deux hypothèses, à moins qu’une troisième surgisse du Diable Vauvert grâce à l’un de nos lecteurs :
- Les livres anciens étaient imprimés sans couverture, ils étaient directement livrés à un relieur que les recouvrait au fur et à mesure de la demande. On a quelques traces de ces livres pas encore reliés au cours des siècles, échappés de justesse. Le Tenancier possède dans sa bibliothèque un tel ouvrage, dont la couverture est un défait d’une autre impression, sur une seule face, la partie visible étant entièrement muette, un petit in-8° du XVIIIe… Á la Restauration, la quantité de livre a subitement augmenté (d’où la crise du papier un peu plus tard en 1840), les relieurs artisanaux ont commencé à être débordés, on s’est mis à vendre des exemplaires brochés qui avaient simplement une couverture sans indication ou bien alors une vignette contrecollée. Une originale de Stendhal est ainsi. Peu à peu, d’autres éléments sont apparus, hors le titre et l’auteur, comme la date, le lieu d’édition ou bien le nom de l’éditeur, etc. La couverture papier typographique était née. 1821 est l’époque ou Stendhal est publié (c’est aussi l’année de naissance de Baudelaire) l’année de publication de ce volume, au moment où les ouvrages brochés sont de plus en plus diffusés et à prix certainement modique par rapport à un travail de relieur…
- La nature de l’ouvrage : une sorte de libelle de circonstance qui appartenait plus à une publication de presse et qui autorisait ce type de présentation brute. De plus, dans une société envahie par la police et la censure (l’Empire et la Restauration eurent des spécialistes en la matière !), une couverture muette rendait service. Gageons que le format et la couleur du livre faisaient qu’on le reconnaissait immédiatement, car les livres n’étaient pas aussi nombreux qu’aujourd’hui. L’aspect pamphlétaire l’assimilait aux publications de la rue, voire aux impressions clandestines. Le Tenancier avoue en savoir peu sur le régime sous lequel ce livre fut sorti et distribué. Il fait des conjectures…
Mais sans doute la vérité est à mi-chemin de ces deux postulats…
En tout cas, une chose nous paraît sûre, ce ne peut être des pages de garde, du fait de la nature du papier et de la présence d’un cachet sur laquelle nous reviendrons un peu plus loin.
« Tenancier, Tenancier, vous galéjez, mon vieux, on voit très bien que cet ouvrage est relié, voyons ! » Oui, certes, mais c’est une reliure qui n’est pas d’époque ! La plupart du temps, les couleurs et les types de cuirs utilisés étaient plutôt de la basane ou du veau, pour les livres plus luxueux, un plein cuir lisse orné de filets sur le dos et les plats, de fleurons, de tranches rouges ou jaspées, de couleur marron, tabac ou fauve, plus rarement d’une autre couleur, bref des volumes qui ressemblaient à des reliures anciennes, à quelques détails près (en réalité, la différence entre la reliure « romantique » et la reliure ancienne est abyssale, mais nous n’allons pas chicaner). Nous allons revenir sur cette reliure dans un moment. Pour l’heure, tout nous indique que l’ouvrage après avoir été lu a été négligemment jeté entre les rayonnages d’une bibliothèque et qu’il n’en n’a guère bougé…
L’ouvrage avait toutes les chances de disparaître. En 1828, Béranger écopait de 9 mois de prison pour son quatrième recueil. Le sens et l’objet de ce livre devenaient quelque peu obsolètes, 1830 et ses Trois Glorieuses arrivèrent dans la foulée (à ce propos, avez-vous lu le livre de Jean-Louis Bory sur le sujet ?) et les avanies de Béranger cessèrent. Son dernier volume de chanson parut en 1833 et il se retira peu de temps après. Ce Procès fait aux chansons de P.-J. Béranger était donc voué à l’oubli, à ce no man’s land de la mémoire collective, triangle des Bermudes de la chose imprimée.
Seulement le talent est toujours rétif à l’oubli. Béranger en avait. Il perdura. (c’est beau, non ? Je devrais me mettre à faire un blog, tiens.) Certes, le compte-rendu d’un procès n’est pas à mettre au même niveau que la production artistique, poétique ou pamphlétaire d’un auteur. Ce genre de livre ne pouvait intéresser qu’une catégorie de lecteurs. Nous allons le découvrir ensemble.
