Jacques Abeille, encore

Les voies de la littératures sont parfois impénétrables. Ainsi, c'est par le truchement de Han Ryner et de C. Arnoult qui s'occupe d'un blog autour de celui-ci que nous revoici à évoquer Jacques Abeille. On peut aimer Han Ryner et apprécier Jacques Abeille. La preuve, voici une complétion en images de notre inventaire - bientôt complet si cela continue ! - grâce à l'obligeance de notre très estimable correspondant qui s'est piqué à notre jeu.










Le lecteur attentif et curieux se prolongera - sans doute à la manière de certains textes de Jacques Abeille - dans l'intéressante suite d'articles de la Taverne du Doge Loredan.
Quant à nous, renvoyons nos lecteurs aux opus antérieurs concernant celui que nous tenons pour un des grands écrivains contemporains.
1er billet
2e billet
Sans nul doute nous trouverons matière à reproduire les couvertures de ses ouvrages dans quelques billets encore...

26 commentaires:

  1. Il semblerait que le Tenancier fasse définitivement son miel de Jacques Abeille.
    Mais au vu des qualités que l'on prête à cet écrivain (qu'il faudra que je me décide à lire un de ces jours), on peut ne pas se demander quelle mouche a piqué notre brave Monsieur Yves.

    Otto Naumme

    PS : Léo Barthe, cela a vraiment un rapport avec Jacques Abeille ? En tous cas, monsieur Abeille aime les dames et leur compagnie, il semblerait. Un bon point pour lui...

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  2. Leo Barthe est un pseudonyme de Jacques Abeille. On trouvera dans l'un de ses textes l'origine de celui-ci. Otto, vous trouverez certainement de lui un texte qui vous ira.

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  3. Cher Otto, butinez sur les liens indiqués par Monsieur Yves : le miellat de votre question y trouvera un nectar de réponses.

    ArD

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  4. Ah, moi qui n'aime rien mieux que d'aller récolter le miel à sa source... Je compte donc bien aller butiner, chère ArD.

    Pour le reste, j'ai l'impression que monsieur Abeille a souvent changé de maison d'édition. Il y a une explication à cela ?

    Otto Naumme

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  5. Tout de même, chère ArD, ce subliminal intérêt du Tenancier pour Marseille pose quand même question - c'est un malin !

    Sinon, je dois à ce même Tenancier - à l'époque, point de Monsieur Yves - la découverte du grand Jacques. Grâce lui soit rendue !

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  6. D'accord.
    Aimez-vous la bouillabaisse ?

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  7. C'est très dans le sujet...
    Moyennement, pour tout vous dire. Il faut remarquer que ce n'est plus très facile d'en trouver une bonne pour qui débarque à Marseille en venant de loin. Il faut connaître les bonnes adresses. Or, je ne connais que peu de personnes à Marseille, ce que je regrette fort.
    Alors que, par exemple, à Strasbourg, où il m'est arrivé de passer...

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  8. Ah, il va falloir sublimer plus en avant cher Tenancier, si vous voulez faire figure de malin.

    Mais c'est un bon début, le bouiallabaisse n'est plus ce qu'il était... ben oui, parce qu'au risque de vous surprendre c'était du genre masculin !

    ArD

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  9. Oui, on peut aimer Han Ryner et apprécier Jacques Abeille, d'autant que les deux ont en commun une finesse de style certaine, et une recherche de la poésie, voire du lyrisme, dans l'écriture. C'était certes une préoccupation de beaucoup d'écrivains à l'époque de Ryner, ce l'est sans doute moins de nos jours... et Jacques Abeille est une très heureuse exception.
    Autre point commun : le goût de l'imaginaire symbolique (les "Jardins statuaires" de J. Abeille est absolument éblouissant de ce point de vue, et la quasi-totalité de l'oeuvre rynérienne est tissée de symboles).
    Enfin, Jacques Abeille est un auteur tout à fait singulier quant à son rapport à la littérature érotique : peut-être la moitié de son oeuvre relève de ce domaine (toute celle de Léo Barthe en tout cas), dans une veine souvent même plus pornographique qu'érotique (si l'on considère que la pornographie est l'au-delà explicite de l'érotisme). Et cela sans rien lâcher sur la qualité de l'écriture.

