[…] « Pour XXe : oui vous aviez bien mis « ème » en exposant. L'abrègement en « ème » est hélas couramment fautif : il n'y a aucune raison de ne pas pratiquer la troncation classique (par retranchement médian) et cela s'abrège en « e ». Toutefois, les villes maintiennent le "ème" dans la composition des panneaux de rue. En bonne composition, on ne traite pas ces lettres en « exposant » comme le font les logiciels de bureautique. Cet exposant par défaut n’est pas un caractère « exposant » mais le résultat de l’application d’une fonction de l’outil informatique souvent nommée « exposant » à tort (l’exposant est un chiffre supérieur et a une fonction mathématique). Il est obtenu par une réduction homothétique de la lettre : le signe est mal graissé (il est « maigri »), pas dimensionné à la bonne échelle par rapport à la force du caractère du mot qu’il abrège. Aussi le logiciel de bureautique ne le place pas au bon endroit. Les lettres supérieures sont réservées à l’usage de l’abréviation : on cherche donc à obtenir une lisibilité optimale de ces petites lettres souvent employées dans un contexte où l’on écrit au long (en entier). Ces lettres supérieures sont en corps de caractère inférieur mais pas microscopique) et doivent satisfaire un ajustement optique (graisse et élargissement). Ces lettres doivent être parangonnées (élevées) en fonction la lettre qu'elles suivent : dans l’idéal, le milieu de la lettre supérieure (la hauteur d’x) doit à peu près s’aligner sur la ligne supérieure de la lettre capitale. Aussi le "o" de "n°" n'est pas un o exposant, mais bien une lettre supérieure qui appartient à la police de caractères quand celle-ci est complète : on doit aller la sélectionner dans la palette des glyphes si on travaille avec une police complète ou alors on doit la fabriquer. Un glyphe est un caractère spécifiquement dessiné pour une police donnée, précomposé, bien graissé, à bonne échelle et en bonne position par rapport à la lettre qui le précède. Quand je relis un fichier en format Word par ex., je redescends ces lettres supérieures sur la ligne de base de la lettre qui précède et les surligne en jaune afin d'attirer l'attention des maquettistes et d'éviter ainsi qu'elles persistent sous la forme d'exposant lorsque le fichier Word sera importé dans le logiciel de P.A.O. » |
Parangonner : TYPOGR. Aligner par le pied, sur une même ligne de base, des caractères de corps différents en plaçant des interlignes et des blancs d'épaisseurs complémentaires. Les lettres ou les mots de caractères différents, parangonnés entre eux, doivent s'aligner exactement par le pied. |
Le bonheur !
RépondreSupprimerA s'arracher les cheveux, qui, pourtant, n'ont pas besoin de ça pour manquer à l'appel !
RépondreSupprimerPlaisir quand même de savoir "les amusements sérieux" auxquels se livrent deux êtres pour lesquels ont a grande estime et amitié !
Amitiés
On s'instruit tous les jours, et on s'aperçoit que même quand on essaie d'appliquer des règles de typo à peu près correctes on fait quand même pas mal d'erreurs encore. Enfin bon, quand on n'est pas du métier !
RépondreSupprimerBertrand, un amusement devrait toujours être sérieux. Sinon, ça ne vaut pas le coup.
RépondreSupprimerLa Feuille, c'est bien pour cela que l'on est parfois intrigué par la production de certains graphistes.
Adria : n'est ce pas ?
A moi-même : elle devrait nous faire cela plus souvent, cette ArD.
J'apprécie à sa juste mesure la contribution de cette chère ArD, qui me permet d'apprendre tout un tas d'éléments que, même en baignant dans un milieu professionnel proche de cet art, je n'avais jamais eu l'occasion de découvrir. Grâces lui en soient donc rendues !
SupprimerMais cela ne devrait pas empêcher cette très chère ArD de continuer à fournir ses explications sur le Mystère... Parce que ces contributions typographiques feraient presque figure de faux-fuyants (et même assez vrais), à force...