On peut certes juger le premier possesseur de l’ouvrage comme un personnage négligent, peu soigneux et assez désordonné, témoins l’ex-libris manuscrit mis sur le faux titre et les avaries que subirent quelques feuillets. Bref un Républicain, assurément, sale et irrespectueux. Ainsi ce monsieur Mathieu (du moins c’est ce que nous croyons déchiffrer sur cette inscription), en laissant cet ouvrage à l’abandon permit que celui-ci comporte un faux titre et un titre avec des manques importants, que la dernière page fut détachée. En vérité, si le papier était en fort bon état, on pouvait craindre que l’ouvrage dépérisse par délitement de ses pages pour des causes mécaniques : mauvaises manipulations, négligences de rangement, etc. Ce monsieur Mathieu finit tout de même par se débarrasser de l’ouvrage, sans doute pour une bonne raison, comme un décès, qui, on en conviendra, est le seul ultima ratio qui vaille pour un amateur de livre. A notre avis, l’état était si peu glorieux que le livre atterrit sans aucun doute dans un bac de « drouille ».
Acheté en 1821, sans doute gardé toute une vie comme un vieux relief sans signification, notre ouvrage - sans doute quelques jours, quelques semaines, on n’ose penser quelques mois - entre 1870 et 1880, on le spécule, végéta sur un vilain étal, en attendant le client.
Et puis la chance tourna.
Elle s’incarna sous la forme d’un homme relativement jeune, fils d’un éditeur réputé, amateur de livres mais vraisemblablement peu fortuné pour l’instant. Sans doute était-il toujours au service de son père, comme commis de librairie, faisant son métier comme on le faisait à l’époque, en commençant au bas de l’échelle. Son nom était Henri Baillière, fils de Jean-Baptiste Baillière, éditeur médical et ancien président du Cercle de la Librairie. Le fils, Henri, reprit l’affaire familiale ultérieurement et fit également quelques travaux autour du livre, comme ce La Crise du Livre, publié en 1904… Bibliophile il devait l’être, assurément. Mais pour ce que nous voulons en savoir pour l’instant, il était amateur de livres et n’avait pas dû hésiter longtemps sur celui-ci, trouvé vraisemblablement dans un bac. Il ne le fit pas relier tout de suite, indice que l’homme devait être encore jeune, une reliure représente tout de même une certaine somme et, du reste, un autre indice nous le confirme : ce cachet sur le premier plat de couverture. Qu’y est-il inscrit ? L’encre est pour moitié effacée, mais nous devinons le nom de Henri Baillière et le lieu, Paris. Au centre, nous trouvons à la plume la mention « 4/3 », il faut nous résoudre à ne pas chercher ce que cela peut signifier exactement : une cote de rangement, la place dans un catalogue, dans une bibliothèque... ? Pourquoi notre homme se serait-il senti le besoin de mettre un cachet ex-libris à un livre broché alors qu’il aurait pu méditer une reliure immédiatement pour celui-ci ? C’est que justement, il ne le pouvait peut être pas pour l’instant, sans doute faute de moyens. Mais ce cachet est tout de même intriguant. Et si c’était un repaire pour un projet précis ? Serait-ce alors un exemplaire de travail ? Hélas, là aussi, notre enquête bute sur le peu de renseignements que nous avons pour le moment sur les travaux de Henri Baillière. S’est-il penché à travers un article, un livre, sur les procès faits aux gens de lettres ? Il faudrait sans doute chercher dans cette direction pour en savoir plus. Cela nous donnerait accessoirement une précision sur la date d’acquisition de ce livre.
De toute façon, ce fameux procès de Béranger ne pouvait donc laisser indifférent cet homme du livre et qui devait très bien connaître les multiples procès qui émaillèrent le siècle dix-neuvième, pour les hommes de lettres.
Henri Baillière devait tout de même tenir particulièrement à cet ouvrage, au-delà de son aspect anecdotique. Ainsi, ce que nous présumons, des années plus tard, il entreprend d’offrir une reliure et une restauration à cet ouvrage. On me rétorquera que, même vers la fin du dix-neuvième, la reliure était un acte courant et qu’il n’était nul besoin que le livre en question fût exceptionnel. Certes, on agrée ces arguments. Cependant, il suffit de regarder de plus près cette reliure pour conclure que son propriétaire y tenait un peu.
