Je n'avais pas prévu de revenir dans ce blog aussi rapidement. Mais une phrase m'a fait sursauter, venant de la part d'une amateur de livres et de littérature, dans son blog. La voici :
Allez, on ne vous en veut pas. L'erreur est commune, elle se rencontre très fréquemment chez les libraires de neuf. Du reste, ils ont contaminé tout le monde avec cette notion erronée. J'en sais quelque chose, j'ai été libraire de neuf.
Ce que l'on appelle communément la tranche est en réalité le dos. C'est ce que vous voyez d'un livre lorsque celui-ci est rangé dans la bibliothèque. La tranche n'est pas unique, il y en a trois. C'est la partie visible du papier... Lors du brochage de l'ouvrage, celui-ci a encore des marges inégales. L'oeuvre du massicot est encore nécessaire pour que les bords des feuilles soient complètement égalisés, tranchés en quelque sorte. D'où le nom.
Ces bords de page peuvent être décorés de différentes façons : dorés (d'où l'appellation "tranche dorée" qui, convenez-en, serait assez tape à l'oeil si cela avait concerné les dos !) jaspés (motif de papier à la cuve, on baigne la tranche dans un bain spécial, on y reviendra un jour...) simplement teintés (de rouge, souvent, pour les livres anciens) etc.
Le dos, quant à lui à parfaitement le droit d'être patiné, comme l'indique la citation. Mais un coup de cire serait le bienvenu, mmmhhh ? Il peut avoir des nerfs apparents, des pièces de titre, etc.
Nous reviendrons progressivement sur les divers éléments qui constituent un livre. En attendant, une image vaut mieux que bien des explications. J'avais pensé aux pages de "Lui" avec Danièle Gilbert nue (2), mais ce n'était pas très explicatif. Même pour le cuir.
Alors...


Vous l'avez échappé belle !
"Les Lettres à Pierre Termier sur lesquelles je tombe, dans une édition de 1927, reliée (au toucher soyeux, la tranche de cuir est admirablement patinée, grâces en soient rendues au temps et à un nommé J.B, sans doute le relieur, qui a collé un petit papier à ses initiales sur une des premières pages), parue chez Stock et numérotée (n°128), sur papier Alfa vergé Outhenin-Chalandre [...]"Hélas hélas, cher amateur, les tranches en cuir n'existent pas, à moins que les feuilles du livre dont vous parlez soient de la même matière ! (1)
Allez, on ne vous en veut pas. L'erreur est commune, elle se rencontre très fréquemment chez les libraires de neuf. Du reste, ils ont contaminé tout le monde avec cette notion erronée. J'en sais quelque chose, j'ai été libraire de neuf.
Ce que l'on appelle communément la tranche est en réalité le dos. C'est ce que vous voyez d'un livre lorsque celui-ci est rangé dans la bibliothèque. La tranche n'est pas unique, il y en a trois. C'est la partie visible du papier... Lors du brochage de l'ouvrage, celui-ci a encore des marges inégales. L'oeuvre du massicot est encore nécessaire pour que les bords des feuilles soient complètement égalisés, tranchés en quelque sorte. D'où le nom.
Ces bords de page peuvent être décorés de différentes façons : dorés (d'où l'appellation "tranche dorée" qui, convenez-en, serait assez tape à l'oeil si cela avait concerné les dos !) jaspés (motif de papier à la cuve, on baigne la tranche dans un bain spécial, on y reviendra un jour...) simplement teintés (de rouge, souvent, pour les livres anciens) etc.
Le dos, quant à lui à parfaitement le droit d'être patiné, comme l'indique la citation. Mais un coup de cire serait le bienvenu, mmmhhh ? Il peut avoir des nerfs apparents, des pièces de titre, etc.
Nous reviendrons progressivement sur les divers éléments qui constituent un livre. En attendant, une image vaut mieux que bien des explications. J'avais pensé aux pages de "Lui" avec Danièle Gilbert nue (2), mais ce n'était pas très explicatif. Même pour le cuir.
Alors...


Vous l'avez échappé belle !
(1) - Un tel livre existe aux éditions Fornax cliquez sur le lien et cherchez la référence 219...
(2) - Numéro de février 1988 - Toujours sérieux lorsqu'il faut donner des références...