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  10. J'oubliai : sur l'aspect érotique de l'oeuvre de Jacques Abeille, on peut lire ceci :
    http://www.lelitteraire.com/article2651.html

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  11. Je ne sais si la bouille abaisse, mais je suis surpris qu'un breton tel que notre cher Tenancier néglige tant ce mets du sud. A moins qu'il n'en pince que pour la bourride ou la cotriade, pour faire couleur locale, esprit de clocher et tout le toutim...
    Le Tenancier est un seigneur, on le sait...

    Otto Naumme

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  12. Je préfère vraiment en revenir à Jacques Abeille, et chère ArD, cher Christophe, cher Otto, ce que nous écrit C. Arnoult est on ne peut plus pertinent. A bien réfléchir, en effet, il y a une certaine convergence entre Han Ryner et Jacques Abeille. D'autre part, ce dernier n'a jamais caché son grand intérêt pour des romanciers comme Julien Gracq.

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  13. Je vous comprends parfaitement, cher Tenancier (encore que vous maltraitez vos fidèles lecteurs, fi...) mais n'ayant pas encore lu Jacques Abeille depuis ma dernière intervention, je me sens bien en peine d'en dire quelque chose d'intelligent. Donc, j'écris des bêtises (en plus je maîtrise mieux les bêtises. Comme disaient les Shadoks, "mieux vaut consacrer son intelligence à des conneries que sa connerie à des choses intelligentes").
    J'ai plus le droit ?

    Otto Naumme

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  14. En tous cas, à la lecture de quelque texte de Han Ryner sur le blog à icelui consacré (merci Tenancier pour ce lien, du reste), on s'aperçoit que certains, à d'autres époques, montraient un autre talent que des philosophes "modernes" à démonter le goupillon.
    Ce que je trouve personnellement toujours réjouissant...

    Otto Naumme

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  15. Après cet effet ce recentrage en la demaeure, Tenancier, il vous faudrait aborder Abeille sous l'angle de Terrèbre, histoire de compléter la panoplie.

    ArD

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  16. Je ne connaissais pas l'occupant de la ruche.

    Mais les couvertures de certains de ses livres (comment les a-t-il écrits ?)- ce pseudonyme de Barthe m'est cher - sont évocatrices d'un monde parfumé et dévoilé.

    Elles attirent dare-dare.

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  17. Pour Terrèbre, je vais envoyer une fraîche lectrice nous en parler...

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  18. Jacques Abeille écrit dans Lettre de Terrèbre que Léo Barthe était son oncle, celui à qui il confia la mise en au propre des écrits de son père. D'où cette nuance probable entre pseudonyme et hétéronyme (je suppose).

    ArD

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  19. Ma fraîche lectrice s'est étiolée quelque part. Peut être nous fera-t-elle quelque chose un jour, plus tard. Il m'est malaisé de causer personnellement de Térrèbre. Jacques Abeille m'est retombé dessus depuis peu, à cause du hasard et de l'enthousiasme des lecteurs de ce ci-devant blog. Je vais devoir y revenir et élargir encore plus mon horizon. Toutefois, une réflexion hors antenne de C. Arnoult a retenu mon attention. Il évoquait chez d'autres auteurs cette volonté de construire un univers cohérent d'un texte à l'autre, ce qui, à première vue serait également le projet de Jacques Abeille. A mon sens, ce cycle des Contrées qu'il bâtit de livre en livre (mais toute son oeuvre n'en font pas partie) ne peut pas s'identifier aux quelques projets qu'avaient élaborés beaucoup d'auteur de SF - et il semble que Jacques Abeille ne méconnait point le genre - dans le sens où justement ce n'est pas l'aveu ici d'une panne ou d'une peine à élaborer un univers imaginaire mais bien plus la construction d'un univers poétique complexe. Quel intérêt de faire traîner un récit insipide à longueur de volumes au prétexte de vouloir nous faire défiler les codes et rituels d'une société au choix tribale, mécaniste, hédoniste, apollinienne ou groucho-marxiste ? A ce moment - et peut être à l'exception d'une Ursula Le Guin, servie par la culture ethnologique familiale, sans doute - on sent bien les limites de la narration romanesques et le début d'une prétention utopique, dystopique, cacotopique qui n'a rien à voir avec l'imaginaire mais à une posture de fonctionnaire des lettres. Curieusement, dans cette sphère, c'est au moment où l'imaginaire a fait défaut que ces "littératures" s'en sont réclamées. Tel n'est pas le propos de Jacques Abeille à mon sens, lequel serait de complexifier le récit, d'accentuer le mystère de sa genèse et de ses ramifications, puiser aux sources d'un certain ésotérisme parfois dont le surréalisme n'a jamais été étranger, en tout cas donner une sensualité fort éloignée de ces littératures à systèmes, qu'ils fussent sociaux ou planétaire, gadgets devenus un peu vains dans leurs systématisation.
    A ce moment, on sent, je crois, que c'est le récit qui commande une prolongation vers un autre récit. Il n'y pas là une "théorie unificatrice" qui aurait cours à la fois en physique et dans la construction d'une fiction, et qui serait comme la garantie de la prolongation d'un plaisir fade en un morne devoir de tourner les pages. Rien de tel chez Jacques Abeille. Le récit est là. Il vous attend. Libre à vous de lui donner un prolongement.