Ainsi, on offrit à ce Béranger une véritable reliure et non un « emboîtage », c'est-à-dire une reliure à la Bradel (pas d’article sur le sujet pour le moment sur le blog, mais vous trouverez ce qu’il faut sur le net pour vous éclairer sur le sujet). Ces reliures-là étaient des reliures de sauvegarde ou vouées à des ouvrages de peu de valeur mais que l’on voulait tout de même conserver. La plupart du temps, c’étaient des ½ toiles très sobres.
Le degré au-dessus eut été une reliure en basane, cuir modeste et relativement peu cher. Ici, nous trouvons du chagrin (il y a plus cher, cela dit, comme le maroquin ou le veau, mais que l’on verrait alors sur des choses très rares ou coûteuses), monté sur une reliure solidement exécutée, une tranche dorée, etc. Si le chagrin n'est pas le nec plus ultra du cuir de reliure, il démontre cependant un certain respect de ce livre-là...
Autre signe visible que notre Riri tenait à cet ouvrage tient aux restaurations qu’on lui fit subir (au livre, pas à Riri…). On remonta le faux titre sur onglet ainsi que le dernier feuillet qui lui faisait en quelque sorte pendant. A ce faux titre, on ajouta également une réparation sur la grande marge sous forme d’une bande de papier vergé, réparation répétée sur la page de titre. Cette réparation est certainement contemporaine de la reliure, du fait de la présence de ces onglets intégrés à la reliure elle-même mais également au fait de la différence de teinte du papier qui servit à la réparation. En effet, ce dernier a quelque peu jauni, indiquant en cela que nous avons affaire à un papier relativement moderne fabriqué peut-être avec de la pulpe de bois ou des acidifiants, donc plus sensible au passage du temps. Pourquoi donc avoir gardé ces feuillets jaunes dans la reliure ? Eh bien, pour la bonne raison qu’il est encore de coutume de garder les couvertures originales dans ce genre de travaux, afin de garder l’intégrité de l’édition, confirmant en cela la nature de ces feuillets.
Complétons la description de ce livre par la présence d’un ex-libris gravé placé comme il se doit sur le premier contreplat. Comme on peut le voir sur l’image, il s’agit d’un petit singe tenant un livre dans les mains, dans une bibliothèque qui semble bien garnie. La mention « ex-libris Henri Baillière » s’y trouve bien et nous ne serons pas surpris de trouver une citation latine en regard de cette marque de propriété : « Doctus cum libro », ce qui signifie « Savant avec les livres ». L’explication de cette citation se trouve sur internet : relatif à des personnes simulant une grande érudition alors qu’elles extraient leurs connaissances d’éphémères ouvrages mal digérés. On sent bien ici l’ironie plaisante de la citation pour un bibliophile mais également un spécialiste avisé du livre contemporain, trait d’esprit qui, à travers pratiquement un siècle nous rend le personnage assez sympathique.
Henri Baillière est mort en 1905. Sa bibliothèque fut sans doute dispersée rapidement. On présume que nombre d’ouvrages retournèrent à une sorte d’anonymat, de mains en mains, professionnelles, profanes ou érudites. Ce petit livre possédait suffisamment de caractère et de caractéristiques pour pérenniser l’esprit de celui qui en prit tant de soin et lui prodigua tant d’attentions, sans doute parce qu’il est fixé désormais dans sa forme définitive. Outre la valeur ajoutée par la reliure, les différentes marques et ex-libris, cet objet a également valeur de memento mori et aussi d’un message sans doute un peu ténu, comme une attente d’une sorte de jugement de la postérité… (on laisse ici le soin au lecteur de continuer de vagabonder et de vaticiner sur ce livre.)
Mais c’est également ce qui rend le métier du Tenancier captivant, parfois, comme une enquête policière, ou comme le court roman d’une tranche de vie. Bien sûr, tout ceci ne s’est peut être pas passé comme le Tenancier le présume. Mais qui lui portera la contradiction fera son propre malheur, car le Tenancier préfère les belles histoires…
Oui, très plaisante histoire, cher Tenancier, que nous vous remercions d'avoir contée.