Otto Naumme
Ah... Vous l'aviez remarqué Otto ? Flûte !
Supprimer__
ArD
Allez, je vous en ferai un sur le tiret long en voie disparition, alors qu'il est si beau et typique de la composition en français.
RépondreSupprimer__
ArD
Ce sera avec plaisir, d'autant que je me pose quelques questions sur le sujet.
RépondreSupprimerChère ArD, je passe commande pour un sujet que nous avons évoqué en catimini, si j'ose : justifier des textes.
RépondreSupprimerJe disais que, venant de mettre la dernière main à la traduction d'un scénario, le cinéaste m'avait dit qu'un texte de scénario se présentait toujours avec ce que vous appellez, je crois, " fer à gauche";..
J'avoue avoir eu du mal à comprendre cette exigence.
Merci à Vous.
Bertrand
"fer à gauche" pour avoir de la place pour indications, non ?
RépondreSupprimerOui, ArD elle devrait nous faire cela beaucoup plus souvent...
Le tiret long qui "s'underscorise", hum...hum.
Ah quelle maison !
Ah non, Adria, d'accord, je ferai une note. C'est comme aux courses ici. Le Tenancier devrait mettre un panier sur son blog.
RépondreSupprimerLa place pour les indications s'obtient en réglant de grandes marges et le calcul des marges s'inspire du nombre d'or.
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ArD
Le fer à gauche n'est pas forcément pour permettre des didascalies. Cela ne répondrait-il pas à un impératif de mémorisation ? Cette hypothèse me paraît toutefois capillotractée. De toute façon, on peut aménager les marges tout en justifiant le texte. Sans doute une habitude prise avec la dactylographie, comme le précepte selon lequel on ne doit pas accentuer les capitales. On verra ce qu'ArD en dit. Si je puis me permettre une injonction à l'assistance publique : soyez patient. ArD a plein de travail en ce moment et elle n'a pas fini non plus un certain cycle entamé il y a plusieurs semaines (pour le dire pudiquement...)
RépondreSupprimerAh, vous aussi, cher Tenancier, vous l'aviez remarqué !
SupprimerJ'en faisais la réflexion plus haut, ravi de voir que vous faites la même. Mais, comme vous le dîtes, restons pudiques (mais fermes) dasn notre attitude...
Otto Naumme
Oui, Otto, j'avais remarqué et je trouve même qu'elle se moque un peu de nous dans sa réponse...
SupprimerJ'avais remarqué aussi, cher Tenancier, j'avais remarqué... La voilà donc sarcastique... Nous saurons nous en souvenir !
SupprimerOtto Naumme
Vous ne me punirez pas en me privant du cassoulet promis dont vous vous défilez, bien cher Otto, n'est-ce pas ?
RépondreSupprimer__
ArD
Le cassoulet n'est qu'un simple problème de logistique et non une affaire de bon vouloir...
RépondreSupprimerCertes, certes mon bon Tenancier, mais le Mystère fut aussi une affaire de logistique...
RépondreSupprimer... résolue et aboutie.
^-^
ArD
D'accord.
RépondreSupprimerTandis que son explication reste en partie dans les limbes de l'irrésolution.
D'une part.
SupprimerEt d'autre part, je serais ravi de faire partager un jour ce "fichu" cassoulet à tous les impétrants (et même impétrantes ou quarantes), ne cherchez pas, très chère ArD, a assouvir vos penchants masochistes par mon biais, je ne suis pas de cette aune. Et j'avoue que l'usage du cassoulet comme stimuli BDSM me plonge dans un abîme de perplexité...
Otto Naumme
Même si elle n'est pas toujours à l'heure en matière d'explications tentaculaires ou de petits colis, reconnaissons qu'ArD est un parangon d'exactitude dans le domaine typographique : quoi qu'il en soit du cassoulet, c'est pas ça qu'a saoulé (ni qui saoulera) les habitués de ce blogue.
