Pourquoi l'offset est-il un terme lié à ma sœur ? La chose m'est restée longtemps inexplicable avant que je ne me rappelle mes expéditions dans la chambre du fond, là ou elle dormait (parfois, lorsqu'elle devait sans doute se reposer de ses nombreuses conquêtes) alors que j'étais môme. La porte de la chambre donnait tout de suite sur un pan de mur sur lequel il y avait l'affiche de la pièce de théâtre "Je ne veux pas mourir idiot", de Wolinski. Images fugaces. C'est de cette chambre que je sautais par la fenêtre pour rejoindre mes potes. En effet, le rez-de-chaussée était plus bas de ce côté que dans ma chambre. Mes sœurs devaient sans doute faire de même, mais tard dans la nuit. Mais ceci n'est qu'une supposition rétrospective. Moi, je rentrais harassé de mes chevauchées, pistolet à la hanche, elles, rentraient au petit matin sous le regard courroucé de notre père.
C'est sans doute à l'occasion d'une de ces visites - même lorsque l'on n'a que huit ans, les filles sont déjà mystérieuses - que je tombais sur les cahiers de ma sœur. C'était des cahiers de petit format, "Héraclès" (il y avait le fameux archer sur le premier plat de couverture) au papier un peu jaunâtre, à la couverture vert d'eau dans lesquels s'alignait la ronde écriture de ma sœur. C'étaient les cours qu'elle suivait alors au Cercle de la Librairie. Il y avait quelques schémas dont des choses qui tournaient autour de l'offset. Était-ce vraiment à cette époque, plus tard ? Les souvenirs se télescopent-ils, se sont-ils reconstitués au gré d'un besoin informulé ?
Qu'importe. En soixante-huit, ma sœur sentait parfois l'oignon (c'était l'odeur des lacrymos) et elle travaillait en librairie. L'avenir se lisait les yeux mi-clos avec un sourire d'aise...
Eh bien, cher Tenancier, il faut vraiment que cela soit vous pour que l'on ne se sente choqué d'une phrase telle que "En soixante-huit, ma sœur sentait parfois l'oignon".
RépondreSupprimerJ'en ai presqu'eu la larme à l'oeil.
Otto Naumme
PS : la manip proposée par George, de passer par l'Aperçu, fonctionne, pour le copier-coller (et les touches de direction). Me demandez pas pourquoi...
Mais... je ne vous le demande pas, cher Otto.
RépondreSupprimerMon cher Otto, vous m'offensez (« L'enfance offensée ! » a-t-on pu parfois lire sur les calicots de frontistes particulièrement illettrés) : comment pouviez-vous songer que je propose une astuce dont je n'aurais pas vérifié l'efficacité ?!
RépondreSupprimerDites, Tenancier, si je comprends bien, vous vous mêliez de ce qui n'était pas vos oignons, en farfouillant dans ces cahiers (sont-ils à vendre, offset, pardon, au fait ?)… J'aime bien la proximité, dans votre billet, de la ronde écriture et du Cercle de la Librairie.
Mais non, cher George, je me suis mal exprimé ! Je me doutais bien que votre manip avait été testée (pas sur des animaux de laboratoire, j'espère ???) et je me réjouissais de la voir fonctionnelle. En revanche, je ne saurais pas expliquer pourquoi cela marche, cela échappe à toute logique (même s'il est bien connu que l'informatique n'est PAS une science exacte, elle est quand même basée, normalement, sur une certaine logique). Et c'est cela que je voulais exprimer.
RépondreSupprimerQuant aux bas du frontistes, c'est encore leur faire bien du crédit que de les croire capables d'écrire "l'offense enfoncée" sans erreur.
Otto Naumme
D'autant que nombre d'entre eux ont la fesse affaissée.
RépondreSupprimerQuant au coup du système D, moi non plus je n'y comprend rien, mais il y a certainement une raison. Enfin, l'essentiel est que cela fonctionne (en revanche, les incantations au moment de la frappe sont moins efficaces). Mais permettez-moi de vous reprendre sur un point : l'informatique n'est pas une science, c'est une technique.
A vendre ?
RépondreSupprimerEt puis quoi encore ?
Il veut peut être que je lui refile aussi la sœur, dans le lot ?
Et puis, aussi, Otto, y dit c'qui veut sur l'informatique. L'en connaît un bout par rapport à nous autre les boutiquiers, ah mais !
Mais non, gardez-la : je suis déjà pourvu, côté sororal. Tiens, je me rappelle que la mienne me demandait de l'accompagner jusqu'au métro, quand elle faisait le mur, tant elle craignait de se faire agresser.
RépondreSupprimerGWF n'aura pas compris que ces cahiers déroulent le fil vert du mystère d'Otto, après bien d'autres verres...
RépondreSupprimerEt le grand Bourdelle a du voir vert devant son Héraklès ainsi ratatiné.
En outre, il existe en offset un procédé sans eau (repris dans une célèbre boucherie), qui présente l'avantage -et non des moindres- de ne pas nécessiter de mouillage, ce qui permet un démarrage plus rapide et moins de gâche. L'inconvénient étant le manque de lubrification automatique des plaques et une augmentation rapide de la température.
RépondreSupprimerEh oui, chère C. Watson, il est bien connu que le manque de lubrification se traduit fréquemment par une augmentation de la température.
RépondreSupprimerEn ce qui concerne l'informatique, technique et science se révèlent des qualificatifs adaptés. Mais l'on ne chipotera pas sur ce genre de détails...
Quant à votre hypothèse, Mouton à lunettes, supposant que les cahiers de la soeur du Tenancier servent de fil vert au Mystère que j'ai conté, elle laisserait supposer que le-dit Tenancier aurait quelque (bonne) raison d'être soupçonné. Or, nous savons qu'il n'en est rien (après poucettes, brodequin, pal, huile bouillante et allumettes enflammées sous les ongles, il a persisté à nier - de fait, nous le croyons).
Otto Naumme
En outre, l'hypothèse que les prémices de la fomentation de ce mystère furent ourdies voici plus de quarante ans aurait de quoi saisir de vertige le plus stoïque lecteur du Da Vinci code…
RépondreSupprimerEt dieu sait s'il faut être stoïque, au moins, pour s'attaquer à ce.. les mots me manquent... cet ouvrage, quoi !
RépondreSupprimerOtto Naumme