C’est un sentiment intriguant, ces temps-ci, qui prévaut lorsque je pense à mon métier. J’en suis à un point où un basculement a de grandes chances de s’opérer, me procurant un médiocre sommeil et une veille décevante. C’est un peu, voyez-vous, comme si l’on ne se résolvait pas à quitter ces entrebâillements de paupières qui précèdent ou bien succèdent au sommeil. Moments pleinement conscients qui ne servent qu’à décider du basculement vers le noir ou le blafard du jour. L’hiver est là, le labeur est récidivant, la pensée ne s’éloigne guère. Et cependant il y a une perspective à brève échéance pour que le monde autour de soi change. Malgré cela, c’est comme si l’imagination, de trop s’enflammer dans l’obscurité, refusait à se mettre en ordre de bataille pour rationaliser un peu, comme ça, histoire de mettre de l’ordre et de savoir ce que l’on va emballer en premier. C’est tout de même fait. Le premier geste est accompli. Les petites éditions on rejoint deux cartons à chaussures, il y en aura d’autres. C’est un premier pas. Mais comme une foulée de somnambule, un peu machinale.
Bref, je vais déménager dans quelques temps. Le fonctionnement du blog risque de s’en trouver un peu affecté. Je vous tiendrai au courant, y compris de mes atterrages.
Peut être bien que le monde va basculer l’année prochaine, allez savoir…
Par superstition, on ne vous parlera des espoirs que lorsqu’il seront accomplis - et des destinations que lorsqu'elles seront atteintes.
Nous serons avec vous, dans tous les cas de figure, cher Tenancier.
RépondreSupprimerMalgré la maxime que vous connaissez bien : "on devrait jamais quitter Montauban".
Otto Naumme
Oui, ne nous quittez pas si vite Tenancier. Pour celles ou ceux qui découvrent le blog durant l'hiver, hiberner en ces pages d'automne est un vrai plaisir. À la vôtre, Mr T.
RépondreSupprimerAie, aie, Tenancier, n'espérez rien du changement de monde ! On va peut-être changer de cartes, mais elles seront toujours aussi biseautées et les règles du jeu toujours faussées..
RépondreSupprimerLa meilleure façon de ne jamais être déçu n'est-elle pas de ne rien espérer ?
Résigné, moi ? Non, fatigué.
Le blafard et le noir réunis sont d'un fort joli gris, il vous suffira de réviser la hauteur d'œil pour atterrir sur une petite capitale, cher Tenancier.
RépondreSupprimerNon nova sed nove.
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ArD
Mais c'est toujours avec joie que nous vous espérons, nous. Et sommes là.
RépondreSupprimerBéatrice
N'oubliez pas de ranger l'espoir dans une troisième boîte à chaussures (Bata et non Basta).
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