    (Difficile d'écrire et de se relire dans cette petite fenêtre)

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  20. Cher Tenancier,
    Je me permets de citer la "réflexion hors-antenne" que je vous ai faite et que vous évoquez :
    "J'ai assez peu de vraies admirations pour des auteurs vivants, et Jacques Abeille en fait partie. J'aime aussi beaucoup Ursula Le Guin, qui partage avec Abeille la capacité de mettre en place des univers ethnofictifs subtils et non manichéens."
    Oui, je crois que c'est un aspect non négligeable de l'oeuvre de Jacques Abeille, du moins du "cycle des Contrées" : Abeille y décrit les us et coutumes des habitants des jardins statuaires, de Terrèbre, des villageois et des forestiers des Hautes-Brandes... Un aspect non négligeable, oui, mais non fondamental comme dans les écrits d'Ursula Le Guin, dont, comme vous le rappellez, les parents étaient ethnologues (et pas des moindres - cf. Soleil hopi et Ishi, tous deux publiés chez Terre Humaine). Cela dit, je ne crois pas que Le Guin décrive des peuples fictifs pour le simple plaisir d'inventer d'autres mondes. Tout l'intérêt des romans de Le Guin est la manière, relatée de manière très fine, dont les personnages nés dans ces peuples ou les découvrant vont interagir avec leurs semblables ou ceux qui leur sont étrangers, et quels seront les états psychologiques que cela va impliquer. On est par ailleurs dans une perspective dynamique, et contrairement à la rigidité habituelle des utopies et au fatalisme ordinaire des dystopies, les sociétés imaginées par Le Guin sont montrées en évolution, sous l'effet des devenirs individuels. J'ajoute que s'il y a bien une cohérence d'un livre à l'autre, au sein d'un cycle, cela n'a rien de rigide, spécialement dans le cas du cycle de l'Ekumen - l'existence de cette sorte de fédération intergalactique n'a en définitive pour utilité que d'introduire un observateur dans une société qui lui est étrangère.
    Ce qui est aussi le cas dans les livres du Cycle des Contrées de Jacques Abeille : le narrateur des Jardins statuaires, Barthélemy Lécriveur dans Le Veilleur du Jour, son fils dans Les Voyages du Fils, et sûrement d'autres dans les livres à paraître.
    Je souscris complètement à ce que vous dites concernant la volonté de "complexifier le récit", et sur le fait que le récit se ramifie et se prolonge en un autre. En tout cas pour ce qui est du cycle des Contrées. Nulle planification n'y apparaît. Nulle n'y apparaît parce qu'il n'y en a pas, aux dires de l'auteur lui-même ! Et c'est une caractéristique fondamentale de la genèse des textes du Cycle des Contrées : Abeille se les a littéralement laissé dicter par une sorte de rêve éveillé ! Il s'agit donc d'une écriture qui peut probablement s'apparenter à l'écriture automatique des surréalistes, aux expériences médiumniques des occultistes ou aux chants et aux poèmes ramenés de leur transe par les chamans, tout en différant sensiblement par la cohérence, l'ampleur, et l'application au champ romanesque. Jacques Abeille s'en explique lui-même, et bien mieux que je ne pourrais jamais le faire, dans cette vidéo : http://www.youtube.com/user/Laurendeau1953#play/uploads/2/M4634TZAFqI
    Il faut aussi consulter ce blog : http://contrees.sosblog.fr/

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  21. Mon cher, nous tombons d'accord.
    Il est clair également que cette volonté de construire des univers "cohérents" d'un récit à l'autre révèle parfois un panne sérieuse du côté de la capacité à développer des récits intéressants. On voit d'ailleurs que le plus médiocre ne sert en somme qu'à alimenter les scénarios pour des jeux de rôle, ou bien en provient parfois aussi. Il faut autre chose.
    J'émets ici une hypothèse : ce pourrait être le talent.
    Pour ce qui concerne la source d'inspiration - et le mot prend ici plusieurs sens - on revient évidemment au Surréalisme auquel Jacques Abeille n'est pas du tout étranger. On retient l'adresse de cette vidéo et on la mettra en ligne directement sur un billet prochain, histoire d'en remettre une couche.

