Truffe & petits papiers




On trouve de tout dans un livre.
- Des tickets de métro
- Des tickets de cinéma
- Des articles de journaux, quelquefois sans rapport avec le sujet du bouquin
- Des cartes postales…
Et puis, on trouve l'image ci-dessus.
C'est Deaninckx qui, je crois, avait fait un roman sur les canaques du jardin d'acclimatation. Si l'on avait besoin de se convaincre que ce n'était pas une fiction, en voici la preuve. 1000 crocodiles, des canaques avec des “danses expressives”, le tout à Paris en 1931, comme l'indique le verso de ce ticket : du colonialisme sans arrière-pensée. Cela vaut bien des romans. Les livres truffés se font rares. Beaucoup de confères en suppriment le contenu. On ne peut leur donner tort, car la mauvaise qualité du papier dont sont constituées ces truffes peuvent tacher irrémédiablement un livre précieux. Pour ma part, j'élimine du livre tout ce qui est sans rapport et je m'arrange pour que les documents restants soient contenus dans un papier un peu plus neutre, si possible. Le reste constitue un musée secret, une exposition permanente à côté de mon bureau. On reviendra de temps à autres sur ce sujet.
Mais, ces petits papiers sont-ils vraiment des “truffes” ? En réalité, non. Dans le jargon de la librairie le mot désigne le plus souvent des documents insérés dans un ouvrage et qui ont un rapport parfois étroit avec le sujet de celui-ci : coupures de presse, lettres tapuscrites ou manuscrites, cartes de visite, etc. Mais ici, la licence poétique n'interdit point de considérer ce ticket comme une truffe valide. Il suffit de prétendre l'avoir trouvé dans Le livre du Zoo, de Suzanne Pairault, par exemple, même si le livre est tardif. Ou mieux encore dans le livre de Didier Daeninckx auquel je faisais allusion plus haut et dont le titre est Cannibale.
Rappelons que le must est de trouver une lettre autographe de l'auteur. De quoi vous rendre jaloux. J'ai des noms.

5 commentaires:

  1. Ami,
    Ce n'est qu'un combat, continuons le début !
    Vous n'aurez pas la truffe et la hongrie !

    otto naumme

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  2. Cher Otto,

    Quel plaisir ! C'est vrai, continuons le début !

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  3. mais c'est cette installation secrète , ce musée personnel , moi , qu'il me plairait de voir, camarade

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  4. Ma chère, l'exposition est permanente, vous trouverez ça et là dans le blog quelques pièces de ce musée !

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  5. Je suis moi-même une truffe. À l'époque où je chinais (sans intention de revente) aux puces de Vanves, voilà une quinzaine d'années, j'étais tombé, en feuilletant un volume d'Alain, sur une lettre manuscrite signée Émile Chartier. Je me suis empressé d'aller signaler au bouquiniste, Marcel (qui a ensuite tenu un stand au Lucernaire), qu'il s'agissait de l'auteur…

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