RépondreSupprimerIl faudra un jour que vous donniez à votre pauvre ami Otto un cours sur les faux titres et autres termes associés à la reliure, j'avoue ne pas y connaître grand-chose et avoir ainsi laissé échapper un certain nombre de nuances de votre admirable texte.
Otto Naumme
Mon cher Otto, vous aurez un cours particulier, bien sûr. Du reste ces petits cours seront sûrement un trame pour faire quelques billets sur le sujet sur ce blog. Imaginons même un feuilletons estival plutôt qu'un quiz (les réponses sont parfois épuisantes à rédiger, comme ici !) et demandons à nos lecteurs quels sont les termes qu'ils voudraient bien qu'on leur explique. Le Tenancier ne détient nullement la science de toutes choses et serait fort heureux qu'on lui prête éventuellement assistance. Cela dit, bande de lecteurs, excitez-donc l'érudition de vos interlocuteurs en les incitants à prolonger leurs réponses de diverses considérations sur le livre. Rien ne plus emmerdatif que de répondre techniquement à une réponse technique alors que nous travaillons - je pense que nous sommes tous d'accord là-dessus - sur une matière sensible !
RépondreSupprimerDonc, n'hésitez pas à poser des questions au Tenancier. Il vous répondra ou transmettra, selon l'inspiration et ses maigres connaissances...
Mais Tenancier... dois-je vous rappeler que vous êtes débiteur en matière de réponse à une devinette —ou un quiz ?— que vous proposâtes un temps, avant de sombrer dans une forme léthargique ? Votre réponse nous plairait.
RépondreSupprimerTenancier, vos réponses épuisantes à rédiger sont délectables, on rechignerait à vous trop faciliter la tâche. Vous extravaguez plutôt bien, même si en fin de billet, on continue de se s'interroger sur la raison de ces couvertures muettes puisque l'hypothèse d'en faire un ouvrage discret aux yeux de la censure paraît obsolète à l'époque où fut réalisée la reliure.
Ce fameux 4/3 pourrait en capillotractant un tantinet, nous rappeler que 3 chefs d'accusation sur 4 furent rejetés...
Je note dans ce billet que vous nommez «1er plat de couverture» le premier feuillet jaune. Vous ne considérez donc pas la couverture muette comme une couverture ?
ArD
Mais ???
RépondreSupprimerLe premier feuillet jaune, comme vous dites est la couverture !!! C'est ça la couverture muette, ce feuillet où se trouve le cachet.
J'en reste muet.
RépondreSupprimerOtto Naumme (espion)
Bonjour Monsieur Le Tenancier,
RépondreSupprimerC'est avec joie que je découvre votre blog.
Cet article est une leçon d'histoire (pour ma part).
J'ai appris (grâce à vous) à reconnaître de petits détails qui échappent aux yeux d'un profane.
Lorsque je hanterai une brocante du livre, une bourse, bref, quelque soit le nom que l'on applique à ces manifestations, mon attention quant aux livres anciens se verra dorénavant plus prompte à s'attacher aux détails.
Merci à vous pour ce billet, très enrichissant.
JMR
Superbe article. Superbe apologue, avec sa morale finale. Et bel hommage, in fine, au pauvre Béranger que Chateaubriand, contre toute attente, aimait, et pas seulement pour mettre en valeur son esprit d'ouverture parmi les siens; les deux hommes eurent une brève correspondance où se lit une amitié elle aussi bien assise sur le "memento mori" :
RépondreSupprimer"Où est le barde de Childe-Harold ? où est l'auteur de Corinne ? Ma trop longue vie ressemble à ces voies romaines bordées de monuments funèbres."
(Chateaubriand à Béranger, cité dans les Mémoires en IV, I, 10)
Voici deux commentaires qui me ravigotent, ma doué !
RépondreSupprimerMonsieur Le Tenancier,
RépondreSupprimerl'enquête est concise.
Pourquoi énoncer une plainte "la réponse est longue, je sais..." en forme d'invitation (douteuse).
Merci, et j'ose dire : "Encore ! Une autre !"
bien à vous
Merci, cher Anonyme !
RépondreSupprimerIl y en aura d'autres, j'espère également, mais à condition de trouver d'autres petits ouvrages curieux comme celui-ci...