RépondreSupprimerEt puisqu'il est question de typo, que préfère-t-on : la casse ou les agapes ?
Fer à gauche.
RépondreSupprimerPourquoi ?
Simplement pour des impératifs de lisibilité, parce que l’œil aime bien les repères afin de faciliter la lecture proprement dite, sans la parasiter par la recherche désespérée d’où c’est-y donc qu’est la suite ?
L’œil est donc tout content de retrouver les débuts de ligne sur la même verticale.
Ouvrir les yeux & les en croire.
La compo centrée ou fer à droite est réservée aux textes qu’on souhaite fermement ne pas voir lus. Ou aux grRrands Zartistes comme ceux qui commettent « Article XI », en se prenant (au moins) pour des.
Karl-Groucho D.
Karl Groucho, je crois que ce que le réalisateur ne voulait pas, c'est d'un texte justifié...
RépondreSupprimerOn dirait que vous avez une dent contre Article XI. Pour en avoir rencontré, ce sont des gens fort sympathiques mais qui sont un peu ligotés par une direction artistique qu'ils ne maîtrisent pas, ce me semble. Difficile d'être l'interlocuteur d'un spécialiste, parfois, surtout si celle-ci a des a priori "artistiques" contestables mais pas vraiment négociables. C'est l'illustration tragique du divorce qui peut régner dans certaines rédactions entre le rédactionnel et la direction artistique. On dirait que le dernier souci de celle-ci, en effet, est la lisibilité.
Je confirme, cher Tenancier, avoir vu certains magazines (aucun de ceux pour lesquels j'ai pu travailler, cela étant...) dont on pouvait se demander à quel bizarre hallucinogène carburait la direction artistique. Le "plus bel" exemple (si je puis dire...) de cette recherche de l'illisibilité à tout prix était Wired, revue anglo-saxon propre à rendre aveugle toute personne normalement constituée tentant de décrypter plus de 5 pages à la suite de la chose. Le plus "amusant" étant que ça marche : la revue persiste et attire toujours tout un public "branché", qui se gargarise de ce genre de mises en pages tout aussi "branchées". Cela étant, les mises en page parfaitement dissuasives de ce genre ont parfois un avantage : elles permettent de minimiser le vide du contenu de ces gazettes...
RépondreSupprimerOtto Naumme
… ce qui n'est cependant pas le cas d'Article XI, cher Otto, dont le fond surpasse de loin l'aspect.
RépondreSupprimerJ'ai eu récemment entre les mains des numéros d'Actuel du milieu des années 70 : non seulement certaines pages étaient imprimées en corps 5 (pour une police du genre Times) et en jaune sur fond vert, bleu ou rouge (ou vice-versa) mans en plus l'encre bavait…
… mais en plus, pardon, j'ai de la famille au Mans !
RépondreSupprimerCher George, je ne pensais pas que mes propos donnaient l'impression de ranger Article XI dans le même panier que Wired (ou l'Actuel de la "grande époque", c'est vrai).
RépondreSupprimerJe l'ai peu lu, Article XI (sauf chez vous, vous vous en souvenez peut-être), mais j'ai effectivement pu y voir du contenu. Même si, effectivement, la mise en page laisse à désirer. Comme quoi rien n'est immuable... (c'était ma pensée philosophique du matin...)
Otto Naumme
Otto est beau, quand il devient philosophe.
RépondreSupprimerGeorge, votre famille, là-bas, ne serait-ce point votre cousine Henriette ?
RépondreSupprimerJ'avais oublié cette branche noble de ma famille, Tenancier : Henriette de…, en effet. Mais sa demeure est un peu plus à l'ouest, sur une île qu'elle affectionne : Henriette de… connaît Ré.
RépondreSupprimerEt quand elle-même est complètement à l'ouest, elle se met à bramer comme un cerf : Henriette déconne et rée.