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  22. Ohla, je viens de voir que l'adresse de la vidéo n'est pas lisible en entier - ce n'est pas grave, tout le monde a compris qu'il suffisait de faire une petite recherche sur youtube.
    Je précise que ces vidéos ont été mises en ligne par Pierre Laurendeau qu'on peut chaudement remercier d'éditer le cycle des Contrées chez Ginkgo, avec des illustrations superbes de Michel Guérard et de Pauline Berneron.
    Autre chose, à l'intention du Tenancier : vous évoquez la "prétention utopique, dystopique, cacotopique qui n'a rien à voir avec l'imaginaire mais à une posture de fonctionnaire des lettres." Et vous ajoutez : "Curieusement, dans cette sphère, c'est au moment où l'imaginaire a fait défaut que ces "littératures" s'en sont réclamées." Pouvez-vous préciser un peu, cela m'intéresse.

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  23. Bon, mon dernier commentaire s'est quelque peu télescopé au vôtre, et vous avez au moins partiellement répondu à ma question, mais n'hésitez pas à développer encore un peu.

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  24. Le Tenancier va le faire... mais il va se déplacer un peu, la transmission sera un peu hachée.

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  25. Ajoutons à mes remarques une notion qu'il m'est souvent arrivé de rencontrer de la part de ceux qui construisaient un univers imaginaire. Les données de notre univers réel consensuel sont implicite. Nous n'avons pas besoin de nous expliquer le fonctionnement des institutions dans un récit se passant ici et maintenant. La problématique change lorsque vous plongez votre récit dans un univers parallèle, future ou fantasmatique. Celle-ci rejoint à l'évidence les mêmes préoccupation que l'écrivain de romans historiques. Tout dépend alors du talent avec lequel vous insérerez les éléments qui vont féconder votre récits. Dans l'univers "mainstream", qu'il soit de littérature générale, de SF ou historiques, certains y excellent : Robert Silverberg, Ursula Le Guin, bien d'autres encore. D'autres sont extrêmement médiocres, parce qu'on ne leur a pas fait travailler leur texte, qu'ils ne savent pas écrire ou tout bonnement parce qu'une grande partie du milieu, dit des "littératures de l'imaginaire" est gangréné par le "fan", constituant acéphale ou bien décérébré de genres qui ne veulent plus se confronter aux influences extérieurs. A l'heure actuelle... Le "fan" a pris ses quartiers à la tête de certaines collections et de maisons d'édition (ou d'un département qui ne sort de l'anonymat que par un nom prestigieux, une coquille creuse, toute même). En fait, Jacques Abeille est le contraire de cela. Il ne se sert pas des éléments culturels comme d'une sorte de mécano maladroit, alignant concept après concept dans un texte qui n'avouerait sa virtuosité que dans l'intrication de ces concepts. En fait, son travail dans un univers imaginaire est redevable à une forme sensible et rêvée et dont les influences sont intégrées profondément dans le récit. On est beaucoup plus dans l'univers poétique, celui ou l'auteur est à l'écoute et restitue le fond de sa sensibilité dans son récit.
    En définitive, ce qui fait de Jacques Abeille un écrivain, c'est effectivement son extraordinaire sensibilité, son talent d'écriture et le fait qu'il se soit confronté à d'autres univers en assumant pleinement les richesses que ceux-ci pouvaient lui apporter. Ce qui manque à beaucoup de personnes qui se réclament des "Littératures de l'Imaginaire", concept étroit pour diverses littératures qui perdent du terrain du fait de leur médiocrité et de leur auto-satisfaction.
    A ce titre, songeons à ce qu'apporta un Emmanuel Jouanne avec des gens comme Antoine Volodine et d'autres encore vers la littérature, la plupart incompris dans leur propre camp parce que leurs références tendaient plus vers la poésie, du Surréalisme, que la vulgate anticipatrice.
    Je serai curieux de savoir quels auraient été les rapports entre un Jouanne et un Abeille.
    Orageux mais passionnants, certainement !

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